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aliochaverkiev

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  1. Autre exemple : le pendule de Foucault. Le plan d' oscillation de ce pendule est fixe. Mais par rapport à quoi ? (Cette fixité est une conséquence du principe d'inertie). Placé dans une pièce que l'on supposera située dans l'hémisphère nord, on constate qu'il n'est pas fixe par rapport à la pièce car son plan d'oscillation semble tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. Cette rotation est au demeurant une preuve de la rotation de la terre. (Mais ce n'est pas le pendule qui tourne dans la pièce, c'est le mur sud de la pièce qui tourne autour du mur nord, à cause de sa vitesse plus élevée due au fait que ce mur a une distance plus grande à parcourir que celle que parcourt le mur nord, parcours à réaliser dans le même temps. A noter que ce mouvement n'est pas perceptible et qu'il est aussi très difficile à imaginer). Si le plan d'oscillation du pendule n'est pas fixe par rapport à la pièce il est peut être fixe par rapport au soleil ? non, car cette fois ci la différence entre le jour sidéral et le jour solaire va provoquer un lente dérive du pan d'oscillation du pendule par rapport au soleil. Est-il fixe par rapport au centre de la galaxie ? Non au bout de 500 000 ans il y aura une dérive due cette fois-ci au mouvement du système solaire par rapport au centre de la galaxie. En conclusion il semble bien que le plan d'oscillation du pendule soit fixe par rapport à un espace absolu immobile. En définitive Newton pense qu'il existe un temps et un espace absolus, immobiles, qui préexistent à la création et qui la rendent possible (finalement quand on réfléchit à cette thèse Dieu a donc d'abord créé l'espace et le temps (à l'époque de Newton on pensait que l'univers était fixe, nul ne pensait à un big bang ni à une expansion de l'univers)).
  2. aliochaverkiev

    La conscience

    Ça alors Blaquiere est d’accord avec moi ! Moi qui vient de le recadrer ( mais je ne l’avais pas encore lu)
  3. aliochaverkiev

    La conscience

    Non ça ne me gêne pas ! Je sais que tu n’as aucune compétence pour les sciences dites exactes. Je ne vois donc pas comment tu pourrais comprendre ce que je dis. Tiens j’en profite pour dire à swannie que rien n’est automatique ! Le processus d’apprentissage ne conduit pas à des automatismes inconscients, il conduit à une certaine façon inconsciente de traiter les informations. Ce traitement est incroyablement complexe, avec calcul de probabilités inouïes, etc. Cette vision d’une activité inconsciente un peu conne est une vision surannée.
  4. aliochaverkiev

    La conscience

    Cela n’existe pas au sens objectif. D’ailleurs des mots tels que conscience, moi, surmoi, ça, sont des concepts c’est à dire des mots synthétiques qui, par eux mêmes ne désignent rien qui existe. J’aurai beau me mettre à ma fenêtre je ne verrai jamais madame conscience passer. Il faut arrêter de tomber dans les pièges du langage. Il faudrait refaire un cours sur le concept et l’idée. L’apparente opposition entre les autres et moi tient dans la méthode. Je choisis la méthode scientifique. : l’observation. Vous vous choisissez d’etre Volontaires : vous décidez de l’existence de toutes sortes d’existants. Du coup ils existent du seul fait de votre vouloir. Pourquoi pas. Mais je ne me situe pas dans cette démarche.
  5. aliochaverkiev

    La conscience

    Dans la démarche scientifique l’inconscient, le conscient, le moi, le soi n’existent pas. La démarche scientifique a pour horizon : l’action. Tous ces mots ne réfèrent à rien qui soit observable. Ce que le scientifique va observer ce sont des activités, des déroulements d’activités repérables par les nouvelles techniques d’observation du cerveau. Il va noter ce qui se passe dans le cerveau lorsque l’individu observé peut communiquer ce qu’il voit par exemple. Ainsi le scientifique repére ce qu’on appelle le mécanisme d’accès à la conscience, le mot étant pris là dans le sens : ensemble des activités conscientes. Repérer par l’observation pratique, réelle ce mécanisme observable permettra de guérir ou de tenter de guérir certains malades ( coma par exemple). l’accumulation d’êtres qui n’existent que pour soi est sympathique mais ne permet pas d’avancer dans la pratique. Tous les êtres dont tu parles sont des produits de ta volonté.tu vis dans un monde merveilleux engendré par ta volonté. C’est sympathique, ça te permet d’etre heureuse, c’est super. Mais il n’y a que pas que toi dans le monde il y a les autres, par exemple ceux que l’on essaye de tirer du coma. Par ailleurs la connaissance de soi est une opération aliénante si l’on croit en un soi déterminé. C’est dans l’action qu’on apprend à se connaître pas dans la solitude de l’introspection. Une femme ou un homme qui se lance dans l’action va découvrir l’etendue de ses aptitudes. Se connaître soi même dans l’introspection c’est se figer, c’est se transformer en statue de sel.
  6. Newton justifie l'espace absolu par l'expérience du seau. Soit un seau rempli à moitié d'eau et suspendu par une corde à un plafond. On tourne la corde puis on la lâche. Le seau se met à tourner mais l'eau reste encore plane. Puis l'eau est progressivement emportée par le mouvement du seau et sa surface s'incurve en remontant sur les bords du seau. Cette forme met en évidence une force centrifuge et prouve la rotation de l'eau. Puis la forme de l'eau se stabilise. Question : par rapport à quoi l'eau tourne-t-elle ? par rapport au seau ? Non car au début de l'expérience, lorsque le seau est immobile l'eau est immobile par rapport au seau. A la fin de l'expérience l'eau est à nouveau immobile par rapport au seau mais sa surface est parabolique (preuve qu'elle tourne). La rotation du liquide ne peut pas se définir par rapport au seau. Pour Newton l'eau tourne par rapport à quelque chose d'invisible : l'espace absolu. Pour lui l'existence d'une force centrifuge est la preuve de la rotation d'un corps par rapport à 'espace absolu.
  7. aliochaverkiev

    La conscience

    L 'activité inconsciente est nécessaire à l'activité consciente. Un exemple : nous croyons lorsque nous lisons que nous reconnaissons d'emblée les mots. En fait il existe de nombreuses étapes inconscientes complexes préalables comme l'analyse des lettres et leurs possibilités de combinaisons. Il existe un formidable bouillonnement inconscient qui peut conduire jusqu'à des prises de décision sans conscience. Le cerveau peut reconnaitre des "images" invisibles (non conscientes), il peut développer et interpréter le sens de mots "imperceptibles" (non perçus consciemment). "Même des opérations complexes qui relient la perception à l'action se déroulent sans conscience" "Nous ne cessons de surestimer notre pouvoir de décision consciente, alors qu'en vérité notre degré de contrôle est sévèrement limité" C'est toute une représentation de nous-mêmes qu'il faut réformer. Nous identifions notre activité totale à notre activité consciente (celle dont on peut rendre compte à autrui ou à soi) et nous créons le concept "moi" dont l'existence est en fait posée logiquement. S'il y a activité celle-ci est causée par un "être" que je nomme "moi". Encore un effet de l'idéalisme enfanté par le fonctionnement de la raison pure (la causalité). Le "moi" est ainsi pensé logiquement puis nous lui donnons l'existence. Entre celui qui croit en Dieu et celui qui croit dans le "moi" aucune différence dans le mécanisme de leur pensée. L'un comme l'autre donnent l'existence à ce qui n'est qu'idée; cela ne signifie pas que l'idée est inutile, l'idée régule le mécanisme de nos pensées; ce qui est abusif c'est de donner l'existence à l'objet de l'idée; ces nouveaux existants, ces nouveaux êtres finissent par encombrer la pensée et finissent surtout par la figer dans des êtres considérés immuables du fait de leur existence indument donnée.
  8. Newton, ouvrage cité, page 9 "L'ordre des parties de l'espace est aussi immuable que celui des parties du temps : car si les parties de l'espace sortaient de leur lieu, ce serait...sortir d'elles-mêmes. Les temps et les espaces n'ont pas d'autres lieux qu'eux-mêmes" Cette vision du temps et de l'espace n'est plus celle de notre époque. Pour Newton l'espace est quelque chose de fixe. Presque une substance fixe qu'un objet peut toutefois occuper. L'espace est au fond une infinité de cases fixes que les objets peuvent occuper. Idem pour le temps. "Tout est dans le temps quant à l'ordre de la succession, tout est dans l'espace quant à l'ordre de la situation".
  9. aliochaverkiev

    La conscience

    "Toutes les fois qu'un objet prend possession de notre esprit, si bien que nous puissions le décrire à d'autres par mots ou gestes, nous en sommes nécessairement conscients " (page 44). Ici donc est déclaré conscient tout "objet", toute pensée dont je peux communiquer la nature à autrui. Cette définition du conscient permet de se passer du magma des "êtres" inutilement créés tels que le moi, le soi etc. entités données en pâture aux simples d'esprit. L'attention : le fait d'isoler un objet de pensée parmi d'autres; l'attention est un processus inconscient (dans son opération de sélection) sinon il nous faudrait des heures à devoir étudier consciemment tous les possibles. "Notre cerveau élimine toutes les informations...pour n'en retenir qu'une seule...la plus adaptée à nos buts actuels". Dehaene entend que la sélection est liée à des buts. Mais ces buts sont-ils eux aussi conscients ? il introduit ce concept de but dans son étude sans jamais l'étudier. C'est pourtant essentiel. L'attention commande l'accès à la conscience. C'est à dire que l'attention sélectionne le stimuli cérébral qui va se transformer en pensée.
  10. aliochaverkiev

    La conscience

    La nature est une gâcheuse, un seul spermatozoide féconde, des millions d’autres meurent. Ainsi une masse d’inutiles s’abiment dans le verbe tandis qu’une élite porte le monde. « je ne viens pas parmi vous comme un simple mortel mais comme un dieu immortel ». Déclaration de l’un de mes ascendants. Je me marre ici. Je n’aurai jamais cru qu’il y eut autant d’ombres dans le monde des inactifs.
  11. aliochaverkiev

    La conscience

    J’aime venir provoquer les âmes mortes, les âmes des classes moyennes confites dans leur confort et leur vulgarité d’esprit. Quand je vois une enseignante à la retraite venir étaler des imbécillités ici alors que tant d’enfants et d’ado ont besoin de soutien ! Ma mère jusqu’à sa mort enseigna, même atteinte d’un cancer. Quand on a été enseignant on enseigne jusqu’ à sa mort , et quand on est à la retraite on enseigne gratuitement. Voilà ce que notre démocratie a engendré : des gens sans foi, sans exigence avec eux mêmes. Quand on ne pourra plus entretenir tous ces inutiles un pouvoir aristocratique viendra au pouvoir. Les classes moyennes, cette masse utilisée pour produire et consommer reprendront leur place : l’esclavage.
  12. aliochaverkiev

    La conscience

    Les illusions visuelles vont fournir des techniques, des moyens scientifiques pour étudier le trajet de stimuli conscients et inconscients grâce à l'imagerie correspondante du cerveau. Nous voyons ce vers quoi la science tend quant à la définition de la conscience. Elle n'est plus objet métaphysique (avec des contenus dépendant de la volonté de chacun ou de chaque école de philosophie) elle est ensemble de processus observables. Nous voyons aussi comment émerge la science : le scientifique est d'abord un homme d'action qui veut agir. Agir sur le réel vécu par la communauté, la société, là où le métaphysicien tend à une saisie du réel par la seule pensée et pour son seul confort. Le scientifique tend à plonger ses idées dans le réel. Ce faisant il ne répond pas aux attentes des métaphysiciens, mais il répond aux attentes de la communauté : agir. En reliant la conscience à un ensemble de processus cérébraux observables Dehaene a un but : apporter des réponses médicales efficientes aux situations de coma par exemple. Dehaene ne répondra pas aux attentes des métaphysiciens mais il répondra aux attentes des malades et de leur famille. Nous voyons la différence de caractère : l'un veut agir, l'autre veut penser. L'un veut apporter des réponses à des problèmes pratiques, concrets, l'autre spécule en vue de résoudre ses propres angoisses ou désirs. Action contre spéculation. Acteur contre spectateur.
  13. Lettre 36 30 septembre 2018 Samuel, Jésus après avoir prêché dans les villes de Galilée puis de Judée décide d'entrer à Jérusalem. Lorsqu'il arrive sur l’esplanade du Temple il constate que les Sadducéens, les maîtres du Temple ont permis l'installation de commerces qui vivent de la vente d'objets saints. Ces commerces enrichissent les Sadducéens, les Pharisiens et les scribes par les droits d'exercice qu'ils prélèvent. Pour Jésus, s'enrichir en pratiquant le service de l’Éternel, dans un lieu saint, est un sacrilège. Evangile selon Saint-Marc, IV, verset 15 et suivants : « Et ils viennent à Jérusalem. Et entré dans le Temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple ; et les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes, il les culbuta. Et il ne laissait personne transporter d'objets à travers le Temple. Et il les enseignait et leur disait : « N'est-il pas écrit que ma Maison [La Maison de l'Eternel] sera appelée maison de prière pour toutes les nations, mais vous, vous en avez fait une caverne de brigands !» Et les grands prêtres et les scribes entendirent et ils cherchaient comment le faire périr. Car ils le craignaient : toute la foule en effet était frappée par son enseignement.» [Notes : Toutes les paroles de Jésus citées sont tirées des quatre Evangiles (le mot évangile signifie : bonne nouvelle). Ces Evangiles relatent l’histoire de Jésus. Ils ont été écrits après la mort de Jésus (30-33 après l'E.C. ), probablement entre 70 et 90 pour les trois Evangiles de Saint-Matthieu, Saint-Marc et Saint-Luc, probablement vers 100 pour l'Evangile de Saint-Jean. Il s'agit d'écrits religieux, non pas de documents historiques et leur objet est de justifier les croyances et les dogmes des nazaréens (dogme : affirmation considérée comme fondamentale et incontestable), cette branche du judaïsme qui va bientôt s'en séparer pour donner le christianisme. Comme tous les écrits religieux ils justifient a posteriori (après coup) de pratiques et de croyances religieuses. Dans ce genre d'écrits, nul ne sait vraiment ce qui tient du réel et ce qui tient du mythe. Les quatre Evangiles et divers autres écrits religieux forment le Nouveau testament. Le judaïsme ne reconnaît pas le nouveau testament dans ses textes fondateurs. Les scribes étaient les lettrés de l'époque. Leurs connaissances leur permettaient d'asseoir leur autorité. Ce sont eux qui précisaient le sens de la Loi et l'imposaient à Israël. Ils pouvaient aussi bien être Sadducéens que Pharisiens. Les changeurs échangent les pièces d'or et d'argent contre la monnaie usuelle ; ils font le change des pièces étrangères contre la monnaie du pays ; enfin ils placent à intérêt les sommes que leur confient les riches. Les vendeurs de colombes les cédaient contre argent aux pèlerins qui voulaient faire des offrandes à Dieu. Les pèlerins remettaient les colombes aux prêtres qui, après la cérémonie, les remettaient aux commerçants qui les revendaient à d'autres pèlerins.] Après s'en être pris aux intérêts économiques des gardiens du Temple, Jésus s'en prit aux Pharisiens et aux scribes : « Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis : à l’extérieur ils paraissent beaux, mais à l’intérieur ils sont pleins d'ossements de morts. Ainsi de vous : à l’extérieur vous paraissez justes aux hommes mais à l’intérieur vous êtes remplis d'hypocrisie». Jésus dénonce l'hypocrisie et l'esprit d'injustice des Pharisiens qui veulent pourtant donner d'eux une image juste et exemplaire. Dans les faits ils sont tout autrement : ils ne respectent pas la Loi qu'ils imposent aux autres, ils font peser sur les humbles de lourdes charges de travail ou financières, ils se montrent partout d'une manière ostentatoire, ils se font appeler maitres alors que dans leur intimité ils n'ont aucune générosité ni aucune pureté d'esprit. Ils respectent la Loi dans les actes en payant l’impôt sur les aliments mais ils rejettent comme sans valeur l'esprit de la Loi : justice, miséricorde et foi. D'une manière générale Jésus invective les représentants des classes supérieures de la société israélite de l'époque. Il leur reproche leurs mensonges, leur hypocrisie, leur indifférence aux conditions de vie du peuple. Ils s’enrichissent, vivent une belle vie, pressurent le peuple, ne respectant rien de l'esprit du judaïsme. Un tel discours finit par inquiéter sérieusement les Sadducéens, les Pharisiens et les scribes. Non seulement Jésus s'attaque à leurs intérêts économiques mais en plus ils les discréditent devant le peuple, attisant la colère de ce dernier. Les classes dominantes de l'époque vont alors décider de s'en débarrasser pour éviter de possibles insurrections. Jésus pourtant ne dénonce pas la collusion entre les Pharisiens et l'ordre romain. Il ne dénonce pas plus leur rôle économique. Il dénonce seulement l'esprit avec lequel ils accomplissent leur fonction. Il n'est pas un révolutionnaire au sens où nous l'entendons aujourd'hui, non, il est dans la lignée des prophètes. Il pense que, si le peuple juif souffre ce n'est pas en raison de l'occupation des Romains ou de la structure sociale de la société c'est en raison de l'inobservance de la volonté de Dieu par les Pharisiens (et des autres dominants juifs de l'époque). Il les condamne sans cesse en raison de leur attitude qu'il juge blasphématoire par rapport à Dieu et par rapport au peuple dont ils devraient avoir le souci, car le judaïsme c'est d'abord une religion construite autour de l'idée de communauté, de peuple. Ce faisant Jésus va se retrouver seul car, s'il remet en cause le comportement irréligieux des Pharisiens, il ne remet pas en cause leur pouvoir économique. Or le peuple qui le suit pense qu'il va s'attaquer aux Pharisiens quant à ce pouvoir-là. Il ne le fait pas. Du coup le peuple se détourne de lui (ainsi que les Zélotes, qui, eux, sont prêts à passer à l'action politique : ils le feront quelques années plus tard, provoquant une guerre épouvantable conduisant à l'extermination des Juifs par les Romains et la destruction du Temple). En restant dans le domaine religieux, en attendant une révolution des esprits, en ne prônant donc pas une révolution ni économique, ni politique, Jésus se condamne à la solitude. De plus comme tous les prophètes il pense que Dieu va soudain intervenir pour établir son royaume. Mais aucun Dieu intervient. Il est victime de sa foi aveugle en un Dieu qu'il croit interventionniste. C'est d'ailleurs l'un de défauts des Juifs : leur foi en un Dieu qui serait interventionniste. Cette foi les conduit souvent à tomber sous les coups des barbares. Les Pharisiens trouveront des prétextes pour condamner Jésus. Ils trouveront de faux témoins qui dénonceront son inobservance de la Loi, qui le taxeront de blasphème lui faisant dire qu'il est le fils de Dieu, voire Dieu lui-même. Ils convainquent les Romains que Jésus pourrait troubler l'ordre public. Attaqué par le Sanhédrin Jésus ne se défendra pas. Cette attitude achèvera de lui aliéner tout soutien populaire. Voyant leur guide aller au devant de la mort sans se défendre ils le raillent, ils le huent, il le laissent aller au calvaire. Jésus comprend qu'il va mourir. Il se retire sur le mont des Oliviers, mont qui domine Jérusalem, avec ses derniers disciples, et il prie « Mon Père s'il est possible, que passe loin de moi cette coupe [la mort] ». Il se tourne vers ses disciples, mais ceux-ci dorment indifférents à son sort. Il prie une deuxième fois, une deuxième fois ses disciples s'endorment. Il prie une troisième fois, une troisième fois ses disciples s’endorment. Dieu n'interviendra pas. Personne n'interviendra. Pire, alors que les Romains le cherchent pour l’arrêter, son meilleur ami, Judas, qui les accompagne, le trahit en l'embrassant, signe convenu avec les Romains « Celui-là que j'embrasserai, celui-là sera Jésus ». Plus tard Judas se suicidera, lui aussi emporté par un fatum digne d'une tragédie grecque. Jésus va être condamné à mort par les Romains sur recommandation du Sanhédrin. Il est condamné à la crucifixion, à la mort sur la Croix. Quand il est cloué les seules personnes qui restent au pied de la croix pour l’assister sont sa mère et un ami. Il agonise, il se sent mourir, il s'écrie "Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Et dans un dernier soupir il meurt. Alors la légende dit que dans son émoi Dieu trembla et que la terre s'ouvrit. C'est ainsi que s'acheva sa vie. Il incarne le drame humain à la façon d'un personnage shakespearien. Le reste est invention. Je t'en parlerai dans une autre lettre. Mais il faut que tu saches que Jésus n'est grand que dans sa solitude absolue et son désespoir intense. Il incarne l'effroi de l'homme devant l'absurdité du monde. En cela il est Humain, en cela il est Juif, en cela il est le fils de l'Homme, en cela il est le fils de tous les hommes. Les apôtres en inventant un Jésus ressuscité allait sans le savoir engendrer une nouvelle religion. Laquelle ouvrit le terrible cycle de l'antijudaisme, phénomène aggravé par la dispersion des Juifs après la destruction du Temple en 70. Les chrétiens accuseront les Juifs d'avoir tué le fils de Dieu, et même d'avoir tué Dieu. L'exaltation chrétienne allait enflammer l'Occident, apportant une forme de civilisation aux masses, mais elle ouvrit aussi la porte à la haine des Juifs. Si les Juifs jusque là avaient subi des persécutions ce n'était pas en raison de leur religion, c'était en raison de leur caractère rebelle : ne jamais se soumettre à aucune autorité autre que la leur et défendre l’indépendance de leur pays. Heureusement, plus tard, quand le siècle des Lumières eut libéré les peuples des côtés absurdes de leur foi, l'étau se desserrera autour des Juifs et ils purent vivre relativement tranquilles avant que de nouvelles catastrophes s'abattent sur eux. Après l'antijudaisme advint soudain l’antisémitisme, haine non plus fondée sur la religion mais sur la race ou l’existence de prétendues races : un nouveau délire enflamma l'Europe. Notes : le Sanhédrin est une cour suprême de justice présidée par le grand prêtre. Au dessus du Sanhédrin il y a l'autorité romaine (celle de l’empereur Tibère à l'époque) représentée par le procurateur Ponce Pilate. C'est lui qui ordonnera la crucifixion. Bonne fin de fête de Souccoth Samuel, mon cœur bat pour toi, Je t'aime,
  14. Très belles paroles d’ailleurs qui ne signifient absolument pas que Jesus est Dieu. Si refusant l’esclavage mental auquel trop de personnes consentent, chaque femme et chaque homme se re- approprie ces paroles du fils de l’homme, alors cela donne : Dieu est en moi et je suis en Dieu, ce qui signifie que je dois tout donner de moi dans l’action ( la foi intérieure) car Dieu ne peut agir d’abord qu’en moi, et dans l’action que je mène, Dieu lui même mène l’action par moi, moi concentré sur l’action, et cette action portée par toute mon énergie issue de Dieu, c’est à dire du mystère de la création, rejoint le Dieu externe. Aide toi le ciel t’aidera. J’ai d’ailleurs remarqué que les athées sont incapables de percevoir le Dieu intérieur, ce sont des idolâtres qui, lorsqu’ils accèdent à l’atheisme ne font que briser une statue en laquelle une personne qui a la foi n’a de toute façon jamais cru.
  15. Je ne vous contre pas, le sujet, sur le fond ne m’interesse pas. Je vous apporte seulement une information : l’Eglise catholique ne dit pas que Jesus est Dieu, je vous informe c’est tout. Ensuite vous pouvez créer toutes les représentations que vous voulez, que Jesus est Dieu, que Dieu est le fils de Jesus, pourquoi pas, vous êtes libre. Simplement ne faites pas dire à l’Eglise catholique ce qu’elle ne dit pas.
  16. Non Jésus n'est pas Dieu. "Celui qui est le Fils n'est pas le Père, et celui qui est le Père n'est pas le Fils, ni le Saint Esprit n'est celui qui est le Père ou le Fils. Ils sont distincts entre eux". Catéchisme de l'Eglise catholique, chez Mame/Plon, page 63.
  17. Pourtant tu conceptualises à leur sujet, t’es une vraie maman toi.
  18. Oui et c’est bien pour cela que ces citations faisaient partie de votre livret quand vous enseigniez. En bon petit soldat vous les écriviez sur le tableau sans rien comprendre à leur signification. Vous êtes une bonne petite exécutante, c’est très bien. Continuez. Vous aurez 20 sur 20 de la part de l’inspecteur. Vous êtes au top bébé.
  19. Mais le cortex commence à apparaître, bébé, dès que les êtres vivants ont un appendice appelé crâne. Les poissons ont déjà un embryon de cortex.
  20. Elle a trouvé ça dans son manuel d'éducation civique, quand elle devait écrire quelques maximes pourries sur son tableau.
  21. Elle me fait marrer la Louise : ah les gens du peuple ! Leur innocence est touchante, d'ailleurs c'est pour cela que j'ai de la compassion pour le peuple. Croire que le chercheur est un gentil quidam qui n'a pas d'ambition, ah ah ah ah, ils sont touchants les enfants du peuple. Jaime venir rôder ici, parmi les simples d'esprit d'autant que le Royaume des Cieux leur est promis ( même s'ils sont athées, ah ah ah ah !!!) Heureusement. Ah ah ah ah !!!! Les petits bourgeois conventionnels me font marrer.
  22. aliochaverkiev

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    La simplicité d'une petite cérémonie religieuse...
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