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Marzhin

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Tout ce qui a été posté par Marzhin

  1. Le fait est qu'on peut intégrer en oubliant, et que c'est peut-être l'intégration la plus forte - c'était tout mon propos !
  2. Si je ne m'abuse, Nietzsche disait surtout "est guéri qui a oublié", dans la mesure où la notion d'oubli implique chez lui la guérison, même des cas les plus traumatiques. Mais à la limite, quelqu'un de traumatisé ayant refoulé/"oublié" son traumatisme, est quelqu'un qui a composé et qui compose son existence désormais à la faveur de sa recomposition post-traumatique, serait-elle singulière voire impulsive et maltraitante jusqu'au traumatisme à son tour. Ainsi, une enfant séquestrée par sa mère, déniant avoir été séquestrée dans sa construction personnelle, et devenant elle-même méchamment autoritaire avec ses enfants et plus généralement son petit monde, par-delà bien et mal, est guérie. Il n'y a qu'un moralisme psychiatrisant débordant de pitié, pour dire "oh non, elle n'est pas guérie mais elle ne le sait pas, elle a refoulé, voyez comment ses maltraitances actuelles s'expliquent par le refoulement de sa maltraitance passée, la pauvre, il faut l'en guérir par ingérence médico-psychologique". En fait, une telle démarche est effectivement ingérente, fondée sur une morale humanitaire se saisissant d'un pseudo-objectivisme psychiatrique comme instrument, pour opérer : c'est (petit-)bourgeois ! ... Or, dans certains contextes socioculturels, il se peut que ce qui est interprété comme une maltraitance-là, soit nécessaire. En tant de guerre, une mère pourrait très bien régulièrement "séquestrer" ses enfants pour les protéger : le résultat traumatique serait le même - et le moralisme psychiatrisant de pitié, s'en saisissant dans son pseudo-objectivisme instrumental, de dire que c'est en fait un immense amour dans un traumatisme de guerre ... Le certificat de justification traumatique est décerné non au nom d'une mauvaise mère, mais d'un mauvais milieu. Quand bien même ! tel petit enfant, avec ses petits moyens de compréhension, aura subi sa mère anxieuse et énervée jusqu'à l'autoritarisme de lui dire de la boucler, parce que s'il continue de geindre ils y passeront tous. Dans les deux cas de cette mère pendant la guerre, et de cette mère réellement séquestrante ce qui s'appelle séquestrer, l'enfant ne pourrait rien voir d'autre que de la bienveillance, de la part de celle qui le soigne néanmoins, et dont l'enfermement est supposé en être une forme (de soin). Que cela crée des profils psychologiques singulièrement tordus ("oui mais ce n'est pas de leur faute", geint le moralisme psychiatrisant de pitié) ... que cela crée des profils psychologiques singulièrement tordus, ces profils ne sont en fait interprétés pour tordus qu'au nom d'une normalité douillette. Car au contraire, dans les contextes d'affrontements intra-familiaux et sociaux ainsi que sociopolitiques et internationaux que je viens de décrire, les enfants se sont développés logiquement. Ce qui pour le commun tranquillisé des mortels est tordu, est en fait chez eux une rudesse puissante dans l'autodéfense instinctive nécessaire : ils sont sains ! ... Ce n'est que leur transposition dans les milieux mous des quotidiens sécuritaires, qui les fait passer pour inadéquats ! ... Concrètement, j'ai rencontré un jour un petit Tchétchène ayant fait sa scolarité en Pologne, finalement collégien en France. Petit enfant, c'était la guerre ; enfant, il a fait des exercices militaires normaux dans la scolarité polonaise ; adolescent, en France, il passait pour méchant. Mais c'est qu'il pouvait bien se foutre de tous les empressements apitoyés, prétendument aimants, attentionnés et bien-intentionnés autour de lui ! l'enfer est pavé de bonnes intentions. De fait, c'était un roublard ingénieux, qui faisait tourner ce petit monde en bourrique. Il faut en avoir dans la caboche, pour emmerder tout le monde comme il l'emmerdait ! En France du moins ! Personnellement, il avait mon estime, bien que tragiquement il fut dans l'inadéquation socioculturelle. Or ce qu'autrui, Français en l'occurrence, interprétait pour un manque d'amour dans sa jeunesse ... lui, il savait que c'était des formes d'amour spécifiques. Dans le contexte où on a connu la guerre, aimer, ce n'est pas (s')attendrir. Mais aimer, c'est (s')endurcir, voilà tout. Question de perspective. Tout ceci ne tient absolument pas compte de la relativité perspective, personnelle et socioculturelle, dont je viens de parler rapport @Jane Doe et @InstantEternité. Je renvoie là, à titre réflexif, sans garantie.
  3. Qui n'hérite de rien, au propre comme au figuré, ne peut rien construire - autrement que par la chance ... ou bien par le vol ou la reconnaissance de ses efforts traduits en termes de mérites, de récompenses et de statuts (qui est une partie de la chance en vérité, qui certes n'adviendrait pas sans nos démarches). Le présent est le passé de l'avenir. Que nous nous y sentions des libertés peut aussi bien être une illusion nécessaire pour que nous nous y démenions, à escompter la chance. Alors au fond, c'est le lièvre du libre-arbitre qui est levé. Si je ne parviens pas à me débarrasser de mes vieux démons, suis-je libre d'aller vers mon paradis ? Mais d'abord, qui me dit que mes vieux démons n'en sont pas la clef ? Ceci dit en forme d'énigme.
  4. Dîtes cela à ceux (surtout celles) qui militent à bon droit pour que les propos que j'ai mis entre guillemets ne soient plus jamais prononcé sans mauvaise conscience, je vous prie. Il n'est que de vouloir une parité. Et, surtout, pouvoir raisonner.
  5. J'honore respectueusement votre grand-père. En me demandant, au-delà, ce que vous aimeriez lire : "en fait vous dîtes ça parce que votre chatte vous démange hystériquement, il vous manque un compagnon pour vous fourrer, allez vous chercher un partenaire sexuel, espèce de lesbienne". A bon droit, vous condamneriez cela pour trollesque, et notoirement sexiste.
  6. Vous voulez dire qu'en général, il faut rire d'être fouetté ?
  7. Vous savez sûrement @Blaquière que la jalousie est une conseillère fallacieuse. Il est très facile d'être supérieur à la veulerie d' @Annalevine : tout le monde est supérieur à la veulerie. Mais elle m'en veut parce que je danse avec son trolling, et qu'elle veut dominer à travers ça. Un moment, elle témoigne une utilité pour le topic, mais à chaque fois c'est pour pouvoir retroller abondamment. Elle endort la confiance de ceux qui la fréquente ainsi, et évidemment passe bien auprès de ceux qui ne l'ont pas située. Ce qu'elle honnit en s'en prenant à moi, c'est l'énoncé de ces réalités. Car les réalités ne l'intéresse qu'autant qu'elle peut les manipuler à sa guise. @hell-spawn, à la nullité, nul n'est tenu de réagir. Le consumérisme porn de notre troll est veule et sciemment trollesque - comme si nos éventuel(le)s compagn(on)(e)s ne pouvaient pas nous laisser intervenir sur un forum à notre guise, par ailleurs. La sexualité de chacun le regarde, mais s'il veut témoigner, qu'il témoigne au bon endroit, sur un topic de philosophie sexuelle, ou sur ForumFr > Sexualité. Autrement, c'est intrusif, pervers narcissique, et trollesque, comme @Annalevine. Ou comment employer la culture à des fins plus que contre-culturelles : déculturelles, inculturelles. C'est tragique face aux esprits faibles. Mais ce qu'elle veut, c'est justement devenir le centre de l'attention, peu importe les moyens plus ou moins louables, pourvu qu'elle ait la fin.
  8. Je suis heureux que vous reconnaissiez enfin votre récréativité malotrue. Si vous le croyez.
  9. Les trollings, c'est cela, les "contre-cultures" internautiques - à quoi elles se résument, à cause du nombre.
  10. Je pense @hell-spawn, que ce sont des dynamiques de groupe sur Internet : en sociologie/dynamique des groupes, on observe des attributions de rôle spontanées, avec l'aide des caractères mais figurez-vous que les choses adviennent parfois malgré les caractères. C'est-à-dire par exemple, que des caractères similaires vont spontanément recréer des disparités. Ainsi, quand dans un groupe vous avez des personnes qui raisonnent, correspondant à l'éthique d'un lieu (en l'occurrence, comme on a compris, un forum de philosophie) vous avez fatalement des constellations caractérielles qui se mettent en place, plus ou moins rebelles, plus ou moins soumises, plus ou moins marginales, etc. Donc, comme dans toutes dynamiques des groupes, ici, on aura des personnes qui développeront un sentiment d'illégitimité, rapport à "celleux qui règnent" dans le lieu, hiérarchiquement, mais aussi des phénomènes sub-culturels voire contre-culturels. Et c'est là qu'il faut faire intervenir la notion de nombre. Par définition, le nombre, c'est ce qui nous déborde, et tout milieu est fatalement débordé par le nombre, car il n'est que milieu parmi les milieux parcourus par le nombre. De telle sorte que sur Internet, il y ait énormément de pollutions. Suivez mon regard ... et puis, il faut dire, le ridicule ne tue pas. Ce qui est dommage.
  11. En toute amabilité : le développement ni la méditation, les vôtres. Mais si je ne vous aimais pas, je ne serais pas là.
  12. Oui. Reste que ce que je voulais dire en ce qui nous concerne, c'est que cellui-qui-aime-tant-qu'on-lea-flatte-en-parlant-d'ellui, me semble au fond ce qu'iel prétend être : une vieille femme acariâtre, avec tout ce que cela charrie d'expériences de vie et d'ingéniosité, mais aussi de saccages, et que je ne saurais m'y soumettre. De plus, quand à vous, vous ne m'étonnez plus de l'apprécier innocemment, puisque vous manipulez sans scrupule des notions nietzschéennes dont vous croyez pouvoir vous réclamer, alors que vous n'avez pas la trempe implacablement nécessaire pour y exercer en toute ainséité. Foi de réalité.
  13. Sur la culture française, j'ai ça : Pourquoi râlent les Français, ou de la Francheté originelle. Sur cette question de la culture, je propose avant tout de découvrir la notion de philistinisme. Maintenant, je demande : que serions-nous sans la culture ? ... La question des enfants sauvages a été réglée : de 0 à 3 ans, livrés à la nature, même recueillis par des bêtes soigneuses, le petit humain meurt. A partir de 3 ans, une survie est envisageable. Mais quelle survie ... Le fait est que chaque spécimen se développe harmonieusement parmi les siens. En l'absence de milieu humain, les carences intellectuelles, affectives et sociales sont irréversibles. Pour le dire avec un exemple : le personnage fictif de Tarzan n'aurait jamais pu réintégrer quelque société que se soit, ses carences humaines développementales l'ayant atrophié, sans parler du mimétisme animal intégré dans la petite enfance déterminante, au plan développemental. Au mieux, nous dirions que c'est une sacrée bête humaine, au pire, un crétin dangereux. Mais qu'est-ce qu'un milieu humain ? ... Un milieu humain, c'est un milieu qui non seulement est composé de spécimens humains, avec mimo-gestuelle afférente (expressions du visage, communication émotionnelle, inter-identifications psychologiques sources d'empathie, etc.) mais aussi un milieu qui parle, qui raisonne et qui fabrique et manipule des artefacts, transforme et imprime sa marque sur son environnement - serait-ce en cuisinant des aliments. Autant de techniques verbales, logiques, pratiques, ustensiles, etc. qui chacune sont issues d'une constellation culturelle territorialisée, avec ses échanges et influences voisines récupéré(e)s en propre. Bien sûr, que cela conditionne. Mais conditionner, c'est aussi se mettre en condition pour vivre. Nous ne naissons pas dans un non-lieu intemporel purifié : aucun d'entre nous n'est un prétendu dieu absolu, "petit flocon de neige merveilleux et unique" - ce qui ne signifie pas à l'inverse, que nous serions "les merdes de ce monde prêtes à servir à tout" non plus. La culture nous trame, toute une tradition ingénieuse dont nous héritons plus ou moins, selon formation parentale, sociale, professionnelle, médiatique et institutionnelle. Comprenez-moi bien : même la plus minoritaire et reculée des nations, met en place de telles mises en condition, et peut-être elle plus que nous. En effet, avec ses rites initiatiques de passages à tel ou tel âge, elle initie, justement, ce dont nous semblons manquer, bien qu'il faille nuancer en disant que nous sommes démenés par des influences démultipliées (encore que se limitant souvent entre Cyril Hanouna, Google, YouTube, Facebook et Instagram, selon). Toute une culture ! La culture nous empowers autant qu'elle nous détermine. C'est dans la dialectique de ses empowerments et de ses déterminations, que nous naviguons de façon plus ou moins (auto)critique : pas le choix. C'est ainsi qu'une grande érudition peut devenir un cache-misère en termes de subtilité de raisonnement, mais que l'absence d'érudition, non seulement limite les sujets de raisonnement, mais en plus celles d'être original en vérité, car on a d'autant plus de chance de réinventer la poudre. Alors, certes, de sniffer toutes les poudres peut parfois nous décourager d'en inventer une nouvelle, voire nous faire faire une overdose castrant notre créativité. Néanmoins, c'est là qu'il faut savoir nous rappeler que nous ne vivons pas "dans l'érudition" mais, justement, dans un milieu précis. La seule question alors, est de savoir ce que nous pouvons y contribuer singulièrement, en propre. Pas à pas, concrètement, même grâce aux théories abstraites, car les théories ne viennent pas de nulle part et ne vise rien d'autre qu'à retourner quelque part, pour servir. Emblématiquement, les maths.
  14. @InstantEternité Le vandalisme, le confusionnisme et le victimisme ne manquent jamais d'art, et ce n'est pas le moindre de leurs paradoxes. Autrement dit, en l'occurrence, pour un forum, ce sont des formes de philistinisme. A quoi bon flagorner ?
  15. C'est donc que vous n'êtes pas nietzschéen. En outre, je tenais à vous faire remarquer qu' @Annalevine vous flatte aussitôt sur les mois pluvieux prétendument dépressifs, pour derrière plus tard dire à un autre qu'iel aime la pluie. Cherchez la cohérence, vous en déduirez que c'est de l'opportunisme pour nous faire tourner en bourrique, au lieu de liker, d'autant plus qu'iel répète à la suite d'un autre, la problématique déjà mainte fois évoquée du doit, à commencer par Inamuno lui-même d'emblée. Le trolling est jouissif. Au reste, en quoi est-il cynique et haïsseur, d'admettre l'implacabilité ? Il n'y a que vous pour la sentir telle. Je disais justement qu'elle n'avait rien de cruel en soi. Les bouddhistes, si vous préférez (ça fait toujours moins brutal, quand on parle des bouddhistes ... préjugés, quand vous nous tenez ... ), les bouddhistes disent ainséité. Qui peut être une belle farce. Certains Amérindiens, iroquois il me semble, croient que le Coyote mythique a fait une farce au Grand Loup Blanc, et que d'avoir été dupé par le Coyote, le Grand Loup Blanc a créé l'univers. L'univers comme divine erreur, je trouve ça sublime, et non moins implacable/ainsi (implacabilité/ainséité). Si vous y trouvez de l'avilissement et de l'horreur, c'est que vous avez des préjugés sur la méchanceté de la chose, c'est-à-dire que pour vous elle est mé-chéante, mal-chéante, mal-choyante, mal-tombante : vous trouvez que ça tombe mal. Vous auriez préféré que ça se présente autrement. Mais, puisque vous aimez les concepts nietzschéens, dîtes-vous bien que vous êtes alors dans le ressentiment, sans grand oui affirmateur du tout, pétri par le bien et le mal (traduisible par le gentil et le méchant, dans le titre de Par-delà ... ). Or, comme disait Nietzsche : je suis le contraire d'une négateur. Enfin, je vous ferai remarquer que personne n'a répondu à votre question, depuis mon Alea Athena et Nietzsche-Heidegger, ou bien le Coyote, et l'ainséité.
  16. Ce que vous avez oublié de citer, ce sont les mots longuement (lire longuement) et méditation (méditation de la lecture) dans les parages. Mais si c'était pour vous consacrer à un bouquin de philosophie en bonne et due forme, passe. Si bien sûr, mais j'y étais. Il y a une gratuité de l'Être qui se donne comme tel, mais cette donation, comme d'autres l'ont déjà souligné, à commencer par Inamuno, de quelle nécessité procède-t-elle ? Cette implacabilité gratuite, gratuité implacable ! C'est là que se situe la spiritualité, sans "religion", et vous pourriez aussi bien avoir estimé qu'Alea Athena est une allégorie. On ne pourrait qu'en parler poétiquement, encore faut-il se laisser aller à poétiser. Le paganisme spirituel est une telle poétisation. Dire poétisation n'est qu'une façon rationnelle de l'énoncer sans le vivre, mais si vous le préférez dit comme ça alors, la poésie prend ici sa place - ce qui revient au même, mais sans le vivre. Depuis que je parlais de souci ontologique de toute façon, et avec cette donation poétique de l'être, on tend vers Heidegger, dans l'idée. Mais Heidegger n'était pas païen. Heidegger se la jouait post-nietzschéenne, en disant que seul le dernier dieu nous sauvera (parallèle avec le dernier homme nietzschéen). Personnellement je vis l'expérience de plusieurs dieux, archéofuturiste. Cela ne change rien, dit rationnellement, à la poésie, qui elle ne se laisse pas si bien rationaliser, pour être vécue. En l'occurrence, je disais Alea Athena.
  17. Sur le nihilisme, il y a ce topic ForumFr, à toutes fins utiles concernant celui-ci. Ça fait du bien, un topic commençant par une citation d'auteur. Il faut lire longuement, lire ainsi éveille l'acuité métacognitive utile en philosophie, parce que c'est comme une méditation. Quelqu'un durant le fil du topic, a demandé pourquoi "doit" ? ... mais c'était répéter l'énoncé, puisqu'il disait quelle nécessité (ce qui est déjà en douter) suivi de quelque chose comme cette nécessité est une chimère. C'est dire donc que le locuteur, ici, cité par vos soins Jane Doe, dans le texte de Miguel de Unamuno, ne veut pas supporter l'implacable. C'est l'étymologie latine de nécessité : "ce qui ne cède pas", la *cessité là serait "ce qui cède". Eh bien, la peur de l'implacabilité est quelque chose qui se laisse deviner dans les propos tactiques, tarantinesques et tonitruants d'Annalevine ... ... car en effet, la vie s'éprouve dans la survie, ce qui ne signifie pas qu'il faille être cruel. L'implacabilité des choses, que nous vivons régulièrement comme cruelle, est-elle cruelle ? L'implacable est-il le cruel ? ... Dans les films catastrophes, quand une âme tragique se suicide pour la survie du groupe, est-ce cruel ? ... Je crains que non. Nous ne voulons pas endurer ce qui ne cède pas, l'implacable, la nécessité, parce que plus généralement nous ne voulons pas supporter la pression. Car c'est une pression, dans tous les sens du terme (force subie, souffrance, détresse, panique). Miguel de Unamuno, dans la citation proposée par Jane Doe, raisonne au fond, de telle sorte à dénier la pression de la nécessité, par peur de l'implacabilité. Qui lui en voudrait ? Cette personne fictive, qui pourrait être le premier d'entre nous, exprime très clairement un souci ontologique, d'où qu'on se demande bien pourquoi il doit/devrait y avoir quelque chose. Et pourtant, se le demander fait déjà qu'il y a quelque chose (une demande). C'est implacable. C'est là, ça a lieu, ça "événemente". L'événement est une nécessité. On peut toujours se plonger dans un bain pour amoindrir la pesanteur, que cela n'ôte rien à la pesanteur, mais que cela risque à la longue, sans exercice, d'atrophier nos muscles et fragiliser notre peau. Il faut quoiqu'il en soit de la bravoure (action de braver, de passer outre) ou du courage (grandeur de cœur émotionnel) pour seulement accepter la peur de l'implacabilité, la pression de la nécessité, le souci ontologique. Le personnage d'Inamuno me semble alors dans le déni. Le sens "événemente" sans que nul ne le veuille, parce qu'il est courage (émotion) et bravoure (défi, défiance), c'est la vie-même. Les enfants sont ainsi, dans leurs pires comme leurs meilleurs moments, c'est pour cela qu'ils nous réveillent de notre torpeur insensée, car c'est une torpeur. Mais permettez-moi de vous dire à tous que l'insensé, c'est toujours le sens du non-sens, c'est-à-dire ce qui pointe directionnellement vers son abolition. Quelqu'un sur le fil a dit, en citant Régis Debray, que nous étions sémiopathes : oui, a condition de bien comprendre ce pathos comme l'émotion-défi(ante). La vérité, c'est qu'elle nous émeut jusque dans nos plus placides vanités à dire que tout ne serait que vanité, par nihilisme. D'où que le nihilisme lui-même n'est qu'une maladie, maladie de la volonté en effet, puisque c'est toujours de la volonté, qui veut s'abolir. La vie-même en est-là, nous n'y pouvons rien, c'est une pression de la nécessité que cherche en vain à résorber Miguel de Unamuno, une implacabilité dont il n'y a pas à avoir peur. C'est Alea Athena. Je crois que la spiritualité en provient essentiellement, de cette absence de peur. Par contre, quelqu'un qui ne sentirait pas cette provenance, serait effectivement quelqu'un qui utiliserait la spiritualité pour manipuler (à commencer par se mentir à soi-même) en éludant la pression de la nécessité/la peur de l'implacabilité. Hélas, même les nihilistes, c'est-à-dire généralement ceux qui dénient le spirituel, mais aussi plus généralement encore ceux qui vendent le non-sens, sont des manipulateurs. Le nihilisme, pour singulier que ce soit, est la spiritualité de l'antispiritualité, qui nécessairement/implacablement a besoin de la spiritualité, pour être antispirituel.
  18. Traduction : "Bon les crétins, c'est pas que vous me faîtes chier mais vous m'emmerdez." Alors, sauvé(e) ? ... Mais il n'y a pas de pause : c'est un forum. Personne ne décrète quand commence ou s'arrête une pause. Ou bien, on la commence en digressant et la termine en reprenant réellement le sujet à bras-le-corps. Faut-il que ça en arrange ! En tout cas, hommes et femmes confondus, quant à la femme et la nature, nous aurons partiellement contribué à ce que par nature, souvent femme varie, si l'on cherche bien. Notre femme intérieure à tous, naturellement.
  19. Et maintenant tout est foutu ... belle zizanie, ô troll.
  20. Sur la supériorité partiellement dans le regard admirateur, je l'avais déjà suggéré là. Sinon, simples suggestions : Hiérarchie de dominance Sociobiologie Robert Ardrey, African Genesis
  21. Je ne suis pas pratiquant, non. Mais je vous rappelle que vous avez détourné l'attention avec la folie, en me citant, moi. En fait, vous aimez semer la zizanie, ô troll.
  22. Quel(le) personnage alors, sacré(e) vous ! ... Vous manquez tant d'indulgence, EléanorK Annalevine ... Je vous retourne le parler de soi. Surtout vous et vos biographismes "argumentatifs". Mais j'honore l'effet-mouton après vous : vous avez du charisme, à n'en point douter. Flatte-frotte le ventre.
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