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https://www.lci.fr/justice-faits-divers/en-direct-proces-de-valerie-bacot-suivez-le-quatrieme-jour-2189353.html LES AVOCATES DE VALÉRIE BACOT ASSIGNENT L'ÉTAT EN JUSTICE Les avocates de Valérie Bacot, jugée aux assises de Saône-et-Loire depuis lundi pour avoir assassiné son mari violeur et proxénète, ont assigné l'État en justice pour "faute lourde", accusant notamment les autorités de n'avoir pas pris en compte des signalements de violences. "Une assignation en responsabilité pour faute lourde a été déposée au tribunal de Paris compte tenu des nombreux dysfonctionnements", a indiqué mardi à l'AFP Me Nathalie Tomasini laquelle, avec Me Janine Bonaggiunta, défend Valérie Bacot. Ces dernières avaient déjà défendu Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales, condamnée pour avoir tué son mari puis graciée en 2016. Elle est décédée l'an dernier. Me Tomasini a, en particulier, pointé du doigt les "tentatives de signalement" que Kévin Polette, fils de Mme Bacot et de son mari Daniel Polette, avait faites avec Lucas Granet, le petit ami de sa sœur, Karline, en février 2016, et qui n'ont pas été suivies d'effet. Lundi, Lucas Granet a déclaré à la barre qu'une première tentative avait été faite à la gendarmerie de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) où "la réponse a été que c'était pas leur secteur", selon lui, puis à La Clayette où "on nous a dit que Madame devait venir elle-même". Aucune trace de ces échanges n'a été retrouvée, l'avocat général disant avoir "du mal" à y croire. Valérie Bacot, 40 ans, est jugée pour avoir assassiné d'une balle dans la nuque, le 13 mars 2016, son mari qui était également son proxénète, et qui l'avait violée alors qu'il était encore le compagnon de sa mère, à l'âge de 12 ans. Elle encourt la perpétuité. Me Tomasini dénonce également la requalification des faits pour lesquels avait été jugé Daniel Polette en 1995 : d'abord poursuivi pour viol sur Valérie Bacot, ce qui est un crime passible des assises, les faits avaient été requalifiés en simple agression sexuelle, moins lourdement sanctionnée. De plus, après sa condamnation, des permis de visite de Valérie Bacot à son beau-père en prison avaient été accordés, alors qu'elle "était mineure et avait été violée", souligne Me Tomasini, précisant que la liste des dysfonctionnements n'était pas exhaustive.
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https://www.dalloz-actualite.fr/interview/vanessa-codaccioni-plus-de-90-des-affaires-de-legitime-defense-finissent-au-tribunal#.YNRXNugzb_A La rédaction : Vous avez évoqué le cas des femmes battues. Comment expliquez-vous ce mouvement inverse observé à leur égard ? Vanessa Codaccioni : Les femmes battues sont très rarement reconnues en état de légitime défense car leur état ne correspond pas aux critères de la légitime défense. Deux font défaut : la simultanéité et la proportionnalité. Il est extrêmement rare qu’une femme tue son conjoint pendant qu’il la viole ou la bat. La plupart du temps, les femmes battues vont les tuer avant ou après la séquence violente, dans leur sommeil ou d’une balle dans le dos. Autrement dit, rares sont celles qui parviennent à se défendre pendant l’agression dont elles sont l’objet, et de manière proportionnée. 12 heures : "Attachement au bourreau"Qu'est-ce que le syndrome de Stockholm ?, demande la présidente à la psychologue. -On s'est intéressé aux victimes, et on a découvert chez certaines une forme d'attachement au bourreau, seul moyen de ne pas sombrer dans la terreur. Les affects sont mitigés. Plus le subir est durable, plus le syndrome va se renforcer." La psychologue rappelle au sujet de Valérie Bacot que "ses enfants ont été sa motivation première pour tenir". J'irais presque jusqu'à dire qu'elle a été prostituée par sa mère, avant de l'être par son mari La psychologue, au sujet de la période des visites du beau-père en prison 11 h 45 : "Comme une adolescente"La psychologue décrypte les résultats des tests réalisés par Valérie Bacot. "Elle a a érigé une barrière émotionnelle et ça peut entraîner un risque d'explosion." Elle parle d'un profil en construction, encore, "comme si elle était une adolescente." La psychologue qualifie néanmoins Valérie Bacot de "disciplinée, adaptée, avec un grand besoin de s'exprimer." L'experte Laurence François poursuit : "Elle a une prise en compte du réel parfois un peu limitée, mais rien d'inquiétant.""Elle peut paraître intégrée socialement, mais en mettant à distance la sphère affective."
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La légitime défense est malheureusement rarement retenue en France, si elle l'avait pas tué il aurait très certainement assassiné sa femme et ses enfants, il était capable d'une violence extrême et il avait beaucoup d'armes. Elle ne pouvait aller nul part, personne ne l'a jamais protéger, elle était seul sous l'emprise d'un tyrant sadique . 11 h 45 : "Comme une adolescente"La psychologue décrypte les résultats des tests réalisés par Valérie Bacot. "Elle a a érigé une barrière émotionnelle et ça peut entraîner un risque d'explosion." Elle parle d'un profil en construction, encore, comme si elle était une adolescente."La psychologue qualifie néanmoins Valérie Bacot de "disciplinée, adaptée, avec un grand besoin de s'exprimer."
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11 h 30 : "Un tourbillon extrêmement complexe" La psychologue poursuit son rapport sur l'accusée. "Elle était devenue quelque part une chose, cette femme. Tatouée à l'endroit le plus intime qui soit, prostituée pour quelques pièces, battue, qualifiée de bonne à rien... Un tourbillon extrêmement complexe qui a suscité ce sursaut de survie, motivant son passage à l'acte et le meurtre de son époux." Elle souligne que Valérie Bacot est dans la norme au niveau des tests d'intelligence et de compréhension. Quelques difficultés à comprendre l'environnement social : la compréhension des règles et par extension de la loi, est limitée. Explication de la psy : son éducation. 11 h 10 : La psychologue l'a vue quatre fois : "Elle avait des choses à dire" L'audience reprend avec l'audition de la psychologue. Laurence François a rencontré Valérie Bacot à la maison d'arrêt de Dijon dans le cadre de l'instruction, en février et mars 2018, à quatre reprises. "Elle avait des choses à dire. Elle m'a parue plus jeune que son âge. Elle parle d'une enfance pourrie. S'exprime avec authenticité. Elle décrit un père absent, une mère alcoolique, violente, volage et comédienne. Bien sûr elle va expliquer que dès l'âge de 12 ans elle subit euh, des, des viols... On peut pas le dire autrement. Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages, dit-elle." "Ce qui se passe dans le syndrome victimaire : elle comprend à un moment que si elle ne résiste pas, elle souffrira moins, elle trouve un compromis", explique la psychologue clinicienne. "Elle essaie de se protéger en étant soumise, passive."
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ça me dépasse tellement… après tout le mal qu'il a fait il aurait vraiment mérité de souffrir plus... Sinon on parle du comportement de la mère non seulement elle était violente et alcoolique mais vous avez vue son comportement face au VIOL de sa fille. " Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages" " Elle a viré alors qu'elle était enceinte suite a un viol"...
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11 h 10 : La psychologue l'a vue quatre fois : "Elle avait des choses à dire"L'audience reprend avec l'audition de la psychologue.Laurence François a rencontré Valérie Bacot à la maison d'arrêt de Dijon dans le cadre de l'instruction, en février et mars 2018, à quatre reprises. "Elle avait des choses à dire. Elle m'a parue plus jeune que son âge. Elle parle d'une enfance pourrie. S'exprime avec authenticité. Elle décrit un père absent, une mère alcoolique, violente, volage et comédienne.Bien sûr elle va expliquer que dès l'âge de 12 ans elle subit euh, des, des viols... On peut pas le dire autrement. Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages, dit-elle."
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C'est vraiment une histoire tragique Valérie me fait vraiment de la peine . J'aimerais comprendre comment cet homme est devenue aussi monstrueux, il était déjà très violent et abusif avec ses parents, frères et sœurs , ex compagne ... Quand il se regardait dans le miroir, voyant un homme a l'âme sombre et violente, un violeur et proxénète ressentait t'il un début de remord, de dégout ? Je me demande aussi il a eu le temps de sentir sa mort, et de craindre l'enfer quand il a vue sa vie de criminel défiler devant lui.
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10 h 43 : l'audience est suspendue jusqu'à 11 h 05 10 h 40 : "Aucun marqueur de dangerosité"La défense a très longuement interrogé le psychiatre. Qui confirme l'absence de marqueur de dangerosité chez Valérie Bacot. "Les femmes auteures de ces crimes sont très rarement récidivistes." Son audition est terminée.
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Meme après la mort de son marie elle est toujours sous sont emprise, elle vie encore dans la peur (elle soufre d'un syndrome post traumatique et du syndrome de la femme battu). En apprennent de nouvelles choses sur son passé je commence a pensé que qu'elle que soit sa peine, elle est déjà prisonnière … Elle a été négliger par son père absent, maltraiter physiquement par sa mère alcoolique, violé par son frère a 6 ans, violé battu et prostitué par son mari et ex beau père tyrannique a partir de 12 ans.
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10 h 20 : "Cette peur qui transpirait chez cette femme"La défense interroge le psychiatre.Me Tomasini relève que que c'est la première fois qu'elle voit le syndrome de la femme battue écrit noir sur blanc dans un rapport psychiatrique."C'est une emprise extrême ?"Extrême je ne sais pas, oui... On est dans une emprise très forte, tout à fait totalitaire. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la pérennité de cette emprise, cette peur qui transpirait chez cette femme, un an et demi après la mort de l'époux, et qui réduit son libre-arbitre à peau de chagrin.-Avait-elle la capacité de faire ce pas (pour chercher de l'aide, avoir recours à la loi) ?-Je ne crois pas, elle était dans un fonctionnement aliéné."
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10 h 05 : "Son libre-arbitre est perturbé"L'avocat général questionne le psychiatre."Son libre-arbitre est perturbé, c'est le moins que l'on puisse dire, dit le Dr Prieur.-Perturbé comment ?-Il a été réduit à sa plus simple expression. Depuis de nombreuses années. Mais pénalement on ne peut pas le retenir, il n'y a pas de rupture avec le réel.-Libre-arbitre perturbé, c'est cette incapacité à aller chercher des tiers ?-C'est pas qu'elle ne peut pas, c'est qu'elle a peur. Dominait toujours dans sa pensée la peur de son mari. Les diktats. Vous dites qu'elle est seule, mais elle n'est jamais seule, elle est sous cette emprise permanente. Le processus de l'emprise, c'est justement de rester présent quand on est absent. Elle sait très bien ce qui va se passer si elle fait un pas de côté."
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9 h 50 : "Incapacité de nommer ce qui est dangereux, ce qui est agresseur, ce qui est protection"La présidente lit les rapports psychiatriques intégrés à la procédure de 1995 pour agression sexuelle sur Valérie. Des troubles apparaissaient déjà, "une forte dépendance affective", une "confusion" dans les rapports avec les générations, avec sa mère, une connaissance de la sexualité en décalage avec son âge..."Est-ce que déjà là, il y a une forme d'emprise qui se met en place et peut expliquer la suite ?, demande la présidente au Dr Prieur.-Bien sûr, on voit bien d'où vient cette emprise. Daniel Polette faisait autorité. Elle a une incapacité à nommer ce qui est dangereux, ce qui est agresseur, ce qui est protection. Les mécanismes de base de sa personnalité ne sont pas en place. Toutes les petites briques qui construisent une personnalité sont fragilisées."Il parle de capacités de jugement "laminées". 9 h 55 : "Protéger ses enfants"L'expert psychiatre est interrogé sur le passage à l'acte. "La parole de Lucas (qui a pu dire à Valérie que quoi qu'elle fasse il serait là pour elle) a pu être un élément du passage à l'acte, mais ça ne me parait pas déterminant", estime le psychiatre qui voit plutôt une volonté de "protéger ses enfants." Pour ce couple, la loi n'existe pas. Il y a la toute-puissance narcissique de l'homme, la soumission de la femme, et rien autour Le Dr Prieur
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9 h 27 : Très faible dangerosité psychiatrique"L'expert psychiatre, en conclusion, relève une "très faible dangerosité psychiatrique" chez Valérie Bacot. Il indique qu'elle était atteinte, au moment des faits, d'un trouble ayant altéré son discernement. L'expert est invité par la présidente à expliquer aux jurés cette notion. Pour faire simple : l'altération du discernement ne rend pas le sujet irresponsable de son acte. Mais peut être une cause d'atténuation de la peine prononcée. 9 h 40 : "L'emprise devient totalitaire"Le psychiatre est invité à expliquer le syndrome de la femme battue. "Un modèle de couple pathologique,avec un sujet aliénant et l'autre aliéné, et ça va bien au-delà du caractère dominant, l'emprise est construite progressivement jusqu'à devenir totalitaire. L'aliéné devient l'objet de la toute-puissance du sujet aliénant. Quoi qu'il fasse, ça n'ira pas, même s'il tente de répondre à toutes ses demandes. Il n'y a plus qu'une seule parole au sein du couple, qui devient la vérité. Le sujet aliéné devient même coupable de se faire frapper, insulter. Aucune échappatoire n'est laissée au sujet aliéné. Même au-delà de la mort, l'emprise perdure." Le psychiatre dit que "juger son crime (celui de la personne aliénée) est difficile".
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Le psychiatre Denis Prieur qui a rencontré Valerie #Bacot en prison et diagnostique un syndrome de stress post traumatique et un « syndrome de la femme battue, l’emprise de son conjoint persiste par delà la mort . 9 h 25 : "Un syndrome de la femme battue"L'expert psychiatre poursuit son rapport."Mme Bacot dit avoir été sans doute amoureuse de cet homme, au début, mais être tombée dans une emprise.Elle parle des faits de prostitution qui auraient commencé vers 2003. Elle doute de l'intérêt purement financier de ces actes de prostitution pour son mari. Elle se frottait à la bétadine au retour de chaque rapport.Elle dit vivre une attaque de panique quand elle croise un ex-client.Elle explique que ses relations avec David Borde et Lucas étaient les premières réellement consenties de sa vie.Son discours ne cesse de faire référence à l'extrême violence de cet homme, son caractère imprévisible, relève aussi le psychiatre, qui la qualifie d'atone, voix triste et chevrotante, lorsqu'elle se livre à lui."Pas de trouble avec le réel, pas de production délirante, pas de personnalité psychotique ou paranoïaque."Pas de pathologie dépressive. Essentiellement des carences affectives et éducatives précoces.Non-différentiation des générations, entre dangereux et protecteur."Elle a le sentiment qu'il est écrit prostituée sur son front."L'expert parle d'hypervigilance, d'attaques de panique, on constate un stress post-traumatique, de nombreux indices mettant en évidence une soumission, une emprise. Il y a présence d'un syndrome de la femme battue. Son épuisement émotionnel a enfermé Mme Bacot dans la certitude que ce geste pouvait sauver ses enfants."
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9 h 05L'audience est reprise 9 h 10 : "J'ai pensé deux fois à me suicider" Première personne à la barre, l'expert psychiatre. Le Dr Prieur a procédé à l'expertise de Valérie Bacot, rencontrée le 21 novembre 2017 à la maison d'arrêt de Dijon. "Elle était incarcérée depuis un mois. Je lui ai demandé comment elle se sentait. Elle m'a dit Je sais que c'est moi qui l'ai tué, mais si je ne l'avais pas fait, ce sont mes enfants et mois qui seraient morts aujourd'hui." Elle a ensuite raconté les faits. Puis : "J'ai pensé deux fois à me suicider, mais je me suis dit que je ne pouvais pas laisser mes enfants avec lui des années." Elle parle d'une mère ivre et d'un père absent."Mme Bacot a rencontré très tôt son futur mari et n'a presque jamais travaillé.""Elle nous dit avoir été victime de violences physiques par sa mère tout au long de son enfance", poursuit le psychiatre. Qui restitue ensuite les confessions de Valérie Bacot sur les premiers rapports sexuels avec Daniel Polette, "forcées", quand elle avait "12 ans".Au début, il se serait montré protecteur et prévenant (après sa sortie de prison) puis petit à petit aurait recommencé les relations sexuelles."Elle précise que sa mère aurait toujours accepté ces relations, sous réserve qu'elle ne tombe pas enceinte. Elle est tombée enceinte.""Mme Bacot dit avoir été sans doute amoureuse de cet homme, au début, mais être tombée dans une emprise.""Elle parle des faits de prostitution qui auraient commencé vers 2003. Elle doute de l'intérêt purement financier de ces actes de prostitution pour son mari. Elle se frottait à la bétadine au retour de chaque rapport.Elle dit vivre une attaque de panique quand elle croise un ex-client
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8 heures : Le programme de la journée >> Ce jeudi, avant-dernier jour du procès, la cour va notamment entendre les experts psychiatre et psychologue qui ont rencontré Valérie Bacot dans le cadre de l'information judiciaire >> L'après-midi sera consacrée à l'étude du CV de Valérie Bacot puis à la plaidoirie de la partie civile. Nous rentrerons alors dans la phase finale du procès. Ce qu'il faut retenir de la journée de mercredi >> La mère de Valérie Bacot, longuement entendue le matin, a donné sa version de l'enfance de sa fille. Et expliqué qu'à 18 ans, elle était partie de son plein gré avec Daniel, pas parce qu'elle était mise dehors. >> Les anciennes compagnes de Daniel Polette en ont livré un portrait terrible. De même que ses frères et soeurs. Et notamment Monique, qui a expliqué comment il la violait à 12 ans. - Revivez le déroulement de la 3e journée du procès en cliquant ici. - Revivez le déroulement de la 2e journée du procès en cliquant ici. - Revivez le déroulement de la 1re journée du procès en cliquant ici.
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https://www.lefigaro.fr/faits-divers/proces-de-valerie-bacot-pour-l-assassinat-de-son-mari-le-role-trouble-de-la-mere-de-l-accusee-20210623 De notre envoyée spéciale à Chalon-sur-Saône Mardi, au deuxième jour du procès de Valérie Bacot, des photos datant du milieu des années 90 ont été projetées dans la salle des assises du palais de justice de Chalon-sur-Saône. On y voyait Daniel Polette, quadragénaire à la moustache fournie, et Valérie Bacot, adolescente aux lunettes rondes et au carré long. À cette époque, le premier était en couple avec la mère de la seconde, et, parallèlement, abusait de la jeune fille. Vingt ans plus tard, la seconde a tué le premier, qui était devenu son époux, la violentait et la prostituait. Aujourd'hui, elle comparaît devant la cour d'assises de Saône-et-Loire pour «assassinat» et encourt la perpétuité. https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/06/24/au-proces-de-valerie-bacot-le-deni-d-une-mere-et-le-calvaire-des-freres-et-s-urs-du-monstre-polette_6085433_3224.html Jusque-là, elle ne laissait rien paraître. Pendant les deux premiers jours d’audience de la cour d’assises de Saône-et-Loire devant laquelle elle comparaît pour l’assassinat de son mari, Valérie Bacot est restée immobile. Assise, tête baissée, épaules rentrées, mains jointes sur les cuisses. Elle n’a bougé que pour aller témoigner. Elle n’a flanché que lorsqu’elle a témoigné. Mercredi matin 23 juin, changement d’attitude. Dès les premières minutes, elle ne tient pas en place, secouant la tête à plusieurs reprises, pivotant sans cesse pour murmurer à l’oreille de ses avocates. Le motif de cette agitation ? Sa mère est à la barre. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Début du procès de Valérie Bacot, accusée du meurtre d’un mari qui la battait et la prostituait Joëlle Aubagne, 65 ans, est ici pour éclairer les huit jurés sur l’enfance de l’accusée, son adolescence, sa rencontre avec Daniel Polette, dit « Dany », l’homme qui fut son compagnon avant de devenir celui de sa fille ; l’homme qu’elle allait voir en prison avec Valérie Bacot alors qu’il purgeait une peine de quatre ans – il n’en fera que deux et demi – pour avoir violé cette dernière lorsqu’elle avait 12-13 ans ; l’homme qu’elle avait de nouveau accueilli chez elle à sa libération ; l’homme que sa fille a tué d’une balle dans la nuque après un peu moins de vingt ans de violences conjugales et quatorze années de prostitution forcée. « Emmener sa fille voir en prison l’homme qui l’a violée ? Cette femme n’a rien compris ! », s’indigne un peu plus tard à la barre Mireille Polette, l’une des sœurs de « Dany ». « Votre fille a été violée par l’homme avec qui vous viviez ! Comment pouvez-vous [à ce moment-là] imaginer qu’il puisse revenir à la maison ? », l’interpelle l’avocat général. Un petit gabarit, Joëlle Aubagne, comme sa fille, une femme antipathique aussi, un ton sec, un air pincé. Debout, les bras tendus de part et d’autre du pupitre, face à la présidente du tribunal, la retraitée semble davantage soucieuse de se dédouaner de toute responsabilité dans le calvaire vécu par sa fille que désireuse de prendre sa part et la soutenir. « Elle [Valérie Bacot] a grandi sans soucis particuliers », affirme-t-elle en préambule, « oubliant » de mentionner son divorce, sa dépression, ses hospitalisations en psychiatrie, l’abus sexuel commis par son fils aîné sur sa cadette, et niant tout problème d’alcoolisme, comme l’a pourtant affirmé sa fille et comme pouvaient le laisser supposer les conclusions de l’enquête sociale menée à la suite d’une demande de garde du père. https://www.lejsl.com/faits-divers-justice/2021/06/23/suivez-le-proces-de-valerie-bacot https://www.lejsl.com/faits-divers-justice/2021/06/24/suivez-le-proces-de-valerie-bacot 7 h 30 : Le procès d'une affaire hors norme Il y a cinq ans, une femme tuait son mari et décidait, avec l'aide de ses enfants, d'enterrer le corps dans une forêt à La Clayette, au sud de la Saône-et-Loire. Derrière ce crime hors du commun, l'histoire de Valérie Bacot, femme battue, sous emprise, contrainte de se prostituer...et même violée dans son enfance par celui qui est devenu ensuite son époux, a suscité l'intérêt de très nombreux médias et suscité l'émoi de l'opinion. Son procès a démarré ce lundi 21 juin à 9 heures. Il doit durer cinq jours. Valérie Bacot encourt la prison à perpétuité. Suivez avec nous l'avancée de l'audience.
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J'espère VRAIMENT de tout cœur, qu'elle sera acquittée. La t'as les enfants de Valérie, la famille de Valérie, la famille de la victime qui disent TOUS que daniel polette était un monstre sans humanité qui abusait de sa famille et que c’était Valérie la vraie victime (même les frères et sœurs de son ex mari ). Non seulement Il ne manque a personne mais il remercie presque Valérie de l'avoir tué .
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/chalon-sur-saone/direct-valerie-bacot-mon-pere-ne-me-manque-pas-affirme-l-un-des-fils-de-la-femme-victime-de-violences-conjugales-2148997.html "On avait tous peur de Daniel Polette" Quelques minutes plus tôt, Mireille, une autre soeur de Daniel Polette est intervenue. "J'avais 24 ans lorsque j'ai appris de la bouche de ma sœur Monique ce qu'il lui avait fait subir. Il la violait, la tabassait", confie la femme de 56 ans qui dégage une personnalité très forte et affirmée face à la cour d'Assises. Mireille Polette n'entretient aucune relation avec son frère. Mais un jour, elle le croise chez sa mère. Valérie Bacot est présente avec son beau-père Daniel Polette. La jeune adolescente est sur les genoux de l'homme âgé de plus de 25 ans qu'elle. En sortant, Mireille et Monique Polette se disent que la relation entre leur frère et sa belle-fille est ambigüe. Elles alertent alors les gendarmes. "J'ai toujours pensé que mon frère était un pervers", glisse-t-elle, acerbe. D'un ton vindicatif et énervé, elle regrette que Daniel Polette ait été libéré deux ans et demi après son incarcération. "On ne punit pas assez ces gens-là en France". Ce qu'elle présente comme des disfonctionnements l'ont poussée elle et sa sœur à ne pas intervenir une fois que Valérie Bacot s'est installée avec Daniel Polette. "Quand on voit qu'on a dénoncé notre frère, qu'il a été libéré comme ça, qu'il a pu revenir habiter avec elle, ça ne donne pas envie de retourner faire tout ça !", lance-t-elle. Suite aux questions de la Présidente, Mireille Polette affirme : "on avait tous très peur de lui. Moi il ne me manque pas. Il ne m'a jamais manqué et il ne me manquera pas". Le frère de Daniel Polette soutient Valérie Bacot Aux alentours de 13 heures, Alain Polette, frère de Daniel a aussi raconté la violence de son frère. Face à la cour, l'homme de 56 ans affirme ne pas pouvoir "dire quelque chose de positif sur lui". Ému aux larmes, Alain Polette décrit son frère comme un "être ignoble" qui frappait son père et faisait régner la terreur étant enfant. "Notre maison, c'était la maison du diable, car le diable habitait dedans". Adolescent, Daniel Polette forcé ses frères et sœurs a nettoyé le sang de leur père qui éclaboussait le sol et les murs après les coups qu'il lui donnait. Il frappait mon père qui marchait avec des béquilles. Il a toujours battu les faibles Alain Polette, frère de la victime "Le coupable c'est lui. Valérie ne mérite que la liberté. Enfin !", souffle Alain Polette sans concession. L'homme affirme alors ne pas considérer Daniel comme son frère, qu'il nomme "l'autre". Interrogé sur une aide qu'il aurait pu apporter à Valérie Bacot, Alain Polette explique qu'il ne voyait jamais la mère de famille sans son mari. "Mais si Valérie m’avait fait un signe, c’est sûr et certain que je l’aurais prise elle et ses enfants. Je les aurais cachés", garantit-il, tout en comprenant qu'elle n'ait pas trouvé la force de se confier. "Elle n'a jamais su ce qu'il nous avait fait. Peut-être qu'elle avait tellement peur... Il faut avoir vécu ce qu'elle a vécu pour comprendre et savoir". Face à Janine Bonaggiunta, l'une des avocates de Valérie Bacot, Alain Polette réaffirme que son frère est un "être ignoble". "Même mort, il nous hante encore. Je regrette qu’il ne soit pas mort avant tout ce qu’il a fait à Valérie et ma sœur", lance-t-il. Daniel Polette, un homme qui isole ses compagnes Lors de cette troisième journée de procès, les trois premières compagnes de Daniel Polette sont également entendues. Chacune estime que l'homme aurait pu assassiner Valérie Bacot s'il n'était pas mort avant. "Mon père ne me manque pas" Les trois enfants du couple Polette ont également évoqué leur père mardi. Ils affirment soutenir leur mère et comprendre son geste. "Mon père ne me manque pas", glisse notamment Romain*, le deuxième fils de Valérie Bacot. Le jeune homme de 20 ans ainsi que son grand frère et sa petite sœur décrivent un homme violent physiquement et verbalement qui n’a jamais aimé ses enfants et ne leur a jamais offert de moments de bonheur. https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/proces-de-valerie-bacot-ma-mere-est-non-coupable-clament-ses-enfants-au-deuxieme-jour-du-proces_4674575.html "On nous a envoyé péter." Devant les assises de Saône-et-Loire, plusieurs proches de Valérie Bacot ont accusé, mardi 22 juin, la gendarmerie de n'avoir "rien fait" contre les violences subies par la femme battue qui ont mené, selon eux, à ce qu'elle tue son mari. Daniel Polette, qui avait violé Valérie Bacot à l'âge de 12 ans quand elle était encore sa belle-fille, est devenu à la fois son mari et son proxénète. Elle l'avait abattu d'une balle dans la nuque le 13 mars 2016. Leur fils Kévin Polette et Lucas Granet, petit-ami de la seule fille de la fratrie, disent avoir tenté par deux fois en février 2016 de signaler les violences aux forces de l'ordre. "On est allé à la gendarmerie, a raconté Kévin Polette, 21 ans, lors de l'audience mardi. Mais on nous a dit : 'on ne peut rien faire'." L'enquête n'a mis au jour aucune trace du passage des adolescents à la gendarmerie, ce qui a rendu l'avocat général dubitatif. "On était terrorisés" "Mon frère a été voir la gendarmerie et ils n'ont rien fait", a également assuré Dylan Polette, l'aîné de la fratrie, devant les assises de Saône-et-Loire. "On a vécu dans la douleur des coups", a-t-il ajouté, évoquant même une terreur postérieure au décès de son père. "On avait peur qu'il se relève et qu'il nous tue", s'est-il rappelé en évoquant la soirée durant laquelle lui, son frère Kévin et Lucas Granet ont aidé Valérie Bacot à enfouir le corps dans un bois. Les trois hommes ont déjà été condamnés, en 2019, à six mois de prison avec sursis pour recel de cadavre. "On était terrorisés, a confirmé Karline Polette, fille du couple et petite-amie de Lucas Granet, âgée de 19 ans. Ma maman se faisait énormément battre." "On devait tout le temps baisser la tête", a ajouté Kévin qui, à 10 ans, avait découvert une des cartes de visite que son père avait fait imprimer pour prostituer sa femme. "Ma mère est non coupable", a-t-il martelé. "Je pense qu'à force, elle serait morte sous les coups, a conclu Dylan Polette. Je ne vois pas comment cela aurait pu finir autrement. On voit tellement de femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint."
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J'aime pas l'avocat général
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/chalon-sur-saone/direct-valerie-bacot-mon-pere-ne-me-manque-pas-affirme-l-un-des-fils-de-la-femme-victime-de-violences-conjugales-2148997.html https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/06/23/elle-est-non-coupable-au-proces-de-valerie-bacot-ses-enfants-prennent-sa-defense_6085275_3224.html
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sœur de Daniel :
