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Aruna

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Tout ce qui a été posté par Aruna

  1. Aruna

    L'Hypothèse K

    Cet enfant n'avait pas encore été sur les bancs des universités, ni produit aucune théorie révolutionnaire, et pourtant...il avait peut-être déjà la conscience aiguë et profonde des choses...et le questionnement qui en découle... Ne faut-il pas y voir un symbole?
  2. Aruna

    L'Hypothèse K

    Oui, je suis fait de mots, je ne dis pas autre chose. Et oui, je suis un peu autiste à ma manière, un peu autruche aussi sans doute, et... rêveur sans conteste. Est-il bon de raisonner ? Je te laisse seul juge. Et ne t'excuse surtout pas, je ne te tiens aucune rigueur ni grief. Il est dans l'ordre des choses que la raison se rebiffe à se voir ainsi remise à sa place. Crois moi il n'y a rien de personnel là dedans.
  3. Aruna

    L'Hypothèse K

    Merci à toi également. J'apprécie l'honnêteté et la sincérité de ta démarche. A mes yeux, l'esprit qui anime une démarche est plus important que la méthode employée. Cela fait deux fois que tu dis ne pas comprendre mes mots. Je suis sans doute trop prompt à la métaphore, et du coup parfois un peu alambiqué,; ce qui ne doit pas convenir à ton esprit que je vois plus cartésien, ne t'en déplaise. C'est donc un défi pour moi, de trouver les bons mots pour te parler. Je ne crois pas qu'il existe une "ère de la complexité". Le monde n'est ni plus ni moins complexe qu'avant. La seule chose qui se soit éventuellement complexifiée, c'est la configuration de notre prisme perceptif. C'est un cercle vicieux insoluble. Le monde, pour moi, n'est ni simple, ni complexe; il se dévoile à moi tel que je choisis de le voir. Lorsque je parle de disruption, j'évoque la possibilité éventuelle de décloisonner le mental humain. Sinon de le décloisonner, du moins d'y ouvrir quelques brèches. Les murs du blockhaus, (j'emprunte une fois de plus ton image ), sont faits de mots. Plus la pensée devient complexe, plus les mots se cristallisent, et plus les murs deviennent solides. A l'inverse, la recherche de la simplicité, ouvre des espaces "entre" les mots, et les parois du "blockhaus" peuvent alors se révéler poreuses. Tu connais l'effet des koans japonais? C'est de cette simplicité-là que je parle. Bien à toi.
  4. Aruna

    L'Hypothèse K

    Vas-y ! Continue à les taquiner, ces "philosophes"! Ceux d'entre eux qui n'arriveront pas à le prendre avec philosophie, feront ainsi la preuve de leur incompétence en la matière. Et ce, quel que soit leur niveau de culture.
  5. Un fauve blessé...une main tendue...ne seraient-ce pas là les prémisses d'une tentative d'apprivoisement? Mais chut...plus un bruit...de peur d'interrompre la magie... J'observe et je me tiens coi.
  6. Aruna

    L'Hypothèse K

    Un principe qui a besoin d'une notice explicative de 300 pages ne peut pas être opérant. Il ne fait qu'engendrer du bruit. Lorsque je dis "il n'est de centre nulle part", cette phrase, si je parviens à la pénétrer, crée une disruption dans mon esprit, car ma pensée (la pensée du "je"), est incapable de l’appréhender, elle est donc forcée à se taire. C'est ce que j'appelle un principe opérant. Car la seule validation du caractère opérant d'un principe, c'est la qualité de silence qu'il permet d'obtenir.
  7. Aruna

    L'Hypothèse K

    Se pourait-il que Kovanien ait consacré trois année-lumières pour finalement expliciter les quelques principes qui sous-tendent dejà nos actions? L'homme occidental moderne me semble être l'expression la plus aboutie de "je" est au centre de tout. On peut toujours se dire que le "je " n'est pas le "Je", ou que ce principe corrélé aux trois autres acquerrait comme par magie un pouvoir transformateur...mais je reste sceptique. Pourquoi ne pas plutôt le renverser en disant: "il n'est de centre nulle part"?
  8. Il est tard, et je ne suis peut-être pas très clair, j'en conviens. Je vais essayer de dire ça différemment. Lorsque tu penses, comme il semble que ce soit ton cas, (et c'est aussi le mien) être enfermé dans un "blockhaus" et que tu y cherches une issue, il est légitime de se demander de quelle matière les murs en sont faits . Moi, je pense que les murs de ce Blockhaus, sont simplement constitués de mots. Attraper les mots à l'épuisette, les observer, ressentir la charge symbolique qu'ils recèlent, c'est peut-être aussi se donner la possibilité de neutraliser leurs effets sur nous. Ce n'est pas si facile à exprimer, j'espère avoir été un plus clair pour toi, désolé si ce n'est pas le cas.
  9. Je n'ai pas vu dans la discussion qui précède aucun académisme. Guillaume_des_CS, le sens des mots a été renversé dans le "Blockhaus"; tout est sens dessus dessous, tu dois bien le savoir. Aussi, s'en saisir et les disséquer n'est certainement pas une vaine entreprise, un simple loisir pour intellectuels. Il est vraisemblable que ce soient des mots et des symboliques qui nous aient enfermés, peut-être qu'ils sont aussi la clé qui permet l'ouverture de la porte...évidemment, il ne s'agit pas que de philosophie.
  10. Aruna

    Regards sur notre monde

    Je vois l'apparition du fait culturel comme le sous-produit d'une mutation d'ordre physiologique ayant eu lieu chez l'animal-homme. De nouvelles routes dans son cerveau ouvrant sur de nouvelles possibilités. Mais cela n'implique pas que l'homme puisse se résumer à sa dimension culturelle, ni même qu'il y soit condamné.
  11. Je pense qu'on peut distinguer deux aspects dans cette question de la lenteur dans le taichi. Il y a la lenteur visible qui représente une forme d'entraînement spécifique, propre aux arts martiaux dits internes, lenteur qui permet de pénétrer la gestuelle dans sa profondeur et d'en intérioriser la sensation. (Tout en sachant qu'il existe aussi des formes d'entraînement rapides). Il y a aussi la lenteur "invisible", mais celle ci n'est pas forcément manifeste pour l'oeil extérieur. C'est celle qui est perçue par le pratiquant, lorsqu'il parvient à positionner sa conscience sur le centre et non sur la superficie, et qui lui donne cette sensation d'élasticité du temps. Je pense que ces deux "lenteurs" sont de nature différentes.
  12. Aruna

    Regards sur notre monde

    Je trouve ta question pertinente. Je ne veux pas me défausser, mais qu'en penses tu, toi?
  13. Aruna

    Regards sur notre monde

    Le fait culturel est historiquement daté. On ne peut donc pas considérer qu'il est tout. Il y a donc forcément un au-delà de la culture. Je ne parlais pas ici d'un au delà de façon absolue. Ceci étant précisé, peut-être serait-il plus juste de dire "en deçà de la culture"...
  14. Aruna

    Regards sur notre monde

    C'est justement parce que des cultures différentes produisent des individus qui ne peuvent pas se rencontrer que la rencontre véritable ne peut avoir lieu qu'au delà de la culture. Comme je l'ai dit plus haut, je considère que la culture produit de la séparation, non du lien, sinon un lien fictif, fondé sur un mensonge. Je comprends pourquoi tu dis cela. Effectivement, l'occident en est arrivé à réduire quasi à néant la puissance active à l’œuvre dans les sociétés organiques "traditionnelles". Est-ce un bien, est-ce un mal... ce qui est certain c'est que ce jusqu'au boutisme dans la mise en avant et la prééminence de l'individu est grandement responsable du mal-être que l'on observe dans nos sociétés dites modernes. En revanche, tu te méprends sur mon positionnement. Si je considère que la communauté est bâtie sur une base fictive avec des matériaux fictifs, c'est que je vois aussi son unité de base, l'individu, comme une entité fictionnelle. Je te donne raison sur la nécessité d'une connaissance de l'histoire, pour ne pas être "agi" par les "esprits" du passé. Ces "esprits" doivent être mis en pleine lumière, afin de neutraliser le conditionnement qu'ils occasionnent. Contrairement à ce que tu dis, je suis conscient de la guerre à l’œuvre. Je ne cherche pas à savoir si j'ai ou non un avantage sur toi, car tu n'en es pas un protagoniste. Des lors que je considère le champ de bataille ailleurs que dans mon esprit, je me leurre.
  15. Aruna

    Regards sur notre monde

    Je vois effectivement deux démarches qui, apparemment, partent dans des directions contraires. La première est une démarche de "construction" ou plutôt de solidification de ce qui est déjà construit. La seconde est une démarche de "déconstruction" ou de dépouillement. Finalement les deux démarches s'intéressent aux fondations du bâtiment, à la composition du ciment et des briques, à leur disposition. Mais pas dans le même objectif. La communauté ne m'intéresse que parce qu'elle est mon prolongement. Si je m'aperçois qu'elle est toute entière édifiée sur une base fictionnelle, c'est que je le suis également. Observer cette fiction avec le détachement suffisant, afin de la forcer à se mettre en lumière, m'apparaît comme vital.
  16. Bref, tout ça pour dire essentiellement 4 choses ( pardon de simplifier un peu): 1)Tout le monde a raison à sa manière. 2)Chacun son expérience. 3)On ne peut pas dire aux autres ce qu'il doivent faire ou penser. En conséquence... 4)On ne devrait pas avoir une attitude militante en la matière. Est-ce que j'ai bien résumé ta pensée?
  17. Aruna

    Regards sur notre monde

    L'inconscience du masque produit chez moi (nous) l'engourdissement. La conscience parcellaire du masque produit chez moi (nous) cette angoisse, cette instabilité et ce profond besoin de protection et d'appartenance, entrecoupéd'éclairs de joie et de lucidité, ce qui frôle parfois la bipolarité. La conscience totale et permanente du masque équivaudrait, je le pense, à une forme d'immolation ( =mort symbolique), ou encore à un saut périlleux dans le vide de la part de cette force en nous qui n'est peut être que le premier (ou le dernier) des masques.
  18. Aruna

    Regards sur notre monde

    Si le néant se présente à celui qui existe à travers les définitions qu'il produit, les définitions disparaissent et le producteur de définitions du même coup.
  19. Aruna

    Regards sur notre monde

    "Qui" doit déterminer la nature de ce néant ?
  20. Aruna

    Regards sur notre monde

    Le fait de se percevoir comme appartenant à quelque chose (ou à quelqu'un) ne change sans doute rien à ce néant. Je pense que c'est un palliatif.
  21. Aruna

    Regards sur notre monde

    Il y a là l'image du masque, ( ou personna), ce masque qui colle à ma peau et finit par me faire croire qu'il est moi. Ce masque qui insidieusement est capable de se superposer à un autre masque, et encore à un autre, comme autant de poupées gigognes. L'appartenance aussi est un masque, et si il n'est pas moi, alors qui suis-je ?
  22. Aruna

    Regards sur notre monde

    Oui, cette partie de moi-même, qui éprouve le besoin de l'appartenance, est également celle qui éprouve l'angoisse de l'inexistence. (Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la peur de l'anéantissement, comme cela a été dit plus haut à propos de l'invention des religions, mais de la peur de se retrouver face à son propre néant, d'une façon immédiate et actuelle).
  23. Aruna

    Regards sur notre monde

    L'angoisse à l'origine du besoin d'appartenance, oui c'est ainsi que je le vois et effectivement cette angoisse ne saurait être effacée par une condamnation morale.
  24. J'ajoute ceci: si j'adhère à des principes émanant d'autrui, donc d'une autorité extérieure à moi, je retombe dans le politique...(et, accessoirement...entre aussi en contradiction avec au moins un des principes que tu proposes, il me semble..."je"est le centre de tout...).
  25. Oui, c'est sans doute un des attributs de la maturité.
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