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aliochaverkiev

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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev

  1. A partir de ce que je lui transmets, avec satinvelours, il caracole en tête du meilleur collège de la côte Est des USA, à New York exactement, un collège français où l'enseignement est fourni en anglais et en français. Sa prof de français a ouvert un atelier de réflexion où il expose l'histoire du peuple juif. C'est lui qui est demandeur pauvre tâche, c'est lui qui attend mes lettres ! et j'ai même intérêt à suivre, sinon il s'impatiente. Il vient d'obtenir 19 à une rédaction, 20 en maths, il accumule des 20 sur 20 depuis le début de l'année. Et oui Azad il y a des enfants géniaux. Ca vous en bouche un coin ! Il n' y a pas que des bas du plafond comme vous. Et lui il y a des faits qui prouvent son intelligence. Vous ne pourriez même pas postuler à ce collège brave homme, trop limité. En plus c'est un descendant du roi David, la tribu de Judas petit homme vous connaissez ? J'imagine votre haine ah ah ah ah !!! Va falloir que vous ramiez petit homme pour que vous rattrapiez ce petit génie. Et en plus , à 14 ans, il fait partie d'un orchestre !!! Vous vous rendez compte Azad ? Il est génial en tout, dingue, hein petit homme, vous n'avez jamais vu ça et vous n'aurez jamais l'occasion de voir ça de votre vivant, faudrait que vous puissiez sortir de votre trou. Autant dire que ce n'est pas gagné.
  2. Leçon 33 9 mai 2018 Bonjour Samuel, Sache que je suis toujours proche de toi, que ma pensée toujours et chaque jour t'accompagne. Voici une leçon sur la trigonométrie. Bon courage ! Notions de trigonométrie La trigonométrie est une branche des mathématiques très importante. Il est donc essentiel que tu en assimiles bien les fondements. Pour le moment tu dois assimiler les définitions. Il n' y a donc rien à comprendre, sinon, seulement, accepter les définitions fondatrices de la trigonométrie. Prenons un triangle rectangle, par exemple le triangle DNA de la page 202 de ton manuel, en haut de la page, à droite. Ce triangle est rectangle en A. On définit le sinus d'un angle aigu, dans le triangle rectangle, ainsi qu'il suit : Sinus d'un angle aigu = longueur du côté opposé à cet angle divisée par la longueur de l’hypoténuse. L'unité de mesure adoptée n'importe pas mais il faut que les deux longueurs soit exprimées dans la même unité (cm avec cm, mètre avec mètre, etc.) Ainsi dans le triangle rectangle DNA : Sinus de l'angle NDA (avec chapeau sur NDA) = NA / DN Sinus de l'angle DNA = DA / DN Le sinus est noté, en abrégé : sin Donc sin NDA = NA / DN et sin DNA = DA / DN On définit ensuite le cosinus d'un angle aigu, dans le triangle rectangle, ainsi qu'il suit : Cosinus d'un angle aigu = longueur du côté adjacent à cet angle divisée par la longueur de l’hypoténuse. Adjacent signifie : qui touche. Par exemple l'angle NDA touche deux côtés : DA et DN . Le côté que nous prenons au numérateur est le plus petit côté (ce n'est donc pas l’hypoténuse). Ainsi, dans le triangle NDA : Cosinus NDA = DA / DN et cosinus DNA = NA / DN. Le cosinus est noté en abrégé : cos Avec ces deux seules définitions tu sais presque tout sur la trigonométrie ! Calculons le rapport sin / cos. Dans le triangle DNA, nous avons sin NDA = NA / DN et cos NDA = DA / DN. D'où sin NDA / cos NDA = (NA / DN) : (DA / DN) = NA / DA. Ce nouveau rapport, déduit donc des deux définitions fondamentales précédentes est appelé : tangente de l'angle NDA. L'abrégé de tangente est tan. Donc tan NDA = NA / DA = longueur du côté opposé divisée par longueur du côté adjacent. La tangente d'un angle aigu, dans le triangle rectangle est donc définie comme étant égale au rapport du côté opposé sur le côté adjacent. Ainsi, dans le triangle NDA, tan DNA = DA / NA. Remarque importante : Le sinus et le cosinus d'un angle aigu sont toujours inférieurs à 1 car la longueur du côté opposé ou du côté adjacent est toujours inférieure à la longueur de l’hypoténuse. Donc nous avons toujours : 0 ≤ sin (d'un angle aigu) ≤ 1 et 0 ≤ cos (d'un angle aigu) ≤ 1 Ne jamais étudier un problème où le sinus ou le cosinus d'un angle serait plus grand que 1 ! Cela ne peut pas être. En revanche la tangente d'un angle aigu peut être supérieure à 1, cette mesure n'a pas de limite supérieure. Tu verras en seconde que quelle que soit la mesure de l'angle considéré, même s'il est plus grand qu'un angle aigu, le sinus et le cosinus d'un angle de mesure quelconque est toujours compris entre – 1 et 1. Soit, quel que soit x : -1 ≤ sin x (ou cos x) ≤ 1 Calculons maintenant sin² NDA + cos² NDA. Nous trouvons sin² NDA = NA² / DN² et cos² NDA = DA² / DN². D'où sin² NDA + cos² NDA = NA² / DN² + DA² / DN² = (NA² + DA²) / DN² = DN² (Pythagore) / DN² = 1. Relation fondamentale de la trigonométrie : Quel que soit l'angle aigu considéré le carré de son sinus + le carré de son cosinus est toujours égal à 1 (tu verras en seconde que cette relation est vraie quelle que soit la mesure de l'angle, c'est-à-dire même lorsque l'angle est plus grand que 90 degrés, c'est-à-dire même lorsqu'il n'est pas un angle aigu). Quand tu connais la mesure d'un angle tu en connais automatiquement le sinus, le cosinus et la tangente grâce à la calculatrice (dès que l'angle est fixé en mesure, son sinus, son cosinus et sa tangente ne dépendent pas de la grandeur du triangle rectangle de référence. Quelle que soit la grandeur du triangle rectangle, si ses angles sont fixés en mesure, le rapport de deux côtés choisis de ce triangle rectangle est toujours le même. Cela résulte des propriétés des triangles semblables. C'est ainsi qu'on peut caractériser un angle aigu, quelque soit le triangle rectangle dans lequel il prend place, par son sinus, son cosinus et sa tangente). Sur la Casio 35 il suffit de taper sur la touche « sin », « cos » ou « tan » puis de taper la mesure de l'angle pour obtenir la valeur de son sinus, cosinus ou tangente. Il faut faire attention aux unités choisies. Les unités tu les choisis en en appuyant sur « shift » puis sur « menu » (la commande « shift » mobilise la commande « set up », écrit au-dessus de la touche « menu »). Après avoir appuyé sur shift puis sur menu tu vois apparaître un écran. Avec la touche directionnelle, la grosse touche sur laquelle il est écrit replay, à droite, en haut de ta calculatrice, tu descends jusqu'à « angle ». Là tu as le choix entre deg, rad, ou gra. Si tu appuies sur F1 tu auras l'unité degré, sur la touche F2, l'unité radian, sur la touche F3 l'unité grade. En troisième c'est l'unité degré que tu utilises. L'unité degré divise le cercle en 360 degrés, l'unité radian divise le cercle en 2 pi radians, l'unité grade divise le cercle en 400 grades. L'unité grade n'est plus utilisée. Je t'expliquerai plus tard ce qu'est l'unité radian (tu te familiariseras avec cette unité en seconde). Une fois le choix de l'unité réalisé tu appuies sur exit. Les problèmes que tu auras à résoudre seront toujours les mêmes. On te donnera la mesure d'un angle et d'un côté, et il faudra que tu calcules la longueur d'un autre côté. Il suffit que tu choisisses la ligne trigonométrique adéquate (sinus, cosinus ou tangente) que tu en exprimes la définition par les rapports des deux cotés qui correspondent à cette ligne trigonométrique, puis que tu te rapportes à la valeur du sin, cos ou tan donnée par la calculatrice. Cela ne te posera pas de problème. Parfois on te donnera la mesure de deux côtés et on te demandera la mesure de l'angle. Selon les deux côtés dont on te donnera la mesure tu trouveras sinus x (x est l'angle dont on te demande la mesure) = A (A, un nombre quelconque plus petit que 1, égal au rapport des deux côtés donnés), ou cos x = B (B, nombre quelconque plus petit que 1, égal au rapport des deux côtés donnés) ou tan x = C (nombre quelconque, égal au rapport des deux côtés donnés). Prenons le cas où tu obtiens : Sin x = A. Comment trouver x ? Sin x peut s'écrire x = arcsin A. Arcsinus tu l'obtiens en appuyant sur shift puis sur sin (cette manip mobilise l’instruction Asn, écrite en jaune au dessus de la touche sin, instruction qui signifie arcsinus). Donc tu appuies sur shift puis sur sin puis tu tapes la valeur de A, tu appuies sur EXE et tu obtiens la valeur de l'angle dans l'unité choisie (ici le degré). Tu fais la même manip pour cos x = B (sauf que tu appuies sur shift puis sur cos) ou pour tan x = C (sauf que tu appuies sur shift puis sur tan). Pourquoi ça marche ? Pour comprendre comment ça marche il faut requérir des connaissances que tu apprendras après le bac ! Donc ton prof te donnera la technique mais sans expliquer pourquoi ça marche. Je vais essayer de t’expliquer. Il faut recourir à la notion de fonction réciproque. Sous certaines conditions certaines fonctions ont une fonction réciproque. Prenons par exemple la fonction linéaire f(x) = 2 x, c'est la fonction qui, à x fait correspondre 2 x = y. Allons dans l'autre sens et essayons de trouver la fonction qui, à y, fait correspondre l'antécédent de y. Il s'agit de la fonction qui à y fait correspondre x = y /2 . Appelons cette fonction réciproque f'. Elle est telle que f' (y ) = x/2. Voyons ce qui se passe lorsqu'on applique à x successivement les deux fonctions, autrement dit à quoi est égale la fonction f' [f(x)] (on écrit aussi f' ₒ f (x) ]. f' [f(x)] = f' (y) , car f(x) = y, et f' (y) = x. Donc la fonction f' [f(x)] est égale à x, f' [f(x)] = x. On dit alors que la fonction combinée f' [f] est la fonction identité, c'est-à-dire la fonction qui a x fait correspondre x. Quand on combine deux fonctions dont l'une est la réciproque de l'autre on obtient donc la fonction identité. Revenons à l'égalité : Sin x = A. La fonction sinus est telle qu'elle a une réciproque, qui s'appelle arcsinus, arcsin en abrégé, si bien que nous pouvons écrire : Arcsin [sin (x)] = arcsin A (il faut appliquer la fonction arcsinus aux deux membres de l’égalité). Mais comme arcsin est la fonction réciproque de la fonction sin alors leur combinaison donne la fonction identité, nommée : I D'où Arcsin [sin (x)] = I (x) = arcsin A Et comme la fonction identité est la fonction qui à x fait correspondre x alors I(x) = x D'où : I(x) = x = arcsin A. Les fonction cosinus et tangente ont elles aussi une réciproque : arccosinus et arctangente, en abrégé arccos et arctan. On applique alors le même raisonnement les concernant. Comme tu le vois c'est un peu compliqué, aussi ton prof ne t'expliquera pas tout cela. Note sur le cercle trigonométrique. Page 206 de ton manuel tu as un quart de cercle. Le rayon de ce quart de cercle est égal par convention à un (l'unité). Il est construit à partir du point O, qui est son centre, mais qui est aussi le point intersection de deux axes perpendiculaires OI et OJ. Considérons le point M et considérons l'angle IOM. Le cosinus de cet angle dans le triangle rectangle MOH est égal à : OH / OM = OH puisque OM = 1 (rayon). Le sinus de cet angle est égal à MH / OM = MH = OK (par projection du point M sur l'axe OJ). Ce résultat est extrêmement important et tu vas prendre l’habitude de travailler sur le cercle trigonométrique dès la seconde. En effet dans un cercle de rayon 1, centré sur le point O, lui-même origine d'un système d'axe orthonormé (OI correspond à l'axe des abscisses et OJ correspond à l'axe des ordonnées) le cosinus d'un angle défini par l’horizontale et par la demi-droite OM, M étant un point situé sur le cercle, est égal à l'abscisse du point M et son sinus est égal à l'ordonnée du point M. Ce résultat est capital. Tu étudieras cela en seconde. Je t'embrasse très fort.
  3. Dès lors que tu ne penses pas comme la convention l'exige, ils t'attaquent. Ils sont normalisés. Ils pensent comme l'air du temps leur dit de penser. Toute pensée originale les agresse. Ils sont comme ça. Continue d'être ce que tu es.
  4. J'avais bien compris que tu ne me visais pas, tu as une façon de penser qui éveille ma curiosité. Mais j'attends de te lire encore, je perçois mal ta manière d'être, de sentir, d'intuitionner les choses et les êtres.
  5. Inutile de revoir sa position. Le géocentrisme est tout aussi valable que l'héliocentrisme. Simplement les équations sont plus simples dans leur expression quand il s'agit de décrire certains mouvements de certaines planètes selon que je prends un référentiel héliocentrique plutôt qu'un référentiel terrestre. Il est tout aussi exact de dire que la terre tourne autour du soleil que de dire que le soleil tourne autour de la terre. Il n' y a pas de référentiel absolu. Mach est passé par là, bien avant Einstein. Poincaré en parle aussi dans ses exposés.
  6. Bien sûr que les scientifiques, sciences dures, sont des croyants. Je ne suis pas le premier à dire cela, Hume m'a précédé. ils sont sûrs que chaque matin le soleil sera toujours là. Mais quel est le fondement de leur certitude ? Hume répond : l'habitude. A force de voir le soleil se lever chaque matin, ils pensent que c'est acquis, que le soleil sera encore là le surlendemain. Ils sont dans la croyance. Comme un fonctionnaire qui est sûr que son patron sera encore là le surlendemain. Cela est surtout vrai dans les sciences "dures", c'est-à-dire les sciences dont l'objet est permanent et identique à soi, dans le temps. Lorsque nous nous intéressons à la vie, ces scientifiques sombrent. Car l'objet d'étude sans cesse, CHANGE. C'est pour cela qu'ils méprisent les sciences humaines. Parce qu'ils sont paumés quand l'objet de l'étude CHANGE. Ils sombrent.
  7. Autant dire que votre idéal c'est de devenir un robot. La poésie ça doit vous passer par dessus la tête. Comme l'amour d'ailleurs, pour vous l'amour ce doit être une composition hormonale. Une chimie. Vous êtes le produit monstrueux d'une croyance absolue en la raison. En tout cas vous êtes l'anti-artiste, vous.
  8. Donc, inspiré par le journal de mon père, que je vais appeler Alexis. " Les négociations patinent. Nous occupons toujours la cour. A quinze sur une couverture. On ripaille, ça les fait chier. Ils trouvent ça vulgaire. Faisons la révolution : soyons vulgaires" "Le personnel ne reste plus dans les bureaux. Tout le monde se réunit dans les salles communes. Notamment dans la salle des Colonnes. Ca discute partout. Des étudiants viennent nous voir. C'est assemblée sur assemblée. Le thème général : comment vivre autrement. Ca déplait à la CGT historique. Pas aux trentenaires cégétistes qui veulent que je prenne ma carte. La CGT historique n'entend parler qu'augmentation de salaires, améliorations des conditions de travail, section syndicale, incorporation des primes dans le salaire pour le calcul des retraites, etc. L'irruption des étudiants fait peur à la CGT. La direction elle-même prend peur." "Ce matin impossible de rentrer : lock-out ! Bon Dieu la direction a fermé l'entreprise. On se réfugie dans le café d'en face" "Tous les matins nous nous retrouvons à 15, 20 dans ce petit café. Le patron nous demande de ne pas exhiber le drapeau rouge. Ni le drapeau noir"
  9. Bon, Apis, tu me demandes d'où je tire mes informations. Je lève le voile : je m'inspire du journal intime de mon père (aujourd'hui décédé) qui avait 20 ans en 1968. Ce topic d'ailleurs me passionne car il me permet de jeter un coup d'œil sur un héritage que j'avais jusque là négligé. Mes posts sont donc inspirés par ses écrits (parfois je recopie in extenso ce qu'il a écrit). Il fut lycéen à Henri 4, brillant mathématicien, comme son père d'ailleurs qui, lui, était russe. Dès 1965 il commença à ruer dans les brancards. Il s'opposa, seul, aux prof de H 4. Ca se termina mal. Il fut exclu, puis en désaccord violent avec ses propres parents, il quitte définitivement sa famille, préférant vivre de petits boulots plutôt que de dépendre d'elle. Il s'associe au mouvement beatnik et part en stop vers l'Orient. Mais arrivé en Israël (où pour gagner sa vie il devient mineur de fond à Timna), il choisit de revenir en France, pressentant que des évènement allaient éclater. De retour à Paris, il devient archiviste, barman, vendeur de journaux, etc. Quand les évènements éclatent il est caissier dans un grand établissement financier de la place de Paris. Il fait des allers-retours entre le monde étudiant et le monde ouvrier (la classification de caissier, à l'époque, était celle des ouvriers). Il se trouva donc au cœur des événements.
  10. Greve générale, la CGT rentre dans la danse. Tout s'arrête. Les entreprises ont embauché à tour de bras quantité de jeunes à la fin des années 60. Ces jeunes ouvriers et employés prennent le pouvoir, beaucoup décident d'occuper leur entreprise. C'est le matin, tôt. Une jeune femme, 30 ans sonne à la porte d'un grand établissement financier de la place de Paris, dirigé par un gouverneur. Derrière elle un jeune homme, 20 ans, mince, habillé en noir. Plus loin une dizaine de cégétistes, la trentaine aussi. Encore plus loin des cégétistes historiques, pas très à l'aise, une occupation ca ne leur plait pas. Les pompiers qui commandent la porte interrogent. La jeune femme dit : "je viens chercher des affaires que j'ai oubliées". La porte s'ouvre, le jeune homme fonce derrière la femme et pénètre avec elle dans la cour. Elle lui désigne le local des pompiers "Tiens-les à l'œil". Il rentre, face à lui 4 pompiers maousses. Il est tendu, près à se battre. Ils hésitent, s'avancent puis reculent devant la détermination du jeune homme. Lui est prêt à tout. Pendant ce temps la femme fait rentrer les cégétistes trentenaires. Les autres, les plus âgés renoncent. Ils sont une quinzaine seulement dans la place. Ils s'organisent. Ils tiennent toutes les entrées, empêchent quiconque de rentrer. Ils veulent bloquer tout reprise de travail, engager des négociations sur tous les sujets possibles. Mais il n' y a encore personne avec qui négocier, il faut attendre les responsables. La jeune femme dit au jeune homme, laisse tomber les pompiers ils sont ok, ils acceptent de rester neutres. Va à la porte d'entrée, filtre les gens qui rentrent, demande-leur la carte de l'entreprise, faut faire gaffe aux provocateurs. Lui s'exécute. Quand il voit arriver le chef du personnel qu'il ne connait pas, il lui demande sa carte. Le cadre ne l'a pas. Le jeune homme : - Vous ne rentrez pas - Qui êtes-vous ? s'emporte l'homme - Que vous importe - Je vous reconnais, demain vous serez viré - Moi je ne vous reconnais pas, vous ne rentrez pas. - Je suis le chef du personnel, laissez-moi rentrer. - Qui me prouve que vous êtes ce que vous prétendez être ? L'homme le bouscule, le jeune homme l'envoie bouler au sol. L'homme est en rage. - Je vous casserai. - C'est toi qui va te casser. La jeune femme revient : - T'es fou c'est le chef du personnel ! Avec qui va-t-on négocier si tu empêches tout le monde de rentrer ? L'homme rentre. Finalement le personnel arrive avec les cadres. Les cégétistes haranguent les employés : - Nous allons occuper les locaux et stopper le travail. Les salariés, dans leur majorité acceptent. Chacun va dans son bureau mais ne travaille pas. Maintenant les responsables cégétistes historiques arrivent. Ils refoulent les activistes. "Maintenant que vous avez fait le travail, laissez-nous négocier, nous savons faire". La quinzaine d'occupants s'exécutent, ils n'ont pas de mandat électif. Ils décident de s'installer dans la cour. Ils s'assoient, se mettent à manger des sandwichs, l'un d'entre eux va chercher une bouteille de vin. Dans cette cour austère et chargée d'histoire ils détonnent, ils le savent.
  11. Je reprends. Les signes avant coureurs. Lycée Henri 4. Alexis Golovine, 16 ans, fils d'immigrés russes se lève, prend la parole en pleine classe, cours de français, première classique (maths, physique, chimie, latin, grec) : "Monsieur votre enseignement n'a aucun sens, vous nous parlez d'amour mais je n'ai jamais fait l'amour, alors de quoi parlons-nous ? Vous nous parlez du prolétariat mais je n'ai jamais travaillé en usine, alors de quoi parlez-vous ? Vous nous parlez des ressorts de la tragédie, l'horreur, l'admiration entre autres, mais je n'ai jamais éprouvé l'horreur, et je ne vous admire pas. Alors à quoi rime votre enseignement ? Vous nous invitez à devenir des singes, à mimer les vivants ? Non Monsieur, faites nous sortir, libérez-nous, laissez nous expérimenter. Quoi, qu'est-ce à dire ? Je vais donc grâce à vous parler savamment de Rimbaud sans jamais avoir rien éprouvé de ce qu'il a, lui, éprouvé ? Quelle est cette culture ? Sinon une culture du vent ? Sinon une culture de l'apparence, pourquoi ? Pour volez aux souffrants leur parole et la leur priver ? Pour me targuer de connaître des sentiments que je ne jamais vécus, ainsi les dérober, dans leur expression, au peuple qui, lui, vit la réalité ? Dois-je mépriser sa parole maladroite pour lui substituer la mienne, frelatée bien que bellement tournée ? Non Monsieur je ne serai pas de ceux qui voleront au peuple sa parole, je ne serai pas le maitre, le salopard qui construira sa vie sur la sueur du peuple que vous méprisez. Alexis fut l'un des premiers, c'était en 1965. Ce garçon, doué en maths, auréolé par les prix d'excellence du célèbre lycée, fut pourtant hué par les autres lycéens. Il partit sur la route, on the road, il vécut de petits boulots avant de revenir à Paris desceller les pavés pour donner sa plage à la capitale. Il était l'avant garde. Il retrouva sur les barricades les lycéens de 1965 qui l'avait pourtant sifflé.
  12. Les catho sont populationnistes. En marche vers les 30 milliards d'habitants. Dieu a dit : pas de préservatifs, pas de contraception, allez et peuplez la terre et même le sous-sol.
  13. Ne vous en faites pas, je vais continuer. Votre attente me motive. Pas de panique, Morfou aime provoquer, en fait c'est une gentille (c'est juste qu'elle n'a pas encore fait son 68 question libido, mais ça va venir).
  14. Avec elle c'est plutôt la camisole.
  15. aliochaverkiev

    "La fête à Macron"

    Ne vous formalisez pas, elle est comme ça, avec tout le monde. Dans toutes les familles il y a une rabat-joie, c'est une fonction. Dans la théorie des groupes il y a des rôles donnés, en nombre limité, qui finissent par être joués par chacun. Elle c'est la rabat-joie. C'est son destin. En plus comme elle jouit de tenir ce rôle elle n'est pas prête d'en changer.
  16. Les soixante-huitards n'avaient peur de rien même pas de Morfou !!!
  17. C'était l'aventure quoi ! j'aime vos cheveux longs, vos lunettes aussi, vous étiez étudiante en philo ?
  18. Vous devez être catholique, vous, pour être aussi coincée du cul.
  19. Je voyage dans le temps, grâce au vaisseau magique. Même en 68 il y avait des rabat-joie, allez mémère viens faire la fête ! Laisse-toi culbuter sur la plage.
  20. Je suis heureux de te faire revivre ces moments-là. Belle descendance, félicitations jeune homme !
  21. C'est vrai, toute la jeunesse ouvrière aussi s'est levée, il n'y avait plus de barrière de classe, le jeune ouvrier de 20 ans pensait comme le jeune étudiant de 20 ans, une vague générationnelle a surgi, brisant toutes les frontières. Sartre sur son tonneau haranguait une maigre assemblée d'ouvriers, lesquels s'étaient portés en nombre dans les amphis de la Sorbonne pour voir à quoi ressemblait Cohn-Bendit, qui s'était teint les cheveux en noir pour passer incognito. Les jeunes femmes dans le monde du travail, comme les étudiantes, arboraient leurs mini jupes, les garçons s'affolaient en regardant leurs cuisses porcelaine, d'autres filles revendiquaient le pantalon et se faisaient sanctionner par les employeurs. La drague entre garçon et fille brisait toutes les conventions, des couples se formaient dans les combles de l'Odéon pendant que des révolutionnaires se succédaient sur la scène et dissertaient sur la nouvelle diffusion des œuvres artistiques. Dans la rue, dans la rue ! L'art allait descendre dans la rue, les musées allaient briser les vantaux de leur portail, des étudiants en beaux arts coloriaient les trottoirs, des orchestres de fortune se constituaient rue Saint-André-des-Arts, les jeunes et les moins jeunes dansaient dans la lumière des lampadaires, les corps s'enlaçaient, les êtres s'aimaient. Des échauffourées éclataient contre les CRS casqués, les anarchistes s'embrassaient derrière les barricades, tenant fermement le drapeau noir, les katangais résistaient aux assauts des flics...Les enragés vendaient leur canard boulevard Saint Michel... Bientôt l'extraordinaire manif de plus d'un million de combattants d'un nouvel imaginaire, d'une nouvelle façon de vivre allait envahir Paris. Le lion de Denfert s'éveilla, fier et robuste comme son cousin de Némée. Une aristocrate dans la foule innombrable se jucha sur les épaules d'un jeune homme...Elle devint une égérie. Elle fut déshéritée. Dubcek pendant ce temps essayait de briser l'étreinte soviétique. Dubcek, Dubcek qui termine jardinier, et qui tint bon, digne toujours, bon sang quel mec ! Des Etats-Unis nous venaient le mouvement pour la paix, l'opposition à la guerre du Vietnam, Ginsberg et sa chute de l'Amérique ! Bob Dylan et Johan Baez, " le monde et les temps changent..." Sur la route, Kerouac... et les nouvelles idées sur l'éducation, Ivan Ilitch, et Marcuse... La jeunesse sortit du point de vue uniquement français, la guerre d'Algérie, les révolutionnaires s'en foutaient, les esprits se tournaient vers l'Orient, vers Katmandou... Et les dazibaos, version française : sous les pavés la plage, le rêve est réalité, exagérer c'est commencer d'inventer, dessous les pavés la plage...
  22. Absolument pas, les rapports entre les personnes ont profondément changé. Ce mouvement fut mondial. Il embrasa tout le monde occidental depuis la Tchécoslovaquie jusqu'aux Etats-Unis. Une explosion des esprits, un changement radical de vie, une transformation rapide et inouïe des rapports entre hommes et femmes, l'homosexualité reconnue (les homo allaient en prison avant 68). Une transformation des rapports entre parents et enfants (l'abandon des coups et des châtiments corporels, lire à ce sujet le livre de Bruckner sur son adolescence), une généralisation de l'accès aux études supérieures, la création de l'université de Vincennes, la contraception, puis l'avortement (avant 68 de nombreuses jeunes filles encore tombaient enceintes dès leur premier rapport), la création du planning familial, la reconnaissance des minorités sexuelles, les droits des enfants, une nouvelle musique, le triomphe du rock, les surprise partys, l'explosion du phénomène routard commencé avec les beatniks, continué par les hippies, une autre façon de vivre, l'ouverture au monde, tout est parti de cette révolution mondiale occidentale.
  23. Non, c'était plus compliqué que ça. La jeunesse était divisée en deux attitudes philosophiques. Le clivage passait étonnamment par la date de naissance. Ceux qui étaient nés après 1946 (voire 45) étaient différents des plus âgés. Les plus âgés étaient marxistes ou trotskistes pour la plupart. Les plus jeunes étaient libertaires. Tout commence avec le mouvement du 22 mars. Cohn-Bendit en est l'âme. Il n'a jamais versé dans le marxisme de ses ainés au contraire des deux autres leaders des étudiants. La première revendication des libertaires c'était d'aller librement dans le dortoir des filles. C'est le mouvement libertaire qui lance mai 1968. Cette division en deux versants philosophiques de la jeunesse est très bien expliquée par Hervé Hamon et Patrick Rotman dans leur livre "Génération" (Onfray vient de sortir un livre qui note aussi cette séparation). C'est étonnant cette ligne de clivage autour de la date de naissance, comme si la libération avait engendré une forme d'esprit nouvelle. Le mouvement libertaire est né des entrailles des parents qui soudain explosèrent de désir de vivre quand enfin la guerre s'arrêta. Ce fut le baby boom, une ode à la vie, qui inspira la jeunesse née après 1945, 1946.
  24. aliochaverkiev

    La conscience

    Que la conscience permette de garder une information en ligne, durablement, est un fait important, un avantage décisif si je me reporte aux théories darwiniennes. Je peux garder en ligne cette information : ma manière d'être attire l'agressivité d'un certain type de personnes. En gardant l'information en ligne je peux resituer les évènements. A l'origine je lance un sujet d'étude qui m'intéresse. Je suis dans l'être, je suis ce que je suis : j'aime l'étude. Immédiatement un certain type de personnes attaque. En réaction je sors la kalachnikov. Disproportionné. Pourquoi ma réponse est-elle disproportionnée ? Parce que ce type de personnes, agressives, n'ont en fait pas d'importance dans le déroulement de ma recherche. Alors pourquoi ? Je fais un transfert. Là ça devient intéressant pour moi. Ces gens m'aident à mieux me comprendre. Quel transfert fais-je ? Je veux dire : à qui j'identifie ces gens ? C'est là que le forum se révèle être un espace étonnant. Dans la vie réelle jamais je ne ferai de tels transferts. J'identifierai immédiatement ces gens comme des hâbleurs en quête de reconnaissance affective. Je les écouterai, je hocherai la tête, je ne dirai rien. Le forum permet le transfert. Car les personnes qui me répondent sont trop "floues", trop incertaines. Je ne les perçois pas avec mon corps, ma vision, etc. Le transfert devient possible. Mais à qui j'identifie ces gens ? Là c'est vraiment problématique. Mon frère, ma mère ? Oui et non. En tant que je fais un transfert relativement à ces deux ainés, dotés de l'autorité de l'âge et du pouvoir sur moi, alors je deviens agressif. Mais je perçois que je peux aller au-delà de ce transfert, au-delà d'une réponse agressive à leurs attaques contre mon être. Il y a quelqu'un d'autre au-delà de ces deux personnages. Le transfert concerne un autre personnage. Probablement un personnage mythique, un personnage de ma mémoire, un personnage issu de la mémoire de ma mère, un personnage russe ? Le père de ma mère, Feodor Sokolov fut un mathématicien brillant, qui mourut de mort violente pendant la révolution russe. Est-ce lui qui revient vivre dans ma mémoire ? Je viens sur le forum pour retrouver la compagnie d'un être mythique, inscrit dans mon ascendance. C'est fascinant cette capacité mentale que nous avons tous à remonter dans la mémoire familiale. Le forum est le lieu magique grâce auquel j'établis le contact avec cet être mythique, par delà les deux personnages réels de mon origine familiale vécue. Un autre personnage me tire à lui et je ne vois pas qui c'est. C'est ainsi que la conscience, en permettant de garder en ligne une information pendant une durée qui d'ailleurs peut n'avoir pas de fin, permet d'accéder à d'autres informations. L'accès à de nouvelles informations est essentiel, car cet accès modifie la façon d'aborder la vie quotidienne. La conscience loin d'être un "organe "passif comme je le pensais est un organe actif. Nous ne sommes pas déterminés par le seul inconscient comme le pensent ceux qui ne croient pas à la liberté de l'homme, nous sommes aussi déterminés par notre conscience, c'est-à-dire par ce "moi" auquel je m'identifie quand je suis conscient. Il existe bien une liberté. Cela dit il faut aussi que je comprenne que mes détracteurs font aussi des transferts ! Eux aussi m'identifient à des personnage de leur vie ! D'où l'absurdité de mes réactions trop violentes. Ils ne communiquent pas avec moi quand ils m'attaquent, ils communiquent avec des images de personnages dont ils ont souffert dans leur vie. Ainsi parle Hillel, l'archiviste, le père de Myriam, dans le Golem : "Mais toi tu choisis un seul chemin et tu l'as parcouru librement bien que pour l'instant tu ne le saches pas toi-même : tu as été appelé par toi-même. Ne te chagrine pas : peu à peu, quand le savoir viendra, viendra aussi le souvenir. Le Savoir et le Souvenir sont une seule et même chose " Cela dit Quand Hillel parle ainsi il est lui-même influencé par Platon avec sa théorie de la réminiscence. De l'influence de la culture hellène sur le judaïsme.
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    La conscience

    "Tout ce dont nous prenons conscience, nous pouvons le garder à l'esprit longtemps après qu'il a disparu de nos organes sensoriels. Une fois l'information acheminée vers l'espace de travail, elle y reste stable, indépendamment du moment et du lieu où nous l'avions initialement perçue. Nous pouvons alors l'utiliser de mille manières, et en particulier l'expédier aux aires du langage, donc la nommer : voilà pourquoi la capacité de formuler en mots ce que nous avons perçu est un excellent critère de conscience. Nous pouvons aussi la stocker dans notre mémoire à long terme ou l'intégrer à nos plans d'action, quels qu'ils soient. La dissémination flexible de l'information caractérise l'état conscient"
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