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Tout ce qui a été posté par Elfière
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Sur un autre sujet, Blaquière "use le temps". Comme j'ai la gamberge facile, en extrapolant, je me dis que les seuls vrais évadés de la fuite inexorable du temps sont les victimes d'alzheimer. J'avais écrit ça, dans un "autre temps" en imaginant chez un de ces fugueurs étranges, une déchirure dans son univers sans repères. Le dormeur du Valse-Ame-Y-Meurt Un instant, Il a pu le sentir, Ce souffle retenu, ce soupir… Une inquiétude, une question… ? Echo, accroc, intonation... Incertitude… ou illusion ? Dans l'eau si sage, un rond Bleu grain d'espoir en déraison Tressaillement infime, frisson, Onde volage d’un unisson, Frêle mouvement, Gracile vibration... Rupture d’assoupissement forcé ! Réveil en déchirure affolée ! Brèche dans la clôture Du charnier des enterrés! Exhalaison d’une respiration, Bribe d’amour ou de chanson, Secret d'ailes... De vie... D'envie D'envol De lui...d'elle...! Hors la prison Où tous les sons s’entassent, Mélasse, Se concassent, Se fracassent!... et puis... s’effacent. Regret vain ou limpide pensée? Instant béni, revers de cruauté? Tout est fini. Le mur est réparé. Une larme-corde, seule, de l’évadé Marque la trace de ce côté. L'instant a-t-il vraiment existé?
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Merci Manu. Je n'arrive pas à copier correctement mes textes. Y a toujours des bouts qui échappent au cadrage même si, à l'écriture, ça parait correct. Quand j'envoie, ça merdouille. C'est normal ou il y a une astuce pour contourner?
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FABLE La buse et le chapon Le faible, bien souvent, vit son meilleur augure A se fondre au giron de la foule qui rassure. L’asile qu’il y convoite est pourtant bien fragile S’il advient qu’un instant, le hasard s’y faufile ! Un troupeau de chapons, déjà dodus à souhait D’une douce prairie, l’herbe tendre, grattait. Une buse affamée, par un festin tenté Au dessus des poulets se mit à tournoyer ! La panique rompit les rangs des emplumés, Transforma l'air du pré en houle déchainée Fuyant, en caquetant, le bec tant acéré Qui sous un gros buisson, qui au creux d'un fossé ! Ne resta plus qu’un malheureux ventru Empêtré de sa peur dans son gras superflu S’essayant à voler, malhabile et têtu Qui, gênant la ruée, se fit marcher dessus… La buse, tout enchantée d’être ainsi à la fête Fondit à cette proie, cul par-dessus sa tête, Fit voler tant de plumes qu’on eût pu faire couette, Décidée à goûter la chair jusqu’au squelette. Mais la buse est ainsi, qu’elle semble réclamer L’hommage d’un public avant de consommer. Ainsi fit celle-ci, Horus, torse bombé, Rêvant que sa victoire fût immortalisée ! Il n’en fallut pas plus au piteux volatile Retrouvant un soupçon d’une audace subtile Pour profiter soudain de la morgue futile Et se carapater loin de la serre hostile ! Comment il réussit, claudiquant des ergots A s'enfuir au retour du grand rapace idiot ? La chance, sans doute, qui fait que cet oiseau Si léger dans les airs, au sol, n’est qu’un lourdaud. Lors, l’évadé parvint à l’abri convoité Au sein d’une broussaille touffue dont l’accès S’il permettait encore le passage du poulet Laissait dehors, rageur, le chasseur dépouillé. Immobile et tapie, la volaille attendit Que la buse, lassée, ravalât son dépit. Comme hier, le renard qu’une cigogne prit, Elle dut, sans croquer, retourner à son nid ! L’histoire, ainsi troussée, pouvait s’arrêter là ! Le héros déplumé, survivant du combat, Fêté par sa tribu s’en revenant des bois Rebouffant son plumage au milieu des Hourras. Boitillant, aile tombante et crête arrachée La piètre créature fut bientôt entourée D’un cercle silencieux de pilons alignés Dont s’éleva, soudain, un murmure indigné ! Un regain de courage , il y a peu, oublié Hérissa de dédain la nouvelle assemblée ! Un cochet, plus hargneux, s’approcha du blessé Lança un coup de bec avant de reculer. La curée qui suivit ne fut que frénésie De gloussements furieux de justiciers hardis, Déblayant les abords de leur beau paradis D'un déchet dont l'aspect nuisait à l'harmonie Ainsi fut-il dit. Faudrait-il que l’on pense Qu’un tout autre motif motivait la sentence ? : La bêtise d’une foule et sa vile jouissance Dans l’opportunité de prouver sa puissance ? Il est d'autres endroits, d'autres vastes prairies Où se rejouent les scènes d'un tel acabit : Si l’échine est ployée au tyran qu’on subit Malheur au diminué s'il en montre le prix ! Encore ne vit-on là, qu’un improbable héros Victime hasardeuse, prise au milieu du lot Au destin différent de celui du troupeau Car privé de l'honneur de finir poule au pot.
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picole? mince... J'avais édité les deux derniers vers. J'suis pas très satisfaite.
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Réveil Marine Noir marine en nuit que vient déchirer l'aube Enlisant sans un bruit, lovés dans sa spirale Les secrets enfouis qu'un lent silence enrobe, Pointillant la mémoire de confettis d'étoiles... Vert marine d'eau rebelle, prisonnière de rives Qui veut débarbouiller le ciel en une gerbe vive Lui planter dans son jais des morceaux d'émeraude, Et nuancer le jaune de la lune qui rôde... Bleu marine d'un œil croisé au coin d'un rêve, L'ile de la pupille cerclé de récifs d'or Dessinant le réel sur le blanc d'une grève Où s'écrit le début d'une chasse au trésor... Aigue-marine, larme d'eau sur un fragment de verre Ourle d'écume mauve des flocons de sommeil Arrondit ces couleurs en faisceaux de lumières, En arc-en ciel traçant le chemin du réveil.
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Tourmente Brisures de bleu trempé D'embruns enroulés Aux voiles mouchoirs de poche Gros grain De chagrin Grêlé Sur l'esquif choqué Qui ricoche Sur des nuées crachées Du noir des précipices. Au mât brisé des mots Un glas glacé griffe une encoche, Gémissement minuscule, Accroc qui s'effiloche Au froid fracas De l'effroi D'une coque ridicule Éventrée par les dents D'un orage outrageant Qu'un éclair acidule.
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Rêve... J'ai trouvé les traces... le rose de leur contour avait disparu. Ne restait que la transparence de ton espoir désespéré, pas encore vaincu... Des deuils de musique flottaient encore dans l'espace désormais veuf de ta présence... Tu m'avais cherchée là, sachant déjà que je n'y serais pas, pas encore... déjà plus... Plus loin, sans doute... Un autre ailleurs, un autre rêve... Peut-être, à ce moment, contemplais-tu, doux-amer, mélancolique, l'empreinte que j'avais laissée dans une ruelle oubliée aux marches d'un palais . J'y avais vécu, t'y avais attendu en vain, pas assez, trop tôt, trop tard... Un octobre d'automne dans mon avril, sous le même sourire d'une lune différente me racontait ta solitude et ton chant d'amour aux rimes affamées des justes réponses. Pendant que tu marchais dans cet autre rêve, que tu dormais d'un autre sommeil, l'image de tes mains levées avait caressé les miens... Juste assez pour m'éveiller à l'écho de ton appel, si proche, si lointain... renouvelant le désir de désir impatient et la certitude désespérée de la rencontre ultime déçue, encore une fois repoussée plus loin, plus loin encore... Ton mirage disparait, j'y laisse les couleurs du mien, mon eau douce et mon pain, pour un autre hier, un autre à venir, une autre rencontre nomade ... Offrande offerte dans un décor que j'aurais oublié demain en respirant le sel d'un autre rivage, me rafraichissant et m'abreuvant aux sources que tu y auras laissées pour moi... écoutant au large, l'appel étonné d'un vaisseau diaphane prêt au voyage....
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PAULETTE ET CYRANO Elle avait un prénom de soubrette Lui, celui d'un héros. Ils vécurent une vie Sans chichis Ensemble, cinquante ans Ensemble, sept enfants, Papa, Maman. Pour leur paradis J'ai loué pour un bail infini La guinguette au bord de l'eau, La limonade et les oiseaux. Les bouteilles dans le cuvier Sous la fontaine à l'eau glacée Pétillent une conversation lutine Avec les pétales d'églantine Cyrano, épi brillantiné Paulette, aux lèvres rouge-baiser Feutrant, légers sur le parquet L'accordéon, tango glissé. Paulette fredonne Tino Rossi Cyrano siffle Mouloudji Infatigables et sans soucis Rythmant le bonheur et la vie Talons aiguille, souliers serrés Dans le fossé abandonnés Par ces danseurs va-nu-pieds Bras de chemise et bas filé. Ils danseront jusqu'à la nuit Complicité sans qu'il soit dit Tissant les mailles d'un trésor Pour une fillette qui s'endort. Les étoiles sont des violettes blanches La lune un cœur de bouton d'or Témoins d'amour qui se penchent Pour les voir voleter encor. La vie est douce au Paradis De Paulette et de Cyrano Qui filent mon rêve en harmonie Pour une soubrette et son héros. Bonne fête, Maman Bonne fête, Papa.
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J'ai toujours beaucoup de mal avec le "trop" de la gentillesse, tu sais bien... Mais merci, Manu.
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Pelure d'orage (suite) Ricochet cristallin Musicalise La flûte de pin Soupirs et silences Défilent en aiguille Courtisant l'eau qui danse La brise des reflets Aux cimes qui balancent Pointille le ballet
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Pelure d'orage (suite) Le bitume Est un lac De flaques Posthumes Que réveille Allegretto Le soleil D'une roue de vélo.
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Woody. T'étais tellement là Comme il fallait Toujours Solide, égal, chaleureux. T'étais tellement là Simplement vrai Tous les jours Présent, loyal, heureux. T'étais tellement là Si doux, si fort, si discret Ancré dans ton amour Inconditionnel et joyeux J'apprends le vide au cœur de moi Quand je te cherche sans y penser D'une caresse sans détour Sur l'évidence de nous deux Parce qu'encore, je ne sais pas Tracer le trait Sur l'absence sans recours Je suis bancale et je m'en veux Bonne route où que tu bondisses désormais. Je t'aime.
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Pelure d'orage : Je crois qu'en ces temps de galère, il devient encore plus difficile d'apprécier "LE" petit moment de paisibilité parfaite! Déjà que les grognons pathologiques n'ont pas besoin de prétexte pour éructer des grincements pour tout et pour rien (souvent d'ailleurs pour rien!), les contraintes du temps présent fournissent des aubaines sur lesquelles leurs postillons acides font s'épanouir les pires florilèges de conneries à longueur de journées confinées! Moi, j'dis ça... En fait, quand j'allume la télé, je ne mets pas le son. Les seuls bandeaux déroulants en bas de l'écran me suffisent. J'essaie de "choper" l'info quotidienne officielle dans le merdier puis je me barre profiter des pâquerettes jolies de l'ailleurs gazouillant et zonzonnant de ce printemps magnifique! Et j'en profite! Mes semailles prospèrent et mes fleurettes explosent leurs couleurs parfumées aux quatre coins de mon jardinet sous le soleil très présent depuis le début de l'emprisonnement forcé. Je sais que je suis privilégiée mais je me connais assez pour savoir que même dans des conditions moins heureuses, je chercherais la petite lumière sous les cendres pour éclairer mon chemin et regarder au loin sans avoir besoin de faire chier le monde. Breeeeeeeeeef !!! Hier, même douce chaleur dès le début de la matinée et après avoir "bouiné" dans ma cuisine et au jardin, j'ai chaussé mes baskets et me suis lancée dans ma campagne embaumée pour mon heure quotidienne d'exercice trottineur. C'est la noria des "crac-pneus" dans les champs alentours et le monde paysan me salue (de loin) à grands renforts de sourires déjà bronzés et de gestes de main sympatoches. Il est déjà début d'après-midi quand je rentre et L. est déjà installée sous le parasol pour bosser sur son ordi et j'installe mon transat pour replonger dans des bouquins oubliés que je redécouvre avec un plaisir répété depuis le début du "restez chez vous". Un livre de poche tous les deux jours en moyenne, faut que ma bibliothèque assume... L. me prévient que nous avons un risque de 90% de pluie dans l'heure et qu'il serait sage de déjà rapatrier sa table près de l'igloo préventivement monté pour ces risques d'ondée intempestive. Le ciel lui donne raison en s'habillant de gris plombé dans la demie-heure qui suit et les premiers jurons de Jupiter viennent semer une cacophonie jubilatoire chez les gazouilleux de tous ramages qui lui retournent leur façon de penser sur ses écarts de lang(or)age : "espèce de malpoliche" Ça a encore demandé une demie heure pour que les premières grosses gouttes ne s'affalent sur le gazon et les plates-bandes reconnaissantes. L. est rentrée au sec et moi, j'ai rentré le transat dans la tente, enfilé une doudoune sur le short et débardeur et j'ai ... res-pi-ré...!!! Quel grand bonheur! Depuis toute petite, j'adore la pluie sous toutes ses formes. Bon, j'habite en Anjou, je n'ai jamais eu à affronter les excès climatiques ni dans un sens ni dans un autre. La douceur angevine chantée par Joachim est une réalité. Alors, de la pluie, je n'ai connu que les chansons bluettes, les douces percussions des giboulées printanières et les caprices orageux d'étés trop chauds. Oui, en gros, à quelques exceptions près, je n'ai vécu la pluie que comme une caresse vitale, musicale et profondément apaisante. Alors, là, dans mon jardinet fleuri, emmitouflée dans mon abri, au milieu des éclairs sous le gris, des plics gentils et des plocs polis... j'ai benoitement souri! Quelle paix, quelle plénitude, quelle simple... vérité? En fait, je ne suis pas à la hauteur pour la description de la magie de ce présent présent. Alors, je l'ai respiré. Profondément consciente, délicieusement absente, hors du temps des autres, ancrée dans le murmure soyeux d'un espace différent.
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Gymnopédie Songe aquarelle Des jours péris Déplie son aile Sertie de pluie Qu'Avril épelle En art maudit Violet rebelle Du rose épris Peint l'éternel Au lilas gris
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...Extrait ........... Dans ma bouche les mots crèvent de froid Dans les grandes chambres inhabitées de ma voix Le blond friable des collines Personne ne sait Le destin des couleurs en l’absence des yeux. Tout s’arrête décembre désert les bras lourds. La lumière se cherche sur nos mains Et soudain tout est plume On s’envole comme une neige à l’envers. ............ LORAND GASPAR
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Bah dis-donc, ça rigole pas tous les jours, au rayon lecture de l'hyperfofo. Rho, que t'as même pas pris de gants en ces temps pourtant délicats, Téquila!!! Bon quand je dis que ça ne rigole pas, j'avoue avoir eu une pouffée (mah oui) de souriance (mah oui aussi) impromptue en lisant les échanges précédents.... Bon, trêve de digression, j'étais venue faire mes courses et voir ce que mes congénères mettaient dans leur chariot désinfecté. Sinon, moi, tu sais bien (ou pas), je livore depuis des siècles et j'ai toujours quelques bouquins d'avance pour n'avoir jamais à manquer. Ben, là, ça y est, saperlotte, faut que je tape dans mes réserves! Les premiers à (re)sortir de ma bibliothèque sont : "Le buveur de temps" de Philippe Delerm Ce bon vieux "Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand Et pour la boulimie sur la longueur, le cycle de "La tour Sombre" de Stephen King et "l''anthologie de la poésie française" de Georges Pompidou. Ça devrait me caler un moment. Ah, au fait, si t'as besoin de re-lecteurs bénévoles...
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Un p'tit coin d'parapluie A genoux sous le grain Et le cric à la main Je t'ai trouvé sur mon chemin Marin changeur de roue chagrin. Moi, j'aime bien la pluie Ma pèlerine suffit Mais pour les flaques de ton ennui J'ai proposé mon parapluie T'as dit "merci bien" J'ai répondu "de rien" Et un instant plus loin T'a eu changé le pneu vaurien. Et quand tu t'es relevé, Les cheveux plaqués, la goutte au nez J'ai grimpé sur la pointe de mes pieds Pour continuer à t'abriter T'as remisé tes outils M'as regardée et puis souris Dégoulinant de clapotis "C'était trop tard, mais très gentil" "J'habite de ce côté J'étais presqu'arrivé. Je suis tellement crotté, Je vais rentrer à pied. Un café?" Tu m'as pris le parapluie Montré l'étang, le cheval gris Et le nichoir sur l'établi Pour la mésange et ses petits. Le café était bon, aussi. Et le rire quand tu m'as dit Tête penchée, faussement contrit : "J'ai horreur des parapluies!" :)
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Et la maman handicapée? Un barème pour le cumul?
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Le mariage éclipsé! La Lune chiale Sur le bocage Elle fait la pluie Sur le printemps Elle en a gros sur le quartier Sanglote sur le i du clocher Des gouttes en preuve du chagrin D'un rendez-vous loupé : lapin! Lune de jour N'a pas eu d'amour Au yeux du village marri En lunettes de cérémonie Et tous les gens sous leur pépin Levés pour ça, venus pour rien Refusent de mâcher leurs mots Le soleil est un vrai salaud! La mariée-Lune sous son voile Prononce un vœu catimini A la fidélité des étoiles Et aux silences de ses nuits Et le soleil dans la pénombre Lâche amoureux sans trop d' honneur Fuit la promesse d'un cœur Qui aurait pu lui faire de l'ombre!
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Revue et étoffée, la bluette à l'eau Bluette à l'eau Un sourire parapluie Sous tes mèches de vent Des flaques qui pépient Quand tu cliques dedans. T'as du bleu dans ton gris Et du vert sous ton blanc Et des oiseaux qui fuient L'averse en s'amusant. Des nuages brebis Gambadent en tricotant Des mailles en friselis Sur ton ciel frissonnant T'as du bleu dans ton gris Et du vert sous ton blanc Et des oiseaux qui fuient L'averse en s'amusant. Une pâquerette hardie Accepte en minaudant D'un bouton d' pissenlit Ton baiser en coup d'vent T'as du bleu dans ton gris Et du vert sous ton blanc Et des oiseaux qui fuient L'averse en s'amusant. Du fossé tout fleuri S'échappe en chuchotant Ton clair de l'eau qui bruit Et baille en s'étirant T'as du bleu dans ton gris Et du vert sous ton blanc Et des oiseaux qui fuient L'averse en s'amusant. Chanson de jour joli Qui s'écrit sur les champs En dissipant l'ennui D'un hiver qui fout l'camp
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L'Amer Sorcier L'ombr'aile de tes mains Eclair-jeu d’un orage, Alène d'un chagrin Sucré au miel de rage, Je m’en aveuglerai Pour y clouer l’image Bleuie de tous ces traits Gravure tatouage. Le dessin de tes dents A la frange de mon âme J’enfoncerai dedans La pointe d’une lame Rougie aux feux des vents. J’en grifferai la trame La fondrai dans mon sang Appel-mêle au drame.
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Un vieux truc dépoussiéré après une balade magique, cet après-midi, dans ma nouvelle forêt lointaine où je suis sûre que la nuit, on entend le hibou... :) Enviol au vent L'arbre s'est résigné au sanglot de ses feuilles Sur le chemin creusé dans un lavis de brume Une brise lui joue l'arpège qui endeuille Et sur ses larmes d'or griffe son amertume Son écorce se glace au lit de cet amant Avide et sans égard à ses branches tordues Dont la pudeur s'effare aux caresses du vent Insolent amoureux qui les exige nues A l'entrée du chemin, un homme las frissonne D'un pas qui s'engourdit, il marche sur l'Automne S'appuie au tronc de l'arbre et l'écoute gémir Il observe envieux, l'amour qui déraisonne De l'hiver violant, le glas qui carillonne L'avènement certain du printemps à venir.
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Bah, tu sais quoi? Ma première lecture m'a carrément boudé l'oreille interne (mes lectures sont muettes)! Puis j'ai sauté voir la définition d' "acédie", pour être sûre... Puis, pour l'emploi du dernier "maux", je me suis dit que, pour le coup, mieux eût valu "mot"! Et puis non! C'est tout bien cohérent. Un auto-portrait glacé, froid, résigné et lucide sans gémissement parasite! Le personnage est "métallique", inquiétant! Tiens, tout ça me fait penser à un univers mystico-fantasy. Ou manga (pour le piètre peu que j'en connaisse). J'dis ça, moi, mais bon! Tu me files 3 mots et je voyage! En bref, je partage volontiers ma corde, si t'en veux!
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Un sourire parapluie Sous tes mèches de vent Des flaques qui sourient Quand tu cliques dedans. T'as du bleu dans ton gris Et du vert sous ton blanc Et des oiseaux qui fuient L'averse en s'amusant. Chanson de jour joli Qui s'écrit sur les champs En dissipant l'ennui D'un hiver qui fout l'camp
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Quand on s'attarde à prendre le romantisme au pied de la lettre, on s'aperçoit que, des fois, ben, il pue du pied.