Aller au contenu

Dompteur de mots

Membre
  • Compteur de contenus

    1 842
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Dompteur de mots

  1. Il y a une curiosité, une soif de découverte qui peut aussi nous faire écouter telle ou telle musique. Ou même parfois, une soif de chaos. Ou faudrait-il dire une soif de se mettre soi-même au défi ? Tu parles d'un type d'usage de la musique qui consiste à se conforter dans ses états d'esprit mais la musique peut servir aussi à se mettre en état de déséquilibre, à vivre une aventure. Ou alors, résume-moi en un mot l'humeur d'une pièce telle que celle-ci: Ou alors celle-ci ? (meilleur solo de piano de l'histoire du rock !)
  2. Je suis curieux: quel est donc le pouvoir qu'on lui prête ?
  3. Tu fais bien de te laisser aller. Ce sont des rapprochements tout à fait passionnants. Toutefois, alors que la virtus est un concept qui a une portée fondamentalement normative, qui désigne expressément le fort, le courageux, le valeureux, etc., la volonté schopenhauerienne ou la libido freudienne ont plutôt une vocation descriptive. Autant Schopenhauer que Freud cherchent à décrire le fonctionnement sous-jacent des choses - du monde dans le cas de Schopy, de l'âme humaine dans le cas de Sigmund, en dehors de toute considération éthique. La volonté de Schopenhauer a notamment un effet universalisant: sous l'égide de la volonté, nous sommes tous - aristocrates et esclaves - égaux dans l'insignifiance. Quant à Bergson, son élan vital est tantôt descriptif - comme lorsqu'il l'utilise pour éclaircir l'évolution des êtres, et tantôt plus ou moins vaguement éthique, comme lorsqu'il s'intéresse à l'intuition. Mais cette nuance éthique a une qualité qui est assez éloignée des évaluations antiques. Il n'est pas question de véhiculer un modèle éthique tel que celui de la virtus, mais plutôt d'aménager, dans la conscience rationnelle moderne, une sorte d'enclave poético-spirituelle. Le cas de Nietzsche est plus complexe. Et il y a précisément dans sa manière de détourner le concept de volonté une manière le ramener aux évaluations esthétiques / éthiques de l'Antiquité. Déjà, le concept retrouve une destination: c'est la volonté de puissance. D'ailleurs, l'aventure nietzschéenne commence avec La naissance de la tragédie, une œuvre traitant d'esthétique et d'art. Spinoza peut certainement être adjoint à Nietzsche, dans la mesure où le conatus a aussi une destination, puisque selon l'Éthique, le propre de l'homme est en effet de rechercher la joie, la sagesse, la connaissance, etc. Seulement, la bonne parole spinoziste a une allure plus universaliste que celle de Nietzsche. Ou peut-être faudrait-il seulement dire qu'alors que Spinoza s'intéresse aux règles du jeu d'une manière exclusivement théorique, Nietzsche lui en déduit les conséquences concrètes sur l'allure du monde (morale des faibles vs. morale des forts, etc.). Voilà: Spinoza s'offre le luxe de décrire les choses tabula rasa, alors que Nietzsche nous dit: très joli tout ça, mais voici comment les choses se passent sur le plancher des vaches.
  4. Héhéhé ! Bien heureux que ça t'ait plu Tison ! Et merci pour le très beau texte ainsi que ton interprétation, fort intéressante !
  5. J'avais en tête comme exemples de musiques nuisibles les fanfares qui servaient par exemple à exalter les participants lors des défilés nazis, ou encore la musique-divertissement, lorsqu'elle devient un moyen de saturer le monde pour mieux en cacher les aspects difficiles à envisager. La musique du deuxième exemple pourrait aisément être qualifiée de "bruit", mais c'est moins évident pour le premier exemple.
  6. Ce n'est pas une opinion: la musique fait bel et bien partie de la vie. En voici la preuve, sous forme d'une chanson remplie d'espoir:
  7. Le fait est que la musique fait partie de la vie. Donc au contraire, Nietzsche complimente la vie. C'est très flatteur pour elle. n'a pas de sens.
  8. Franchement, je ne connais pas trop la discipline que l’on appelle « musicothérapie » (je vous laisse donc en débattre !). Ma préoccupation était surtout de répondre à l’idée que la musique puisse nuire. Ma réponse est donc que le mauvais usage n’enlève pas sa beauté à l’instrument.
  9. Oui. De même que si le médecin ajuste mal la dose de médicament qu'il prescrit, il va nuire à son patient. Ou de même que des médicaments ou que les connaissances physiologiques humaines peuvent être utilisées à mauvais escient. Pourtant, sans la médecine, dieu que la vie serait à bien des égards invivable.
  10. Cette citation ne change rien à votre propos; vous ne l'interprétez pas vraiment. Elle ne constitue donc pas un argument. Voilà pourquoi je ne l'avais pas retenue. Tout à fait.
  11. C'est une bonne intervention, sauf pour le bout sur les liens avec Schopenhauer et Freud. Primo, la volonté de puissance n'est certainement pas un "concept psychanalytique", pas plus que la Volonté de Schopenhauer. Nietzsche et Schopy sont des précurseurs, certes, mais on ne peut certainement pas affirmer qu'ils appartiennent au mouvement psychanalytique. Par ailleurs, il y a des différences importantes entre la Volonté schopenhauerienne et la volonté de puissance. Ne serait-ce que dans la manière dont Schopenhauer articule la Volonté et la négation possible de la volonté via la contemplation intellectuelle - une articulation qui est absolument impensable chez Nietzsche, entendu qu'une telle négation n'est pour le moustachu auteur qu'un symptôme d'une volonté décrépite*. Tandis qu'avec Freud, le concept, qui se mute ni plus ni moins qu'en celui d'une part de libido, et d'autre part en celui d'inconscient, prend une toute autre teinte, ne serait-ce que parce que le concept s'entoure de tout un attirail technique qui est complètement étranger à Nietzsche. Parce que je suis bon prince, je vous accorde donc un 8/10.
  12. Quelle citation exactement ? Je n'ai pas vu de citation dans votre texte. Les hommes savent si mal en général qu'il vaut mieux se méfier de ce qui est bien connu. Il est en effet bien connu que l'on peut déceler une continuité entre la volonté de puissance et l'idéologie nazie... ce qui ne veut pas dire le moins du monde que cela s'avère effectivement.
  13. C’est un simplisme tout à fait abject. Et je passe sous silence l’énumération de clichés qui suivait cet extrait. On peut lier l’opposition de Nietzsche pour Socrate à celle qui opposait le même Socrate à Diogène, le père du kunisme. Diogène pratiquait une philosophie tout à fait différente de la dialectique socratique qui consistait à réaffirmer, par des actes outrageux, la proéminence du « bas » sur la vie humaine : des instincts obscurs, sexuels, de la convoitise, du désir de puissance, de la corruption des cœurs, etc. – par opposition au « haut » mis de l’avant par la philosophie traditionnelle : le logos, l’élévation vers la vérité, l’édification, etc. Nietzsche ne fait pas autrement, mais sous une forme plus subtile : il dénonce la complaisance de la philosophie, son arrière-mondialisation, la volonté de négation qui l’habite, et en appelle à un retour aux choses plus terrestres, aussi souillées soient-elles, aussi troublantes soient-elles. À bien des égards, toute la culture qui va suivre dans le sillage de l’élan initié (ou amplifié ?) par Nietzsche consiste à lever le voile sur les formes traditionnelles et complaisantes de la culture (par le biais de la psychanalyse par exemple, ou de la généalogie de la morale). Quant à tout ce qu’il a dit sur les femmes et les faibles, je pense que l’idée était précisément d’exprimer la façon réelle dont nous vivons : en écrasant effectivement ceux qui ne tiennent pas la route, en exploitant les plus faibles, en les tournant à notre profit, en réduisant les femmes au rôle de génitrices, de bête de somme, et de vaches laitières (bien que ce ne soit plus le cas en occident, du moins paraît-il).
  14. C’est-à-dire qu’une musique ne crée pas des émotions comme ça, ex nihilo ! C’est la rencontre d’une musique et d’un esprit qui engendre des émotions et des sentiments. Ceux-ci reposent donc sur les dispositions d’un esprit, sur sa structure, sur les expériences qu’il contient, sur les déchirements qui l’habitent, etc. Si par exemple une musique suscite en toi des sentiments de magnification de la vie qui avec le recul te paraissent veules ou insignifiants, alors ce n’est pas la musique qu’il faut blâmer, c’est l’esprit qui se laisse séduire par cette musique. Même les musiques pop les plus sirupeuses ne sont pas artificielles : à leur façon, elles expriment des choses qui ont bien cours dans la culture : par exemple le besoin d’être rassuré, le besoin d’être gavé, la paresse, le besoin d’être mis en contact avec des visions simplistes de la vie et de la société, etc. C’est quoi manipuler la vie ? Y insérer des choses qui n’existent pas ? Mais la musique n’a pas ce pouvoir. La musique ne fait que mettre en exergue des sentiments, des déchirements, des émotions, des pensées, des intuitions, etc. À ce titre, elle n’est pas différente de la philosophie, de la littérature, et de toute forme de culture en général : il s’agit de mettre certains éléments de la vie en exergue. On peut dire par contre qu’une mauvaise musique peut mettre en exergue des sentiments veules qui participent à une certaine décadence des esprits. Qu’y aurait-il de mauvais à ce que par exemple une musique tienne bien allumé le restant de feu qui anime le cœur d’un homme en proie à la dépression ? Après tout, ce feu, même si la musique y participe, il n’en appartient pas moins à cet homme. En ce sens, ce n’est pas quelque chose d’artificiel. En général, les outils de la culture nous sont des moyens d’adaptation aux difficultés de la vie sociale, et de la vie tout court. Et comme tout outil, la musique peut bien entendu être mal utilisée. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’outil n’est pas un bien formidable, si formidable que la vie puisse nous paraître inconcevable sans son existence.
  15. Appelle cela des essences flexibles si ça te chante. Ou alors des repères essentiels. Ces considérations m’importent peu. Tiens, dans cette discussion, j’ai défini l’idée de « repère », ce qui t’as permis de te positionner par rapport à cette idée, d’y apporter une critique, si bien qu’il m’est possible à mon tour d’y apporter une nuance qui pourra ou non te la rendre plus acceptable. Il eût été possible que ta critique ait une telle solidité que j’eus abandonné mon idée pour la tienne ou pour une autre. En additionnant des couches de vécu, nous affinons les concepts que nous manipulons. Et tu ressors grandi de la discussion. Mais cela n’est possible que s’il y a des propositions définies qui sont offertes de part et d’autre. Si nous nous balançons des idées comme on se balance des envolées poétiques, nous n’irons nulle part. Comparons cela au travail de l’architecte et de l’ingénieur : si leur travail respectif n’est pas lié par ce médium que sont les plans de construction, ils vont tous les deux monologuer chacun de leur côté. Unis par les plans par contre, ils peuvent coordonner leurs efforts pour faire œuvre de co-construction. Autrement, c’est un concours de rhétorique. D’ailleurs, la plupart des topics ici se présentent sous la forme « chiez-moi des trucs éloquents sur tel ou tel sujet ». Au moins, par chance, j’existe. Et je suis gratuit. J’entends bien ta critique, et j’en partage certains aspects mais il faut tout de même se débarrasser de certains clichés : non, les facultés de philosophie ne sont pas des cloîtres où les murs sont rasés par des puceaux cadavériques qui psalmodient leur Platon et leur Aristote. Je suis en train de dire qu’à partir du moment où une communauté accorde de la valeur à une quelconque forme de logique, alors il y a sens commun. Oui. Mais je pense que ça s’applique bien au monde d’aujourd’hui. Quel est le propre de notre époque ? Bouillonnement créatif extraordinaire… Mais déficit d’enracinement… menant ultimement à une sorte frénésie schizoïde. Je pense sincèrement que tu parles par clichés interposés. Les gens ici vilipendent volontiers la raison, la vérité et, en général, toute forme de verticalité dans l’ordonnancement de la pensée. C’est le propre de la conscience d’aujourd’hui. Il est difficile de penser la postmodernité, et on peut comprendre la tentation de préférer le modèle du tournant moderne, avec ses bonnes vieilles dichotomies, même s’il est foncièrement obsolète. Le concept de conscience postmoderne que j’ai évoqué n’a pas de consonance deleuzienne. Primo, je n’ai pas tout de même pas lu l’œuvre entière de Deleuze, loin de là. Secundo, pour un type qui aime bien brouter du rhizome, je trouve que ton appréciation de Deleuze a des accents plutôt catéchistes. Tertio, si un concept commun est limitant, erroné, étroit, biaisé, la meilleure manière de l’annihiler est de le définir pour ensuite faire la démonstration de son inadéquation.
  16. Donc, le vécu est la seule condition pour faire de la philosophie ? Mon hamster sera emballé de pouvoir aspirer à cette discipline millénaire. Diantre ! Voilà un argument rudement bien tourné ! Question de perspective. Évidemment que pour ces grands esprits originaux, les institutions établies prennent la couleur de l'obstacle. Pour le jeune blanc-bec qui n'y connaît rien, les institutions philosophiques lui fournissent par contre le lieu de base, le camp de base à partir duquel il pourra tisser la toile de sa propre pensée. Il en va d'ailleurs de même pour la morale apprise : à l'homme mature, elle peut certainement devenir une entrave fort nuisible. À l'enfant par contre, elle est essentielle. Je n'ai pas dit « on définit et ensuite on fait comme si nos définitions avaient valeur de réalité », j'ai dit « on définit ». Le reste? On pourrait dire comme Rawls, et utiliser ces définitions comme « point fixes provisoires » : elles guident notre réflexion, elles nous permettent de nous rencontrer, d'avoir un langage commun, mais, à mesure que la discussion avance et que de nouvelles avenues sont détectées, rien ne nous force à nous y tenir envers et contre tous. Une définition peut fort bien être amendée. C'est un peu comme dire que le fait de laver ses éprouvettes réduit la chimie à de l'entretien ménager. Oui, c'est comme la logique : on doit la combattre, puisqu'elle présuppose un sens commun à partir duquel il faudrait s'entendre. D'ailleurs à bien y penser, l'appellation même de « discipline » suppose un sens commun à partir duquel il faudrait s'entendre. Et même le mot « philosophie »? N'est-il pas chargé d'un sens commun à partir duquel il faudrait s'entendre? Tu sais, tout le discours que pourrais me pondre à propos du fait qu’il faut porter le chaos pour accoucher d’une pensée philosophique, ou qu’il faut se déterritorialiser, brouter des rhizomes ou je ne sais pas quoi, je le connais déjà par cœur, et j’y adhère certainement. Mais il n’est pas le seul aspect possible et nécessaire à considérer en ce qui concerne la philosophie. Après, c’est une question de diagnostic, et non pas simplement de conception de ce qu’est la philosophie. Mon diagnostic est que Monsieur Tout-le-monde qui passe ici et qui frôle les doux flancs de la philosophie broute déjà suffisamment de rhizomes, et qu’il faut plutôt qu’il découvre l’idée que le troupeau de ses pensées brouteuses est disciplinable, qu’il y a une voie possible pour en faire une œuvre, et non pas seulement cet amas informe et putrescent qu’est la conscience postmoderne. Oui? Tu en as lu beaucoup des philosophes qui n'expliquent pas le sens des concepts qu'ils utilisent? Bien sûr que non. Mais les gens semblent comprendre intuitivement que la philo se rapporte à des questionnements universaux. C’est l’aspect disciplinaire qui semble poser plus de difficultés. J’aimerais beaucoup que tu nous expliques cette savante thèse.
  17. Tu aurais pu passer outre mon intervention. La réalité est que tu accordes manifestement de l'importance à mon point de vue. Pas d'accord. J'ai donné à ce topic sa plus belle et plus généreuse contribution. Oui, comme pour l'énoncé "j'ai envie de caca": on sent un regard sur le monde, et l'élan d'une pensée philosophique. En somme, la potentialité d’être philosophe suffit à faire de moi un philosophe ? C’est une thèse tout à fait méphistophélique ça Chapati : tu tiens véritablement le levier de l’effondrement de la culture ! Tu es facilement impressionnable. Je ne réfléchis pas la philosophie en termes d’ouverture ou de fermeture sociale. Je ne considère pas qu’elle devrait être fermée à un groupe sélect, ni ouverte à l’ensemble des couillons (j’aime bien ces accents démocratico-méprisants !). Je pense surtout qu’elle consiste en une discipline (au sens d’ascèse, de programme d’exercices, d’entraînement, etc.), et que la philosophie se manifeste comme résultat de cette discipline. Une « discipline », une « ascèse » : c’est-à-dire que l’atmosphère philosophique doit nécessairement se distinguer de l’atmosphère de la discussion commune, de même que la discipline de l’athlète suppose une atmosphère différente de celle qui flotte autour du sportif du dimanche. Partant de là, on ne peut que nécessairement conclure que tout n’est pas philosophique et que tous n’ont pas l’esprit philosophique. (Remarque bien que cela n’empêche nullement que l’on puisse faire la critique des institutions philosophiques en tant qu’elles puissent s’attacher davantage à des images de ce que doit être la philosophie plutôt qu’à son esprit réel. Cela dit, je pense qu’une bonne partie de cette critique est beurrée de sentiments anarcho-romantiques (bonjour les soixante-huitards !) et saupoudrée de préjugés.) Il y aurait bien des façons de définir ce que doit être cette discipline et ce que suppose cette atmosphère philosophique. En fait, nous pourrions en débattre ad nauseam. Toutefois, un bon et simple critère à utiliser pourrait être d’observer si les termes d’une discussion sont le moindrement définis. Définir : la première opération de l’intelligence, l’élément premier de toute logique, le socle de tout dialogue réel : voilà qui pourrait suffire à distinguer un début d’atmosphère philosophique au sein de l’air ambiant.
  18. Merci pour les exemples, mais je veux surtout que tu rendes ton raisonnement explicite: de quelle manière ce que tu me réponds met-il à mal ma thèse ou mes arguments ? Pour un type qui se réclame d'une méthode logique rigoureuse, la progression de tes raisonnements n'est certes pas très limpide.
  19. Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Peux-tu rendre les éléments de ton raisonnement plus tangibles ?
  20. Je répondais à ta remarque à l'effet que seule une théorie du langage est nécessaire à l'énonciation. Mon point est que la considération du volet de l'intentionnalité lié à l'énonciation infirme cette idée.
  21. C'est oublier qu'une énonciation n'est pas seulement une forme langagière, mais qu'elle cache aussi une intentionnalité. À moins d'être cérébralement légume et d'émettre des énonciations arbitraires comme des spasmes nerveux, il y a des théories qui sous-tendent l'émission d'énonciations.
  22. D'accord, mais si à la base aucun critère n'est appliqué, alors ça va rapidement devenir du gros n'importe quoi. De même que si tu accueilles des voitures sur une piste cyclable, alors elle va rapidement cesser d'être cyclable. Maintenant, on ne peut certes pas s'attendre à ce que la piste cyclable devienne une piste d'entraînement pour coureurs de compétition. Cela dit, si les cyclistes débarquent sans cesse de leur vélo et obstruent le chemin, ça ne sera plus une piste cyclable non plus. Il y a un compromis à obtenir. Je suis le type qui gueule au gens de rembarquer sur leur vélo et de pédaler un tant soit peu. Pourquoi ? Parce que je vous aime quand vous pédalez.
  23. Si je n'étais pas au moins en partie d'accord avec ceci, il y a un bail que je me tiendrais sur l'autre forum.
  24. Je pense que tu me traites injustement Théia, ou sur la base d'interventions passées. Ici, si on relit bien ma première intervention, je ne fais qu'avertir l'auteur du topic à l'effet que sa démarche va l'entraîner dans un festival de non-réflexion. Je n'ai pas réclamé qu'on le bannisse ou que le topic soit détruit. J'œuvre à aider l'auteur dans sa quête. Je suis d'une bienveillance et d'un réalisme sublimes.
  25. Tu peux développer ? C'est trop facile de dire non. Et c'est surtout absolument antiphilosophique. Idem. Et ma foi, ce n'est pas une mauvaise décision pour le voleur au visage propre de se laver, puisque les probabilités sont grandes pour qu'il ait le visage sale. De même qu'il n'est pas bête du tout de supposer que parce que les autres se meuvent que nous nous mouvons aussi - surtout si on y ajoute toutes les autres considérations qu'un cerveau normalement constitué va amasser à l'appui. Ce n'est pas un conseil, c'est une thèse. Qu'en dis-tu ? On dirait de l'exhibitionnisme intellectuel.
×