Fraction

C'est en écoutant des discours phallocrates que je découvre mon féminisme. Sur le plan anthropologique, vous avez vos raisons. Les femmes ont le monopole de l'utérus, alors que les hommes n'ont pas le monopole des spermatozoïdes. Cette asymétrie rend l'adultère féminin plus traître que l'adultère masculin. Cela a des conséquences sur les mœurs. Mais il ne s'agit là que de reproduction, et non de l'âme. L'âme féminine n'est pas l'égale de l'âme masculine. Mais ce n'est pas non plus son complément. Le libre arbitre dépend de la responsabilité de ses actes. Or, les deux sexes en sont pourvus.

Vous êtes peut-être une femme d'exception. Or, je ne suis pas exceptionnel. Et je ne mérite pas une femme d'exception. Mais pourtant, c'est l'exception ou rien. La vie est impossible, sauf miracle. Mais le miracle est permanent. La loi, le temps, c'est le miracle.

Le matriarcat n'est pas une inversion des valeurs : Plutôt que de conquérir l'espace, on va s'occuper de nos œufs. Dans l'espace il n'y a rien. Dans nos œufs, il y a tout. Le matriarcat est catalysé par la révolution médiatique. Hitler n'aurait jamais réalisé son forfait à l'époque du téléphone mobile. La révolution médiatique signifie la transparence. On peut en regretter les excès médiatico-judiciares, mais pas le bienfondé essentiel. Si vous n'êtes ni soumise ni prédatrice, alors vous êtes peut-être adaptable. Or, l'adaptabilité est la plus grande qualité du vivant.

Au début, tu te rebelles. Mais quand tu sais que l'engueulade va durer trois jours, tu économises ta rébellion. C'est comme ça que les hommes se font dominer par leur femme. Elles ne lâchent rien, ce sont des hyènes.

Ah, OK. C'était du second degré. J'ignorais, avant de vous connaître, que les femmes était capables de faire du second degré. Mon ex m'interdisait de faire des métaphores entre l'amour et l'économie. Pourtant il existe de nombreuses analogies entre les deux. Elle m'interdisait même les effets de style : comment peux-tu dire une chose qui en signifie une autre ? Mais maintenant que je vous connais, il n'y a plus de malentendu. Et vous n'êtes pas obligée de m'ignorer.

Je ne comprends pas ce machisme qui voudrait que la femme soit sociale, empathique, et de gauche. C'est un préjugé, un essentialisme des plus naïfs. Mon père est libertaire, libéral, et même libertin. Alors que ma mère est conservatrice, et même réactionnaire. J'aime les femmes innocentes. Mais dans un couple, il faut toujours un méchant, un vicelard. Mais pas deux. Et je préfère que ce soit moi. Cela dit, je suis incapable de négocier une transaction, avec un commerçant sémite par exemple. J'ai trop d'inhibitions et de culpabilité. J'ai le profil du fonctionnaire, à la mode militaire : Obéir et servir.

C'est beau l'innocence. Encore faut-il qu'elle soit crédible. La clientèle de la nymphomanie n'est pas fréquentable. Et l'avidité assumée conduit à la débauche. En somme, il y a du bon dans la frustration. Pour ma part, c'est tous les samedis soir, en position du missionnaire, et la lumière éteinte.

Je suis vert de peur. C'est plutôt vous qui devriez faire attention à vos déclarations salaces. Il y a peut-être parmi nous des prédateurs sexuels, vous n'en savez rien.

La vérité est étrangère à l'argument démocratique. Une vérité n'est pas vrai parce qu'elle est majoritaire. Une vérité n'est pas vrai parce qu'elle est institutionnelle. Une vérité n'est pas vraie parce qu'un notable l'a déclarée. Une vérité est vraie parce qu'elle est nécessaire et suffisante pour justifier l'épreuve humaine.

Vous l'avez bien cherchée. Œil pour œil, dent pour dent

L'univers est une imposture. Donc, l'éveillé est seul au monde. Et il est wanted. L'âme humaine peut s'adapter à n'importe quelle condition humaine. Mais elle ne peut pas manger des cailloux, et elle ne peut pas aimer du langage. La solitude est amère au début, et puis on ne peut plus s'en passer. Il est aisé de politiser la psychiatrie quand on en ignore tout : La schizophrénie est le parent chronologique du solipsisme. Mais c'est le solipsisme qui a l'antériorité référentielle.

L'humour est toujours border line. Les blagues de Toto, ça confine à la niaiserie. La cruauté mentale connait une intervalle de légitimité, à condition qu'elle soit justifiée, tantôt par un effet de style, tantôt par la dérision ou le cynisme du réel.

Je suis en symbiose avec les médias et je couche avec la République. Ce n'est pas ça qui va m'aider à me sociabiliser. L'humanité ce n'est pas de l'illustration, c'est de l'interaction. Les humains sont factuels. Ils conceptualisent rarement, et ils rationalisent mal. Certains sont même incapables de comprendre une analogie. Si bien qu'on ne parle pas la même langue.

Bon, ok, je m'adapte. Je suis un peu décalé. Je suis en mode avion, perché à 3000 mètres d'altitude. Je ne saurais pas vous dire combien ça fait en bites. Je dirais que ça dépend laquelle.

Qu'y a-t-il de honteux à avoir la dalle ? Je ne viens pas sur les forums avez les mêmes tabous que dans la vie réelle. Dans la vie, je suis introverti. Et puisque la contradiction des forums n'est pas à la hauteur, ça fait appel d'air.

La médiocratie est impitoyable. Elle m'interdit de bien écrire, de rationnaliser, et d'utiliser des mots qu'elle ne connait pas. Dès qu'il y a deux virgules dans ma phrase, elle décroche, puis elle me le reproche. Mais j'ai décidé de revendiquer mon lettrisme, et d'user de coordination, de subordination, et de compléments circonstanciels. Parce que malgré ce que j'ai écris précédemment, j'ai encore une certaine exigence envers moi-même.

La présence de l'autre est un stress, mais c'est aussi une discipline et une autocensure.

Pas d'enfant, pas de projet, perdu l'envie de séduire, de prouver, de convaincre, donc un sens des responsabilités minimaliste.

Ce que je voulais dire, c'est que je cherche l'âme sœur, pas un plan cul. Malgré tout ce que je me suis mis dans la tronche, il doit me rester 20 ans à vivre. Vous avez raison, Dieu me guidera peut-être, c'est un peu le proxo des cœurs. Il existe un réseau naturel, indépendant de tout moyen de communication.

J'aurais voulu devenir comptable. Mais la vie m'a fait devenir agent de propreté dans la fonction publique. Et, une fois n'est pas coutume, c'est la vie qui avait raison. Parce qu'elle avait un champ de vision plus large que le mien. .Si je devais décrire ma femme idéale, sans doute que je me tromperais de la même façon. Parce que cette femme ne serait qu'un apriori. La magie de la vie sait parfois choisir mieux que nous. Encore faut-il la solliciter, l'exciter. Aide-toi, le ciel t'aidera.

C'est vous qui êtes tombé dans le panneau. La télévision vous a fait croire que le nerf de la guerre c'est l'argent, alors que ce n'est qu'une intendance. Le nerf de la guerre c'est le cerveau des enfants. L'Etat travaille à fonds perdus pour l'éduquer et l'instruire. Il se moque de la finance, ça c'est bon pour les banques commerciales et les arrivistes. En outre, notre cosmologie est strictement cognitive : Vous n'êtes pas un réel, et votre environnement n'est pas un lieu. Vous êtes un esprit, et votre environnement est une fonction, un langage. Malheureusement, ce langage ne peut pas penser par lui-même, il n'est pas récursif. C'est pour cela que la géniocratie a besoin de votre aval notionnel. Ils sont plus représentatifs que vous ne pouvez l'imaginer.

Quand on aime, on ne compte pas.

J'aime les infirmières, j'aime les femmes moralistes, j'aime les femmes-flics. Mais finalement, je suis comme tous les hommes : Je ne sais pas ce que je veux. J'ai invoqué une femme-flic. Mais au bout de 10 ans de vie conjugale, elle m'a tellement fait chier que je l'ai faite passée par le lavabo. Ca m'a couté très cher en acide citrique.

Le Diable m'a lobotomisé. Guérir mon cœur, ça relève de la science-fiction. Ma femme n'est pas une infirmière. Et on n'a pas le budget. Mais si on peut échanger quelques "je t'aime pour toujours", quelques "avant toi, ma vie était une erreur", alors peut-être réussirais-je à me prendre au jeu de l'amour. Le sexe est secondaire. L'important c'est la fusion des âmes. Et en cela je sais que je dois travailler sur moi-même.

Moi non plus je ne m'aime pas. Je préfère les femmes. Je me suis tellement déçu que la vérité doit être ailleurs.