Aller au contenu

aliochaverkiev

Banni
  • Compteur de contenus

    1 978
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev

  1. Pacsou a raison. Merde alors ! Vous rendez-vous compte ? Il est possible que ces bombardements aient détruit la faune et la flore locales du seul fait de la libération de gaz toxiques ! C'est quand même autrement plus grave que tous ces enfants qui meurent sous l'effet de ces mêmes gaz ! Vive Pacsou ! Que des enfants crèvent sous le chlore ce n'est quand même pas comparable avec les fourmis qui pourraient bien mourir à cause de ces bombardements. Vive Pacsou ! En voilà un qui aime la Vie.
  2. Leçon 31 13 avril 2018 Bonjour Samuel, Voici une leçon complémentaire sur les fonctions. La fonction affine La fonction affine est la fonction qui, à x, fait correspondre le nombre ainsi calculé = ax + b, a et b étant des coefficients donnés, a étant le coefficient directeur de la fonction. Cette fonction ne diffère de la fonction linéaire que par addition du nombre b au nombre ax. Soit la fonction affine d'équation générale f(x) = ax + b Soient x1 et x2 deux valeurs distinctes de la variable x. Alors f(x1 ) = ax1 + b et f(x2 ) = ax2 + b Calculons f(x2 ) - f(x1). Nous trouvons : f(x2 )-f(x1) = (ax2 + b – (ax1 + b)) = (ax2 + b – ax1 – b) = (ax2 - ax1) = a(x2 - x1) D'où : f(x2 )-f(x1) = a(x2 - x1) => f(x2 ) - f(x1) /(x2 - x1) = a Cette égalité est très importante. Elle permet de calculer a, le coefficient directeur (ou la pente), encore appelé coefficient de proportionnalité des accroissements, dès lors que nous nous donnons deux valeurs distinctes x1 et x2 de la variable x et que nous calculons leurs images f(x1) et f(x2). Application Tu trouveras un exemple d'application directe de cette formule dans la résolution du problème de la page 142 (paragraphe : une méthode). Concernant ce problème (déterminer la fonction affine g telle que g(1) = 3 et g(3) = 7) je te donne une deuxième méthode de résolution non indiquée dans le livre. Nous avons g(1) = 3 et aussi g(1) = a multiplié par 1 + b (il nous faut deux équations comme indiqué dans la leçon précédente, puisque chacune de ces équations n'en est pas vraiment une dans la mesure où g(1) est un « discours » (métamathématique) et non un objet purement mathématique, discours qui exprime cette idée : «soit g une fonction dont l'image de 1 est...». Muni de ces deux équations nous pouvons écrire : 3 = a + b Faisons de même pour g(3) Nous pouvons écrire : g(3) = 7 et g(3) = 3a + b D'où 7 = 3a + b Nous avons à résoudre ce système de deux équations à deux inconnues : 7 = 3a + b 3 = a + b Soustrayons membre à membre Nous trouvons : 7 – 3 = 3a + b – (a + b) = 3a + b -a -b = 2a. D'où 4 = 2a et a = 2. Remplaçons cette valeur dans une équation au choix, par exemple 7= 3a + b. Nous trouvons : 7 = 3x2 + b = 6 + b D'où b = 1. L'équation de la fonction affine s'écrit donc ainsi : g(x) = 2x + 1. Représentation graphique Comme pour la fonction linéaire la représentation graphique de la fonction affine est une droite. Cette droite a pour équation : y = ax + b. Pour la droite linéaire nous connaissions un point de la droite : l'origine. Il suffisait de trouver un seul autre point pour tracer la droite. Dans le cas de la droite affine il nous faut trouver deux points. Pour le premier point il est commode de choisir pour x la valeur 0. Du coup l'ordonnée (l'image par la fonction) sera égale à a x 0 + b = b. Nous reportons la valeur b sur l'axe des y et le point qui en résulte sera l'un des points de la droite. Pour le deuxième point il vaut mieux choisir une valeur de x pas trop élevée, 1 par exemple. Du coup y = a multiplié par 1 + b = a + b. A partir de l'abscisse 1 et de l'ordonnée a + b nous situons un deuxième point, puis nous traçons la droite. Ne pas oublier que les valeurs de x sont à reporter sur l'axe horizontal (abscisses) et les valeurs de y (ou de f(x)) sont à reporter sur l'axe des y (ordonnées). Lorsque nous prenons pour x la valeur 0 nous trouvons pour y la valeur : b. Cette valeur s’appelle l'ordonnée à l'origine. La résolution par substitution et la résolution graphique de la page 146 ne devraient pas te poser de problèmes. La résolution par substitution nous l'avons vue dans une leçon précédente. Pour la résolution graphique il faut d'abord exprimer les équations des droites en fonction de y (il faut isoler y du côté gauche de l'équation). Le point d'intersection des deux droites est tel que y, en ce point, a la même valeur pour les deux droites. Donc dans l'exemple de cette page, une fois que nous avons formalisé correctement les équations des droites, y = x -1 et y = -2x + 5, il suffit d'écrire : x -1 = -2x + 5 (puisque le y de l'une est égale au y de l'autre pour le point d'intersection) pour connaître l'abscisse du point d'intersection. Il suffit ensuite de résoudre cette équation (puis remplacer la valeur trouvée de x dans l'une des équations en y pour trouver la valeur de y). Notes Quand le coefficient directeur de la fonction affine est égal à 0 nous obtenons une fonction de ce type : f(x) = b. Nous obtenons alors une parallèle à l'axe des x passant par le point d'ordonnée b (pour toutes valeurs de x, y = b). Nous obtenons une droite de même type que celle de l'exo 13 de la page 145, graphique petit c. Dans le cas d'une fonction linéaire quand a = 0, f(x) = 0. Nous obtenons alors comme droite l'axe des x (pour toutes valeurs de x, y = 0). Je vais te donner un « truc » pour trouver graphiquement le coefficient directeur. Prenons le graphique de l'exercice 16 de la page 145. Nommons M le point de coordonnées : (4 ; 2) et N le point de cordonnées (1 ; 0,5); tu peux les marquer au crayon sur ton livre. Appelons Q le point intersection de la parallèle à Ox passant par N et de la parallèle à Oy passant par M. Le coefficient de la droite (d3) à laquelle appartient N et M sera égal à MQ/NQ = 3/6 = 0,5 (pour déterminer les nombres 3 et 6 tu comptes le nombre de carreaux qui sépare M de Q et N de Q). Et ça marche pour n'importe quel triangle que tu construis en adoptant la méthode précédente. Prenons en effet deux autres points de la droite (d3), M et O et nommons R le point intersection de la droite Ox et de la droite (MQ). Si tu calcules MR / OR tu trouves (comptage des carreaux ) : 4/8 = 0,5 ! Maintenant appelons S le point d’intersection de (d1) et de (d3) et construisons le point T tel que ST et MT soient perpendiculaires (tracer la parallèle à l'axe Ox passant par S et la parallèle à l'axe Oy passant par M). Calculons le rapport MT/ ST. En comptant les carreaux tu trouves 1 / 2 = 0,5 ! Quelque soit le triangle rectangle que tu construis à partir de deux points d'une droite de la manière indiquée ci-dessus, quand tu fais le rapport de la mesure du côté vertical sur la mesure du côté horizontal tu trouves la valeur du coefficient directeur de la droite. Tu choisis le triangle que tu veux mais tu t'efforces de le choisir tel que tu peux facilement mesurer par le comptage de carreaux entiers la longueur des deux côtés considérés du triangle rectangle choisi. Cette opération nous l'avons menée à partir d'une droite penchée vers la droite (pente positive). Que se passe-t-il avec une droite penchée vers la gauche (pente négative) ? Prenons la droite (d2). Construisons deux points, le point E (0 ; 2) (ce point est donc sur l'axe Oy) et le point G intersection des droites (d2) et (d1) de coordonnées : (2 ; 05). Puis construisons un triangle rectangle EHG tel que EH et GH soient perpendiculaires (H est le point d’intersection de la parallèle à Ox passant par G et de l'axe Oy ; ce point a pour coordonnées 0 et 0,5). Alors le coefficient directeur de cette droite, en valeur absolue, sera égal à EH/HG soit 3 / 4 = 0,75. Mais comme la droite est penchée vers la gauche le coefficient directeur de la droite doit être négatif, donc la valeur finale du coefficient directeur sera égale à : - 0,75. Quand la droite est penchée vers la gauche il faut donc construire le triangle du côté gauche de la droite et ne pas oublier d'affecter au résultat obtenu par division des longueurs des deux côtés du triangle le signe - . Tu as remarqué que j'ai choisi deux points de telle manière que ma construction du triangle qui s'en suit me permette d'obtenir des longueurs de côtés aisément mesurables (nombres entiers de carreaux). Cette façon de calculer graphiquement le coefficient directeur d'une droite te servira en physique plus tard. Essayons de trouver une justification à ce « truc ». Reprenons l'exemple du triangle construit au début, le triangle MNQ. A quoi correspond la distance MQ ? Elle correspond à la différence : ym – yq (ordonnée de M – ordonnée de Q) mais comme l'ordonnée de Q est égale à celle de N nous pouvons écrire ym – yq = ym – yn . A quoi correspond la distance NQ ? Elle correspond à la différence xQ – xn = xm - xn (car l'abscisse de Q est égale à celle M) . Donc le rapport MQ/ NQ correspond au rapport (ym – yn ) / ( xm – xn). Or ce rapport est celui que nous avons vu en page 1 de cette leçon : f(x2 )- f(x1) /(x2 - x1) = a. Voilà pourquoi le « truc » fonctionne [(f(x2 ) correspond à l'ordonnée du point dont l'abscisse est x2, soit y2, idem pour f(x1) qui correspond à y1 ] Considérons maintenant le triangle EHG. La distance EH correspond à la différence yE – yH qui est égale à la différence yE – yG car l'ordonnée de H est égale à celle de G. La distance HG est égale à la différence xG – xH qui est égale à la différence xG – xE car l'abscisse de H est égale à celle de E . Mais pour calculer le coefficient directeur nous devons faire le rapport entre yE – yG et xE – xG et non entre yE – yG et xG – xE. C'est pourquoi, dans la pratique, nous faisons bien le rapport entre yE – yG et xG – xE. Puis nous affectons au résultat le signe – ce qui revient théoriquement à transformer la différence xG – xE. en différence xE – xG . Pour t’entraîner tu peux faire les exo 5 et 9 de la page 143, les exo 15, 16 et 17 de la page 145, l'exo 23 de la page 147 et (plus difficile !) l'exo 63 de la page 153. Quand tu as des représentations graphiques de droites il te suffit de prendre deux points de la droite ayant des cordonnées claires (x1; y1) et (x2; y2) et de remplacer les lettres y et x de l'équation générale y = ax + b par les valeurs des coordonnées trouvées. Tu obtiens alors deux équations y1 = ax1 + b et y2 = ax2 +b système que tu peux résoudre par combinaison linéaire ou par substitution. Tu peux aussi calculer « a » par la méthode donnée plus haut (le truc) : il te restera à calculer b en remplaçant x et y par les coordonnées d'un point choisi. Bon courage Samuel ! Je pense à toi, Je t'embrasse très fort
  3. Quand on s'intéresse à l'histoire de la commuté juive s'étant installée en Europe septentrionale et centrale, il y a de quoi être étonné. A l'origine les juifs sont appelés par les rois et empereurs et jouissent d'un statut de seigneurs, statut nettement plus élevé que celui de la population locale. Ils sont appelés par Charlemagne pour leur capacité à faite rentrer l'Europe du moyen âge dans les courants commerciaux reliant l'Afrique du nord, le Moyen Orient et l'Extrême Orient, activité commerciale animée essentiellement par les Arabes. Ce sont eux, les ashkénazes qui vont donner l'énergie première à la future renaissance de l'Europe (renaissance qui s'appuiera aussi sur la mémoire transmise par les Arabes puisque ces derniers ont su garder la mémoire des Grecs anciens, notamment). C'est ensuite que tout se dégrade, à peu près deux cents ans après leur arrivée. Ca se dégrade d'une manière rapide et extrêmement violente. Mais à cette époque les massacres organisés des juifs (qui valent les massacres des juifs décrits dans le roman "les Bienveillantes") s'appuient sur des bases religieuses. Il est possible de parler d'antijudaïsme (mot repris par l'historien juif Abitbol) mais pas d'antisémitisme. Il est clair que l'antisémitisme apparaît plus tard et qu'il s'appuie, non plus sur la discrimination religieuse, mais sur la discrimination raciale (ou prétendument raciale). L'antisémitisme est donc une idéologie de haine relativement récente. Et européenne. Je suis étonné par l'attitude des Arabes à propos de leur propre histoire. Ils la font démarrer à Mahomet alors qu'ils existaient depuis déjà 2500 ans ! En niant cette mémoire de 2500 ans, ce n'est pas rien, il s'automutilent. Il faudra qu'un jour ils renouent avec leur histoire antique, celle qui précéda l'apparition de Mahomet. Faute de quoi ils limiteront leur identité à l'Islam, au lieu de l'étendre aussi à l'arabité.
  4. aliochaverkiev

    La conscience

    "Conscience et mémoire de travail sont étroitement liées. La conscience crée des pensées durables. Dès qu'une information devient consciente elle reste présente à l'esprit. Cette permanence permet de décider. La conscience permet de relier les évènements à travers le temps : libération du conditionnement provoqué par le seul instant, le moment. Libération du présent, intégration du passé, projection vers le futur. Mécanisme qui apporte un avantage énorme dans l'évolution. Avantage partagé par le monde animal ayant atteint un certain degré d'évolution"
  5. aliochaverkiev

    La conscience

    Il faudra que j'ouvre un fil sur le nihilisme. Le nihilisme est votre idéologie, c'est l'idéologie dominante, au moins en France actuellement. C'est aussi l'idéologie des vieillards, l'idéologie de ceux qui vont mourir, comme vous, comme le Merle, comme Pila, bref comme tous les mourants. Vous êtes la Mort qui veut tout emporter avec elle. Nihil : faute de ne plus pouvoir créer vous détruisez. L'ultime soubresaut des impuissants.
  6. aliochaverkiev

    La conscience

    "Nous surestimons constamment la conscience dans l'incapacité dans laquelle nous sommes d'avoir conscience des prodigieux pouvoirs de l'inconscient. Anecdote de Poincaré qui prend conscience de relations mathématiques complexes données par un travail inconscient" "Les représentations subliminales s'évanouissent rapidement tandis que l'information inconsciente reste stable" "Les superpouvoirs des calculs inconscients du cerveau. Myriades de processeurs inconscients = brillants statisticiens qui exploitent le moindre indice sensoriel afin de calculer la probabilité de toute réalité modélisée. La conscience simplifie, sélectionne, décide" "Notre armée de neurones inconscients évalue toute la distribution de probabilité des états du monde tandis que la conscience la réduit à quelques échantillons. Les processeurs inconscients travaillent avec des probabilités continues mais notre esprit conscient n' a accès qu'à des symboles discrets. L'inconscient quantifie, la conscience discrétise" Commentaires. En fait selon Dehaene l'inconscient décide la plupart du temps sans que la conscience soit mobilisée. L'expérience prouve ses conclusions. Je peux marcher d'un point à un autre sans en avoir conscience, tout en prenant des décisions : m'arrêter aux feux rouges, examiner la circulation des voitures et des passants etc. Mais dès qu'une information arrive à devenir consciente, le conscient peut décider et contredire la décision de l'inconscient. L'activité inconsciente examine tous les possibles. La manière dont l'assiette qui est sur la table devient assiette pour la conscience est saisissante. L'inconscient fait des milliers de calculs de probabilités sur la forme de l'assiette puis il s'arrête à quelques possibles, puis à un seul possible. C'est ce possible présélectionné qui fait irruption dans la conscience. Il y a donc un énorme travail cérébral préparatoire réalisé avant que les informations deviennent conscientes. L'inconscient décide en effet car s'il ne décidait pas il faudrait que la conscience examine des milliers de possibles avant de faire un choix. Ce qui parvient dans le champ conscient est donc présélectionné par l'inconscient. La question est : comment l'inconscient fait son choix ? pourquoi décide-t-il de la forme de l'assiette au sein de milliers de formes possibles qu'il examine tour à tour ? Là il faut se référer, à mon avis, Dehaene ne le dit pas, à l'expérience, c'est -à- dire à l'action. C'est dans l'interaction entre soi et l'extérieur que se construit la décision. C'est parce que je saisis l'assiette que je (j'inclus dans le "je" l'inconscient) finis par en déduire la forme que "je" dois intégrer cérébralement pour réussir mon acte : la saisir. C'est donc à partir d'une mémoire que l'inconscient décide in fine de la forme appropriée de l'assiette. Non que l'assiette a une forme ronde en soi, mais il s'avère que cette forme telle que je l'imagine est appropriée à ma préhension.
  7. aliochaverkiev

    La conscience

    Je reprends cette étude inachevée pour en faire une synthèse. D'abord quelques textes synthétiques des textes de Dehaene. "La conscience correspond à une diffusion globale d'information dans le cortex. Elle émerge d'un réseau de connexions corticales dont la fonction est de diffuser à l'ensemble du cerveau certaines informations sélectionnées en fonction de leur pertinence" "Propriété de l'espace neuronal global. Le cortex siège d'une intense activité nerveuse spontanée. Des vagues de décharges synchronisées le traversent constamment, qui ne trouve pas nécessairement leur origine dans les aires sensorielles mais de l'intérieur. Il s'en suit un flot ininterrompu de pensées organisées par les buts que nous avons en tête. Il en résulte une autonomie, un libre arbitre" "Perception consciente et traitement non conscient des informations sensorielles. Signatures qui marquent la transition de l'activité cérébrale de la non-conscience à la conscience" "Accès à la conscience : cerveau saturé d'innombrables stimulations sensorielles, mais l'accès à la conscience est sélectif et étroit : nous ne pouvons penser qu'à une chose à la fois. Le filtre de l'attention (qui sélectionne les pensées dans leur accès à la conscience) agit de façon inconsciente, le tri est inconscient" "Métacognition : capacité à réfléchir à ses propres états mentaux" "Même des opérations complexes qui relient la perception à l'action se déroulent sans conscience. Dans l'ignorance de ce bouillonnement de processus inconscients nous ne cessons de surestimer notre pouvoir de décision consciente alors que notre degré de contrôle est sévèrement limité"
  8. Nul ne vous oblige à venir lire les textes de ce fil.
  9. Lettre 16 10 avril 2018 Samuel, Je reprends le récit tel que je l'ai laissé à la fin de la lettre 14. Saül continua la lutte contre les Philistins sous l’œil critique de Samuel. Les Philistins sont un peuple issu des Peuples de la mer, envahisseurs qui apparurent en Méditerranée orientale 1200 avant J.C. en empruntant la voie maritime. Ils envahirent tous les pays du Moyen-Orient provoquant de nombreuses guerres territoriales. En Palestine ils arrivèrent par la côte ouest et tentèrent de s'établir en pays de Canaan. Un jour que les Philistins et les Hébreux se faisaient face un géant nommé Goliath sortit des rangs des Philistins. Il lança ce défi aux Hébreux : « Désignez l'un d'entre vous pour qu'il s'avance vers moi. Si, en combattant avec moi il l'emporte et me tue, nous deviendrons vos sujets ; mais si c'est moi qui triomphe et le tue, vous serez nos sujets et nous obéirez » Les Israélites prirent peur : comment affronter un tel géant ? Pendant quarante jours, chaque matin, Goliath lança ce défi sans qu'aucun Israélite ose le relever. Or, un Hébreu, David, jeune berger affecté à la surveillance des troupeaux de brebis de son père, Jessé, un Ancien d’Israël, fut chargé par ce dernier, un matin, d'aller sur la ligne de front ravitailler les combattants. Là il entendit le défi de Goliath. Alors il s'approcha de Saül et lui dit : « Que personne ne perde courage à cause de ce géant. Je vais aller me battre contre lui » Saül protesta : « Tu n'es encore qu’un enfant ! » David rétorqua : « Je fais paître les brebis de mon père Jessé; quand survient un lion ou un ours, je le poursuis et je le terrasse » Impressionné Saül dit à David : « Va et que l’Éternel soit avec toi » . Il vêtit David de son armure mais celui-ci la trouva trop lourde, il s'en débarrassa. Il s’avança avec son seul bâton et sa panetière de berger (petit sac porté à la ceinture et contenant pain et provisions) dans laquelle il avait une fronde. En traversant le torrent il prit 5 cailloux. Le géant le vit arriver. Goliath portait une armure, une épée et un serviteur marchait devant lui, portant un bouclier. Il apostropha le jeune berger : « Viens ici que je donne ta chair aux oiseaux du ciel et aux animaux des champs » David répondit : « Tu viens à moi avec l'épée, la lance et le javelot ; et moi je viens au nom de l’Éternel, le dieu des légions d’Israël que tu insultes. Je vais t'abattre et te couper la tête » Pris de colère Goliath se précipita sur David. David, de même, se précipita sur le géant. Il sortit sa fronde, y assujettit un caillou, et, faisant tournoyer sa fronde au-dessus de sa tête, il lâcha le caillou qui s’enfonça dans le front du géant le tuant net. Puis, s’emparant de l’épée de Goliath il lui trancha la tête. Les Philistins prirent la fuite, Israël signa là une grande victoire. Ainsi se fit connaître le jeune David, qui devint par la suite le roi légendaire d’Israël. Ce événement inspira beaucoup d’artistes Titien (peintre italien, 1488-1576) et Caravage (peintre italien, 1571-1610) en firent deux célèbres tableaux.
  10. Il faut se méfier des traductions. Il vaut mieux lire les textes sacrés dans leur écriture originelle. Car le mot juif ne peut pas avoir été employé dans le Coran car ce mot, juif, apparaît au XIII siècle seulement. Ainsi la bible traduite par les chrétiens emploient aussi le mot juif pour des textes écrits 500 ans avant J.C. ! mais si tu regardes la traduction faite par les rabbins tu vois alors qu'ils disent enfant de Judée, ou encore judéen, ce qui est nettement plus approprié. Donc dans le Coran si tu lis l'arabe de l'époque où le Coran a été écrit il n'est pas possible que tu retrouves le mot "juif". Ce serait intéressant de savoir quel est le mot réellement employé, sans doute yehoudi (judéen).
  11. Le judaïsme est en gestation permanente. C'est même incroyable ce foisonnement à travers les siècles. Il suffit de lire la destinée des séfarades et des ashkénazes. Et d'observer ce qui se passe aux USA avec l'apparition des juifs libéraux (qui s'affirment d'ailleurs aussi en France maintenant) ou même en Israël avec l'apparition de juifs qui ne croient plus en dieu même s'ils continuent d'annexer ce mot comme un expression culturelle juive. Les Israélites sont perméables à toutes les influences qu'ils jugent positives ce qui fait constamment évoluer leur vision du monde. Ils parviennent à garder une communauté grâce à la Mémoire (même les juifs qui repoussent l'idée de dieu fêtent les grands évènements de la culture juive, Pessah, Yom Kippour, etc). Bien sûr il y a des juifs qui s'assimilent ! cela a toujours été, et qui oublient leurs origines, c'est aussi leur droit de renoncer à leur judéité. Aujourd'hui des femmes deviennent rabbins, des communautés noires aux USA se convertissent et ont leurs rabbins...bref le judaïsme est une vision du monde qui ne cesse d'évoluer, mais qui garde le principe communautaire grâce à la Mémoire. C'est un peuple qui peut réunir en un seul peuple des blancs, des noirs des asiatiques grâce à une mémoire jamais effacée. Le petit Samuel que j'enseigne par ailleurs fréquente la communauté noire de Harlem (au grand dam des orthodoxes). L'un des patriarches de cette communauté noire ( par ailleurs chrétienne) se reconnaît dans Pessah : le passage de l'état d'esclave à l'état d'homme libre. Ce sont là des marqueurs spirituels éternels. Non tu ne te trompes pas sur mes intentions. En parlant d'histoire j'apprends que les samaritains sont eux aussi des Hébreux, mais ils ont divergé des Judéens quant à la religion (ils s'arrêtent au Pentateuque). Les orthodoxes ne les reconnaissent pas comme juifs, mais j'apprends que l'état hébreu ( Israël) leur a reconnu la qualité de juifs. Ainsi en Israël, les descendants des samaritains (ils ne sont plus qu'une poignée) sont des juifs. Présenter la religion sous son jour toujours négatif est propre aux Français et à leur histoire. Si tu plonges dans leur histoire tu peux comprendre leur attitude actuelle. Ils ne parviennent pas à se relever de leur Histoire. C'est d'ailleurs leur problème identitaire. Ils font systématiquement démarrer leur histoire à la révolution et ils dévalorisent systématiquement toute l'histoire qui a précédé cet événement. Ils se coupent de leur mémoire. Cette rupture les affaiblit.
  12. Comme le fait remarquer Hanss par ailleurs, les Hébreux ont la tête dure. Une idée qui progresse et qui gagne le monde, même l'univers, ne les fera pas fléchir. Ce n'est pas dieu qui disparaît, c'est une certaine idée de dieu qui disparaît. Ce qui s'efface lentement c'est l'idée que dieu parle, donc ce qui s'affirme c'est que toute parole de dieu est une parole d'homme et non de dieu. Que toute parole d'homme est une interprétation d'un rayonnement, non audible, qui jaillit d'une Réalité que nous ne pouvons pas nommer. Ce qui progresse chez la classe moyenne c'est l'athéisme, ce qui progresse chez ceux qui sont instruits des Ecritures c'est-à-dire qui sont instruits par la MEMOIRE c'est l'idée qu'il existe une réalité, non nommable, qui ne parle pas, mais qui inspire, à la quête de laquelle les plus érudits d'entre nous sont déjà partis depuis longtemps. L'athéisme est le produit du rejet de toute mémoire. Mais les gens du Livre, comme d'ailleurs les chrétiens et les musulmans sont des gens qui se réfèrent toujours à la MEMOIRE. C'est sans doute là une guerre spirituelle : ceux qui s'appuient sur la mémoire (ceux là transmettent et ont pour valeur cardinale : la transmission et non le culte d'eux mêmes) et ceux qui la rejettent , qui ne voient pas l'importance de la transmission et qui vivent en pensant que le monde est achevé, qu'il n' a plus qu'à être corrigé. Vous auriez la multitude avec vous, Pila, et la multitude de toutes les galaxies, il y aura toujours des femmes et des hommes qui vous résisteront, justement parce qu'ils ont la foi, même si leurs religions divergent parfois. En écrivant cela, je me rappelle soudain cette envolée de Sartre, vers la fin de sa vie. Il se déclarait toujours athée mais il affirmait qu'il avait la Foi. Athée en ce qu'il rejetait un dieu figé, qui parle; Foi en ce qu'il pensait que le monde devait être créé sous l'impulsion d'une inspiration venue d'un ailleurs indéfinissable. Il en était même venu à parler d'une Mère commune à tous les peuples ! bref il semblait évoluer vers un dieu féminin !
  13. En effet (tu verrais mon bureau, je suis entouré de livres qui traitent de la question juive depuis Mathusalem !!! c'est passionnant l'histoire du peuple juif car je découvre aussi l'histoire des arabes musulmans et les influences croisées entre les uns et les autres) les Israélites n'en font qu'à leur tête ! Je suis en train d'étudier leur opposition aux Romains et comment cette opposition complètement folle a provoqué leur destruction. Ce que je découvre dans ces influences croisées par exemple (il y a en a d'autres bien sûr) c'est que les Israelites sont devenus commerçants au contact des arabes. J'avais toujours pensé que ce don commercial était inné et bien non, ce don leur est venu des arabes. Le gout du commerce, de l'échange, de la discussion dans l'échange est propre à la culture arabe et les Israélites ont acquit ce même gout, eux qui à l'origine étaient surtout des paysans (je part du peuple, pas des élites). Le mot "Hébreu" est traduit par "passer", "passer à côté", "traverser" (je m'appuie sur les traductions des spécialistes car je ne connais pas l'hébreu). Ce mot viendrait de l'acte qu'on réalisé les Hébreux en partant de Mésopotamie lorsqu'ils ont franchi l'Euphrate pour partir dans le pays de Canaan 1500 ans environ avant J.C. Donc au moment de sa création ce mot n'avait aucune signification religieuse (Moïse n'était pas encore passé par là). Oui je me réfère à ce livre dans certaines lettres que j'écris au petit Samuel (dans le rayon littérature) mais je ne l'ai pas lu. Il me parait passionnant ce livre. C'est un livre qui n'est pas apprécié par les orthodoxes.
  14. Je commence à mieux savoir utiliser le forum. Le problème que me pose le forum est lié aux transferts psychiques immédiats que la non-présence de "l'autre" rend possible trop aisément. La plupart des réponses, surtout celles qui sont insultantes ou sommaires, réfèrent immédiatement aux insultes, aux violences reçues quand j'étais jeune, fils d'une famille certes cultivée et socialement dominante mais aussi extrêmement violente. Je retrouve ici la violence de mes origines familiales, pas seulement la violence, mais aussi la vulgarité, la mauvaise foi, la mauvaiseté, le mépris social, etc. Le transfert n'est pas négatif, il me permet aussi d'exprimer ma violence, mais l'exercice a une limite. Quand la catharsis est achevée il est nécessaire de passer à autre chose. Le forum peut être aussi un instrument de travail. Les exigences culturelles qui sont en moi (l'exigence de perfection est une qualité héritée de mes origines) me poussent, dès lors que je m'exprime publiquement, à travailler. Toujours travailler. l'expression publique que je mène ici, du coup, active mon désir de travailler. J'aime le travail, je m'y accomplis.
  15. Je suis parti de l'interrogation d'un jeune ado, sur l'antisémitisme, pour me mettre à travailler en profondeur "la question juive". Au fur et à mesure que je fais un travail de recherche je me rends compte à quel point cette question est difficile à traiter. Mais d'ores et déjà je constate que Sartre, dans son essai, en est resté au problème bien daté dans l'histoire de l'antisémitisme européen du 20 ème siècle, réduisant considérablement l'identité juive, jusqu'à d'ailleurs la nier pour affirmer, sans rire, que le juif n'existe que dans l'esprit de l'antisémite. Il y a une inculture vertigineuse chez cet homme-là, comme il y a une inculture vertigineuse chez nombre d'intello, qui, parce qu'ils sont compétents dans tel ou tel domaine se croient autorisés à discourir sur des sujets qu'ils ne connaissent pas. Cette étude me mène loin, j'en ai pour longtemps à bien comprendre la place qu'ont prises les juifs dans le monde occidental (comme le font certains historiens américains j'appelle occidental le monde américain, européen, moyen-oriental, le mot oriental qualifiant l'extrême-orient). Ce que je découvre c'est que, traiter les arabomusulmans d'antisémites est une escroquerie européenne qui tente d'identifier leur antisémitisme, du moins celui de leur 20 ème siècle, avec les différends entre arabomusulmans et juifs. Non que ces différends ne puissent pas conduire au pire, à la guerre, mais ces différends ne sont jamais raciaux. Il est possible que cette identification soit le signe d'un inculture crasse, mais il est aussi possible que cette identification soit le fait d'une mauvaise fois et traduise l'intention, pour certains, non juifs mais aussi juifs malheureusement, d'entrainer les chrétiens et leurs descendants culturels, qu'ils soient athées ou pas, dans une guerre totale contre les musulmans. Je peux comprendre les chrétiens européens, lesquels ont toujours su monter les uns contre les autres juifs et musulmans (le décret Crémieux) et dont la perversité morale est l'un de leur étendard culturel, mais je reste assez outré que certains juifs, tel Finkielkraut, s'amusent à ce jeu pervers et communient ainsi dans la vulgarité morale de tant d'européens. Ils y perdent leur rayonnement judéen. Je me souviens dans une dernière réunion où les commensaux étaient des "noms" du judaïsme, combien certains juifs, séfarades pour la plupart, s'interrogeaient sur Finkielkraut et se méfiaient de sa soi-disant judéité, toute entière tournée vers le rejet de l'autre et la haine des musulmans.
  16. Juif est un mot tardif (forgé pendant le Moyen âge européen) dérivé de yahouda, le nom donné aux Israélites qui demeurait dans le royaume de Judée puisque c'est ce royaume qui a sauvé l'identité d'Israël, identité qui a failli disparaître à cette époque (vers 600 avant notre ère) dans les guerres de territoire qui ravageaient déjà cette région du monde. Les Hébreux sont le premiers, quand ils fondent le monothéisme, ni les chrétiens ni les musulmans n'existaient quand ils fondent la religion mosaïque. La religion purement monothéiste nait avec Moïse, avant Moïse, les Hébreux étaient monolâtres mais ils respectaient les dieux des autres peuples. Sur le plan religieux nous pouvons dire que les chrétiens et les musulmans descendent des Judéens (quant à la religion). Mais les Hébreux, les ascendants des Judéens, sont les pères du monothéisme "dur" (à moins que ce soit le Pharaon Akhénaton, ce qui est bien possible, puisque Moise vivait à la cour de ce pharaon qui voulut instaurer le culte d'un Dieu unique avant d'être renversé, avant que son culte soit détruit). Moïse c'est près de 1200 ans avant Jésus, près de 1800 ans avant Mahomet. Les chrétiens et les musulmans ont construit leur religion sur le modèle hébreux : apparition d'un prophète (comme Moïse) à travers lequel Dieu parle et donne ses directives. Il est possible qu'à l'origine, l'islam et le christianisme aient voulu donner une ampleur universelle au judaïsme. Les musulmans et les chrétiens espéraient d'ailleurs que les Judéens se rangeassent derrière leur nouvelle vision du monde. Ce ne fut pas le cas et cette incompréhension mutuelle a produit de fortes oppositions ensuite mais aussi de fortes connivences. Les rapports entres les juifs et les musulmans, entre les juifs et les chrétiens sont très fluctuants. Rien n'empêche qu'un jour ces trois religions monothéistes finissent par engendrer une "culture" qui transcende leurs particularismes tout en respectant ceux-ci. Ce n'est pas pour demain mais ce n'est pas impossible que cela arrive un jour.
  17. La question juive...est éminemment complexe. Déjà le choix exclusif du mot juif pose question. Ce mot est employé par les chrétiens et les européens, même pour traduire des textes anciens. Alors que le mot "juif" n'existait pas à l'époque de l'écriture de ces textes. Le mot à employer, la plupart du temps, concernant les textes anciens, c'est bien : "Judéen". C'est le mot employé par les rabbins quand ils traduisent la bible hébraïque. Ils n'emploient pas le mot "juif". Tout simplement parce que, dans les textes, les mots sont construit autour du mot yehouda, pas autour du mot juif. Il apparaît également que le mot "antisémitisme" n'est pas adapté concernant les musulmans. En ce que les concerne, je pense que le mot "judéophobie" est plus approprié. L'antisémitisme ressortit à la culture raciale de l'Europe. Ce mot désigne les intentions de ceux qui veulent exterminer les juifs pour leur soi-disante origine raciale. Ce n'est pas le cas des musulmans. Nier la judéophobie actuelle des musulmans est assez hypocrite. Les meurtres de Halimi, Knoll, etc. (pensons aussi à la supérette cacher) relève de cette judéophobie. Je dis actuelle. Ma femme pouvait tranquillement faire ses courses dans un quartier dit "difficile" de la banlieue parisienne il y a encore quelques années. C'est devenu plus difficile, les jeunes arabo musulmans se mettant à insulter, en arabe, non ma femme, mais les commerçants arabo-musulmans, d'un certain âge, qui lui ont toujours marqué du respect. C'est comme ça. Les juifs quittent certains quartiers. C'est un fait aussi que ce sont pas les chrétiens ou leurs descendants qui, aujourd'hui, pratiquent cette discrimination. Pour autant considérer ce problème en parlant d'antisémitisme ne permet pas de comprendre le problème. Car on confond alors le délire racial des européens du 19 et 20 siècle avec l' hostilité, certes violente parfois, des chrétiens et des musulmans, hostilité pour moi qui relève de la judéophobie. L'histoire d'Israël est éminemment complexe. Le premier exil à Babylone n'a pas fait oublié le mot "judéen". Les israélites ne formaient pas uniquement une communauté religieuse mais aussi une communauté attachée à une terre, le royaume de Judas, attachée aussi à une histoire déjà longue. Ce premier exil a conduit à la création d'une diaspora qui a toujours, depuis, existé. Même lorsqu'il a été possible de revenir en Judée, beaucoup de judéens sont restés à Babylone ou dans les autres pays où ils avaient émigré. Il y a là une originalité judéenne étonnante. Esdras, qui avait fait sa place à Babylone, se pensait le seul héritier du peuple judéen, allant jusqu'à dénier cette qualité aux judéens restés sur place. C'est après la deuxième destruction du temple et la quasi extermination des judéens par les romains que les judéens ne sont plus que des...juifs, c'est à dire une communauté réduite à sa religion; communauté qui a tout perdu : sa terre, ses traditions, ses temples, etc. La mémoire est une caractéristique d'Israël. La mémoire lui permet de dépasser largement le seul sentiment d'appartenance religieuse. La judéité transcende la religion. Il est possible que ce rayonnement cosmique, la judéité, ce rayonnement qui transcende la religion, construise aussi la judéophobie. Il ne faut pas oublier que le christianisme comme l'islam sont issus du judaïsme. Le judéen reste l'ainé. Ca n'arrange pas les affaires des judéens. Les cadets sont toujours inspirés à se rebeller contre leurs ainés. Nous en revenons ainsi aux structures familiales chères à Todd.
  18. Oui je suis d'accord avec vous. Cela, votre réflexion, me conduit à d'autres considérations. Ce problème, le rejet de l'autre, ne touche pas que les juifs; en fait cela touche tous ceux qui pensent différemment. Le problème est autrement plus ample que l'antisémitisme. Je me rends compte que le petit Samuel est lui-même confronté à la violence d'autres juifs, car, dans sa façon d'être, il accepte et aime, toutes les autres communautés, autres que la sienne. Je me rends compte que ce petit me pousse à réfléchir.
  19. aliochaverkiev

    Concours d'écriture

    J'adore la révolte des soumises. Excitant.
  20. aliochaverkiev

    Concours d'écriture

    "Enfin tu vois..." Tu vois quoi ? Qu'il y a des suiveurs et des soumis ? Et d'autres qui ne se soumettent pas ? Enfin pas encore. L'expresso semble être une soumise. Cela suffira-t-il à faire entrer en orgasme notre dominateur Ernesto ? Il est excitant ce fil. Voir Blaquière en bon petit soumis vaut bien tous les aphrodisiaques. Ernesto, t'es un sacré phénomène ! Réussiras-tu à faire de Vilaine une soumise ? Ce spectacle est excitant.
  21. Il me semble avoir écrit par la suite à des femmes. Mais il est resté une écriture adressée à d'autres personnes non identifiables. Que je ne parviens toujours pas à identifier. La possibilité que ces personnes vivent dans la mémoire de ma mère est à considérer. Certains de ces écrits avaient une coloration mystique propre aux slaves, et surtout aux Russes. Il y a bien évidemment un lien affectif puissant avec la Russie dans son expression mystique. Le film "Andrei Roublev" comme les films d'Eisenstein réveillent en moi une passion que je ne dois pas à la France, laquelle n'a développé aucune mystique de ce genre (à part la mystique des Saints). Néanmoins la mystique échevelée de ma mère finissait par me gêner. Elle manquait de retenue. La rationalité française est tout de même passée par là.
  22. Avant de continuer à répondre aux intervenants je fais le point : les interventions m'aident assurément à asseoir mon enseignement à Samuel. Je ne lui a pas encore écrit en réponse à sa question "Qu'est-ce que l'antisémitisme" mais ma pensée se précise. A part la réponse de "enchantant" qui invite à la haine des musulmans et qui nie tout antisémitisme européen, réponse que je ne diffuserai bien sûr pas auprès de l'enfant, qui est maintenant un jeune ado (pas de diffusion haineuse de ce style) les autres réponses sont toutes constructives. J'ai étudié hier soir le livre de Jean Paul Sartre, "réflexions sur la question juive". Cet homme est curieux. Il part de son socle de vérité, (l'homme n'a pas d'essence, il est juste en "situation", c'est-à-dire qu'il est déterminé par les conditions objectives dans lesquelles il vit) pour estimer que le juif n'existe pas en tant que tel. Il écrit : "Une communauté historique concrète est d'abord nationale et religieuse : la communauté juive fut l'une et l'autre mais elle s'est vidée de ces caractères concrets. C'est désormais une communauté historique abstraite. Sa dispersion implique la désagrégation des traditions communes. Ils ne peuvent plus avoir de passé historique, elle n'a plus d'autre mémoire que celle d'un long martyre". Plus loin : "Ce n'est ni le passé, ni leur religion, ni leur sol qui unissent les fils d'Israël. Le juif est parfaitement assimilable mais il se définit comme celui que les nations ne veulent pas assimiler" "L'antisémite fait le juif". Autrement dit le juif n'existe plus, c'est l'antisémite qui fait le juif. C'est bien du Sartre : faire passer pour vérité ce qu'il a décidé que doit être le réel. Le seul réel qui l'intéresse c'est celui qu'il décide de qualifier lui-même de réel. Il n' y a pas d'autre réel que le réel qu'il décide d'être réel. Les juifs ont bien sûr le sentiment d'avoir une identité qui leur vient de l'intérieur d'eux-mêmes (la mémoire quoiqu'en pense Sartre n'est pas seulement abstraite). Mais il est possible que lorsque Sartre écrivit ce livre le souvenir de la Shoah fut encore intense. Néanmoins les jeunes juifs se libèrent progressivement de ce bucher qui a calciné et calcine encore les plus anciens pour renouer non plus avec un statut de victime mais avec un statut de fierté grâce à une mémoire qui ne s'arrête plus à la Shoah mais qui replonge dans l'histoire la plus lointaine.
  23. Bon je continuerai à répondre et à lire demain. Il me faut vraiment réfléchir avant d'écrire à Samuel. Il y a l'avis de Sartre tout de même, il écrit qu'il n'y a pas de juif, c'est l'antisémite qui fait le juif. Je pense qu'il a tout faux. Anna Arendt le moquait d'ailleurs pour avoir proféré une telle idée. Il y a la déclaration d'Herzl qui constate qu'il y aura toujours des juifs qui refuseront l'assimilation totale. Mais je me demande ce que peut signifier l'assimilation. Onfray parle de Arendt comme d'une juive assimilée, mais elle se déclare tout de même juive ! Bon tout ça, ça fait partie du non dit. Un juif assimilé c'est un juif chez lequel l'identité juive finit par se dissoudre complètement dans l'identité de la nation dans laquelle il habite et il y a effectivement des juifs qui s'assimilent. Il y en a peut être plus qu'on ne le croit. Mais il y aura toujours des juifs qui cultiveront la mémoire de leur peuple. Et pourquoi pas ? Mais voilà l'histoire des juifs (la mémoire qu'ils en ont) n'est pas celle des nations dans lesquelles ils vivent. C'est de là que vient le problème à mon avis. Du coup, en vertu de cette histoire singulière, toujours remémorée à travers les fêtes juives qui sont avant tout des fêtes historiques le juif devient l'ETRANGER, l'étranger dont il faut se méfier comme étant un traitre possible à la patrie hôte (au fond quels intérêts défend le juif ? Là réside le soupçon qui finit par engendrer l'antisémitisme). Je suis à peu près convaincu que le problème vient de choses simples comme celles-ci.
  24. Cela a sans doute compté à l'origine de l'antisémitisme. En effet les juifs étaient perçus comme les responsables de la mort de Jésus, fils de Dieu. Cela remonte à loin tout de même, et quand je lis les écrits d'Hitler je vois que cette idée-là ne le traverse pas. Il me semble qu'il voit dans les juifs non une religion mais un corps étranger. Etranger est le mot "pivot". Je retrouve ce mot sous la plume de Léon Daudet en 1938. Il parle de "l'étranger" quand il parle de Léon Blum. Les juifs comme meurtriers de dieu, cette idée a pu et peut encore courir dans l'esprit de quelques catho, mais je ne crois pas du tout que ce soit cette idée qui soit à l'origine de l'antisémitisme hitlérien.
  25. Je pense en effet que le peuple juif a une histoire singulière. Le monothéisme dont vous parlez est toutefois apparu avec Moise et non Abraham. Les juifs "durs" , orthodoxes, ont le sentiment que le peuple juif apparaît avec la religion mosaïque. Abraham est monolâtre, c'est-à-dire qu'il croit en un seul dieu au sein de sa communauté mais il respecte encore les dieux des autres communautés, non hébraïques. C'est pourquoi le peuple hébreu revient souvent dans la bouche de certains enfants d'Israël moins "fermés" que les orthodoxes. Par volonté de renouer avec l'époque d'avant Moise, Israël étant lui-même un mot lié à un patriarche d'avant Moise, Jacob. Je pense de plus en plus que c'est la terrible violence des guerres perpétrée par les romains qui ont privé Israël d'une terre qu'il occupai depuis 1500 ans. En perdant leur territoire, mais en gardant la mémoire d'une civilisation vieille de 2000 ans, les juifs ont essaimé dans le monde, mais ils ont gardé le sentiment de former une nation, (le judaïsme étant un lien culturel, historique, religieux, traditionnel, etc, le judaïsme étant donc assez étranger à ce que les occidentaux et les musulmans appellent religion). Je pense que c'est parce qu'ils ont toujours voulu conserver leur identité qu'ils ont fini par se faire haïr, comme étant un corps étranger à l'intérieur d'un autre corps. L'antisémitisme est donc, pour moi, au fur et à mesure que j'étudie la question, un problème de : nationalité. Tant que la nationalité sera perçue comme exclusive de toute autre nationalité il y aura des conflits violents.
×