Yemaya

Pour répondre plus personnellement, je suis plûtot comme January. Je n'ai jamais eu de problèmes pour aller vers l'autre et dire ce que je ressentais. J'aime tout autant séduire que me laisser séduire. La situation la plus agréable étant celle qui se met en place toute seule, par une attirance réciproque et évidente. Par contre, je mettrais un bémol en ce qui concerne les sites de rencontres. Par expérience, chaque fois que j'y ai fait le premier pas, cela n'a rien donné. Comme une méfiance en face. Dans l'univers virtuel, j'ai donc pris l'habitude d'attendre d'être contactée. Mais cela m'agace et me démange parfois...

Je rejoins l'étonnement de Lucy Van Pelt quant à ta vision des choses. Je comprends qu'une femme manquant un peu d'assurance puisse te séduire, que cela t'émeuve. Mais de là à en conclure qu'elle dispose alors d'une "possibilité d'abandon plus complète", il y a un grand pas que tu parcours allègrement par tes seules projections. Je ne te jetterais pas la pierre au sujet des projections car je pense que nous en faisons tous. Mais je pense que tu pourrais peut-être être un jour surpris de croiser sur ta route une femme avec un certain aplomb capable de s'abandonner au delà de ce que tu peux imaginer (enfin, c'est ce que je te souhaite).

Je l'attendais celle-là, mais pas de ta part... Reprends-toi, tu t'égares...

Tiens, pour une fois je suis d'accord avec toi Swam.... Et en plus tu commences à reconnaître que certaines femmes sont cérébrales.... Je m'en vais brûler un cierge pour fêter ce moment.....

Chut ! Faut pas le dire que je suis cérébrale ! Il y en a sur ce forum qui pensent que les femmes sont incapables de l'être.... Quant aux défauts et qualités que je suis capable d'accepter, je crois que c'est lors de la rencontre et de ses suites que cela se joue. Ton témoignage m'amène à soulever la question de l'âge. Si ce n'est pas indiscret, à quel âge as-tu fait cette rencontre sur le mode avant tout amical ? Je pense en effet que les attentes varient selon la période de notre vie. Je n'ai pas toujours donné autant d'importance à la partie "communication", mais à bientôt 50 ans, je commence à savoir ce qui me correspond et me permet d'apprécier et vivre sereinement la relation. Les plus jeunes n'utiliseront certainement pas les sites de rencontres de la même façon. Tu as raison sur le principe. Dans la réalité, cela drague dur sur OVS... Si tu as un abord "consommable", tu as droit à de nombreuses avances.

Mon expérience est un peu différente de celle de Dollypaddy. Meetic, j'en ai usé et abusé.... Et tout ça sans photo. Mais que c'est difficile. Au bout de quelques lignes, la question du physique revient presque systématiquement. Ces messieurs veulent absolument voir à quoi je ressemble. Qu'à cela ne tienne, je fixe toujours assez rapidement un rendez-vous. D'ailleurs mon mode de fonctionnement est assez simple : - un long tchat ou deux (pas question de passer des soirées entières dans l'univers virtuel) - un (long, très long) échange téléphonique car le feeling qui passe (ou pas) par la voix est hyper important - un RDV. Et bien, pour certains c'est impossible. S'ils n'ont pas de photos dès le premier échange, ils coupent court. J'ai beau leur proposer un rdv, ils ne veulent pas "prendre le risque". J'avoue que cela me fait sourire. Quel risque ? Celui de prendre sa voiture, faire quelques km (oui, je privilégie la proximité géographique) et passer un petit moment avec une femme avec qui ils ont eu plaisir à échanger ? Heureusement que tous ne sont pas comme ça. Il y en a en effet qui ont tellement faim qu'ils sont prêts à venir les yeux fermés, juste dans l'éventualité de b....... . Bon, ceux-là faut arriver à les flairer et les écarter dès le départ. Ce n'est pas toujours facile... Et puis, il y a les autres. Ceux qui sont capables d'apprécier l'échange verbal et sa richesse. Ceux qui ne cherchent pas juste "une relation sans prise de tête" (il y a le labrador pour ça). Ceux qui savent dire, se dire, entendre, écouter, et percevoir à travers les mots la petite flamme. Mais pour cela, il faut justement que l'échange soit riche, spontané, honnête, pas trop intrusif mais pas superficiel non plus, avec juste ce qu'il faut d'humour. Malheureusement ils sont peu nombreux ces hommes-là. Il ne faut pas être pressée si l'on veut en croiser un et ne pas avoir d'attente impérieuse... Donc Meetic laisse 2 options : soit l'univers de l'image, soit celui des mots. Si l'on choisit la 2ème option, il faut veiller à la qualité de son annonce. elle ne doit pas être bateau. Il faut prendre le temps et écrire quelque chose de très personnel. Malheureusement, si l'on n'a pas un physique dans les standards actuels, et que l'on n'a pas non plus d'aisance verbale.... alors il vaut mieux abandonner ce genre de sites et tenter de faire des rencontres IRL par d'autres moyens. Il est évident que mon discours peut s'appliquer également dans l'autre sens. L'attente des femmes est peut-être un peu moins axée sur le physique, mais plutôt sur la notion de sécurité (matérielle, sentimentale, ...). Mais cela fausse la donne... Une question en conclusion (et pour revenir à la question initiale) : que feraient les célibataires (hommes et femmes) bien sur Meetic ? Ceux qui y sont souffrent pour la plupart d'une certaine inadaptation (c'est le mot le plus gentil et neutre que j'ai trouvé !). Et je suis bien consciente d'en faire partie.

En effet, la question essentielle est là. Si c'était prévu, alors il s'agit d'un "jeu de rôles" (certes avec un scénario bien pourri) et on peut juste déplorer que ce genre de "spectacles" soit diffusé. Si ce n'était pas prévu, alors il appartient à la chroniqueuse de porter plainte ou non selon son ressenti. Ce n'est pas à nous d'en juger. Cependant, lorsque l'on invite Jarry sur un plateau, on sait un peu à quoi s'en tenir.... Mais il a du succès et remplit les salles....donc cela plaît au grand public ( ben oui !) Je comprends toutefois que des télespectateurs soient choqués. Mais alors il faut qu'ils se manifestent quotidiennement car la télé d'aujourd'hui regorge de ce genre d'émissions et d'images. Comme l'a souligné Savonarol, ce n'est pas nouveau. Les Dechavanne, Ardisson, Collaro et consorts ont commencé il y a déjà longtemps. Le CSA aurait peut-être dû réagir à ce moment-là. Mais ce n'était pas dans l'air du temps de s'offusquer. De la même façon que des sketchs de Coluche ou autres ne passeraient pas bien aujourd'hui. Sans remonter trop loin, "le lâcher de salopes" en est un bel exemple... Faudrait-il le censurer ou pas aujourd'hui ? Personnellement, je trouve aussi que ce que l'on nous donne à voir n'est pas fameux et qu'il faut sacrément faire le tri. Même si nous ne sommes pas obligés de regarder ces émissions, un petit "décrassage" ne ferait pas de mal. La banalisation de tout cela est malheureusement représentative de l'évolution de notre société. Pour en revenir à cette séquence, la pseudo fessée qui était juste mimée ne me pose aucun problème. Par contre le léchouillage du visage me paraît vraiment inacceptable. Tout d'abord c'est vraiment dégoûtant et je ne suis pas certaine que beaucoup de gens acceptent cela même dans l'intimité. Ensuite parce cela n'apporte rien dans son "scénario". Juste mettre mal à l'aise Janane et l'écoeurer. Quel intérêt ?

Ben zut alors ! Je suis totalement d'accord avec cette phrase. J'ajouterai le refus de "l'aliénation" que semble représenter le fait de s'occuper de ce petit être encore très dépendant et de ne pas pouvoir déléguer cet acte si naturel qu'est l'allaitement. Renoncer à quelques sorties au profit de son enfant relève d'une frustration tellement difficile à gérer...... Mais surtout faut pas répéter tout ça, je vais avoir les féministes sur le dos..... J'ai quand même eu droit à une psychologue qui m'a dit alors que mon petit dernier n'avait que quelques semaines et passait beaucoup de temps accroché à mon sein : "Mais Madame, vous n'êtes pas son doudou, vous ne pouvez remplacer la sucette !" J'ai halluciné. La mère devenu l'ersatz de la tétine et du doudou !! Le monde à l'envers ! Désolée... j'ai encore répondu.... De toute façon ce message s'autodétruira dans les 10 minutes..... Sinon je suis fichue.

En réponse à Linéole. "Vous le savez mais, contrairement à moi, avez des intérêts de groupe à défendre. D'où votre travail actif sur ce sujet plus que sur n'importe quel autre " J'évite de m'aventurer sur les sujets que je ne connais pas. Celui-là me tient particulièrement à coeur, comme vous l'avez noté, car l'intérêt de l'allaitement n'est plus à démontrer. Contrairement à ce que vous affirmez, le pourcentage de bébés allaités est en augmentation, mais je le juge encore nettement insuffisant. Le discours du personnel médical a d'ailleurs bien changé depuis 20 ans et encourage aujourd'hui les mères à essayer. Si le fait de rallonger le congé maternité permettait à plus de femmes de se lancer dans cette belle aventure, ce serait formidable..... (Vous avez vu, je fais des efforts, j'essaie de revenir au sujet initial....) Et puis, je ne suis pas encore une grande habituée des forums... Moi quand on me répond, et bien je réponds à mon tour... Il ne faut pas ? Mais promis, la prochaine fois je discuterai avec vous de sujets auxquels je ne connais absolument rien et qui ne m'intéressent pas.... J'espère que vous m'autoriserez l'humour.... à défaut d'arguments constructifs....

Je vous rappelle que je suis intervenue sur ce fil lorsque vous avez affirmé que de moins en moins de femmes allaitaient en Occident, cette affirmation vous permettant de minimiser la fatigue des mères. Affirmation que vous n'avez pas pu démontrer jusqu'ici. Lorsque l'on vous propose des chiffres "officiels", vous parlez de désinformation. Lorsque l'on vous parle d'expériences vécues, vous les rejetez aussi. En quoi la désinformation fait passer le taux d'allaitement en France de 70% à la naissance (contre 30% il y a 40 ans), à 53% au bout d'un mois, puis à 19% au bout de 6 mois (la trop courte durée du congé maternité n'y étant pas étrangère selon l'auteur de l'étude) ? Mais bon... c'est faux ! Vous le savez, vous l'affirmez, tout le monde se trompe...sauf vous.... Allez, argument suivant : Et on en remet une couche : Donc, si je vous comprends bien, les chiffres sont faux et ne veulent rien dire car les femmes prétendent allaiter mais font semblant (les vilaines !) juste pour pouvoir dire qu'elles sont épuisées, réclamer de la compassion et l'octroi de jours de congés (comme elles abusent !). Je vous rappelle que votre postulat de départ était que les femmes en Occident allaitaient de moins en moins. Donc, les Françaises... grosses menteuses, mais les Norvégiennes, Suédoises, Allemandes et consoeurs chez qui l'allaitement est une pratique généralisée....grosses menteuses aussi.... Allez, je vous propose de remplacer Occident par France et la discussion va y gagner. On parle bien de la même amie là, celle qui vous fait préparer les biberons de lait en poudre à sa place ? Alors va falloir se décider. On la compte dans le pourcentage des femmes allaitantes ou pas ? C'est une référence en matière d'allaitement ou pas ? Non, parce qu'elle revient un peu souvent dans votre argumentation.... C'est sûr que cette supposition-là fait bien avancer le débat et crédibilise bien vos propos.... Sur ce, je vais aller donner le sein.... Ah non ! mon enfant imaginaire est déjà sevré...

Perdue dans ma misérable vie de pauvre, toute occupée que je suis à gagner laborieusement mon pain quotidien telle une insignifiante au milieu de la masse des laborieux (ça vous va là ?), j'ai cru naïvement que l'expérience réelle d'une femme qui a pleinement vécu l'allaitement maternel pourrait vous intéresser. Je confesse mon erreur.... Le fait d'avoir assisté à de nombreuses réunions de la Leche League et d'avoir pu apprécier les différents problèmes auxquels étaient confrontés de nombreuses mères est également négligeable. L'allaitement mixte mis en place précocement conduit inéluctablement à un sevrage rapide. Les femmes qui le tentent sont celles qui travaillent et qui n'ont pas d'autre choix (certainement pas pour faire joli sur leur CV de maman parfaite et crier au monde qu'elles, au moins, ont allaité). Le seul moyen de maintenir une lactation suffisante, dans les premiers mois, est de tirer son lait au moment des heures normales de tétées (au travail ou ailleurs), puis de mettre son bébé très fréquemment au sein le soir et le we. C'est hyper contraignant et bien peu de femmes le tiennent sur le long terme. Les allaitements longs le sont toujours par des femmes ayant choisi l'allaitement maternel exclusif.... Mais si vos affirmations dénuées de tout lien avec le réel vous réconfortent, alors ne changez rien.... Dans ma grande générosité, je suis même prête à partager avec vous le titre de mère de l'année.....

Je note surtout que vous ne savez pas lire... et ne comprenez pas que l'alternance mène au sevrage.....mais c'est sans importance..... Allez, je me contenterai de votre silence admiratif à défaut d'une argumentation étayée...

Vous avez de drôles d'amies ...... J'ai sevré mon aîné à 4 mois car je devais reprendre le travail (et le tire-lait ne m'inspirait pas). Mon 2ème a connu son premier biberon de lait maternisé à 9 mois. Mon dernier a découvert le lait de vache à 2 ans (celui de maman étant bien meilleur jusque-là) et a alterné sein et lait de vache jusqu'à ses 3 ans.... (J'attends d'entendre crier au scandale : le sein pour un enfant si grand !!!!). Bien évidemment il absorbait également des aliments solides à partir de 5 mois. Mes amies et collègues ont allaité moins longtemps, mais toujours de manière exclusive. Alterner sein et biberon de lait maternisé a de grande chance de faire capoter l'allaitement. Si la lactation n'est pas sollicitée fréquemment, elle se tarit. Mais difficile de débattre avec quelqu'un qui "n'a pas besoin de se renseigner"...................

Vous plaisantez j'espère ? Le nombre de femmes qui allaitent ne cesse d'augmenter (en France et en Europe). Il y a 20 ans, une maman qui allaitait était l'exception . Si elle osait allaiter au-delà de trois mois, elle était montrée du doigt comme une bête de foire. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Lorsque j'ai accouché de mon 3ème enfant, 2 de mes collègues accouchaient au même moment. --> 3 bébés dont.... 3 bébés allaités ! Un petit extrait trouvé sur le net. La durée du congé maternité en cause « Aujourd’hui, 70 % des femmes allaitent leur bébé à la naissance, contre 30 % il y a quarante ans. Mais lorsque le bébé a un mois, le chiffre chute à 53,8 %. Et à six mois, les mères ne sont plus que 19,2 % à allaiter, contre 50 % en Allemagne et 80 % en Norvège », détaille Sandra Wagner, chercheuse à l’Inserm et auteur de l’étude. L’une des causes de ce phénomène : la durée du congé maternité. « Dans les pays nordiques, la durée de l’allaitement est plus longue parce que celle du congé maternité l’est aussi », relève la chercheuse, qui indique que « la reprise du travail peut être un frein à l’allaitement ».

Nul besoin de porter un nom français. Mes grands-parents paternels étant nés en Espagne, je porte un patronyme à forte consonance espagnole. Pourtant c'est l'allemand et l'anglais que l'on m'a fait apprendre.... Aucune connaissance de l'espagnol ! Ma culture est celle de la France. Cela s'appelle l'intégration. Etant enseignante, je ne peux que constater que les élèves d'origine asiatique s'appellent Dany, Doris, Sylvie (!), Etienne... C'est cela aussi l'intégration (et la souche on s'en moque un peu).

Merci pour l'article. Je peine néanmoins à comprendre : le sujet ne portait semble-t-il que sur une infime partie du programme. Vincent Parbelle dénonce à la fin de l'article les programmes changeant trop fréquemment. Est-ce à dire que le sujet de cette année concernait des notions ajoutées très récemment au programme et donc "zappées" par un certain nombre d'enseignants ? Loin de moi l'idée de vouloir polémiquer sur le sujet, j'essaie simplement de comprendre... Cela me conforterait donc dans l'idée qu'il y a un fossé entre les têtes bien pensantes hautement placées dans nos administrations, et la réalité quotidienne des élèves et des profs. Clarifions et simplifions donc les choses afin d'éviter les "malentendus" qui desservent sans nul doute le système éducatif français.

Nous nous rejoignons donc en effet....

J'avoue avoir toujours été assez médiocre en physique, donc bien incapable de juger de ce sujet . Néanmoins, mon fils et ses camarades étaient tous choqués de la pétition qui circulait à ce sujet (de très bons élèves pour la plupart...). L'importance prise par la chose sur les réseaux sociaux m'avait laissée quelque peu pantoise. Idem pour la polémique concernant le sujet d'anglais, le fameux Turner et le terme "coping". Certes, les élèves auxquels je fais allusion ne connaissaient pas le terme, mais ils ont tous compris le sens de la question et n'ont eu aucune difficulté pour y répondre.... Le problème étant donc chez certains élèves (ceux de la pétition) une incapacité à raisonner globalement en sortant du mot à mot, et avec une certaine logique (les questions étant d'ailleurs posées dans l'ordre chronologique du texte me semble-t-il...)

Vous avez raison sur le fait de tirer une généralité à partir d'un exemple. Je vais donc me contenter de parler de ma propre expérience de 25 ans en école primaire (dont ces 9 dernières années en ZEP). J'ai vu se succéder nombre de réformes qui n'ont fait qu'alourdir inutilement l'emploi du temps ne nos chers bambins. Réformes pour lesquelles des moyens supplémentaires n'ont pas été alloués (Je parle par exemple de formations supplémentaires pour les maîtres, de moyens pour se rendre à des expos...). C'est un réel casse-tête d'établir un emploi du temps : avec la meilleure volonté du monde tout ne rentre pas. Déjà au départ, le volume horaire des textes officiels ne tient compte que du temps de présence au sein de l'école. A nous de déduire les temps d'entrée et de sortie, de récréations,... Lorsque l'on voit le temps pris juste pour arriver à obtenir un rang à-peu-près calme, apte à déambuler dans les couloirs.... Prenons l'exemple des séances piscine durant un trimestre. Entrée en classe 8h35. Appel, cantine... Mise au travail à 8h40...... pour 20 minutes.....Départ à 9h00 de l'école, se rendre à l'arrêt de bus assez lointain...... retour à 11h10....... 20 minutes d'activités...... 11h25 on se range, déambulation jusqu'au portail..... Magnifique matinée ! Attention, loin de moi l'idée de décrier cette activité piscine dont l'importance est évidente. Même si cela peut paraître anecdotique, j'essaie seulement de montrer qu'entre la réalité d'une classe et ce qui est inscrit dans les textes officiels il y a un grand fossé. N'oublions pas non plus la multiplication des évaluations en tout genre. J'ai parfois l'impression de passer plus de temps à évaluer qu'à enseigner... De même, tout ce temps passé en dossiers administratifs de toutes sortes. Autant de temps que nous ne pourrons pas passer à fignoler nos séquences et approfondir le suivi de nos élèves.... En 25 ans, j'ai vu les choses s'alourdir et se complexifier à tous les niveaux. A l'arrivée, deux choix s'imposent : respecter les textes officiels et faire du saupoudrage permanent d'une inefficacité flagrante, ou bien continuer contre vents et marées à enseigner ce qui nous paraît primordial, et n'aborder les matières annexes que très ponctuellement (rassurez-vous, tout est bien inscrit sur notre emploi du temps!!!!) Ce jeu de dupes imposé est épuisant et peu valorisant. Mes petites considérations et préoccupations d'instit de CP vous paraissent certainement dérisoires, pourtant c'est bien ici que tout commence... Pour info mes élèves savent très bien lire en sortant de ma classe (même en ZEP !), la méthode syllabique ayant fait ses preuves depuis fort longtemps.....

Un de mes fils a passé son bac S cette année. Vaste gaudriole. Alors qu'il y a 30 ans, les mentions se comptaient sur les doigts d'une main, aujourd'hui 2/3 des élèves de sa classe ont obtenu une mention ! On essaie de nous faire croire (et surtout de leur faire croire) que le niveau est meilleur aujourd'hui.... Pourtant lorsque je compare son programme de maths de terminale S avec mon programme de terminale D de l'époque (je ne parle même pas des terminales C !), il n'y a pas photo. Le sujet de physique des S cette année a été jugé trop difficile et donc a été au final surnoté afin d'éviter des résultats trop catastrophiques...Hourra ! Je n'ai jamais appris l'espagnol. Pourtant j'ai été capable de traduire le texte proposé et de répondre aux questions sans aucune difficulté. Mon fils et ses camarades se gaussaient en sortant de l'épreuve.... Pourtant pas de matières en plus par rapport à nous qui pourraient expliquer un allègement de ces programmes : Maths, SVT, Physique-Chimie, Philo, Histoire-Géo, EPS, Anglais et Espagnol + d'éventuelles options. Certes le temps perdu l'a été durant les années précédentes. Nous pouvons par exemple évoquer le temps passé en primaire à l'apprentissage de l'anglais. Au final, nos élèves savent se présenter, parler du temps, des animaux, des couleurs, et dire la date.... Formidable ! Mes fils ont appris l'anglais en jouant à des jeux vidéos, en lisant leurs cartes de jeux, en écoutant de la musique anglo-saxonne... Certainement pas grâce à leurs leçons de primaire. J'ai eu l'occasion de discuter avec une prof de Français en Hypokhâgne. Elle était désespérée. Les élèves qui arrivent là n'ont absolument pas le niveau. Je m'étonnais donc du fait qu'ils aient choisi cette orientation. "Mais ils pensent qu'ils sont bons, me répondit-elle. On le leur a fait croire jusqu'ici. ils ont tous eu des mentions au bac. Ils tombent alors vraiment de haut." Il faut revenir aux fondamentaux, que ce soit à l'école primaire ou au collège et arrêter d'encourager les élèves à aller dans des voies trop difficiles pour eux.

J'ajoute la multiplication des matières avec saupoudrage obligatoire : - un peu d'anglais - un peu d'informatique - un peu d'histoire de l'Art .... Chaque matière est très intéressante, mais il devient impossible de tout caser dans la semaine, donc, on survole... Et on n'approfondit pas. Déconstruction de ce qui fonctionnait. J'ai commencé ma carrière dans ce que l'on appelait les classes de perfectionnement. J'avais une classe de 6 à 12 élèves maximum en grosse difficulté scolaire. Ils savaient tous lire en sortant. On a fermé ces classes au profit des CLIS. Mais ces CLIS accueillent des profils beaucoup plus lourds. Et parmi ceux qui à l'époque seraient allés en Perf, beaucoup restent désormais dans leur classe normale en attendant d'avoir une place en Segpa lors de leur passage au collège (places bien sûr en nombre insuffisant). Cela alourdit bien sûr considérablement la gestion de la classe pour l'enseignant. On a mis en place des réseaux d'aide (Rased) avec psy, rééducateur psychomotricien, maître E spécialisé dans le soutien scolaire, qui continuent à faire du saupoudrage (secteur énorme pour un seul psychologue, nombre d'enfants en difficulté en constante croissance).

Comme tu viens de le signaler, tous sont internes. Donc, 5 jours sur 7 ils ne "subissent" pas l'influence de leur famille. Je ne doute nullement des résultats dans ce contexte. Mais la réalité des écoles en France n'est pas celle-là (tu le sais bien). Lorsque nous devons régulièrement appeler la police car des parents se battent devant l'école, ou menacent les enseignants, comment imaginer que cela n'influe pas sur le comportement des enfants ? Envisager comme solution de placer tous les enfants dans des internats n'est pas réaliste. ( Je sais bien que tu n'as pas dit ça...)

Ah bon, les parents donnent des torgnoles ? En France ? Je rappelle qu'une loi est passée très récemment pour interdire la fessée................ Quant à faire du social, voilà de quoi se compose mon métier au quotidien : éducatrice, psychologue, assistante sociale, infirmière, arbitre, gendarme, gardien de prison (si ! si ! certains élèves veulent s'enfuir pendant les heures de cours), parfois animatrice socio-culturelle.....ah, là on s'approche.....et accessoirement enseignante.... Hourrah ! Enfin bref, autant de métiers pour lesquels je ne suis pas formée, et qui ne me séduisent pas outre-mesure.

Je confirme ce que tu dis. Une élève que j'avais eu en CP, sérieuse, excellente et mignonne comme tout, était devenue une meneuse ingérable en CM2. Un jour qu'elle était punie dans ma classe (et oui, je suis une méchante qui fait peur chez qui on envoie les élèves punis !), j'ai pu discuter en tête à tête avec elle. "Je sais qu'être une bonne élève dans cette école (ZEP) est très mal vu. J'ai bien compris qu'entre bouffer ou être bouffée, tu avais choisi ton camp" lui ai-je dit. Elle a instantanément fondu en larmes notre caïd... Quant aux effectifs, ils sont problématiques quel que soit le type d'écoles et de quartiers. Les enfants d'aujourd'hui sont bien différents de ceux des années 70. Et ce, pour la bonne raison que la société entière a changé. Vouloir comparer la situation actuelle avec celle du passé ou de pays étrangers est une démarche bien vaine.

Bon, bon, bon.... On y arrive doucement à te faire un peu parler de toi...Mais quelle énergie il faut dépenser pour cela......lol. Donc si j'ai bien compris (tu sais il faut m'expliquer les choses clairement !), notre ami Prométhée Hadès (qui te connaît bien) ne s'était pas trompé dans un de ses messages : tu attends donc qu'une gente demoiselle vienne sur ce forum, te lise, et se dise "Putain de bordel de merde, qu'est-ce qu'il est intéressant ce Punchcoco, c'est lui que je veux !" (je reprends le phrasé poétique de Prométhée Hadès)... Est-ce que cela est possible ? Peut-être ..... Ta technique un peu "mystérieuse" peut éventuellement intriguer une forumeuse atypique (le genre de femme que tu recherches apparemment). Donc, que va-t-elle faire cette curieuse ? Consciente que tu ne peux révéler les détails de ta vie privée sur ce forum, alors elle va t'envoyer des MP. Et toi tu vas y répondre, enfin je suppose... Mais vas-tu, à ce moment-là, te départir de cette réserve qui semble te caractériser ? Vas-tu te laisser aller à des élans de sincérité ? Vas-tu lui ouvrir ton coeur de manière spontanée ? Ou bien vas-tu encore jouer les hommes prudents et te contenter de réponse sibyllines ? Tu me permettras de douter de ta volonté de te dévoiler (peut-être même en es-tu incapable actuellement ?). Tu dis que moi-même je me dévoile peu sur ce forum, pourtant j'ai l'impression de faire de temps en temps quelques allusions à mon vécu sentimental. De plus, je ne suis ici que depuis peu de temps, et j'en suis encore à la phase d'observation d'un forum. En outre, je n'ai jusqu'ici lancé aucun sujet et attendu aucune réponse... Quant au fait de ne plus prendre d'initiatives avec les femmes....Les femmes aiment pourtant être courtisées.... Mais bon, apparemment tu ne veux plus de ce genre de femmes-là, alors tu fais peut-être un choix intelligent...Mais de là à dire qu'il va être efficace.... Concernant la fin de mon message qui t'a laissé dans l'incompréhension : "Je te reprochais de ne pas assez sortir de ton bocal... Mais en fait, c'est peut-être nous qui sommes dans un grand bocal. Et toi tu es au-dessus et tu nous balances des petits cailloux de temps en temps. Et puis comme de braves petits poissons rouges, on t'encourage. Certains essaient même de te renvoyer violemment tes cailloux....pauvres naïfs qu'ils sont... Bon, c'est décidé, moi j'arrête de respirer et je me laisse mourir au fond de ce bocal.... Voilà, tu seras content là !" Je constatais juste que tu lançais des sujets régulièrement comme autant de petits pavés dans la mare (je reprends ta propre expression). Que certains et certaines mordaient à l'hameçon et te répondaient. Certains avec douceur et patience, d'autres plus agressivement... mais qu'au final le résultat était le même quelle que soit la réponse. Tu ne semblais pas bouger de ta position, tu ne semblais pas t'enrichir de nos réponses, tu continuais simplement inlassablement à balancer tes petits cailloux (le terme pavé est un peu surfait !)... Et finalement, en te répondant nous jouons ton jeu, et nous perdons peut-être notre temps (et te faisons perdre le tien). La réponse la plus constructive que je puisse peut-être te faire, est de justement ne plus répondre... Et ne plus faire écho à ces petits cailloux que tu affectionnes tant.... Bon courage à toi...... Sincèrement.....