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Aruna

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Tout ce qui a été posté par Aruna

  1. Un principe a beau être simple, être en mesure de l'appliquer requiert souvent une certaine maturité.
  2. Aruna

    Regards sur notre monde

    Se définir par rapport à un territoire, c'est adhérer à une image et à un récit. On appelle actuellement "identitaires" les gens qui gravitent dans la mouvance RN, mais d'une certaine manière, nous sommes tous identitaires, car le plus souvent nous sommes totalement incapable d'envisager sacrifier cette image et ce récit de nous-mêmes. Nous vivons à travers ce phénomène d'appartenance.
  3. Si les hommes pouvaient se passer du recours à une autorité extérieure (extérieure à eux-mêmes), le politique ( noble ou non) cesserait d'exister. C'est peut-être simplement une question de maturité.
  4. Aruna

    Regards sur notre monde

    Oui, peut-être, que le besoin de se définir répond à des objectifs avec des jolis noms, comme ceux que tu cites: s'enrichir, s'illustrer, etc mais est-ce que ce n'est pas dire la même chose autrement. J'y vois à chaque fois le reflet de ma propre importance: je me définis, je m'enrichis, je m'illustre. Et en tout état de cause, cela me sépare. Je ressens cela comme un besoin compulsif, j'ai la sensation que si j'étais empêché de me définir, que ce soit par rapport au territoire, à la religion, à des positions philosophiques ou n'importe quelle autre catégorie imaginable, je n'existerais plus. Et pourtant...
  5. Aruna

    Regards sur notre monde

    Une tentative d'investigation par rapport à cette idée de se définir par le territoire. L'individu dans sa quête récurrente d'une définition de lui même utilise ces différentes appartenances: territoire, culture, caste, lignée, classe sociale... Ces notions ne sont pas de pures abstractions intellectuelles. Elles ont fini par rentrer dans notre chair, par devenir nous, nos corps corroborant ainsi ce que nous pensons de nous même. Je suis comme ceci, je suis comme cela, mon apparence, mes réactions, mes émotions me le prouvent. Je suis semblable à celui-ci et différent de cet autre. J'appartiens à telle catégorie, etc... L'investigation est elle pour autant terminée ? J'ai certes rempli mon sac de mots et cette démarche m'a permis de me différencier de mon voisin et d'avoir ainsi le sentiment d'exister. Mais mon voisin a fait de même, mon ami a fait de même et mon ennemi aussi. Ce que nous avons tous fait a été de nous différencier les uns des autres. Je remarque donc que je peux maintenant porter mon attention non sur le contenu de ma definition mais sur la demarche même de me définir. Ce qui me permet d'en adopter une nouvelle mais qui aura pour caractéristique d'être valable aussi pour mon voisin : je suis celui qui cherche à se définir. Le contenu de la définition nous distingue, mais la démarche même de définir nous est commune. Pourquoi? Est- ce que j'existe encore si je cesse de me définir ? L'investigation continue...
  6. Ça demandait tout de même à être précisé.
  7. Je reviens à nouveau sur cette métaphore. D'aucuns diront que je suis têtu... Si la main gauche arrache le sceptre à la main droite et le brandit, on peut dire qu'il ne s'est rien passé. Le sceptre a juste changé de main. La force secrète qui réside à l'intérieur du sceptre, c'est la peur. Celui-ci a donc vocation à être détruit, de façon à ce que les deux mains collaborent harmonieusement.
  8. Si il s'affranchit de sa condition de maître, il affranchit de ce fait également son esclave.
  9. Se voir arracher le sceptre, c'est être affranchi du sceptre.
  10. On rejoint effectivement ici le sujet du fil soumission et insoumission. Ce que je voulais suggérer c'est que l'entreprise de déconditionnement de la femme par rapport à l'homme, offre aussi potentiellement à celui-ci, (si il sait la saisir), la chance d'un affranchissement.
  11. On parle là d'un système de captation mis en place depuis très longtemps au moyen d'un conditionnement mental et justifié par une idéologie. A bien des égards il ressemble aux systèmes de captation que l'on observe aussi dans les sphères économiques. Ce système s'exerce "au détriment" de la femme et au "profit" de l'homme. ( Je mets ici des guillemets, car il n'y a pas forcément de connotation morale à ce constat). La fin de ce système de captation semblerait à première vue une "perte" pour l'homme qui en est le "bénéficiaire". D'où l'impression de "vases communicants" suggérée par cette phrase. Pourtant au delà de cette apparence, et paradoxalement, cette "perte de puissance" peut aussi être envisagée comme un defi, et donc une opportunité. Un peu comme le défi qui se présenterait à cet adolescent attardé, ayant toujours vécu aux crochets de ses parents, tout en prétendant être leur maître et protecteur, et qui se serait vu, une fois son mensonge démasqué, mis à la porte de façon plus ou moins brutale. Contraint de trouver ainsi la force de tenir debout par lui-même.
  12. Aruna

    Regards sur notre monde

    Juste une suggestion: et si cette oppression materialisée ici sous la forme du "libéralisme" était justement due à la soif que nous avons d'ouvrir perpetuellement des perspectives nouvelles, de toujours nous raccrocher à l'espérance d'un jour meilleur? L'entreprise de déconstruction ne se suffirait-elle pas à elle-meme? Ce qui compte c'est peut-être l'espace vierge et vacant ainsi créé et la seule perspéctive de le maintenir tel.
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