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  1. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    16 h 33 : "Effort de banalisation de l'acte sexuel"La défense demande la lecture du rapport Dr Alloy. Ce psychiatre avait réalisé une expertise concernant Valérie Bacot dans l'information judiciaire de 1995."Valérie décrit M.Polette comme gentil et prévenant avec elle, il l'aidait pour les devoirs notamment. Voyant sa mère heureuse avec M.Polette, elle cherche des solutions pour qu'il revienne à la maison. Elle reconnait trois relations sexuelles avec lui. (...) La mère valorise aussi M.Polette.""On voit là l'effort de banalisation de l'acte sexuel et de non-représentation de l'interdit.""Elle se retrouve la cause de l'éclatement de la famille. (...) Mère soucieuse aussi de diminuer la portée de l'interdit.""Un avocat représentant uniquement Valérie aurait été bénéfique", expliquait le psychiatre. 16 h 40 : "C'était quand j'étais petite, en vacances avec mes grands-parents"La présidente présente des photos et demande à Valérie Bacot de les commenter si elle le souhaite.On la voit jeune, donner à manger à son petit voisin, profiter de vacances avec ses grands-parents, poser avec ses enfants, quand ils étaient petits ou plus récemment... Valérie Bacot sanglote, notamment quand elle voit l'image de sa petite-fille, née il y a peu, dans ses bras. 16 h 45 : l'audience est suspendue Elle reprendra à 17 h 10 avec la plaidoirie de la partie civile, Me Saggio, représentant l'administrateur ad hoc du plus jeune des enfants de Daniel Polette et Valérie Bacot. 16 h 44 : la présidente lit les questions qui seront posées lors du délibéré. La défense demande à ce que la question de l'abolition du discernement soit posée. 17 h 20 : "Plongés dans l'horreur" Me Béatrice Saggio, avocate de la partie civile, plaide devant la cour. "Nous sommes plongés dans l'horreur de la vie que mes conseurs nomment Valérie. Tout le monde ne peut qu'être touché, Madame, par ce que vous avez subi. M.Polette était un sale type. Beaucoup de qualificatifs ont été donnés, tous lui conviennent. Vous avez connu l'enfer. Vécu dans la terreur de votre conjoint. Votre corps a été souillé. Par beaucoup d'égards, vous êtes une mère exceptionnelle, protectrice, aimante, investie. "Oui vous pouvez être fière de vos quatre enfants (NDLR : elle plaide pour les intérêts du plus jeune, le seul mineur, présent à côté d'elle). "Il a perdu son père, les intérêts de sa mère, qui est jugée, entrent aujourd'hui en conflit avec les siens. Il semble dépassé par les événements, et semble vouloir s'éloigner de ce qui constitue son histoire. Il ne peut pas se constituer en victime. Jusqu'à mercredi, il n'avait pas souhaité venir. Sa présence traduit une évolution. Il a pris la décision d'être là où les choses se disent. Tout enfant a le droit d'avoir des parents. Quels qu'ils soient. Même en prison. Lucas Granet a dit que M.Polette était un bon père pour lui. Et pourtant on ne peut pas le soupçonner de porter Daniel Polette dans son coeur. Il a quand même un manque maintenant. Madame Valérie Bacot comparaît pour le meurtre de Daniel Polette et pourtant, c'est son vécu de victime qui occupe toute la scène. Cela rend presque indécente la constitution de partie civile de son plus jeune fils. La mission du conseil départemental consiste simplement à veiller à la préservation des intérêts de cet enfant.
  2. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    16 h 20 : "5 enfants, c'est ça ?"Lecture des déclarations du père de Valérie Bacot, Roger. Il avait expliqué avoir été impuissant à empêcher Daniel Polette de poursuivre ses relations avec Valérie lorsqu'elle était adolescente. Après l'avoir perdue de vue, il ne sait même pas combien Valérie a d'enfants, "5 c'est çà ?" Il explique que lui (Daniel, NDLR), il ne voulait pas le voir. 16 h 05 : "ça aurait dû être fait 25 ans plus tôt". L'audition de Valérie Bacot est terminée. La présidente fait quelques lectures de pièces du dossier. L'instruction sera ensuite achevée, et les plaidoiries commenceront. La partie civile doit plaider ce soir. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense sont prévus demain vendredi. La présidente lit tout d'abord les auditions du grand-frère de Valérie, Christophe. Qui déclarait notamment que se débarrasser de Daniel Polette, "ça aurait dû être fait 25 ans plus tôt".Interrogé sur le récit de la fellation forcée qu'a fait Valérie, il avait déclaré : "Je suis sur le cul", n'ayant aucun souvenir d'un tel fait, se rappelant uniquement un autre épisode tendancieux entre eux, chez leurs grands-parents, lors duquel il avait demandé à voir son entrejambe.Interrogé sur le climat familial durant leur enfance, Christophe avait eu une réponse ironique face aux enquêteurs, faisant comprendre que pour lui ce n'était pas si terrible que ce que Valérie a raconté.
  3. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    16 heures : "Je sais que je repars"Valérie Bacot suit des soins psychologiques dont le bilan laisse entrevoir une adhésion et des progrès très satisfaisants, relève la présidente."Mes collègues savent que je vais repartir (elle veut dire en prison, NDLR) et m'ont fait un pot de départ,et ça m'a fait un déclic, je ne suis plus une chose, je suis quelqu'un. C'est bête hein !-Vous avez toujours besoin de rajouter ce genre de..., dit la présidente (elle fait référence au "c'est bête")-Oui, désolée, sourit l'accusée.-Cela montre qu'il y a encore du chemin", dit la présidente sur un ton encore très bienveillant.Elle demande ensuite : "Comment vous voyez la vie après ce procès ?-Je sais que je repars, donc j'ai mis tout en ordre. Je peux pas faire le déménagement de Kevin, mais j'ai vu la maison achetée par Dylan, j'ai vu toutes les premières fois de ma petite-fille... Je me dis allez Valérie c'est bon ! Faut prendre ce que t'as pris ! Et Karline, c'est bon, je vois qu'elle se débrouille, elle a pas besoin de moi."Elle ajoute qu'il faut encore s'occuper de son denier fils.-Et l'avenir pour vous ?-Je dirais mon travail. Mon travail, c'est mon nouvel enfant. Se lever et construire quelque chose. Je dois gagner en estime de moi, c'est ce qu'ils me disent."L'audition par la présidente s'achève, elle s'est déroulée dans un climat très doux. Valérie s'exprime d'une petite voix entrecoupée de légers rires, un peu nerveux mais qui trahissent qu'elle parle de choses qui lui font plaisir. 16 h 05 : l'audition de Valérie Bacot est terminée.La présidente fait quelques lectures de pièces du dossier. L'instruction sera ensuite achevée, et les plaidoiries commenceront.
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    Procès de Valérie Bacot

    14 h 55 : "A partir de quand les choses dérapent ?"Valérie répond à la présidente sur son enfance."La présence d'un père vous manquait ?-Oui.-La venue de Daniel venait combler cela ?-Un peu, oui.-A partir de quand les choses dérapent ?-Je peux pas dire exactement, mais peu de temps après son arrivée.-Quelques mois ?-Oui."La présidente rappelle qu'il n'a été condamné en 1996 que pour trois faits précis, commis en 1995, trois ans après son arrivée."ça je l'ai appris après, je savais pas à l'époque", répond Valérie. 15 heures. "Je me sens toujours coupable" Valérie est questionnée sur cette période après la condamnation de Daniel pour agressions sexuelles, et la mesure d'assistance éducative mise en place à l'époque. "Un juge des enfants l'avait mise en place pour essayer de vous permettre de vous voir comme une victime de ces faits", dit la présidente. "Il n'a pas marché ?" -La preuve, je me sens toujours coupable." La présidente rappelle les courriers au procureur, à la maison d'arrêt, dans lesquels la jeune Valérie revendiquait le droit d'aller visiter Daniel en prison. "Je croyais que c'était ma faute, j'écoutais ma mère et j'agissais pour qu'il ne m'en veuille plus. -Daniel vous écrivait ? -Je me souviens juste qu'il m'écrivait et que je devais vite lui répondre. Une fois j'ai tardé et ma mère m'a dit de le faire. ça lui faisait plaisir, je le faisais." 15 h 10 : "C'est compliqué, hein... je dois être cinglée !" Valérie raconte la sortie de prison avec Daniel. "ça a vite repris, oui..." Elle explique que sa mère l'a forcée à partir, peu de temps après, alors qu'elle était enceinte. "Je suis tombée des nues. Je comprenais pas, qu'est-ce qu'elle racontait. Elle a fait mes valises, toute pimpante. (...) Elle a dit au juge que je lui ai mis le couteau sous la gorge. Et avant de partir elle m'a proposé de boire un café, je lui ai dit "je sais pas si tu te rends compte, c'est l'horreur quoi"... Ma mère ça a été mon modèle de ce que j'ai pas voulu être. Je fais le contraire de ce qu'elle a fait." Elle explique être partie avec Daniel parce que "c'était le père de mon enfant, pour mon enfant je suis parti avec le père. C'est compliqué, hein... je dois être cinglée ! 15 h 30 : "Le soulagement de vider mon sac" Valérie Bacot répond sur son travail. "J'ai toujours voulu travailler. Mais c'est lui qui voulait pas. J'avais proposé de garder des enfants à domicile. Il voulait pas car il fallait avoir des services sociaux, pour faire des enquêtes... Il voulait pas, quoi. -Après les faits vous allez trouver du travail vite. Dès avril 2016 (un mois après la mort de Daniel Polette, NDLR) et votre employeur a expliqué qu'il était très satisfait de vos prestations. Votre travail a cessé avec votre incarcération en octobre 2017. -J'avais eu un appel de ma cheffe, c'est la première fois que je recevais un compliment... ça m'a fait quelque chose, même si je me vois toujours comme... comme rien." La présidente lui demande comment elle a vécu son incarcération. -De deux façons... Dur de plus être avec mes enfants, et soulagement de vider mon sac. Tout, tout... ça m'a lessivé mais fait du bien. -Est-ce que vous sortiez d'une forme de prison dans laquelle vous étiez ? -Complètement, oui." Elle raconte sa relation, saine voire complice, avec le personnel pénitentiaire : "Elles m'ont vu renaître. (Petit rire nerveux dont elle s'excuse immédiatement). ça a été comme une renaissance." 15 h 40 : "Mon père est venu, je me suis dit jackpot" Valérie raconte les visites en prison, celles de ses enfants qu'elle a pu voir quelque fois. "Et j'ai vu deux fois mon père. C'était bizarre. J'étais réticente, mais je l'ai fait. Parce que quand vous avez pas beaucoup de visites, vous prenez les visites qui viennent. Il est venu unefois, ça s'est bien passé, il est revenu, je me disais que j'allais peut-être gagner un père, une famille pour les enfants... Il m'a demandé ce qu'il pouvait faire pour moi, je me suis dit jackpot ! Mais je suis vite redescendue... Je lui ai dit que ce serait bien qu'il connaisse mes enfants, les rencontre. Il m'a dit que c'était compliqué, qu'il n'avait pas beaucoup d'argent, je lui ai dit que je m'en foutais de son argent, qu'il pouvait juste les voir... ça s'est fini comme ça, ce qui m'est remonté c'est que soi-disant je les avais envoyés balader..." 15 h 47 : "Je me sens bien avec tout le monde" Valérie Bacot raconte le sentiment de sécurité qu'elle avait dans un univers, en prison, uniquement peuplé de femmes. "ça me faisait bizarre de travailler avec que des hommes maintenant (elle travaille en plâtrerie peinture, lire la journée d'hier), mais mes chefs m'ont mis en sécurité, m'ont dit que si il y avait le moindre souci, on en parlait. Et aujourd'hui je me sens bien avec tout le monde, il n'y a aucun souci."
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    Procès de Valérie Bacot

    14 h 41 : "J'ai encore pris une calotte" Valérie Bacot est interrogée sur ce qu'elle perçoit des débats. "Ce matin, j'ai entendu des choses qu'on m'avait déjà expliquées, même si ça imprime pas dans ma tête. ça m'a mis une calotte, encore une fois. Y'a beaucoup de choses qui ont été dites qui m'ont mis une calotte. Qui me font comprendre beaucoup de choses. Même si j'arrive pas à imprimer. Elle est interrogée sur son enfance. Sur ses parents : "Mon père, il est comme il est. Et ma mère... c'est pas ma mère, quoi. Le seul bon souvenir de mon enfance, c'est quand je me cachais derrière la boutique, avec mon frère. L'image qui me vient en premier, y'a le magasin, on rentre, et y'a une autre porte de l'autre côté. Je revois encore ma mère avec je sais même pas qui... et pour pas que je le dise à mon père, elle m'a acheté une boîte à musique rose, c'était mon cadeau pour pas que je le dise à mon père. On en parlait avec l'aîné, je dis pas mon frère, je dis l'aîné, on l'avait déjà vue (leur mère, ndlr) avec d'autres hommes à la maison, on avait pas très bonne réputation." Sur ses frères : "J'ai aucun souvenir avec l'aîné. A part deux épisodes dont celui de la cave (il lui aurait imposé une fellation, à six ans, NDLR) 14 h 35 : l'audience est reprise La cour indique le versement au débat de pièces, dont le casier judiciaire de Valérie Bacot. "Il est vierge", rappelle la présidente. Elle appelle Valérie Bacot à la barre.
  6. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    12 h 50 : "Sortir de son corps"Le Dr Lopez parle du jour des faits. "Bon c'est une hypothèse, je n'étais pas là." Mais il évoque une dissociation avec la réalité, face à une situation insupportable. "Sortir de son corps". Associant cet état à la situation de Valérie, qui a expliqué avoir subi une passe très violente, une sodomie non consentie, être dans la voiture, déshabillée, avec du sang sur elle, juste avant de tirer sur son mari. Il fait le comparatif avec une autre affaire pour laquelle il avait, en tant qu'expert, conclu à un discernement aboli. "On est un peu dans le même cas avec Valérie Bacot." 12 h 35 : "Une marionnette"Gérard Lopez, psychiatre, dépose à la barre. "Depuis trois mois je fais des téléconsulations trois fois par semaine à Valérie Bacot." Il est entendu à la demande de la défense et non pas comme expert. "J'essaierai d'être à la fois indépendant et objectif, même si le processus de transfert est bien engagé. Elle a une personnalité traumatique complexe, un trouble très très très complexe qui vient de l'enfance et bien avant d'avoir rencontré M.Polette. (...) Elle était extrêmement maltraitée." Sur l'emprise de Daniel, "elle était une marionnette". Le psychiatre affirme que Valérie Bacot a confiance en lui, son thérapeuthe, alors qu'elle ne fait pas du tout confiance aux hommes. "Si ses enfants vont bien, c'est uniquement grâce à elle", affirme le psychiatre, qui la qualifie d'"incapable de faire du mal à une mouche" dans des propos très tranchés, parfois caricaturaux. Notamment sur sa peur des hommes. Rappelons qu'après la mort de Daniel Polette, Valérie Bacot a rapidement eu des relations avec plusieurs autres hommes, s'inscrivant même sur un site de rencontre. Le docteur insiste : '"Elle n'est pas dangereuse. Elle n'a pas de casier judiciaire. Pas de conduite addictive." Il qualifie son cas "d'extrêmement lourd, il faudra des années pour la sortir de ça. On peut parler de sa responsabilité pénale." L'avocat général pose une question dans laquelle il évoque des éléments cruciaux du dossier, comme la tentative d'empoisonnement au Stilnox. L'expert dit qu'il n'est pas au courant. Et la présidente intervient : "Si je peux me permettre c'est pour ça que c'est délicat, votre déposition. Et je ne vous ai pas posé de questions, car vous intervenez sans avoir eu accès au dossier, et il est difficile à partir de là de donner des avis tranchés tels que vous l'avez fait." L'expert est embarrassé. Il qualifie cette histoire d'empoisonnement de "très gênante, effectivement". Puis il énumère tous ses diplômes et publications pour bomber le torse, et cite à nouveau d'autres affaires qu'il aurait connues pour faire des comparaisons.
  7. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    12 h 35 : "Une marionnette"Gérard Lopez, psychiatre, dépose à la barre. "Depuis trois mois je fais des téléconsulations trois fois par semaine à Valérie Bacot." Il est entendu à la demande de la défense et non pas comme expert. "J'essaierai d'être à la fois indépendant et objectif, même si le processus de transfert est bien engagé. Elle a une personnalité traumatique complexe, un trouble très très très complexe qui vient de l'enfance et bien avant d'avoir rencontré M.Polette. (...) Elle était extrêmement maltraitée."Sur l'emprise de Daniel, "elle était une marionnette". Le psychiatre affirme que Valérie Bacot a confiance en lui, alors qu'elle ne fait pas du tout confiance aux hommes."Si ses enfants vont bien, c'est uniquement grâce à elle", affirme le psychiatre, qui la qualifie d'"incapable de faire du mal à une mouche" dans des propos très tranchés, parfois caricaturaux. Notamment sur sa peur des hommes. Rappelons qu'après la mort de Daniel Polette, Valérie Bacot a rapidement eu des relations avec plusieurs autres hommes, s'inscrivant même sur un site de rencontre. Le docteur insiste : '"Elle n'est pas dangereuse. Elle n'a pas de casier judiciaire. Pas de conduite addictive.
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    Procès de Valérie Bacot

    12 h 22 : "Une surchauffe"La psychologue est interrogée par la défense. "La préméditation, pour elle, c'était celle d'arrêter l'horreur, de protéger les enfants. J'ai pas eu le sentiment que c'était de tuer cet homme-là." L'experte reprend le mot prononcé par Me Tomasini, "une surchauffe", pour qualifier le processus qui a conduit au crime. "On n'est pas dans un discernement."En réponse à une question de l'avocat général qui évoque le somnifère, l'experte parle d'un sentiment de "danger imminent" qui a pu prédominer durant le week-end des faits.L'audition de la psychologue Laurence François est terminée. Place au Dr Lopez.
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    Procès de Valérie Bacot

    Oui Le monde est un chaos, et son désordre excède tout ce qu'on y voudrait apporter de remède.” (plus sérieusement c'est horrible de se dire que plains de gens son aussi monstrueux que cet homme…) 12 h 10 : "Si les homme sont bienveillants..."La psychologue réagit sur le travail qu'effectue aujourd'hui Valérie Bacot.Valérie travaille dans le BTP aujourd'hui. "Je ne suis pas étonnée parce que symboliquement, c'est aussi une manière de se reconstruire." Le fait qu'elle travaille dans un milieu masculin ? "Si les hommes sont bienveillants, il n'y aura pas de problème."
  10. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    https://www.lci.fr/justice-faits-divers/en-direct-proces-de-valerie-bacot-suivez-le-quatrieme-jour-2189353.html LES AVOCATES DE VALÉRIE BACOT ASSIGNENT L'ÉTAT EN JUSTICE Les avocates de Valérie Bacot, jugée aux assises de Saône-et-Loire depuis lundi pour avoir assassiné son mari violeur et proxénète, ont assigné l'État en justice pour "faute lourde", accusant notamment les autorités de n'avoir pas pris en compte des signalements de violences. "Une assignation en responsabilité pour faute lourde a été déposée au tribunal de Paris compte tenu des nombreux dysfonctionnements", a indiqué mardi à l'AFP Me Nathalie Tomasini laquelle, avec Me Janine Bonaggiunta, défend Valérie Bacot. Ces dernières avaient déjà défendu Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales, condamnée pour avoir tué son mari puis graciée en 2016. Elle est décédée l'an dernier. Me Tomasini a, en particulier, pointé du doigt les "tentatives de signalement" que Kévin Polette, fils de Mme Bacot et de son mari Daniel Polette, avait faites avec Lucas Granet, le petit ami de sa sœur, Karline, en février 2016, et qui n'ont pas été suivies d'effet. Lundi, Lucas Granet a déclaré à la barre qu'une première tentative avait été faite à la gendarmerie de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) où "la réponse a été que c'était pas leur secteur", selon lui, puis à La Clayette où "on nous a dit que Madame devait venir elle-même". Aucune trace de ces échanges n'a été retrouvée, l'avocat général disant avoir "du mal" à y croire. Valérie Bacot, 40 ans, est jugée pour avoir assassiné d'une balle dans la nuque, le 13 mars 2016, son mari qui était également son proxénète, et qui l'avait violée alors qu'il était encore le compagnon de sa mère, à l'âge de 12 ans. Elle encourt la perpétuité. Me Tomasini dénonce également la requalification des faits pour lesquels avait été jugé Daniel Polette en 1995 : d'abord poursuivi pour viol sur Valérie Bacot, ce qui est un crime passible des assises, les faits avaient été requalifiés en simple agression sexuelle, moins lourdement sanctionnée. De plus, après sa condamnation, des permis de visite de Valérie Bacot à son beau-père en prison avaient été accordés, alors qu'elle "était mineure et avait été violée", souligne Me Tomasini, précisant que la liste des dysfonctionnements n'était pas exhaustive.
  11. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    https://www.dalloz-actualite.fr/interview/vanessa-codaccioni-plus-de-90-des-affaires-de-legitime-defense-finissent-au-tribunal#.YNRXNugzb_A La rédaction : Vous avez évoqué le cas des femmes battues. Comment expliquez-vous ce mouvement inverse observé à leur égard ? Vanessa Codaccioni : Les femmes battues sont très rarement reconnues en état de légitime défense car leur état ne correspond pas aux critères de la légitime défense. Deux font défaut : la simultanéité et la proportionnalité. Il est extrêmement rare qu’une femme tue son conjoint pendant qu’il la viole ou la bat. La plupart du temps, les femmes battues vont les tuer avant ou après la séquence violente, dans leur sommeil ou d’une balle dans le dos. Autrement dit, rares sont celles qui parviennent à se défendre pendant l’agression dont elles sont l’objet, et de manière proportionnée. 12 heures : "Attachement au bourreau"Qu'est-ce que le syndrome de Stockholm ?, demande la présidente à la psychologue. -On s'est intéressé aux victimes, et on a découvert chez certaines une forme d'attachement au bourreau, seul moyen de ne pas sombrer dans la terreur. Les affects sont mitigés. Plus le subir est durable, plus le syndrome va se renforcer." La psychologue rappelle au sujet de Valérie Bacot que "ses enfants ont été sa motivation première pour tenir". J'irais presque jusqu'à dire qu'elle a été prostituée par sa mère, avant de l'être par son mari La psychologue, au sujet de la période des visites du beau-père en prison 11 h 45 : "Comme une adolescente"La psychologue décrypte les résultats des tests réalisés par Valérie Bacot. "Elle a a érigé une barrière émotionnelle et ça peut entraîner un risque d'explosion." Elle parle d'un profil en construction, encore, "comme si elle était une adolescente." La psychologue qualifie néanmoins Valérie Bacot de "disciplinée, adaptée, avec un grand besoin de s'exprimer." L'experte Laurence François poursuit : "Elle a une prise en compte du réel parfois un peu limitée, mais rien d'inquiétant.""Elle peut paraître intégrée socialement, mais en mettant à distance la sphère affective."
  12. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    La légitime défense est malheureusement rarement retenue en France, si elle l'avait pas tué il aurait très certainement assassiné sa femme et ses enfants, il était capable d'une violence extrême et il avait beaucoup d'armes. Elle ne pouvait aller nul part, personne ne l'a jamais protéger, elle était seul sous l'emprise d'un tyrant sadique . 11 h 45 : "Comme une adolescente"La psychologue décrypte les résultats des tests réalisés par Valérie Bacot. "Elle a a érigé une barrière émotionnelle et ça peut entraîner un risque d'explosion." Elle parle d'un profil en construction, encore, comme si elle était une adolescente."La psychologue qualifie néanmoins Valérie Bacot de "disciplinée, adaptée, avec un grand besoin de s'exprimer."
  13. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    11 h 30 : "Un tourbillon extrêmement complexe" La psychologue poursuit son rapport sur l'accusée. "Elle était devenue quelque part une chose, cette femme. Tatouée à l'endroit le plus intime qui soit, prostituée pour quelques pièces, battue, qualifiée de bonne à rien... Un tourbillon extrêmement complexe qui a suscité ce sursaut de survie, motivant son passage à l'acte et le meurtre de son époux." Elle souligne que Valérie Bacot est dans la norme au niveau des tests d'intelligence et de compréhension. Quelques difficultés à comprendre l'environnement social : la compréhension des règles et par extension de la loi, est limitée. Explication de la psy : son éducation. 11 h 10 : La psychologue l'a vue quatre fois : "Elle avait des choses à dire" L'audience reprend avec l'audition de la psychologue. Laurence François a rencontré Valérie Bacot à la maison d'arrêt de Dijon dans le cadre de l'instruction, en février et mars 2018, à quatre reprises. "Elle avait des choses à dire. Elle m'a parue plus jeune que son âge. Elle parle d'une enfance pourrie. S'exprime avec authenticité. Elle décrit un père absent, une mère alcoolique, violente, volage et comédienne. Bien sûr elle va expliquer que dès l'âge de 12 ans elle subit euh, des, des viols... On peut pas le dire autrement. Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages, dit-elle." "Ce qui se passe dans le syndrome victimaire : elle comprend à un moment que si elle ne résiste pas, elle souffrira moins, elle trouve un compromis", explique la psychologue clinicienne. "Elle essaie de se protéger en étant soumise, passive."
  14. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    ça me dépasse tellement… après tout le mal qu'il a fait il aurait vraiment mérité de souffrir plus... Sinon on parle du comportement de la mère non seulement elle était violente et alcoolique mais vous avez vue son comportement face au VIOL de sa fille. " Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages" " Elle a viré alors qu'elle était enceinte suite a un viol"...
  15. Petit ours

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    11 h 10 : La psychologue l'a vue quatre fois : "Elle avait des choses à dire"L'audience reprend avec l'audition de la psychologue.Laurence François a rencontré Valérie Bacot à la maison d'arrêt de Dijon dans le cadre de l'instruction, en février et mars 2018, à quatre reprises. "Elle avait des choses à dire. Elle m'a parue plus jeune que son âge. Elle parle d'une enfance pourrie. S'exprime avec authenticité. Elle décrit un père absent, une mère alcoolique, violente, volage et comédienne.Bien sûr elle va expliquer que dès l'âge de 12 ans elle subit euh, des, des viols... On peut pas le dire autrement. Elle avait raconté des choses dans son journal et sa mère avait arraché les pages, dit-elle."
  16. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    C'est vraiment une histoire tragique Valérie me fait vraiment de la peine . J'aimerais comprendre comment cet homme est devenue aussi monstrueux, il était déjà très violent et abusif avec ses parents, frères et sœurs , ex compagne ... Quand il se regardait dans le miroir, voyant un homme a l'âme sombre et violente, un violeur et proxénète ressentait t'il un début de remord, de dégout ? Je me demande aussi il a eu le temps de sentir sa mort, et de craindre l'enfer quand il a vue sa vie de criminel défiler devant lui.
  17. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    10 h 43 : l'audience est suspendue jusqu'à 11 h 05 10 h 40 : "Aucun marqueur de dangerosité"La défense a très longuement interrogé le psychiatre. Qui confirme l'absence de marqueur de dangerosité chez Valérie Bacot. "Les femmes auteures de ces crimes sont très rarement récidivistes." Son audition est terminée.
  18. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    Meme après la mort de son marie elle est toujours sous sont emprise, elle vie encore dans la peur (elle soufre d'un syndrome post traumatique et du syndrome de la femme battu). En apprennent de nouvelles choses sur son passé je commence a pensé que qu'elle que soit sa peine, elle est déjà prisonnière … Elle a été négliger par son père absent, maltraiter physiquement par sa mère alcoolique, violé par son frère a 6 ans, violé battu et prostitué par son mari et ex beau père tyrannique a partir de 12 ans.
  19. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    10 h 20 : "Cette peur qui transpirait chez cette femme"La défense interroge le psychiatre.Me Tomasini relève que que c'est la première fois qu'elle voit le syndrome de la femme battue écrit noir sur blanc dans un rapport psychiatrique."C'est une emprise extrême ?"Extrême je ne sais pas, oui... On est dans une emprise très forte, tout à fait totalitaire. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la pérennité de cette emprise, cette peur qui transpirait chez cette femme, un an et demi après la mort de l'époux, et qui réduit son libre-arbitre à peau de chagrin.-Avait-elle la capacité de faire ce pas (pour chercher de l'aide, avoir recours à la loi) ?-Je ne crois pas, elle était dans un fonctionnement aliéné."
  20. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    10 h 05 : "Son libre-arbitre est perturbé"L'avocat général questionne le psychiatre."Son libre-arbitre est perturbé, c'est le moins que l'on puisse dire, dit le Dr Prieur.-Perturbé comment ?-Il a été réduit à sa plus simple expression. Depuis de nombreuses années. Mais pénalement on ne peut pas le retenir, il n'y a pas de rupture avec le réel.-Libre-arbitre perturbé, c'est cette incapacité à aller chercher des tiers ?-C'est pas qu'elle ne peut pas, c'est qu'elle a peur. Dominait toujours dans sa pensée la peur de son mari. Les diktats. Vous dites qu'elle est seule, mais elle n'est jamais seule, elle est sous cette emprise permanente. Le processus de l'emprise, c'est justement de rester présent quand on est absent. Elle sait très bien ce qui va se passer si elle fait un pas de côté."
  21. Petit ours

    Procès de Valérie Bacot

    9 h 50 : "Incapacité de nommer ce qui est dangereux, ce qui est agresseur, ce qui est protection"La présidente lit les rapports psychiatriques intégrés à la procédure de 1995 pour agression sexuelle sur Valérie. Des troubles apparaissaient déjà, "une forte dépendance affective", une "confusion" dans les rapports avec les générations, avec sa mère, une connaissance de la sexualité en décalage avec son âge..."Est-ce que déjà là, il y a une forme d'emprise qui se met en place et peut expliquer la suite ?, demande la présidente au Dr Prieur.-Bien sûr, on voit bien d'où vient cette emprise. Daniel Polette faisait autorité. Elle a une incapacité à nommer ce qui est dangereux, ce qui est agresseur, ce qui est protection. Les mécanismes de base de sa personnalité ne sont pas en place. Toutes les petites briques qui construisent une personnalité sont fragilisées."Il parle de capacités de jugement "laminées". 9 h 55 : "Protéger ses enfants"L'expert psychiatre est interrogé sur le passage à l'acte. "La parole de Lucas (qui a pu dire à Valérie que quoi qu'elle fasse il serait là pour elle) a pu être un élément du passage à l'acte, mais ça ne me parait pas déterminant", estime le psychiatre qui voit plutôt une volonté de "protéger ses enfants." Pour ce couple, la loi n'existe pas. Il y a la toute-puissance narcissique de l'homme, la soumission de la femme, et rien autour Le Dr Prieur
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    Procès de Valérie Bacot

    9 h 27 : Très faible dangerosité psychiatrique"L'expert psychiatre, en conclusion, relève une "très faible dangerosité psychiatrique" chez Valérie Bacot. Il indique qu'elle était atteinte, au moment des faits, d'un trouble ayant altéré son discernement. L'expert est invité par la présidente à expliquer aux jurés cette notion. Pour faire simple : l'altération du discernement ne rend pas le sujet irresponsable de son acte. Mais peut être une cause d'atténuation de la peine prononcée. 9 h 40 : "L'emprise devient totalitaire"Le psychiatre est invité à expliquer le syndrome de la femme battue. "Un modèle de couple pathologique,avec un sujet aliénant et l'autre aliéné, et ça va bien au-delà du caractère dominant, l'emprise est construite progressivement jusqu'à devenir totalitaire. L'aliéné devient l'objet de la toute-puissance du sujet aliénant. Quoi qu'il fasse, ça n'ira pas, même s'il tente de répondre à toutes ses demandes. Il n'y a plus qu'une seule parole au sein du couple, qui devient la vérité. Le sujet aliéné devient même coupable de se faire frapper, insulter. Aucune échappatoire n'est laissée au sujet aliéné. Même au-delà de la mort, l'emprise perdure." Le psychiatre dit que "juger son crime (celui de la personne aliénée) est difficile".
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    Procès de Valérie Bacot

    Le psychiatre Denis Prieur qui a rencontré Valerie #Bacot en prison et diagnostique un syndrome de stress post traumatique et un « syndrome de la femme battue, l’emprise de son conjoint persiste par delà la mort . 9 h 25 : "Un syndrome de la femme battue"L'expert psychiatre poursuit son rapport."Mme Bacot dit avoir été sans doute amoureuse de cet homme, au début, mais être tombée dans une emprise.Elle parle des faits de prostitution qui auraient commencé vers 2003. Elle doute de l'intérêt purement financier de ces actes de prostitution pour son mari. Elle se frottait à la bétadine au retour de chaque rapport.Elle dit vivre une attaque de panique quand elle croise un ex-client.Elle explique que ses relations avec David Borde et Lucas étaient les premières réellement consenties de sa vie.Son discours ne cesse de faire référence à l'extrême violence de cet homme, son caractère imprévisible, relève aussi le psychiatre, qui la qualifie d'atone, voix triste et chevrotante, lorsqu'elle se livre à lui."Pas de trouble avec le réel, pas de production délirante, pas de personnalité psychotique ou paranoïaque."Pas de pathologie dépressive. Essentiellement des carences affectives et éducatives précoces.Non-différentiation des générations, entre dangereux et protecteur."Elle a le sentiment qu'il est écrit prostituée sur son front."L'expert parle d'hypervigilance, d'attaques de panique, on constate un stress post-traumatique, de nombreux indices mettant en évidence une soumission, une emprise. Il y a présence d'un syndrome de la femme battue. Son épuisement émotionnel a enfermé Mme Bacot dans la certitude que ce geste pouvait sauver ses enfants."
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