-
Compteur de contenus
1 978 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev
-
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Il me semble, en lisant cela, que l'antisémitisme, n'en déplaise à "enchantant", n'est pas le seul fait des musulmans. Je ne parviens toujours pas à comprendre l'antisémitisme des arabes. Je suis sûr qu'il est différent de l'antisémitisme européen. Peut être que les arabes palestiniens ne voyaient pas arriver d'un bon œil des "étrangers" qui achetaient des terres en Palestine. Il est possible à ce moment-là que le problème soit territorial, il s'agirait alors d'une hostilité provoquée par la lutte pour la possession de terres. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Il y a ce désir affectif de faire partie d'une communauté. Ou de se sentir appartenir à une communauté. Cela conduit à raisonner en terme de peuple ou de nation (la nation est le sentiment de faire partie d'un même peuple par les origines, par l'histoire, par la communauté de langue, de culture, etc; sans qu'il y ait pourtant un territoire commun). Mais penser en terme de peuple conduit justement à de graves conflits, confer la Catalogne. C'est l'idée de peuple qui conduit Hitler à réunir sur un même territoire le peuple germanique dispersé sur les territoires allemands, autrichiens, tchécoslovaques. Je pense de plus en plus que c'est cette idée de peuple qui a conduit Hitler à vouloir se débarrasser des juifs, car il voyait en eux un peuple à l'intérieur d'un autre peuple. Or ce qu'il voulait c'était l'homogénéité du peuple germanique. Dans la mesure où il croyait ou voulait croire que le moteur de l'évolution était la lutte entre les nations (se souvenir que Darwin régnait sur les esprits de l'époque : l'évolution est faite par les plus forts) Je ne connais pas le monde arabe : peux-tu m'expliquer pourquoi, à cette époque, les arabes étaient hostiles aux Juifs ? -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
La discrimination n'existe pas actuellement en France. Mais elle resurgit dans certains pays de l'Est européen. Elle commence à resurgir en Allemagne (et cette discrimination est le fait d'allemands européens). Le seul danger que je vois actuellement, pour un juif, en France, me semble venir des minorités qui se sentent (à tort ou à raison) discriminées.Les minorités dont je parle sont celles qui nous viennent de l'immigration, les arabo-musulmans et les noirs musulmans. Il semble bien que ce soit des minorités inspirées par l'islam qui ont repris le flambeau du vieil antisémitisme européen en France. Mais je ne vois pas distinctement la cause de leur antisémitisme. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
La recherche d'une terre (la terre promise) devient nécessaire lorsque les Hébreux partent d'Egypte. Où aller ? le nomadisme des premiers temps n'est plus possible, les terres commencent à être appropriées (depuis longtemps d'ailleurs) par quantité de peuples qui convergent vers cet endroit du monde. Il faut une terre aux Hébreux. Ils retournent au pays de Canaan qu'ils sillonnaient déjà avant d'aller en Egypte. Il s 'y refont un place. Ils se sédentarisent dès lors qu'ils ont une terre. Ils resteront sur cette terre des siècles et des siècles...Ils eurent le temps de se donner une identité de Nation, avec langue, terre; etc. Les deux royaumes sont une scission du royaume de David et de Salomon. Cette scission territoriale (entre juifs donc) a donné naissance au royaume d'Israël et au royaume de Juda. Le mot juif est dérivé du mot Juda, dérivé donc de ce royaume, le seul qui a su garder leur identité aux Hébreux, le royaume d'Israël étant disparu dans les guerres puis dans l'assimilation. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
N'oublions pas quand même que tout cela est mythique. Ce que les archéologues nous disent c'est qu'il a bien existé des tribus sémites en Mésopotamie, quand naquit notre civilisation. Donc Abraham est un homme qui, possiblement , a existé. Mais Adam, là, nous sommes dans le mythe, pas dans l'histoire. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Le judaïsme n'est pas aussi simpliste que le christianisme. Le judaïsme est fait de communautés très diverses qui ne pensent pas toutes de la même façon. Il y a même des communautés juives athées ! Ce qui, j'en suis sûr, est impensable pour vous. Allez en Israël, aux USA, et vous en trouverez de telles communautés. Golda Meir disait elle-même ne pas croire en Dieu ! Pourtant aucun israélite lui dénie le droit de se déclarer israélite. Tout cela pour dire que l'idée de messie varie d'une communauté juive à l'autre. Les juifs réformés par exemple (la moitié de la communauté juive américaine) ne croit plus du tout dans la venue d'un quelconque messie. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
En effet je pense que l'antisémitisme d'Hitler n'est pas lié à la religion mais à une certaine vision de l'évolution qui prévalait à son époque. Il y a eu l'exposé sur l'inégalité des races de Gobineau et aussi le livre de Darwin à peu près à la même époque. L'évolution est issue de la lutte, de la guerre, du combat. Pour Hitler le moteur de l'évolution c'est la lutte entre les races. A cette théorie s'opposait l'autre théorie : le moteur de l'évolution est la lutte des classes. Ce qui m'échappe encore c'est : pourquoi Hitler a considéré que les juifs formaient une "race" inférieure ? -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Vous avez peut être raison. Mais mon interrogation vient du fait que je suis concerné à titre personnel. Comment expliquer l'antisémitisme à ses propres enfants ? Sans le plonger dans la haine des autres, sans le plonger dans la haine des antisémites ? En tout cas mon problème est le suivant. Un petit, qui m'est cher, que je porte depuis des années, afin de lui permettre de vivre, me demande : pourquoi l'antisémitisme ? qu'est ce que c'est ? Et lui n'est pas confronté aux musulmans, il vit aux USA. Non, ce petit est confronté à ses origines. -
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Je me vois expliquant au petit Samuel ce que vous venez d'écrire. Faire croire à un descendant des rescapés du génocide des juifs polonais que la responsabilité de ce génocide ce sont les musulmans. Nul doute qu'il comprendra ce que c'est, l'antisémitisme. Je pensais à l'aspect philosophique tout simplement parce que Sartre à écrit "réflexions sur la question juive". Et il n'est pas le seul philosophe à en avoir débattu. Par ailleurs vous êtes trop tournés vers la seule France. L'antisémitisme qui sévit actuellement en Hongrie et en Ukraine ne doit rien aux musulmans. -
A qui écris-je ? Quand je commençai à écrire, à l'adolescence, mes interlocuteurs étaient d'abord mes professeurs. Cette écriture me donna finalement le courage d'intervenir en classe et d'apostropher le prof de français après lui avoir rendu une copie sur les ressorts de la tragédie, l'horreur, l'admiration et la pitié, d'un contenu tel qu'il me l'a rendit sans la noter. Je lui expliquai, par écrit, qu'il n'était, lui et la plupart des écrivains, que des pillards d'âmes. Ils mettaient en mots ou en commentaires les passions des autres sans les vivre eux-mêmes. Combien de spectateurs vont au théâtre pour s'émouvoir d'un drame mis savamment en scène par un auteur narcissique, et qui, ressortant sur le trottoir, laisseront mourir seul le quidam ou leur voisin, qui vivent pourtant là sous leurs yeux, des drames parfois épouvantables ?
-
Elements de réflexions sur la question juive
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de aliochaverkiev dans Philosophie
Je n'ai pas le temps dans l'immédiat de lire les interventions, je lirai plus tard dans la journée, mais je verse cet élément au dossier (désolé si ce texte a déjà été mentionné dans le débat) avant de revenir tout à l'heure : En 1790 le comte de Clermont Tonnerre déclare : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu'ils ne fassent dans l'État ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu'ils soient individuellement citoyens. » Il me semble que beaucoup est dit dans cette déclaration. Il ne faut pas oublier tout de même que cette déclaration était à l'époque une avancée considérable pour les juifs : il s'agissait de leur donner la citoyenneté pleine et totale. En revanche nous voyons apparaître le mot "nation" dans son sens "peuple" (sans référence donc à un territoire). Manifestement c'est cette perception de "peuple" qui gêne et engendre ce qui peut devenir un ressentiment. Toutefois je parle là de l'Europe. Car s'il y a une opposition passionnelle entre juifs et arabes musulmans je n'en vois pas la cause (étant européen). -
Leçon 29 Le 2 avril 2018 Bonjour Samuel, Voici une nouvelle leçon de mathématique, je n'oublie pas pour autant les lettres sur le judaïsme ! Mais laissons un peu reposer cette question-là. Je pense à toi chaque jour, ne l'oublie pas. Fonction numérique-fonction linéaire La fonction numérique Cette notion, la fonction numérique, est très importante en mathématiques. Il est nécessaire de bien comprendre et intégrer les bases de cette étude. Une fonction c'est une opération mathématique qui consiste à appliquer à une variable un calcul mathématique donné. En clair : Nous partons d'une variable en général notée x. Cette variable, tu la choisis, comme tu l'entends, dans un ensemble de nombres choisi au préalable. Par exemple si l'ensemble choisi est celui des entiers naturels, cette variable pourra prendre la valeur que tu veux de 0 à l'infini. Le calcul mathématique donné est une ou des opérations mathématiques construites autour de la variable. Par exemple cette opération pourra être: « multiplier par 3 ». Je prends x, je le multiplie par 3 et je trouve un résultat : 3x. A x on associe 3x, ou, à x on fait correspondre 3x. On note : f : x ――> f(x) = 3x Ou encore en simplifiant : f(x) = 3x C'est cette notation-là que tu utiliseras en général : f(x) = 3x. Elle signifie : soit une fonction (une opération mathématique) f que j’applique à x et dont le résultat est 3x, ce qui signifie que cette opération mathématique, f, est « multiplier par 3 ». Le seul fait d'écrire f(x) = 3x renseigne donc sur deux actions : j’applique sur x une opération donnée, f, et cette opération donnée est « multiplier par 3 ». Comme tu peux le constater écrire f(x) = 3x n'est pas tout à fait la même chose qu'écrire par exemple y = 3x. Dans cette écriture, y = 3x, tu as deux variables y et x, et tu écris une égalité purement mathématique. Dans l'écriture f(x) = 3x il y a un côté « littéraire », tu égalises en fait une fonction qui inclut l'idée d'une opération appliquée à x, f(x), avec un résultat mathématique 3x. Cette ajout « littéraire » tu peux le retrouver dans cet énoncé : « Soit une variable x ». Dans cet énoncé il y a un commentaire sur x, ce commentaire dit que x est une variable. Autre exemple, tu peux écrire : 3x = 4, ça c'est un énoncé mathématique pur. Mais tu peux aussi énoncer ceci : « soit l’égalité 3x = 4 ». Ici du prends du champ par rapport à l’égalité, tu n'es pas directement dedans, tu te sépares de l'égalité et tu la «regardes». Alors que dans l’énoncé brut 3x = 4 tu es directement plongé dans l'égalité. Tout énoncé mathématique qui inclut un côté «littéraire», qui inclut un «discours», un « regard » sur un objet mathématique est appelé : métamathématique. Un énoncé métamathématique inclut donc un discours, une appréciation, une distance par rapport à un objet mathématique pur, tandis qu'un énoncé mathématique pur plonge directement dans l'objet mathématique. Cette distinction subtile tu n'en auras besoin que si tu fais des études mathématiques poussées en logique, c'est-à-dire en deuxième ou troisième année de licence. Donc tu as le temps. Mais cette distinction est utile aussi ici car elle t'évite d'égaliser de manière brute f(x) et 3x. Il y a une infinité de fonctions possibles. Je vais en citer quelques-unes : La fonction linéaire : c'est l'acte de multiplier x par un nombre soit f(x) = ax. A x on fait correspondre ax. [ Bien entendu pour signifier la lettre tu peux prendre tout autre lettre de l'alphabet : b, c, d, etc. Tu n'es pas obligé de choisir « a »]. La fonction affine : c'est l'acte de multiplier par un nombre puis d'ajouter un autre nombre f(x) = ax + b (multiplication de x par un nombre donné, ici noté a, puis ajout d'un nombre, ici noté b). A x on fait correspondre ax +b. La fonction carrée : c'est l'acte de porter au carré, f(x) = x² (on prend x et on le met au carré, à x on fait correspondre donc x²). La fonction cube: c'est l'acte de porter au cube, f(x) = x3 (on prend x et on le met au cube, à x on fait correspondre x3). Quelques définitions à retenir. Reprenons la fonction f(x) = 3x. x est la variable, le point de départ, la source. f(x) est l'image de x. Ici l'image de x est donc 3x. A rebours on dit que l’antécédent de 3x , c'est x. L’antécédent de l'image, la source de l'image (qui est ici 3x) est x. Prenons un exemple. Soit la fonction : f(x) = 3x² + 3, qui est ici la fonction « porter au carré, puis multiplier par 3 et enfin ajouter 3 » Quelle sera l'image de x = 2 ? Ce sera 2 porté au carré, le résultat étant multiplié par 3, puis nous ajouterons 3 à ce dernier résultat, nous trouverons ici : 15. Supposons maintenant que l'on me donne f(x) = 30. Ici donc je connais la valeur de l'image de x (x ici est inconnu pour l'instant, je ne connais que son image). Supposons que l'on me demande la valeur de l' antécédent (c'est-à-dire la valeur de x). Je vais écrire : 30 = 3x² + 3 (puisque je sais que l'expression de l'image est 3x² + 3) D'où 3x² = 27 x² = 9 et x = 3 ou x = - 3 (car rappelle-toi si x² = A, alors x = + ou - √A ). Il y aura donc deux antécédents possibles. C'est une autre caractéristique des fonctions que tu étudieras : à chaque valeur de x, il ne correspond qu'une seule image (x ne peut pas avoir deux images distinctes). Mais à une image il peut correspondre plusieurs antécédents. Ici dans l'exemple «3» a pour seul image 9, et «-3» a pour seule image 9, mais 9 a deux antécédents + 3 et – 3. La fonction linéaire Nous allons commencer l’étude des fonctions par celle de la fonction linéaire. La fonction linéaire (qui est la fonction la plus simple) est la fonction « multiplier par un nombre ». Ce nombre que je vais noter «a», peut être un entier, un nombre à virgule, une fraction, bref ce peut être n'importe quel nombre. C'est donc la fonction qui, à x, fait correspondre ax On note : f(x) = ax. Ce coefficient « a » est appelé coefficient directeur ou encore « pente ». Le mot « pente » est celui que l'on finit par utiliser quand on devient rompu aux maths. Je t'expliquerai pourquoi très vite. Soit la fonction linéaire f(x) = 2x. C'est donc la fonction linéaire qui, à x, fait correspondre 2x. Si l'ensemble de définition est l'ensemble des naturels alors à chaque nombre que je choisi dans N (ensemble des entiers naturels) je fais correspondre son double. A 2 correspond 4, à 3 correspond 6, à 24 correspond 48 etc. Tu vois ainsi que, dans une fonction, si la variable n'est pas déterminée (tu la choisis dans un vaste ensemble) l'image, elle, est déterminée dès que tu as choisi une valeur donnée pour la variable. Si j'ai mis en italique et en gras la formule « ensemble de définition » c'est parce que cette formule est celle que tu devras utiliser quand tu définiras l'ensemble d'où tu pars pour caractériser la valeur de la variable. Ici nous supposons que l'ensemble de définition est N (mais nous aurions pu choisir Z, R etc. Ce qu'il faut c'est définir cet ensemble de départ mais cette exigence te sera imposée plus tard, en seconde notamment). Je vais commenter maintenant l'exercice de la fin de la page 118 de ton manuel. Il est demandé ceci : « Déterminer le coefficient (il aurait fallu écrire : le coefficient directeur) « a » de la fonction linéaire h tel que h(5) = -12. D'abord tu vois que tu peux choisir n'importe quelle lettre pour caractériser une fonction. Usuellement on emploie f(x), mais on peut tout aussi bien employer h(x), g(x), etc. Regardons bien cette égalité. Tu vois aussitôt qu'il s'agit d'un énoncé métamathématique, car il n' y a pas là une vraie égalité. h(5) en soi ne désigne aucun nombre. Cette égalité signifie en fait ceci : soit la fonction h, qui à 5 fait correspondre -12. Le signe égal est ici employé de manière littéraire, il ne signifie pas « égal » il signifie : « fait correspondre », l’expression « fait correspondre » n'est plus un énoncé purement mathématique, c'est un énoncé métamathématique. Comment faire alors pour répondre à la question posée vu que nous ne disposons finalement que d'un seul terme purement mathématique : -12 ? Il nous faut revenir à la définition de la fonction linéaire. h(x) est la fonction linéaire qui, à tout x (de N) fait correspondre ax. Donc à h(5) correspond : « a » multiplié par 5, soit 5a. Donc à h(5) je peux faire correspondre deux énoncés purement mathématiques, les suivants : h(5) = -12 et h(5) = 5a. Je n'ai plus qu'à égaliser les deux termes purement mathématiques, -12 et 5a et je peux poser : 5a = -12 D'où je tire a = -12/5 = -2,4 En déduire l'expression algébrique de h(x). Je connais maintenant la valeur du coefficient directeur donc je peux écrire : h(x) = -2,4x Tu peux t’entraîner en faisant les exo 2, 4 7 et 8 de la page 119. Dans une prochaine leçon je traiterai de la représentation graphique de la fonction linéaire. Je t'embrasse
-
La "réflexion sur la question juive" est un sujet que je ne peux placer qu'en rayon philosophie. Je pense notamment à l'ouvrage de Sartre mais aussi à tant d'autres réflexions. Il ne s'agit pas ici d'une réflexion sur la religion juive mais d'une réflexion sur les rapports entre les juifs et les non-juifs. Si je peux avoir quelques connaissances personnelles sur les rapports entre juifs et non-juifs en Europe je n'en ai pas sur les rapports entre juifs et non-juifs dans les pays musulmans et plus précisément entre juifs et arabes musulmans du Maghreb. Cette réflexion je la mène en vue d'une transmission et d'une explication au bénéfice d'un ado, juif, qui m'interroge "pourquoi l'antisémitisme ?". Répondre à cette question oblige à écouter aussi celles et ceux qui éprouvent une passion hostile contre les juifs. C'est difficile de mener une telle enquête dans un pays d'origine catholique qui culpabilise d'abord la pensée bien plus qu'elle ne réprime l'action, sachant que dans la culture juive : c'est l'action qui doit être jugée avant de juger la pensée. En réprimant la pensée mauvaise les Européens d'origine catholique ne font que refouler le ressentiment contre les juifs. Ils aggravent le problème. Nier la pensée du "méchant" ne la supprime pas, elle ne fait que l'exaspérer. Dans un premier temps, en pensant à cette question, je me suis évidemment rangé sous la convention. L'antisémitisme est d'abord religieux, puis social, puis racial, etc. Sauf que je n'y vois rien qui soit convaincant. Sortir des explications rabâchées et conventionnelles est impératif. Pour le moment je dispose donc de mon sentiment, de mon expérience. J'ai feuilleté le livre du premier "négateur" des juifs, Hitler. Il est nécessaire de connaître la pensée de son ennemi. Ce que j'ai découvert dans Mein Kampf m'a surpris. Ce n'était pas une diatribe primaire et usuelle contre la religion, c'était bien une attaque en règle contre les juifs en tant que peuple. Du coup j'ai découvert que cette négation des juifs en tant que peuple est aussi les fait des Français. Il y a bien une analogie. Même si les conséquences tirées par les deux nations, allemande et française, ne sont pas les mêmes. L'Allemagne nazie veut extirper les juifs de son territoire, les Français veulent les assimiler. Différence de taille bien sûr. Mais on en revient à cette analogie : la volonté de détruire ou de nier chez les juifs le sentiment qu'ils forment un peuple. Cela oblige à aller voir d'où vient ce sentiment que les juifs forment entre eux : "nous sommes un peuple". Il me faut me semble-t-il remonter dans l'histoire. Je n'en suis qu'aux suppositions, je n'en suis qu'à l'élaboration d'une pensée. C'est un travail philosophique si philosopher ce n'est pas seulement réfléchir pour soi, mais aussi réfléchir sur les problèmes du monde.
-
Leçon 28 Le 30 mars 2018 Bonjour Samuel, J'espère que tu vas bien et que tu vas passer de bonne fêtes de Pessah. Je reprends les leçons de maths, je ne te donne plus d'exo puisque tu es maintenant capable de voler de tes propres ailes. Je vais te délivrer des leçons qui te donnent un complément au cours de maths donné par ton professeur. Je pense à toi avec tendresse. Comment résoudre un système d'équations à deux inconnues ? Un système d'équation à deux inconnues se présente sous la forme suivante : 2x + 3y = 5 5x – 2y = 7 Nous généralisons ce système d'équations sous la forme suivante : ax + by = c a'x + b'y = c' Où a, b, c, a', b', c' sont des coefficients. Il existe deux méthodes pour résoudre ce type d'équation. 1) la méthode par substitution : Nous isolons x (ou y) en utilisant la première équation et nous trouvons : x = (c-by)/a Puis nous remplaçons cette valeur de x dans la deuxième équation et cela nous donne : a' [(c-by)/a] + b' y = c' Ensuite il suffit de développer puis d'isoler y. Nous trouvons alors une valeur pour y et il suffit de remplacer cette valeur dans n'importe quelle équation pour trouver la valeur de x. Appliquons cette méthode à notre exemple : 2x + 3y = 5 5x – 2y = 7 2x = 5 – 3y, soit x = (5 – 3y) / 2 Nous remplaçons x par cette valeur dans la deuxième équation et nous trouvons : 5[(5 – 3y) / 2] – 2y = 7, soit (25 -15y)/2 – 4y/2 = 7 soit (25-19y)/2 = 7 soit 25 – 19y = 14 19y = 11 et y = 11/19 Nous remplaçons cette valeur dans n'importe quelle équation et nous trouvons : 2x + 3(11/19) = 5 x = 31/19 La solution unique de ce système d’équations est donc : x = 31/19 et y = 11/19 la méthode par combinaison linéaire : Cette méthode est préférée à la précédente car elle est beaucoup plus aisée d'application. Il suffit de multiplier (ou de diviser) une ou chacune des deux équations par un nombre astucieusement choisi puis d’additionner ou de soustraire membre à membre chaque équation pour éliminer une inconnue et trouver ensuite rapidement la deuxième inconnue. Reprenons notre exemple : 2x + 3y = 5 5x – 2y = 7 Multiplions la première équation par 5 et la deuxième par 2. Nous trouvons 5 (2x + 3y) = 5 x 5 = 25 2(5x – 2y) = 2 x7 = 14 10x + 15 y = 25 10 x - 4y = 14 Soustrayons membre à membre . Nous trouvons : 10x – 10x + 15y + 4y = 25 – 14 Soit : 19 y = 11 et y = 11/19 Il suffit de remplacer cette valeur dans n’importe quelle équation pour trouver x = 31/19 Dans notre exemple il a fallu multiplier les deux équations par un nombre astucieusement choisi mais comme dans ce cas-ci les coefficients sont premiers entre eux, il nous a fallu multiplier la première équation par un coefficient propre à la deuxième équation et la deuxième équation par un coefficient propre à la première équation. Mais souvent les problèmes à résoudre sont plus simples. Soit l’exemple suivant : 2x - 7y = 8 x + 3y = 13 Là il suffit de multiplier la deuxième équation par 2 puis de soustraire membre à membre. Cela nous donne : 2x – 7y = 8 2(x+ 3y) = 2 x 13 = 26 Soit : 2x – 7y = 8 2x + 6y = 26 Nous soustrayons membre à membre et nous trouvons : 2x - 2x -7y – 6y = 8 - 26 = -18 Soit : 13y = 18 et y = 18/13 Il suffit ensuite de remplacer cette valeur dans n'importe quelle équation pour trouver la valeur de x (x = 115/13). On aurait pu bien sûr multiplier la deuxième équation par (- 2) plutôt que par 2 mais ensuite nous aurions dû additionner les deux équations membre à membre (au lieu de les soustraire). Notes Il faut avoir autant d'équations que d'inconnues lorsque nous avons un système à résoudre. Par exemple si tu as trois inconnues x, y et z il faut disposer de trois équations de type suivant : ax + by + cz = d a'x + b'y + c'z = d' a'' x + b''y + c''z = d'' (a,b,c,d,a',b',c',d', a'',b'',c'',d'' étant des coefficients). Si tu as quatre inconnues il faut quatre équations et ainsi de suite. Je vais t'apprendre maintenant la notion de déterminant. Reprenons notre système d'équations suivant : ax + by = c a'x+ b'y = c' Le déterminant de ce système est l'expression suivante : ab' – a'b On note le déterminant ainsi : |a b | Dét = ab' - a'b |a' b' | (En fait les quatre lettres sont encadrées à gauche et à droite par deux segments verticaux continus et non pas discontinus comme dessinés ici). Cette notion de déterminant est importante pour la suite de tes études même si on ne l’utilise pas en troisième. Tu l'emploieras quand tu étudieras certains objets mathématiques comme les vecteurs et les matrices (les vecteurs tu les étudieras en seconde, les matrices soit en terminales S, en spécialité, soit en fac). Regardons ce qui se passe lorsque ce déterminant est égal à zéro, c'est-à-dire lorsque ab' – a'b = 0. Dans ce cas nous avons ab' – a'b = 0 => ab' = a'b => b'/b = a'/a Posons b'/b = k. Alors a'/a = k et a' = ka et b' = kb Notre système d’équation devient le suivant (en remplaçant a' et b' par ka et kb) ax + by = c kax + kby = c' Nous voyons que la deuxième équation n'est pas autre chose que la première équation que nous avons multiplié par k ! Autrement dit nous n'avons en réalité qu'une seule équation, car une équation que l'on multiplie par un nombre cela ne nous donne aucune information supplémentaire. Continuons notre raisonnement et travaillons maintenant sur c et c'. Si c' = kc (de la même manière que a' = ka et b' = kb) alors nous avons le système suivant : ax + by = c kax + kby = kc Là il devient patent que nous n'avons qu'une seule équation puisque la deuxième est exactement la même que le première : nous n’avons fait que multiplier les deux membres de la première équation par k. En fait nous n'avons qu'une équation : ax + by = c. Les solutions de cette équation sont le couple de nombres suivant : x et y = (c – ax)/b, soit en notation des ensembles : {x ; (c-ax)/b } Il y a une infinité de solutions car x décrit tout l'ensemble des nombres de référence (l'ensemble des réels en général) mais dès que x est fixé on voit que y est fixé. Cet ensemble de solutions est visualisé par l'équation de la droite y = (c – ax)/b qui est une droite affine (je traiterai cette question, la droite affine, dans une prochaine leçon). Si c' n'est pas égal à kc, que se passe-t-il ? Nous avons : ax + by = c kax + kby = kc Soit : ax + by = c k(ax + by) = c' Si (ax + by) n'est pas égal à zéro (on n'a pas le droit de diviser par un nombre égal à 0) en divisant les deux équations membre à membre on trouve : 1/k = c/c' (car (ax + by)/k(ax + by) est simplifiable par (ax + by) expression que l'on retrouve au numérateur et au dénominateur). Mais 1/k = c/c' => c' = kc or nous sommes partis de l’hypothèse que c' n'était pas égal à kc ! Donc nous tombons sur une impossibilité : il n'y a pas de solution. Je vais illustrer cela par un cas pratique. Soit le système suivant : 3x + 2,5 y = 4 1,5x +1,25 y = 2,5 Calculons le déterminant. Il est égal à (3)(1,25) – (2,5)(1,5) = 0. Alerte! Soit il y a une infinité de solution soit il n' y en a pas. Calculons le rapport 3/ 1,5. Il est égal à 2. Calculons le rapport 4/2,5, il n'est pas égal à deux (il est égal à 1,6). Il n' y a pas de solution. Si nous avions eu : 3x + 2,5y = 4 1,5x + 1,25y = 2 Alors le rapport de 4 à 2 étant égal à deux il y aurait eu une infinité de solutions que nous aurions notées ainsi : {x ; y = (4-3x)/2,5} Conclusion : Pour éviter un éventuel piège que pourrait te tendre ton professeur (mais en troisième cela m’étonnerait que ton prof te pose un tel piège !) calcule le déterminant. S'il n'est pas égal à zéro tu es tranquille. Sinon il faudra détailler tes réponses : infinité de solutions ou pas de solutions. A très bientôt. Je t'embrasse.
-
Il semble que seule la mort de ceux qui ôtent l'existence à leurs proies libère totalement. Et encore, à condition que tout un travail sur soi continue d'être réalisé. Je suis profondément "vexé" de ne pas avoir vu certain prédateur. De ne pas avoir vu son action. Il est encore possible de lutter contre une mère, contre un père, car ceux-là passent toujours à des actions de répression quand leur volonté n'est pas satisfaite. Ces actions sont identifiables, ressenties, alors il est possible de lutter si l'enfant a du caractère. Mais comment lutter contre celui ou celle qui ne vous demande rien, qui n'exige rien, rien d'autre que vous soyez son objet de plaisir ? Ceux-là l'enfant ne les voit pas venir. Avec le recul je me demande comment il se fait que je n'ai rien vu. Ca crevait les yeux, le comportement de ce personnage, mais nul ne l'a vu venir. Ce personnage conclut avec sa fille ainée une relation étrange. La petite fille ne cessait de lui caresser le sexe. Quand celle-ci en vint à me caresser l'entrejambe un jour où je me trouvais près d'elle, dans la voiture de ce personnage, et que je m'affolais, que je paniquais, lui et son épouse assis devant me dirent "mais Aliocha laisse-la faire, c'est normal de la part d'une enfant que de découvrir le sexe des hommes". Moi je ne trouvais pas ca normal du tout, je ne trouvais pas normal qu'elle me caresse de cette manière l'entrejambe, tout en me regardant avec un regard plein de convoitise. Je me suis dit cette petite est cinglée. Dans mon esprit c'est la petite que j'ai rendu coupable. Elle était perverse. Le père m'expliqua la théorie freudienne, l'enfant est naturellement pervers. Ainsi dans le bain il la laissait le caresser, il bandait, il la laissait découvrir l'érection d'un homme, etc. je ne voulus pas entendre la suite . Je me suis dit mais ce mec est fou...mais en même temps je doutais. Quel repère avoir, qui croire quand le prédateur est un homme connu, cultivé, intelligent ? Mais quand j'eus moi-même des enfants, plus tard, alors je compris que ce personnage était une ordure qui s'était servi du pervers Freud pour égarer sa fille (comme Freud le fit avec sa propre fille) car jamais, jamais mes enfants n'ont pratiqué sur moi de telles caresses, jamais, bien que j'eusse pour eux des gestes tendres. Sa fille fut plus tard atteinte de dérèglements psychiques graves, elle devint notamment anorexique. Maintenant je sais que ceux qui se réclament de Freud (et de Lacan) sont des pervers. Mais le pire c'est ça : c'est l'enfant qui est déclaré responsable par ces pervers, et le pire du pire c'est qu'en effet l'enfant (et son entourage) finit par croire que c'est lui le responsable, car c'est lui qui est actif ! Sans voir qu'il répond à l'attente passive du pervers. Les gens cultivés sont les pires pervers que l'humanité ait produite. Je les appelle : les prédateurs passifs. Ici, sur le forum, je les appelle : les spectateurs.
-
Le désir d'exister devient dévorant quand ceux auprès de qui se manifeste le désir d'exister refusent de donner l'existence. Une femme a écrit ici, dans un fil : je désire la mort de l'être qui me refuse l'existence. Même si ce n'était pas ses mots le sens était celui-là. Cela se passe tôt ce genre d'assassinat. Les adultes assassinent, le père ou la mère, le frère ou la soeur, ou l'oncle, etc. toujours une figure qui détient l'autorité. Lorsque l'enfant désire exister auprès de cette figure d'autorité parce qu'il a développé un lien affectif fort avec cette figure, lien affectif que parfois, souvent même, et peut-être tout le temps cette figure d'autorité a elle même construit, l'enfant devient une proie. Si l'être qui détient cette autorité est une ou un pervers c'est mal barré pour l'enfant. La figure d'autorité détient alors un pouvoir absolu : je te donne l'existence si tu réalises mes désirs. Combien de mères utilisent ce pouvoir. Je te donne l'existence si tu fais ceci ou cela. L'enfant ne peut se battre contre ces mères perverses, car ces mères seront toujours louées par l'environnement social. Oh comme cette mère est méritante d'avoir telle ou telle exigence (parfois démente car issu du mal être de cette femme) vis à vis de cet enfant. Enfin une mère responsable. Ainsi le meurtre peut être accompli en toute impunité. Soit l'enfant renonce à lui et réalise le merveilleux désir de la mère (la réussite sociale le plus souvent) soit il s'oppose et alors là, attention les yeux, c'est une mise à mort implacable. La mère plonge l'enfant dans l'inexistence. C'est d'autant plus violent que la mère se sent légitime, elle se sent accomplir le bien social. Elle est un bon petit soldat de l'ordre existant. Ainsi continue toujours le massacre des Innocents.
-
Lettre 15 24 mars 2018 Deuxième partie Section 2 La cérémonie du séder, selon la Hagadda de Pessah. Cette cérémonie suit les étapes suivantes : Le kiddouch : c'est une célébration prononcée sur une première coupe de vin au cours de laquelle on récite une prière : le Kaddish. L'ablution des mains (our'hatz) : l'officiant se lave les mains. Le karpass : les convives mangent du karpass trempé dans de l'eau salée. Ya'hatz : on prend la matza du milieu (les trois matzoth sont disposées les unes sur les autres sur le plateau), on la casse en deux, un morceau plus grand que l'autre. On met de côté le plus grand morceau pour l' Afikomane.On remet le plus petit morceau entre les deux matzoth. Afikoman signifie : « ce qui vient après », « dessert ». Le grand morceau sera mangé pour terminer le repas. Afikomane désigne à la fois ce morceau et l'acte de terminer le repas en le mangeant. Maguid : récit de la sortie d’Égypte. Le récit est assez long et ponctué par divers rituels : deuxième coupe de vin, découverte d'une matza, prise en mains de celle-ci, etc. A noter que dans ce récit il est dit : « L'Éternel nous sortit d'Égypte, non par l'intermédiaire d'un ange, non par l'intermédiaire d'un séraphin et non par l'intermédiaire d'un messager. Le Saint, béni soit-Il, dans toute Sa gloire, le fit Lui-même ! » Moise ainsi n'est pas nommé comme étant l’initiateur de cette sortie. (Dans tout le récit d'ailleurs Moise n'est cité qu'une seule fois). Seconde ablution des mains (Ro'htsah) : tous les convives se lavent les mains. Motzi : bénédiction sur la matza en tant que pain. Matza : bénédiction spécifique à la Mitsva de matza. (Mitsva : commandement de Dieu, commandement donné par Dieu de manger la matza). Maror (les herbes amères) : on prend un peu du maror, on le trempe dans le Harosseth, on secoue le Harosseth qui y reste collé, afin que le goût amer ne soit pas neutralisé. On récite une bénédiction puis on mange le maror. Korekh : On prend la troisième matza, et également du Hazéret qu'on trempe dans le Harosseth. On mange l'ensemble et on dit : « Ainsi faisait Hillel au temps du Beth-Hamikdache: il joignait l'offrande de Pessah, la matza et le maror et il les mangeait ensemble » C'est un hommage rendu à Hillel une grande figure intellectuelle juive qui a fixé une grande partie de la loi juive. Choul'hane Ore'h, le repas de fête : la table est servie et les convives mangent le repas. Tzafoun : on mange l'Afikoman pour marquer la fin du repas. Berakh : action de grâces. Bénédictions qui suivent le repas et troisième coupe de vin. Hallel : lecture du Hallel, texte lu traditionnellement lors des fêtes juives, quatrième coupe de vin. Nirtzah : on conclut le séder en disant : « L'an prochain à Jérusalem ! » Voilà, tu sais tout maintenant sur Pessah ! Je pense à toi tendrement.
-
Ils viennent surtout se mettre en scène, c'est la société du spectacle. Les spectateurs se collent devant leur écran. C'est une pièce de théâtre gratuite. Et voici que les passifs sont entrainés comme jadis le peuple romain à vivre leur vie à travers les jeux. Les jeux made by media. Amusez-vous bon peuple et perdez votre vie.
-
Il est impossible de se connaître soi même sans se resituer dans une histoire. Le judaïsme apporte cette dimension : la référence à l'histoire. L'histoire et la naissance du temps linéaire. L'histoire et la flèche du temps. La difficulté à se connaître vient aussi des idéologies dont les lambeaux trainent ça et là. Le freudisme est une vision du monde qui attaque l'enfant. En cela Freud s'est retourné contre son peuple. Il est symptomatique que ce soit une femme, Roudinesco, qui soit la gardienne, en France, du temple. Dans l'ombre d'un père mythique, tant de femmes devenues mères assassinent leurs enfants. En croyant bien faire.
-
Je tente de discuter, par le truchement de ce medium, avec des personnes d'outre tombe. Mais il est impossible d'identifier absolument les avatars et les morts. Il a fallu qu'ils meurent pour que je vive. Maintenant que je vis je ne peux plus leur signifier, leur dire "je vis". J'attends que les avatars du medium soient l'image, le reflet des âmes mortes. Les réponses que je reçois ne sont que des réponses de personnages qui, de toute façon, ne m'intéressent pas, ils ne sont pas ceux-là. Ils ne peuvent pas me donner les réponses que j'attends. C'est paradoxal. La disparition de ces deux êtres me libère de leur joug. Une tension disparaît. Ils s'éloignent. En s'éloignant, en me libérant des tensions qu'ils engendraient en moi, ils me rendent lucides. Je n'ai jamais vraiment voulu voir qu'ils avaient tenté de m'assassiner. Je me disais : je rêve, ce n'est pas possible. En ne voulant pas voir, je suis devenu, sans que je me rende compte, leur victime. Il a fallu qu'ils meurent pour que je vois ce qu'ils avaient fait. Mais ce qu'ils ont fait, ils l'ont fait, je ne peux rien effacer de ce qu'ils ont fait. Je reste avec les invalidités qu'ils ont su sculpté en moi. Je ne ressens pas de haine ni de ressentiment, ni de désir de revanche : ils sont morts. Je ressens le désir d'exister. Je continue de désirer d'exister à la face de ces deux morts. Pourtant je sais que si la résurrection des morts advenait ils se lèveraient de leur tombe et ils continueraient de me nier. Mon désir d'exister devant eux est leur ultime victoire. Comme le bourreau qui jamais ne regrette, ils ne regretteront rien. Il faut que je fasse mon deuil de leur reconnaissance. Encore qu'il reste toi, mère. Que ferai je de toi ? Je comprends mieux l'ashkénaze et son impossibilité de parler. Il s'interroge dans son silence de rescapé, il interroge : pourquoi ont-ils voulu me tuer, consciemment, tranquillement, méticuleusement ?
-
Lettre 15 21 mars 2018 Deuxième partie Section 1 Pessah, ou Pessa'h, est l'une des fêtes les plus importantes du peuple juif. Elle commence cette année le 31 mars 2018 et elle dure 8 jours (7 jours en Israël). Dans les faits elle démarre le 30 mars après la tombée de la nuit, car, dans le calendrier juif, la journée ne commence pas à minuit comme dans le calendrier grégorien, elle commence la veille au soir. Donc le premier jour de Pessah, bien que fixé au 31 mars, commencera le 30 mars quand la nuit sera tombée. Cette fête commémore la sortie d’Égypte, le passage (Pessah signifie passage) de l'état de servitude à l'état de liberté. Elle célèbre aussi la venue du printemps (passage de l'hiver au printemps). Cette célébration, incluse dans Pessah, s'appelle la fête des azymes. Cette fête est l'occasion du partage en commun d'un repas appelé : séder. Le séder requiert un plateau qui comporte les éléments suivants : Zerowa, ou zéroa : c'est un os d’agneau qui rappelle le sacrifice de l'agneau pascal il y a plus de 2000 ans. A l'époque les juifs se rendaient à Jérusalem et y sacrifiaient l'agneau en la soirée de Pessah. Ils commémoraient ainsi le sacrifice initial de l'agneau, à la veille de la dixième plaie d’Égypte. Pour éviter que l'ange de la mort ne tue les nouveaux nés des Hébreux Moïse leur demanda de sacrifier un agneau et de badigeonner la porte de leur maison avec le sang de l’agneau. Ainsi l'ange de la mort, voyant ce signe de sang, passa par dessus leur maison (Pessah : passer par dessus) et ne tua que les nouveaux nés Égyptiens. Aujourd'hui le sacrifice de l'agneau n'est plus réalisé à cause de la destruction du temple (en 70 après J.C.). Tant que le temple ne sera pas reconstruit, les Hébreux ne pratiqueront plus de sacrifice. Pour commémorer tout de même cette coutume (le sacrifice de l'agneau) on place un os grillé d'agneau sur le plateau du séder. Beitsa: c'est un œuf dur qui rappelle le deuil de la destruction du Temple. Le karpass :Il s'agit d'herbes vertes, persil, ou de légumes carotte, oignon, céleri ou de la pomme de terre bouillie. Pessah étant aussi la fête du printemps, ces légumes sont ici le symbole du renouveau et de la régénération. Le Harosseth :C'est un mélange doux, composé en fonction des coutumes familiales ou communautaires, de pommes, poires, noix hachées et mélangées avec du vin, ou encore de dattes, pommes, noix et vin. Sa couleur brune rappelle le mortier que les Hébreux utilisaient en Égypte pour fabriquer les briques nécessaires aux constructions. Mé-mélah : l'eau salée. A côté du plateau, on pose un bol contenant de l'eau salée. Au cours du séder, on y trempera le Karpass. Cette eau salée a le goût des larmes que les ancêtres des Hébreux ont versées en Égypte. Trois matzoth (au singulier la matza), galette de pain azyme, azyme : sans levain. Selon le texte biblique et la tradition orale, quand les Hébreux quittèrent l’Égypte ils n'eurent pas pas le temps de laisser le pain se lever ; selon d'autres traditions le pain sans levain symbolise la pauvreté des Hébreux pendant la période d'esclavage. Maror : herbes amères, amères comme les Égyptiens rendirent amère la vie des Hébreux Hazéret: laitue qui complète les herbes amères, Le déroulement du séder est réglementé par la Haggada de Pessah. La Haggada (mot qui signifie récit) est un texte écrit en hébreu, vieux de 2000 ans qui relate la sortie d’Égypte. Elle décrit aussi les rituels à accomplir. Elle est lue et ses directives sont appliquées lors du séder. Je te parlerai de la cérémonie du séder dans une prochaine lettre. Note : pendant les 8 jours de Pessah le hametz, c'est-à-dire tout aliment dérivant de la fermentation des cinq céréales (blé, orge, avoine, seigle, épeautre) est interdit (interdiction d'en consommer et d'en posséder). Cette interdiction symbolise la rupture totale avec la période d'esclavage en Égypte. La veille de Pessah le hametz est recherché dans toute la maison à la lueur d'une bougie, dès la tombée de la nuit. Le hametz trouvé doit être brûlé (c'est la chasse aux miettes de pain!). Les ustensiles de cuisine doivent également en être débarrassés. A propos de l’antisémitisme ce phénomène, dans son excès, s'est développé en Europe. Ta tante est séfarade, originaire du Maghreb et les séfarades ne connaissent pas l'Europe. Les juifs qui viennent d’Europe sont appelés : ashkénazes. Ils sont différents culturellement des séfarades. Les juifs, partout où ils sont, s’intègrent aux cultures locales (sans pour autant perdre leur identité). Les séfarades ont une culture empruntée aux pays arabes du Maghreb : primat de la religion (ta tante ne peut absolument pas comprendre qu'un juif puisse être athée, de même qu'un arabe du Maghreb ne peut pas comprendre qu'un arabe ne soit pas musulman). C'est pour cela, par mimétisme avec la culture arabe, qu'elle ne peut pas concevoir que tu puisses employer le mot hébreux, car ce mot ne réfère pas à la religion et pour elle, seule la religion compte, de même que pour un arabe du Maghreb seul l'islam, donc la religion, compte. Toi tu es issu des ashkenazes lesquels se sont adaptés à la culture européenne, c'est-à-dire à l'esprit des Lumières qui apprend à penser par soi-même sans recours ni à un maître, ni à un dieu. C'est pour cela que les ashkénazes peuvent prendre de la distance avec la religion : ils bénéficient du courant de pensée des Lumières de l’Europe. Cela ne les empêche pas d’être solidaires de l'histoire de leur peuple. Donc ne soit pas trop dur avec ta tante, elle n'a pas bénéficié de tous ces siècles de réflexion propre à l’Europe. Pour l’antisémitisme j'y reviendrai plus tard.
-
Avant la première gifle...
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de January dans Amour et Séduction
Quand je vous lis, quand je vois comment vous "normalisez" les choses, comment vous faites de votre vision du monde un absolu, alors il m'est possible d'identifier en vous une personne violente. Vous êtes vous-même un être violent. Vous exprimez votre violence destructrice en faisant de votre jugement une normalité, vous déclarez implicitement : je suis la normalité. Vous êtes la grande normalisatrice. Vous normalisez. Quand on analyse les violences dans le couple nous sommes toujours conduits à sortir du couple. Il y a l'histoire des uns et des autres. Prenons la violence d'un homme contre une femme (dans le couple). Il y a souvent chez l'homme une histoire de violence subie, et c'est souvent une histoire de violence entre lui et son père ou lui et sa mère. La violence se transmet comme un feu éternel. Les parents transmettent leur violence sans même s'en rendre compte. Prenons aussi cette femme, celle que l'on dit ici, faible ou d'une nature favorable à la soumission. Il y a là aussi souvent une violence vécue entre elle et son père. Telle femme va rechercher sans cesse un homme alcoolique et violent. J'ai vu cela. Je questionne mais pourquoi ? Pourquoi recherchez-vous toujours ce type d'homme ? Puis cette femme mise en confiance parle, je l'écoute. Et il y a cette histoire avec le père, le père violent. Mais alors pourquoi ? Et il y a soudain cette parole d'une âme d'enfant chez cette femme : je veux sauver mon père. Je veux sauver cet homme. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
En fait il n' y a pas grand chose à vous répondre. Je vous ai indirectement répondu dans un post sur l'autre fil de satinvelours. Vous vous rangez dans les spectateurs pas dans les acteurs. Vous n'êtes pas tourné vers l'action, ça ne vous intéresse pas. Du coup il est absolument impossible que nous puissions nous rejoindre. Ce que la vie m'a appris c'est que le "spectateur" reste toujours spectateur. Sauf si les évènements l'obligent à sortir de son attitude de retrait, sauf s'il est par exemple menacé de tout perdre (il n' y a donc pas d'essence du spectateur puisqu'un individu même passif comme vous peut devenir actif si les circonstances l'y obligent). Vous pensez de telle manière que votre pensée justifie votre passivité. Mais vous avez 70 ans, vous avez consolidé votre position sociale et morale, donc maintenant vous pouvez regardez le monde en spectateur, vous pouvez rire de tous ceux qui agissent et tentent d'apporter quelque chose au monde. La seule action qui vous reste à exercer c'est celle-ci : concevoir votre mort, j'ai d'ailleurs pu constater sur d'autres fils qu'il n' y a plus que cela qui vous intéresse : votre propre mort (comme quoi il y a encore un peu d'activité chez vous). Il est donc totalement impossible que nous nous rejoignons. Tout votre effort tendra à saper l'action de l'autre, la mienne en l'occurrence, et vous n' y arriverez pas, tout mon effort va tendre à vous rendre actif, créatif, et je n' y arriverai pas. Je crois du coup qu'il est inutile de converser ensemble, j' y perdrai mon énergie sans arriver à rien ! Bonne continuation et courage ! Vous arriverez j'en suis sûr à conceptualiser votre propre mort de manière à ne plus être angoissé par cette perspective. -
Même mort, mon frère ainé continue de me tuer. Les prédateurs passifs sont les pires des prédateurs, nous ne les voyons pas venir. C'est fou. C'est violent. C'est terrible. Mais il n'y a pas que les hommes, il y a aussi les mères. Quantité de mères sont des prédatrices. Elles saccagent leurs enfants, mâles ou femelles. C'est fou. Ensuite elles se parent de l'image de victimes. Je suis victime de tel homme disent-elles. Je suis victime de ton père disent-elles à l'enfant. Elles traitent les hommes de porcs. Pendant qu'elles se comportent comme des truies avec leur bébés. C'est fou. C'est violent. C'est terrible. C'est fascinant. Le monde des humains est un monde de violences démentes. C'est un film d'horreur.
-
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Oui c'est pourquoi je ne vois pas du tout ce que Blaquière veut signifier quand il parle de l'essence de l'homme. Qu'est-ce que c'est, ça, l'essence de l'homme ? Je ne vois rien de tel chez un homme, rien qui soit une essence. Cela dit, cher Blaquière je vais vous répondre quant à votre précédent post, pour une fois que vous vous investissez, pour une fois que vous n'affectez pas une attitude de dilettante dévoré par l'ennui !
