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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev
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Ok avec cette remarque essentielle : la conscience est un phénomène, tenter de la penser comme chose ou substance c'est rater la cible. Je me demandais même si ce n'était pas une action. (Je pensais à ce concept compliqué de Kant : l'unité synthétique de l'aperception). Phénomène localisé et personnel : oui. Phénomène biologique : on rêve de dire non (ce qui permettait de quitter le corps!) mais je pense : oui. Je n'aime pas trop la formule : c'est cerveau qui la produit. Elle est constitutive du cerveau à mon avis. En plus dire que c'est le cerveau qui produit la conscience (ou même les pensées) c'est tomber dans une sorte d'idéalisme à mon sens.
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Ce que je trouve intéressant c'est que ce traitement de l'information à un autre niveau que celui de la conscience atteste la notion de modèle employée par Chris Frith par exemple ("comment le cerveau crée notre univers mental"). Selon lui c'est à l'issue d'un traitement inconscient des sensations (des modifications d'état des récepteurs) que sont créés des "modèles", des images du réel, qui apparaissent alors à la conscience. Cela va à l'encontre de toutes nos croyances. Ce qui fait dire à Frith : le cerveau n'a pas accès au réel (ce que pensaient Kant et Platon !). Je n'ai pas encore étudié ce seuil d'activation.
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C'est pour cela que je suis étonné de voir qu'un homme s'y colle ! Stanislas Dehaene. J'ai lu Damasio mais Damasio propose une définition de la conscience incompréhensible.
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Mais n'est-ce pas aussi l'inconscient qui pilote les humains ? (confer l'expérience de Libet dont je parlerai ci-après). Et si la conscience n'était qu'un instrument au service de...quoi ? A voir. Oui l'inconscient est un mode de penser, de cela je suis convaincu. "Seule une partie de nos pensées entre dans le champ de notre conscience" ( Toujours Dehaene). Nul ne peut savoir si l'inconscient n' a aucun moyen de construire lui-même des représentations. Qui est conscient de l'inconscient ? Nous ne pouvons connaître l'inconscient que par observation du cerveau. Or l'observation du cerveau n'est possible que depuis peu (IRM). L'observation fait rentrer la psychologie (au sens connaissance du "mental", clin d'œil à ma groupie) dans la science. Ce que vous écrivez est peut-être vrai mais nous ne savons pas si ce que vous dites est vrai. Ce peut être vrai comme ce peut ne pas l'être. En l'état il s'agit de votre opinion (qui pourra peut-être se révéler vraie après résultats de l'étude scientifique du cerveau).
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Dehaene (professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale et membre de l'Académie des sciences) note que, lors de sa thèse de psychologie cognitive, il fut surpris de découvrir que le mot conscience était banni. Il note "bon nombre de nos recherches y touchaient pourtant puisque nous demandions à nos volontaires de rapporter ce qu'ils avaient vu" Dans cette phrase déjà il y a une piste : pour Dehaene "rapporter ce que nous voyons" est du ressort de la conscience. Il n'approfondit pas mais que penser de cette phrase ? J'y vois une sorte de réflexivité. Je sais que je vois et je peux rapporter donc ce que je vois. Mais que peut vouloir dire : je sais que je vois ? Manifestement ce n'est pas simple à définir. Dehaene n'insiste pas d'ailleurs.
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A propos du problème lié au langage (clin d'œil à ma groupie !) certains chercheurs proposent de bannir le mot même ! George Miller : "La conscience est un mot que des millions de personnes ont usé jusqu'à la corde... nous devrions peut être le bannir de notre vocabulaire" [Psychologie, science de la vie mentale].
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Aujourd'hui la question de l'origine de la conscience semble être restée dans les limbes. Elle constitue, sans doute, le dernier grand problème scientifique.
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Stanislas Dehaene : "Même des opérations complexes qui relient la perception à l'action, se déroulent sans conscience : nous fonctionnons souvent en pilotage automatique. Dans l'ignorance de ce bouillonnement de processus inconscients, nous ne cessons de surestimer notre pouvoir de décision consciente-alors qu'en vérité notre degré de contrôle est sévèrement limité". Par exemple il est possible de tracer un chemin sans jamais prendre conscience de cette action. Nous arrivons au bout du chemin et nous nous rendons compte que nous n'avons aucune mémoire de ce que nous avons fait. Bien sûr cela se passe sur des trajets connus. Mais cela signifie que nous pouvons voir, évaluer les actions à faire, entendre, sans en prendre conscience.
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Justement nous pensons tous que c'est la conscience qui traite l'information, que c'est elle qui fait l'interface entre le réel et notre perception finale, que c'est elle qui agit. Absolument faux. La conscience, si j'en crois Stanislas Dehaene, reçoit des informations. Elle semble d'abord être une instance passive dans un premier temps, tandis que c'est l'inconscient (je devrais dire l'inconscience pour satisfaire la pinailleuse, mais je vais dire l'inconscient pour être en phase avec les habitudes de langage) qui traite l'information. Encore quelqu'un de constructif.
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Tu pinailles.
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La conscience est un mot qu'il semble difficile de définir. Les sciences cognitives s'y essayent pourtant mais avec difficulté. La conscience apparaît en contraste avec l'inconscient. Elle en serait l'opposé. Du coup il faudrait définir l'inconscient. Dans la culture courante, issue des habitudes de penser elles-mêmes issues de la psychanalyse et de la psychologie, l'inconscient est une "chose", c'est le lieu d'élaboration des pulsions et autres "choses" (les refoulements notamment). Donc c'est quelque "chose" de "dévalué". C'est un peu la bête tandis que le conscient, qui serait le propre du moi, serait l'ange. Cette vision, largement partagée par l'écrasante majorité des individus, n'est plus du tout d'actualité dans le milieu des neurologues et autres sciences du cerveau. Cette hiérarchie, inconscient, en bas, et conscient, en haut, n'a plus lieu d'être. La définition de la conscience est rendue difficile à cause des difficultés même du langage. Le langage porte à créer des mots qui ne correspondent à rien qui soit observable comme peut l'être un objet. Cette création de substantifs fait le socle de la métaphysique ou de la poésie (entre autres). Mais pour un scientifique, ou pour un philosophe soucieux de comprendre le mécanisme de la conscience, se contenter d'un substantif, sans le définir, ce ne peut pas être satisfaisant.
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22 octobre 2017-Dimanche Roxane je reproduis ici ce que je t'ai écrit en privé parce que je veux garder présente cette pensée; du coup je la verse ici (mon lieu de travail) : "Je pensais à la foi, à ce que je tentais de t'expliquer hier. Ce matin je me suis rendu compte que ma foi consiste en ceci : quand je perds le sens des choses, quand je perds le contrôle aussi, je "sens" qu'il y a une réalité qui est là qui m'apaise, qui me dit " Je garantis pour toi le sens que tu ne perçois pas". Je sens ou je pense que je suis guidé. Quelque chose me guide, me dit "tu ne comprends rien, mais je suis là pour penser le sens, pour le penser pour toi, aie confiance, continue d'agir comme tu agis". Je pense que j'approche ainsi ce que j'appelle "ma foi". Tu conviendras que c'est assez intime ma façon de penser, mais tu as raison aussi de penser que ça ne l'est pas tant que ça. Ce guide ce n'est pas non plus un ange gardien, car ce guide peut aussi me conduire à la mort, ce guide ne me protège pas, il me guide selon ce que lui pense être "bien" même si je dois mourir. Ce guide ressemble à la petite voix de Socrate, petite voix qui ne le protège pas de la mort. Ce "guide" c'est ce qui permet à l'homme jeté en prison par exemple pour ses convictions de tenir seul. Même si son engagement le conduit à la mort. Ce guide n'est donc pas un protecteur. Mais ta remarque Roxane que cette foi est "triste" pour mon sort personnel me fait comprendre que la foi n'est en effet possible que dans un cadre mental qui vise le bien de la collectivité. La foi procède en effet d'une culture communautaire. C'est pour cela que tu ne me comprends pas, parce que tu baignes dans une culture actuelle occidentale où la communauté, comme concept vivant, a disparu. Mes références culturelles sont restées, grâce à ma mère, orientales (ou sémites par ailleurs).
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La decouverte de l'être des choses : Parménide
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Ce que tu me dis de la pensée de Platon je peux maintenant le resituer dans nos connaissances d'aujourd'hui. En effet Platon a raison ce sont des informations en nombre infini que reçoivent les sens. Comment alors ces informations sont-elles traitées ? Ce que le cerveau "perçoit" (prosopopée) ce sont des modifications du corps aux endroits des "chocs" avec ce que l'on modélise par des photons, des vibrations, etc. Comment cela est-il ensuite ordonné, construit ? Kant a sorti toute une théorie sur l'entendement. Platon, lui, sort l'idée de réminiscence. C'est parce que nous avons déjà vécu des vies antérieures que nous savons reconnaître une forme par exemple. Sa théorie n'est pas aussi farfelue que cela. Car c'est bien parce que l'évolution nous a dotés de structures données que notre cerveau peut analyser et synthétiser ces informations. En quelque sorte c'est bien parce que le corps est la mémoire de milliards d'années d'évolution que nous sommes capables de construire des formes, des sons à partir du magma d'informations reçues. Ceci est bien traité aujourd'hui par les neurologues. A ce sujet je suis en train de lire "le Code de la conscience" de Dehaene. C'est dans la ligne de Chris Frith. Toujours ce problème tout de même : l'incapacité dans laquelle se trouve ces spécialistes de définir la conscience. -
Le communisme n'est toujours pas mort
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Rustican dans Politique
Le communisme n'a jamais existé, le régime soviétique était officiellement un régime socialiste, le socialisme étant la transition obligée vers le communisme à venir. Le communisme fut donc un horizon que nul n'a atteint. Le fascisme et le nazisme ont aussi fait pas mal de morts ! et ce sont ceux que vous appelez communistes, les Russes, qui ont perdu 25 millions d'hommes, 25 millions ce n'est pas rien, pour arrêter Hitler; mais ça les Français l'ont oublié ; quand les Russes mourraient par millions devant Leningrad, Moscou et Stalingrad combien dansaient avec les Allemands à Paris ? -
20 Octobre 2017-Vendredi Le roman de Virginie Despentes, Vernon Subutex, finit par me lasser. Il s'agit d'un traité d'ethnographie mêlé de psychologie. Une étude, fouillée, intéressante d'un milieu social spécifique. C'est un travail de sociologue en fait. Je n'y vois pas une œuvre littéraire. Je note ce passage intéressant, à propos d'une jeune Arabe qui décide de porter le voile et de se vouer à la religion musulmane (elle ne cesse de parler du Prophète dit le père). Son père n'est pas religieux, il est professeur d'université, mais voilà, voilà ce qui est arrivé : "La France avait fait croire à son père que s'il embrassait sa culture universelle, elle lui ouvrirait grand les bras, comme à n'importe lequel de ses enfants. Belles promesses hypocrites, mais les Arabes diplômés sont restés des bougnoules de la République et on les a tenus, pudiquement, à l'entrée de grandes institutions. Rien n'est plus intolérable, pour une fille, que de voir qu'on a trompé son père...On lui avait fait croire que dans la République c'est au mérite que ça se joue, qu'on récompense l'excellence, on lui avait fait croire qu'en laïcité tous les hommes étaient égaux. Pour lui claquer les portes, une par une, au visage, en lui interdisant de se plaindre. Pas de communautarisme ici. Mais le moment vient toujours où il faut écrire son prénom-ce contre-sésame, par lequel les appartements n'étaient plus à louer, les places n'étaient plus ouvertes à candidature, l'agenda du dentiste trop chargé...Ils disaient intégrez vous et à ceux qui cherchaient à le faire ils disaient mais vous voyez bien que vous n'êtes pas des nôtres"
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Ta manière de parler de Céline me transporte. Je vais relire cet auteur. Cela ne m'étonne pas que tu parviennes à intéresser à la littérature ces jeunes marginaux dont tu t'occupes pour les réinsérer dans le marché du travail. Car il y a dans tout ce que tu dis de Céline les grandes contradictions de notre civilisation. En effet, dès lors que nous nous donnons à nos pulsions de vie, nous risquons de basculer dans le fascisme. Dans le film de Bob Fosse, Cabaret, il y a une scène bucolique incroyable où l'on voit un jeune fasciste chanter et emporter avec lui la population. Il chante par réaction contre la pourriture (je reprends le mot de Céline) des petits bourgeois qui ne s'adonnent plus qu'à des actes dérisoires. D'un côté le petit bourgeois oisif et privé de toute transcendance, de l'autre une jeunesse rageuse qui tend vers une transcendance mais qui finit par s'échouer dans le fascisme. Nous sommes là dans le dilemme actuel. Soit tu mets en avant les pulsions de vie, et tu es soupçonné de fascisme, soit tu te contentes de vivre dans une médiocrité qui annihile tout dépassement de soi. Impasse. Serait-ce une impasse due à notre culture chrétienne ? Qui continue de sévir, et à sévir d'autant plus que Dieu étant mort nous ne voyons même plus que nous sommes possédés par cette morale médiocre issue du christianisme.
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La decouverte de l'être des choses : Parménide
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Une réaction aussi à cette confusion cerveau-esprit. En fait ces deux concepts disent quelque chose d'identique. Je réfléchissais hier sur ce fait : toutes nos perceptions, quand elles sont achevées, finalisées, sont donc des modèles. L'arbre que je vois est une image intérieure, c'est un modèle d'une réalité non perçue. Un modèle efficace mis au point pendant des millénaires d'évolution. Soit dit en passant les philosophes (au sens grec) ont toujours su que les perceptions étaient des modèles et ils se sont toujours demandés si ces modèles étaient identiques à la réalité. Qu'est-ce qui nous assure que les perceptions (achevées) sont la réalité ? Impossible de répondre à cette question (Descartes disait que c'était Dieu qui fondait l'identité perception-réalité). J'en reviens au couple cerveau-esprit. L'arbre que je vois est un modèle. OK. Mais ce modèle j'y suis, en conscience, pour rien. Ce modèle est élaboré sans que j'intervienne en conscience et en volonté. Il s'impose. Il s'impose tellement que je ne "vois" même pas que ma perception achevée est le résultat d'un travail colossal cérébral. Je ne vois pas que l'image est une élaboration extraordinaire interne, je crois que l'image est un donné immédiat. Il faut que les neurologues soient là pour me dire : attention cette image est le produit de votre cerveau, ce n'est pas un donné en soi. Pareil pour le son d'ailleurs. Les gens pensent que le son leur est donné d'emblée. Alors que le son n'existe pas en soi dans la nature, il est lui aussi une construction cérébrale. Bref quelque chose en moi travaille sans ma participation consciente. Alors j'emploie le mot cerveau pour signifier que, quoi que je fasse, ce travail cérébral est fait sans que j'y participe pour le moins du monde. Maintenant citons les modèles tels que le photon. C'est un modèle aussi. Mais là le cerveau, dans sa seule inconscience, n'y est pour rien. C'est l'esprit des savants qui engendre ce modèle. C'est en fait l'imagination humaine qui intervient. Ainsi l'homme complète le mécanisme automatique du cerveau (inconscient) par un mécanisme conscient fondé sur l'imaginaire. L'homme a donc la capacité d'augmenter les capacités du cerveau dans son fonctionnement automatique. Ces nouveaux modèles sont toujours produits par le cerveau mais avec la participation de la conscience et de l'imaginaire. La conscience et l'imaginaire sont donc des instruments qui augmentent la capacité créatrice primitive du cerveau. Cette augmentation de nos capacités naturelles nous pensons qu'elle est le produit de l'esprit. En conclusion quand l'élaboration des modèles se fait sans participation de la conscience et de l'imaginaire nous parlons de cerveau, quand cette élaboration s'appuie en plus sur la conscience et l'imaginaire nous parlons de l'esprit. Autre chose, les modèles purement cérébraux (l'arbre par exemple) sont de même nature que les modèles "imaginés" (le photon par exemple). -
La decouverte de l'être des choses : Parménide
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Il est très difficile de faire comprendre que la sensation, la relation, l'effet n'est pas la chose qui provoque la sensation, la relation ou l'effet. Peut être que mon esprit mathématique m'aide à comprendre. Les neurosciences nous apportent énormément d'informations sur le fonctionnement du cerveau, entre autres cette découverte : le cerveau n'a pas accès au réel. Mais il faudra que le temps passe avant que ces nouvelles façons de penser diffusent dans la population. Mais la perception est aussi une réalité si bien que nous ne pouvons pas dire que ce qui est hors champ de notre perception est la seule réalité. La réalité est constituée de tout ce qui est (confer Husserl, tout ce qui est pensé, est, y compris Dieu, les fantasmes divers, etc. tout accède au réel dès lors que tout peut être pensé). Hier, entre deux cours, je feuilletais le livre de Schrödinger, "Physique quantique et représentation du monde", dans lequel il écrit que pour Démocrite toute description est formée par l'esprit humain sur la base de perceptions sensibles. "Démocrite explique presque dans les termes de Kant que nous ne connaissons rien de ce que les choses sont réellement". Les Grecs ont formalisé de manière claire la distinction : sensibilité (sens) et entendement (l'intelligible). Mais ils en ont déduit que les connaissances données par la sensibilité étaient pures illusions tandis que l'entendement permettait d'accéder au seul réel qui vaille (les Idées de Platon). Ce fut une erreur. La perception est essentielle, elle est première, même si elle ne nous dit pas grand chose sur la réalité qui provoque la sensation. -
La decouverte de l'être des choses : Parménide
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Nicole, je vais donc utiliser ton fil, avec ton accord, pour faire le point sur mes propres recherches. Si je pars des sensations, point de départ de Kant, mais aussi des scientifiques, je découvre que ces sensations sont provoquées par quelque chose d'extérieur à moi, que je vais appeler, avec Kant, chose en soi. Je vais utiliser la figure de style de la prosopopée pour faire parler le cerveau. Le cerveau enregistre une modification des appareils sensitifs. Je ne rentre pas dans le détail du mécanisme physiologique pour le moment. Le cerveau capte cette modification, il ne peut capter la chose qui provoque la modification. Il n'a pas un accès direct au réel (chose en soi) il a un accès aux modifications physiologiques du corps. Bon ça c'est un acquis des neurosciences. Ensuite le cerveau construit à partir de ces modifications physiologiques des modèles, des modèles de ce qu'on appelle la réalité. Ces modèles il les retravaillent constamment pour les adapter au réel puisque c'est à partir de ces modèles que nous agissons dans le réel, même si celui-ci ne peut être connu directement. Mais selon la réponse du réel (non perçu directement, mais dont nous percevons l'effet sur nos sens), le cerveau modifie ses modèles. Le jeu des actions-réactions tend à parfaire sans cesse nos modèles. Bien. Je vois bien désormais cet aspect des choses, même s'il convient d'affiner tout ça. Il y a maintenant tout ce qui nous vient de l'intérieur. Là il s'agit de modifications d'états intérieurs non provoqués par un "extérieur" mais par une modification des états chimiques de notre corps. Ces modifications sont engendrées par des mécanismes intérieurs. Pas de chose en soi dans ce cas. Il reste que ces modifications de nos états physiologiques intérieurs sont très complexes quand on étudie leurs processus. Nous plongeons là dans un autre abime d'in-connaissance, celui de l'évolution. Notre complexité, la formation de nos pulsions par exemple, est le processus de milliards d'années d'évolution. S'ouvre là un autre domaine de connaissances abyssal. Enfin il y a un troisième point, beaucoup plus étrange. En effet prenons un modèle construit par le cerveau. L'arbre que je vois. Je sais que je ne vois pas un arbre extérieur, mais que l'image (ou l'hologramme) arbre est le finale d'un travail colossal du cerveau. L'arbre est un modèle intérieur adapté à la chose en soi et à ma constitution physique. Il est une construction à deux variables : l'être des choses extérieures et l'être intérieur que je suis. Mais comme dit la professeure de littérature au neuropsy "Où apparaît l'arbre ? vous aurez beau observer le cerveau nulle part vous ne verrez nulle part un arbre. Vous pourrez déduire de l'état du cerveau que vous voyez un arbre, ok, mais où apparaît l'arbre ?" Cette remarque est imparable. Où apparaît l'arbre ? Pour ma part je forge le concept "esprit" et je dis : l'arbre apparaît dans l'esprit. Mais alors je vois aussitôt que ce concept : esprit s'apparente au concept : chose en soi. C'est assez fascinant. Le matérialiste dira : le cerveau produit l'esprit. Il va s'appuyer sur ce fait qu'un cerveau malade ne produit plus d'esprit. Mais ce raisonnement ne tient pas. Ce n'est pas parce que mon œil ne voit plus rien, que la chose en soi modélisée par le photon disparaît. Mon œil ne produit pas le photon, de même que les neurones ne produisent pas l'esprit. L'esprit est donc quelque chose, qui est de la même nature que la chose en soi, et qui a une réalité indépendante de nous. N'est ce pas fantastique ? -
19 octobre 2017-Jeudi Une figure de style : la prétérition. La prétérition (latin praeteritio, action de passer sous silence), est une figure de style consistant à parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on ne va pas en parler. Exemple : Inutile de parler du changement climatique, nous connaissons les relevés de température, etc. et le locuteur se met à parler du changement climatique. Je ne vous parlerai pas de ceci, puis le locuteur se met à parler de...ceci. A ne pas confondre avec l'antiphrase : L’antiphrase (féminin) du grec antiphrasis, de anti ("contre") et phrasis ("action d'exprimer par la parole"), est une figure de style qui consiste à employer un mot, une locution ou une phrase, dans un sens contraire à sa véritable signification. Exemples (source : wiki) : «C'est malin ! » pour signifier au contraire que c'est complètement idiot. «Cet honnête homme » pour exprimer que c'est un fripon. «C'est la vie de château, pourvu que cela dure ! » alors que les conditions de vie sont difficiles. "C'est du propre" pour signifier que c'est sale.
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La decouverte de l'être des choses : Parménide
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Je vous fais remarquer, cher ami, que vous intervenez sur les fils que Nicole et moi créons. Je peux comprendre que vous exécriez ce que nous sommes, pourquoi pas, mais alors pourquoi venir squatter nos fils comme le font Blaquière, Dompteur de mots et vous même ? Aurions-nous une telle aura que vous ne pourriez pas vous défaire de nos écrits ? J'accepte votre hostilité, je suis démocrate, mais je ne comprends pas que vous veniez sur nos fils. Voici ce que je vous propose : arrêtez de squatter nos fils, décidez l'ostracisme contre nous, ouvrez vos propres fils. Ni Nicole ni moi ne viendrons vous perturber chez vous, je vous le promets, vous pourrez même nous insulter. Promis. N'est ce pas un deal correct ? Ainsi nous serons seuls, Nicole et moi, méprisés par votre communauté, n'est ce pas bandant ? Pensez-y. Et je vous le répète, nous ne viendrons pas nous défendre sur vos fils. Vous pourrez nous traiter de tous les noms, promis. -
Bientôt je vais te le dire ma chérie.
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18 octobre 2017-Mercredi H. vivait dans un quartier huppé. Il vivait même dans la résidence la plus huppée de ce village d'un département de la seconde couronne de Paris, dans la rue la plus huppée, au bord de la rue la plus recherchée, dans sa partie ( 80 mètres) la plus élective. Comment avait-il pu en arriver là ? H. avait dû partir de tout urgence de Marseille où la vie devenait infernale. Il avait été promu là-bas, à Marseille, à un poste flatteur de décideur dans un grand établissement financier. On était allé le chercher à Pau où il jouissait d'un statut de rêve. Il travaillait chez lui, recevait les dossiers par la poste, faisait ses expertises, sillonnait tout le sud-ouest dans sa Renault moyenne cylindrée (il maximisait son profit en comparant les indemnités kilométriques et le coût de son investissement automobile, après tout c'était un financier) puis il écrivait ses rapports que sa femme mettait en forme. Retour par la poste. Plus de collègues, plus de chefs, autonome. Il organisait sa vie comme il le voulait. Dès qu'il y avait un rayon de soleil il prenait ses enfants à la sortie de l'école, direction Biarritz. Le rêve. Ou encore quand sa femme et ses enfants étaient immobilisés par leurs propres occupations il partait se promener seul dans les montagnes de la vallée d'Ossau, il prenait la petite voiture, une petite Citroën CX nerveuse (le modèle sport) il doublait tout le monde dans les virages, se faisait courser par les mecs au volant de leur BMW qui ne pouvaient pas l'encaisser. Il parvenait quand même à les semer, pas un seul n'osait le suivre dans ses doublements sauvages. Il jouissait. Incroyable qu'il ne se soit pas tué. Ensuite il se garait dans le village de Bilhères ou dans celui de Béon, et en avant la grimpette. Pourtant cette vie idéale avait fini par l'ennuyer. Quand on lui proposa ce job à Marseille il dit aussitôt oui. Il avait la trentaine, c'était une promotion sociale inespérée. Il ne savait pas que quantité de candidats avaient refusé ce poste, il aurait dû s'interroger sur cette proposition faite à un homme si jeune, quand ceux qui en principe se retrouvaient dans cette fonction avaient au moins dix ans de plus que lui. Il ne doutait pas que cette proposition s'appuyait sur sa valeur marchande sur le marché du travail. C'était un guerrier. A Marseille il se retrouva pris dans un maelstrom. C'était le début des années 90, en plein dans la déroute immobilière qui devait emporter le Crédit lyonnais et toute une myriade d'établissements semi-publics et de petites banques spécialisées dans l'immobilier. Il devait décider sur de gros dossiers, il décida. Il se révéla inflexible, il était fier de son autorité, dire "non" l'excitait quand dire "non" faisait pisser de trouille ses collègues. Il ne vit pas que les dirigeants utilisaient sa rectitude pour se mettre à refuser à leurs clients friqués des prêts que jusque là ils octroyaient. Ils anticipaient la catastrophe à venir. Ils se dégageaient de toutes responsabilités. Ils se justifiaient ainsi devant les promoteurs : " Ah ce n'est pas moi qui dit non, c'est lui"-"Mais c'est vous qui avez le pouvoir tout de même" "Non plus maintenant la banque a révisé ces circuits de décision, maintenant c'est lui qui décide". Ca leur permettait de continuer de recevoir leurs cadeaux de fin d'année pendant qu'il recevait coup de fil sur coup de fil où les puissants, par l'intermédiaire de leurs sbires, l'insultaient. H. tenait bon. Il n'aurait jamais cédé. Il puisait dans ses origines russes et cosaques : " Bordel je ne suis quand même un enculé de Français, je ne dirai jamais oui". Puis on lui donna à gérer des dossiers décidés depuis des années, qui se révélèrent de véritables contentieux, inextricables. Il bataillait, bataillait, se faisait sans cesse appeler par le dirigeant local, qui le menaçait "Je vais en parler au secrétaire général, vous allez djerter" "Pourquoi ne décidez-vous pas vous-même sur cette affaire ? " "Vous savez bien que c'est vous qui avez la décision". Il comprit qu'il fallait que quelqu'un mette un nom au bout de dossiers pourris, et que ce nom ce devait être le sien. Il était coincé. Un jour que son supérieur l'eut encore menacé de destitution s'il ne décidait pas comme il le fallait il finit par le prendre au col et le jeta contre le mur. H. était mal parti. Sa femme s'écroula dans le parking du Carrefour de Bonneveine : AVC. Il reporta son énergie dans une lutte à mort pour sauver sa femme. Tous les jours à l'hôpital midi et soir, deux fois deux heures d'attente pour parler à sa femme : " Sors du coma ma chérie". Il appela à la rescousse sa belle-mère, il était parisien, il ne connaissait personne à Marseille, elle déboula de Paris. Là-dessus il dû gérer le cas d'un de ses cadres subordonnés qui se trouva pris dans un sandale sexuel. Cet homme écrivait des textes érotiques sur un cahier, il mettait en scène ses collègues femmes. Personne n'en savait rien, il ne commettait aucun acte délictueux, mais il avait le malheur d'être proche du dirigeant local, celui qui emmerdait H. Une syndicaliste, avertie que ce cadre passait son temps à écrire au lieu de travailler, soupçonnant la constitution de dossiers de surveillance professionnelle contre les employés, alla fouiller dans ses tiroirs. Elle trouva les manuscrits et diffusa les passages les plus croustillants. Tout le monde se marrait dans les bureaux en lisant les élucubrations du clampin. Les femmes, c'étaient les premières à se gondoler tout en affectant des mines scandalisées. Il fallait une sanction. H. se demandait quoi faire. Il était lui-même syndiqué. Il alla voir la délatrice qui s'était marrée, qui lui dit : "Ce connard va payer, ça lui apprendra à être du mauvais coté du manche". La haine de classe est invulnérable. H. convoqua l' étéromane qui s'effondra. H. se mua en Ponce-Pilate et transmis le dossier à la hiérarchie. Le type fut viré. Sa femme vint chez H. à son domicile et tenta de plaider une ultime fois le cas de son mari. " Je ne peux rien dit H." Il abandonna la victime à la meute, à la horde. Il cacha à la femme du bouc émissaire que sa judéité révélée l'avait considérablement desservie quand la meute hurlante le sut.
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#Balancetonporc : après l’affaire Weinstein, la parole se libère sur Twitter
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de micro-onde dans Société
Bien sûr la truie ! J'espère que tu auras assez de cran pour encaisser que je traite de truie quand tu me traites de porc !!! Aller je te laisse à tes loisirs, je dois aller travailler. -
#Balancetonporc : après l’affaire Weinstein, la parole se libère sur Twitter
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de micro-onde dans Société
Ca dégouline de bons sentiments ici, ah ah ah !!! Moi je suis un père comme il faut dit celui-là, je montre l'exemple, oui, madame, oui monsieur, je ne regarde jamais une paire de fesses dans la rue, et quand je veux baiser je demande gentiment à ma femme : "Tu veux bien chérie que je te fourre ?" " Tu veux bien chérie que je te lèche, tu veux combien de temps ?". Vous me faites tous gondoler de rire les petits saints. Pareil pour les petites saintes, qui vont maintenant nous assurer qu'elles ne regardent jamais les entrejambes des mecs, qu' elles ne sautent jamais sur un mec quand elles ont envie de baiser. Ah c'est à qui est le plus vertueux. La comédie humaine est sans fin. Tiens lisez "Vernon Subbutex" et arrêter de jouer les saintes nitouches. Quelle société de faux culs. "J'éduque mes enfants pendant que je saute la Philippine" mais oui c'est ça, t'es un saint, papa. T'es une sainte maman quand tu fouilles dans les sous vêtements de ta fille...et que tu lui demandes sans cesse, une fois ado : "oh t'es triste ma chérie, t'es amoureuse ?" allons, délatons maintenant les gros porcs de parents. C'est dans les familles des petit saints et des vertueux que le pire advient.
