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Je continue sur l'être (avec un sourire à Satinvelours qui remet un peu de raison (historique) dans toute cette discussion). Voici une partie de ce cours mentionné ci-dessus, très intéressante : "Ce que Parménide fera va consister à découvrir le fait d'être qui se trouve dans les étants, le fait d'être qu'il y a dans tous les étants. Pour Parménide il faudrait découvrir quel est l'être qui se trouve à l’intérieur de tous les étants. Ce qui est intéressant c'est la manière parménidienne de nous introduire dans cette problématique. Parménide a écrit un poème, ce qui suppose qu'il veut privilégier un côté didactique, il veut toucher les gens. Parménide fait un effort pour entrer à l’intérieur d'un disciple. Dans les trois pages de son poème il fait un parcours gigantesque. Quel est le point de départ du schéma parménidien ? Il exprime la philosophie par un long chemin à parcourir. Le point de départ de Parménide est tout simplement la troisième personne du singulier du verbe être. C'est le mot "esti", c'est le mot "est". Parménide prend comme point de départ : "est". C'est le premier mot que la maîtresse de philosophie (parce que ce jeune homme qui veut trouver un maître de philosophie trouve finalement une déesse) la déesse lui dit : tu dois apprendre "esti" : est. En grec il est possible d’utiliser une troisième personne sans sujet. En français il faut dire: il est. Le point de départ est "est" tout simplement "est". Mais pourquoi "est", pourquoi cette troisième personne du verbe être ? Si cette troisième personne était accompagnée d'un sujet, il ...dieu...la nature...le poids de la formule serait tombé sur le sujet. Le sujet aurait été le héros de la formule. Mais Parménide a montré que ce qui est important ce n'est pas le sujet, c'est le verbe." Ainsi Parménide insiste sur le seul verbe afin que l'attention du lecteur (ou ici du disciple) ne soit pas détournée sur le sujet, ni sur le prédicat. C'est bien sur le verbe : "être" qu'il attire la réflexion, l'attention, le questionnement. Il faut rester sur "être". Cela oblige à sortir de nos habitudes de penser, à sortir de nos réflexes pour tenter et réussir (je l'espère) à concevoir, dans un renoncement à penser un sujet et un prédicat, ce que "être" peut signifier. En tant que seul verbe, sans sujet ni prédicat. Nous voyons bien alors que "être" n'a rien à voir chez Parménide avec un Etre. Il s'agit de tout autre chose. Pour comprendre Parménide il faut avoir assez de générosité d'esprit pour renoncer à soi, à ses habitudes de penser afin d'essayer d'entrer dans la pensée de Parménide. Il est impossible de projeter notre pensée usuelle sur celle de Parménide. Il est nécessaire de se défaire de nos réflexes pour essayer de saisir la pensée du philosophe.
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Je reviens sur le concept d'Idée. Rudolf Eisler, Kant - Lexikon : "La raison est la source des idées"."L'inconditionné, l'instance embrassant la totalité des conditions, auquel se rapporte les idées, parait être un objet de la connaissance". "Mais les antinomies de la raison montrent que les idées ne peuvent nullement être des concepts d'objets. Dans leur usage transcendant, dépassant l'expérience, les idées se révèlent être contradictoires, illusoires". L'inconditionné, en philosophie (en tant que discipline et non en tant que vecteur d'opinions) est "la cause première" (qui n'a pas elle même de cause, d'où ce mot : inconditionné). Usage transcendant : usage qui dépasse l'expérience, qui ne réfère pas à l'expérience, qui est au delà de l'expérience, au delà du sensible. Vocabulaire de la philosophie (Armand Colin) : " Idée : concept nécessaire de la raison auquel nul objet qui lui correspond ne peut être donné dans les sens (Kant, CRP) et qui est donc inconnaissable; les idées de la raison sont l'âme, le monde comme totalité des phénomènes et Dieu". Les antinomies de la raison sont les antinomies engendrées par les idées. Antinomie, cela signifie que les idées engendrent, dans le cadre de l'exercice de la raison des positions contradictoires dont il est impossible de sortir (d'où le mot antinomie). Par exemple, l'idée "Dieu" engendre la quatrième antinomie décrite par Kant (CRP) : "Thèse : au monde appartient quelque chose qui, soit comme sa partie soit comme sa cause, est un être absolument nécessaire Antithèse : il n'existe nulle part aucun être absolument nécessaire, ni dans le monde, ni hors du monde, comme sa cause". (Kant-lexicon). Kant démontre par le raisonnement que les idées engendrent des thèses contradictoires. Ce qu'il veut dire c'est qu'il est impossible, par la voie de la raison, de l'argumentation raisonnée, de dire que Dieu existe ou qu'il n'existe pas, car les deux thèses : Dieu existe et Dieu n'existe pas, sont démontrables. Les idées donc échappent à la raison comme objets de connaissance. Cela pourrait ruiner tout fondement à toute idée. Pas du tout Kant montre que les idées ont un rôle régulateur dans la conduite raisonnées des hommes. J'en parlerai plus tard. Bonne journée à tous.
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Quand j'entends les philosophes actuels débattre sur les manières possibles de changer le monde j'ai tendance à penser, comme les esprits dits "forts" : "Encore des dires". Pourtant certains tentent d'agir et agissent en effet dans la mesure de leurs moyens. Quoi que je pense d'Onfray il organise son université populaire, il transmet sans demander, en échange de son acte de transmission, une rémunération. Quoi que je pense d'Attali, il organise des stages en banlieue difficile pour aider au financement d'entreprises. Je regarde N. une amie, philosophe aussi, qui donne tout son temps de loisirs aux enfants en difficulté scolaire. Bien sûr l'action ne dit rien aux inactifs, ils s'en tiennent aux dires, aux écrits, pensent que les mots est le tout de certains philosophes, alors que leur tout, celui qui importe, est d'abord leurs actions concrètes. Ces actions concrètes, et je suis aussi comme N. un actif, ne sont pas vues, sauf par ceux qui reçoivent. Elles peuvent de surcroit appeler l'ironie des penseurs inactifs : "A quoi votre action sert-elle ?". J'entendais Finkielkraut rappeler cette pensée de Camus : " Notre génération ne peut plus changer le monde mais elle a ce devoir : empêcher que le monde ne se défasse". Toutes les petites et grandes actions de tel ou tel, actions de création où il est tenté d'entrer dans des rapports qui ne soient plus des rapports marchands sont peut-être inutiles, elles confortent peut-être même le système comme ils disent, mais elles contribuent, j'en ai la conviction, à éviter que le monde ne se défasse. Bien sûr cette ambition est pour le moins peu excitante, d'autant qu'elle se déploie dans un certain anonymat à l'heure où exister c'est, pour beaucoup, se montrer, mais je vois mal ce qui être fait de plus créatif aujourd'hui. Changer le monde , vivre autrement est une ambition que Mitterrand a tué en 1983. Le rêve est mort. Néanmoins transmettre une vision du monde, dans l'action, qui maintiennent vivantes les valeurs de don de soi, de dépassement de soi dans l'action collective est encore possible. Cette transmission de trésors certes ne peut pas changer le monde d'aujourd'hui mais je me dis qu'un jour, quant à ces trésors, certains s'en saisiront pour enfin les faire fleurir.
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27 septembre 2017 Quand en voyant l'émission Cash Investigation je pus constater que rien n'a changé dans ces rapports imposés de maitres à esclaves avec, entre les damnés et les maitres, la masse des classes moyennes (qui se croient libres alors qu'elles ne font qu'appliquer leur esprit et leur intelligence à se conformer à l'idéologie dominante, incarnée aujourd'hui en son Golem : Macron) laquelle masse fait de cette cruauté un spectacle comme un autre, alors de fait je dus bien réfléchir à nouveau, justement, sur cette représentation marxiste du monde : l'idéologie dominante. Cette représentation parait totalement inactuelle et passéiste. Pourtant... Pourtant quand je regardai, autre exemple concret, Hillary Clinton faire son show je me rendis bien compte qu'il lui était impossible à cette femme de poser un seul acte qui ne soit pas monnayé. A tout acte social qu'elle pose il lui faut récupérer en échange des signes monétaires. Et je me disais : cette femme est une dominante, mais, quand elle sacrifie à ce point aux rites obligés d'échange de signes monétaires est-elle libre ou pas ? Et mon intuition soufflait : elle n'est pas libre, elle ne peut pas faire autrement. Mais alors si elle ne peut pas faire autrement cela ne signifie-t-il pas qu'elle est elle-même dominée par "quelque chose" par un esprit, par une loi, par une idéologie dominante ? Cela ne signifie-t-il pas aussi que les patrons de Lidl et de Free (et la ministre du travail) ne peuvent pas non plus faire autrement, qu'ils sont eux aussi dominés par un Esprit qui plane quelque part, par une Loi d'airain issue d'on ne sait où, par une Idéologie dominante qui domine les dominants ? Ce qui est stressant c'est de se dire qu'il existe bien un esprit dominant, une idéologie dominante mais que cet esprit, cette idéologie domine même les dominants. Cela est stressant car cela signifie que, même si nous venions à abattre les dominants, au terme par exemple d'une révolution, alors quand même cette idéologie dominante, cet esprit dominant, ce dieu cruel de la terre continuerait de régner, s'emparerait de l'esprit des révolutionnaires et continuerait sa marche inflexible. Car il s'agit bien d'un dieu puisque nul, pas même un athée endurci, ne peut lui résister, ne peut résister à ces impératifs : enrichis-toi dès que tu le peux, ne donne jamais rien - surtout pas à un étranger) sans contrepartie, utilise toujours l'autre à tes fins, conquiers l'existence dans le seul exhibitionnisme de ton ego ou de ton corps, conquiers l'éternité en fossilisant ton pouvoir, etc. etc. etc. Je me rends compte à quel point il est nécessaire de lutter contre ce dieu aveugle, cet inconscient cruel en forgeant une nouvelle représentation du monde. C'est d'abord par la construction, en soi, de nouvelles représentations, que nous pourrons nous libérer de ce dieu. Sans cet effort-là, même les révolutionnaires, quand ils prennent le pouvoir continuent toujours de servir ce dieu sanguinaire. Et cela me conforte dans ma volonté inflexible de transmettre, de donner tout mon temps à la transmission. Tout ce que je peux faire : c'est me donner à cette transmission, en ne demandant jamais une rémunération en échange pour apprendre aux enfants et aux ado que l'on peut entrer en relation autrement que pour soi, autrement que pour son enrichissement monétaire, autrement que pour exhiber son ego. Quand aux adultes, force est de reconnaître qu'ils sont nombreux à être déjà morts. Laissez les morts enterrer les morts.
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Mite-raillée m'adore aussi !!! ah ah ah!!! je suis éclaté de rire !!! Et ma femme qui lit tout ça est gondolée de rire aussi !!!! vous êtes vachement drôle ici !!! Quelle détente après ce samedi crevant où je ne parvenais même plus à lire mes calculs tellement tous ces enfants et ados sont venus me dévorer. Merci de vous offrir à mes instincts, vous êtes vachement gentils, mine de rien. Vous assurez le repos du guerrier, ah ah ah ah!!! Bon sang jamais je ne me suis autant marré. Bonjour la mite-raillée ah ah ah ah!!! Oh non c'est trop !!! Cela dit en vous utilisant pour me satisfaire je donne sens à votre vie; oui, finalement je suis Dieu. D'accord avec moi j'en ai marre ou je dis oui ?
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Merci de votre implicite et inconsciente soumission. Je suis vôtre Maitre, et vous le savez. Cela dit je me marre bien ici.
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Vous faites tout pour, vu vos interventions inconsistantes, où aucune recherche, aucun travail n'apparait; je n'ai pas de respect pour les fainéants, bon vent; je n'interviendrais plus sur ce fil. J'en ai marre de tous ces gens qui pérorent sans jamais avoir rien étudié; j'en ai déjà assez avec mes élèves pour me coltiner en plus avec des adultes oisifs, incapables de se donner aux autres. Non merci. C'est trop.
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Le mâle dominant d'ici encaisse mal la venue d'un nouveau. Vous me faites rire Maroudiji. N'identifiez pas votre esprit à votre queue, je vous en prie.
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La voïthisophobie (dianémophobie), ou haine des "assistés"
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Doïna dans Société
Je comprends, vous êtes gênée de mon soutien. Mais il s'agit en définitive d'action. Hier : 7 heures de mon temps, gratuitement, aux autres; du matin au soir : donner. Ce qui est la moindre des choses vu mes positions. Je suppose que vous agissez de la sorte. Je ne peux pas imaginer que vous ne vous donniez pas aux autres. Vu vos dires. Je suis sûr que vous donnez votre vie aux autres; comme moi. Je ne doute pas de vous. Vu vos dires. -
Je n'ai pas 95 ans, j'ai 2000 ans. je suis votre mémoire. Je suis l'Eternité. Je suis le Juif, je suis le Slave. Je suis celui qui transcende le temps. Vous êtes le passager là où je suis l'éternité. Je suis l'homme là où vous êtes la feuille morte emportée par le vent. Je suis la Vie, petit homme.
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La voïthisophobie (dianémophobie), ou haine des "assistés"
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Doïna dans Société
Je ne vais pas vous critiquer, même si je suis pour vous un hellénophone. En fait je ne connaissais pas ce mot : voïthose. Mais je comprends ce que vous essayez de transmettre. Vous êtes révoltée contre cette violence faite aux "assistés". Vous êtes une femme compassionnelle. Vous allez être attaquée, et cela a commencé, parce que vous êtes compassionnelle. Envers les étrangers. Envers les assistés. La violence que vous allez susciter, c'est celle du français moyen qui se sent mal aimé. Il veut votre amour avant que vous le donniez, le vôtre, votre amour, aux assistés. La plus grande misère de notre société ce n'est pas la misère sexuelle c'est la misère affective; vous êtes une femme et vous donnez votre amour à un assisté, à un étranger. Continuez. -
Pour être exhaustif sur l'Idée, il faudrait que je cite Hegel, mais cela demanderait un développement trop long. Je ne peux résister à citer les trois Idées de la raison de Kant : l'âme, le monde et Dieu, inconnaissables de surcroit (je vois d'ici les imprécations de mes contradicteurs lorsque j'emploie le qualificatif : "inconnaissable"). Tout de même je cite Descartes, Méditations : "Que j'aie la faculté de concevoir ce que c'est qu'on nomme en général une chose, ou une vérité, ou une pensée, il me semble que je ne tiens point cela d'ailleurs que de ma nature propre" nature propre qui, pour Descartes, est telle que les idées sont "nées avec moi". Descartes range parmi les Idées innées : l'étendue, la substance, la durée, le nombre et Dieu.
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Quand vous parlez d'une collection d'objets ce dont vous parlez, dans la terminologie de la philosophie (je parle ici de la philosophie comme discipline, non de la philosophie comme expression d'opinions) c'est du concept. Le concept est défini en extension et en compréhension un peu comme dans la définition d'un ensemble en mathématique. Ce qui est étonnant, chez Platon, c'est qu'il déborde très largement cette définition en posant l'existence réelle du concept. Lequel devient Idée, en tant que réellement existant. Platon pensait que les Idées (le cheval) existait réellement (dans le monde des Idées). D'où ce nom : Idéalisme pour désigner la façon de penser de telles personnes. Bien sûr je peux comprendre qu'aujourd'hui une telle attitude est renversante et incompréhensible. Mais je ne cherche pas à défendre Platon je cherche à comprendre nos origines. Cet idéalisme, c'est-à-dire cette propension : donner l'existence même à des concepts existe toujours. Nos hommes politiques finissent par exemple par parler de la Liberté comme étant une réalité et non un concept. Même chez les athées il y a cette tendance à idéaliser, c'est-à-dire à donner l'existence à des concepts. Quand une personne donne l'existence à un concept il verse dans l'Idée. Le concept devient Idée. Nous avons un exemple courant de cette donation de l'existence à partir du concept : le concept de Dieu. Pour beaucoup de personnes le concept Dieu devient existant, il devient réel. Au sens philosophique nous sommes dans l'Idée (avec un I majuscule). Idéaliser c'est donner l'existence réelle à un concept. Pour Kant c'est une opération de la raison pure. La raison pure tend à créer l'objet à partir du seul acte de penser. Cela dit nous sommes tous ainsi ! Quand une femme ou un homme parle d'un Amour idéal, sans s'en rendre compte elle ou il donne l'existence, en elle ou en lui, à un être idéal. Du coup le dit homme ou la dite femme va chercher dans la réalité quotidienne un être qui cadre absolument avec cet idéal. Il ou elle va chercher un "corps" afin que ce corps incarne l'être idéal qu'il ou elle a créé en Idée. L'idéalisme de Platon est pratiqué au quotidien par nos contemporains.
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A propos de l'Etre. Citation : "J'aimerais que vous perceviez bien la différence entre les deux registres, les deux niveaux de la proposition : le fait qu'il y ait des choses n'est pas identique aux choses elles-mêmes, le fait qu'il y ait des arbres n'est pas identique aux arbres. Or le fait qu'il y ait des choses, c'est justement ce que Heidegger appelle l'Etre et qu'il distingue soigneusement de la chose elle-même, c'est-à-dire de ce qu'il appelle "l'étant", la chose particulière en tant que telle. Le fait qu'il y ait quelque chose devant moi doit être distingué de ces choses en tant que telles. L'Etre des étants est un fait en soi qui pose question" En fait ce que Parménide et tous les philosophes de l'ontologie nous disent (les philosophes en tant que personnes qui pratique la philosophie au sens grec du mot et non en tant que personnes qui, ici, déversent leur opinion, sans avoir jamais pris le temps de travailler les textes) : Arrêtez-vous sur le fait même qu'il y a quelque chose (que vous percevez, dont vous prenez conscience), ne vous arrêtez pas aux choses dans leur spécificité mais arrêtez-vous aux choses du seul fait qu'elles révèlent quelque chose d'autre : le seul fait d'être.
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Il faudrait que je vous fasse un cours sur la chose en soi, mais il faudrait déjà que vous preniez la peine d'étudier Kant. Il faudrait, quand vous parlez philosophie, que vous preniez la peine de travailler au moins a minima. Ne pas savoir le rôle de "la chose en soi" dans toute la philosophie allemande par exemple est confondant. La philosophie n'use pas comme vous le dites du concept de la chose en soi, la philosophie est faite de concepts de cette nature. Vous ne connaissez manifestement rien de la philosophie en tant que discipline.
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Je continue la relation du cours : "A l'origine le verbe être en grec avait une racine qui était assimilée au verbe respirer. Je respire, je suis, je suis vivant. Chez Homère le sens de respirer du verbe être a disparu, mais il reste le sens de présence, d'existence. Par exemple quand Homère fait allusion aux dieux il a cette formule "toujours vivants". C'est la seule différence entre un dieu et un homme. Pour les grecs les dieux sont nés, ils vivent comme nous mais ils ne meurent pas. Ils sont toujours vivants. Dans les textes grecs de l'Iliade ou de l'Odyssée il y a les dieux qui "sont toujours" : le verbe être est employé mais avec le sens de vivre. En plus avec l'adverbe "toujours" il y a le sens d'immortalité propre à la divinité. Etant donné que dans la langue grecque le verbe être est omniprésent, il y a des modes, des temps du verbe être. Dès que nous entrons dans le domaine de la philosophie il y aura une forme du verbe être qui sera privilégiée. Il s'agit du participe présent du verbe (aimer---amant; protester--- protestant, croire---croyant), soit : étant". "En français un participe présent est parfois assimilé à un substantif ou à un adjectif. En grec le participe présent conserve toujours le sens de participe et il est utilisé dans la langue avant d'être utilisé dans la philosophie. Quel est le participe présent du verbe être ? C'est le mot "étant". En grec il existe aussi un participe passé et un participe futur comme en latin. Mais c'est le participe présent qui a été privilégié. En grec le mot "étant" était un mot courant. On peut traduire "étant" par : "ce qui est". Etant donné que le participe peut être masculin, féminin ou neutre, en grec on peut traduire le participe par "celui qui est", "celle qui est" ou "ce qui est". Quand un Grec utilise ce participe présent il tient toujours présent cette notion d'existence ou de présence du verbe être. Quand le mot va rentrer dans la philosophie, le mot être, donc aussi le participe présent étant, va rentrer avec un sens absolu, c'est-à-dire sans prédicat [sans adjectif pour le qualifier]. Nous pouvons dire que " Marie étant sympathique est invitée toujours à des réunions" étant est le participe présent certes, mais la phrase continue. Il faudrait imaginer une utilisation du mot "étant" qui ne soit pas suivie après d'un complément [ni d'aucun mot]. En français cela ne se peut pas. Marie étant quoi ? étant sympathique, c'est un prédicat [sympathique est le prédicat de Marie, prédicat : l'attribut]. Si le verbe a un sens absolu il est utilisé sans prédicat. Alors le mot "étant" a le sens de "ce qui existe", l'existant, l'étant, ce qui est présent.[Il faut imaginer pouvoir dire en français : "Marie étant"]. Si j'ai mis en gras "En français cela ne se peut pas" c'est bien pour souligner le fait qu'en français certaines notions philosophiques sont difficiles à concevoir. Quand j'ai écrit dans un autre post "les choses sont" mon interlocuteur s'est écrié : ça ne veut rien dire. Et c'est normal qu'il ne comprenne rien, car il faudrait, pour comprendre, qu'il parvienne à se couler dans l'esprit grec, il faudrait qu'il parvienne à s'arrêter sur le verbe être, sans prédicat qui suive. il faudrait qu'il parvienne à communier avec la respiration, le souffle porté par le verbe être. Il faudrait qu'il soit poète. Pour en revenir au mot "étant" nous convenons de dire aujourd'hui que les "étants" sont les choses. A suivre. Bien le bonsoir aux échevelés qui me gratifient de leurs généreuses imprécations. J'aime.
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Pour le moment je ne parle pas en mon nom je parle de l'enseignement universitaire tel qu'il est donné à la Sorbonne. Le mot philosophie est un mot d'origine grecque, en cela il appartient bien aux grecs et à aucun autre peuple. Si vous ne me croyez pas faites des recherches sur internet et vous verrez qui a inventé ce mot. Rendez à César ce qui est à César. Je vous ferai remarquer que je n'attaque aucune culture. Que vous soyez incapable de reconnaître les spécificités de chaque culture cela vous regarde. Oui les Grecs ont inventé la philosophie, oui ils ont jeté les principes de la raison scientifique, oui ils ont créé la démocratie. Que cela vous dérange et vous rendre à ce point haineux vis à vis de ma culture à vrai dire je m'en fous. Et que vous ressentiez mon expression culturelle comme l'expression d'une supériorité, à vrai dire votre complexe d'infériorité je m'en fous aussi. A propos de la réalité inconnaissable je faisais allusion à "la chose en soi" de Kant. La chose en soi" est posée comme inconnaissable par Kant. Ce n'est donc pas moi qui crée ce concept de réalité inconnaissable.
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Comme je vous le disais il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire, il s'agit d'abord de comprendre ce que nos ancêtres ont posé comme fondement. Vous comprenez ? Vous comprenez qu'il y a une origine ? Vous comprenez qu'il a fallu que des personnes créent l'alphabet que vous utilisez ? Vous comprenez quelque chose à la notion d'origine ? Et ce que vous comprenez quelque chose à ce que je vous dis ? Ce n'est pas moi qui présuppose, c'est Platon. Je vous enseigne vos origines. Vous ne savez même plus d'où vous venez, vous ne savez rien de vos origines, comment est-ce possible ? Comment avez-vous pu perdre à ce point la mémoire de vos origines ? A ce point là ? C'est inouï. Je comprends mieux la déprime de la France, vous ne savez même plus d'où vous venez.
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Pour l'instant je suis en train de donner un état des lieux, de dire quels sont les fondements. Par exemple quand j'apprends à un enfant à compter je lui livre la connaissance des nombres entiers. Pas des nombres réels. Vous comprenez? Vous comprenez qu'avant de contester il faut des bases, des fondements ? Vous comprenez qu'avant de parler il vous faut connaître l'alphabet ?
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Note : il y a pour les philosophes deux sources de connaissance. Les sens L'intellect, l'entendement, qui est cette capacité humaine à penser des concepts. S' ajoute, pour certains philosophes, l'exercice de la raison pure, qui s'affranchit totalement des sens, s'appuie sur les concepts de l'entendement et tente de construire des connaissances par la seule spéculation (la métaphysique). Cette source de connaissance est controversée quand elle va dans l'excès dans sa séparation d'avec tout réel observé. Pour Platon la connaissance par les sens n'est pas fiable car les sensations sont constamment changeantes : il n'est pas possible d'arriver à une connaissance stable par les sens. En revanche, pour lui, l'intellect peut construire des concepts durables et parvenir dans un exercice pur de la raison pure à des vérités : les Idées. Platon illustre son raisonnement par le mythe de la caverne, mythe universellement connu.
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Je vois que l'Idée n'est pas un mot connu par nos philosophes de ce lieu. Je vais donc tenter de donner un aperçu du sens de ce mot. Partons de Platon puisque c'est surtout lui qui a donné à ce mot toute son ampleur. Chez Platon l'idée est une forme intelligible (intelligible : qui ne dépend que de l'entendement, de la raison, à l'exclusion de la connaissance par les sens), éternelle (hors du temps), immuable, dont participent toutes les choses existantes, qui, elles, dépendent des sens et qui sont imparfaites et passagères (soumises au temps). Par exemple il existe une Idée : Cheval, une idée parfaite du cheval, à partir de laquelle tous les chevaux existants ont été conçus.
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Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Extase (en philosophie) : du grec ekstasis, action de se déplacer, d'être hors de soi, égarement de l'esprit. Je vois tout de même assez mal Hyaden choisir la voie de l'égarement. Ou sous- estimerais-je la puissance de mon pouvoir de séduction ? -
Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Hum hum ...oui !!! Je vais me mettre à parler comme Zarathoustra ! Rien que pour vous Hyaden -
Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Quand quelqu'un ne connaît rien à un sujet j'essaye de l'initier. La personne qui a lancé ce fil ne connaît rien de la philosophie. Je tente d'être pédagogue. De lui faire toucher du doigt un début du début. Vous vous mettez d'emblée au niveau des "sachants". Vous ressemblez à un homme qui veut parler du roman à un enfant du CP qui apprend à lire ! Mettez-vous un peu à la place de celui qui ne sait rien, ne pensez pas qu'à vous, tentez de vous oublier, tentez d'être généreux. N'essayez pas d'emblée d'entrer dans un rapport de force contre moi en tentant de vous rassurer sur votre puissance. Il ne s'agit ni de vous, ni de moi, il s'agit de faire comprendre à quelqu'un qui ne connaît rien d'un sujet quelque chose de ce sujet. Et si vous pensez que ma pédagogie n'est pas la bonne, et bien, au lieu de me critiquer, tenter une nouvelle pédagogie ! -
J'ai sans doute été un peu découragé de continuer à poster ici, au vu de la confusion faire entre Etre et Dieu, alors que ces deux concepts sont totalement étrangers l'un à l'autre. Mais je me suis dit que quelqu'un qui n'a jamais été instruit du sens du mot "être" chez les Grecs ne pouvait pas faire la différence de même qu'il ne pouvait pas comprendre ce que cela peut signifier d'écrire "les choses sont". J'aurais pu, il est vrai faire pire ! et écrire "sont" tout court, je vois la tête de mon interlocuteur. Pour essayer de faire toucher du doigt le sens du mot "être" je donne ci-après un extrait d'un cours donné à la Sorbonne. "Nous allons parler de la notion d'Être d'abord, puis de l'Être comme substantif ou verbe substantivé. Au début "être" est un verbe. Chez les Grecs il avait un poids énorme. C'est ainsi que la philosophie a pu naître. Cela s'est produit à l'intérieur d'un peuple qui pensait en grec et qui parlait grec. La philosophie est née en Grèce et est restée un phénomène grec pendant six siècles. Benveniste : "le Grec non seulement possède un verbe être ce qui n'est nullement une nécessité de toute langue mais il a fait de ce verbe des emplois tout à fait singuliers. La structure linguistique grecque prédisposait la notion d'être à une vocation philosophique". "Il ne faut pas oublier que "être" est d'abord un verbe. Il devient ensuite un substantif, le substantif : être. Le verbe être est partout dans les poèmes homériques et déjà le verbe être, dans les poèmes homériques, a plusieurs nuances, plusieurs significations. Vers la moitié du IV siècle Aristote dira : "l'être se vit d'une manière multiple" c'est-à-dire le verbe être a une signification multiple". Je continuerai plus tard l'édition de ce cours. Mais déjà pour parvenir à comprendre l'Etre, tel que défini par Parménide il faut partir du Grec ancien, il faut partir du verbe être. Le verbe est à l'origine de la notion d'Etre, j'y reviendrai plus tard. Nous voyons donc que la démarche grecque n'a rien à voir avec la démarche sémite qui pense "Dieu". Ce ne sont pas des pensées identiques, loin de là. L'erreur du posteur qui met un signe égal entre Etre et Dieu c'est qu'il pense l'Etre comme un.. être, c'est-à-dire comme une personne. Aujourd'hui, un être c'est un vivant, un homme, ou une femme. Or, chez les Grecs anciens ce n'est pas du tout ça. Pour aider encore à une prise de conscience de ce qu'est l'Etre, il est possible de partir de cette remarque de Leibniz "Pourquoi y-a-t il quelque chose plutôt que rien ?". L'Etre apparaît alors au regard de cette question comme ce mystère : il y a, face à moi "quelque chose", il y a de l'Etre dit-on aujourd'hui. Bien sûr cette expression "il y a de l'Etre", est triviale et je ne suis pas sûr que les Grecs apprécieraient, mais j'essaye de faire comprendre la démarche des philosophes grecs. A suivre.
