"C'est en pensant à la Ferrari 250 GT 2+2 que nous avons projeté la première Riviéra"
Dans de nombreux domaines, l'Amérique et l'Europe s'opposent souvent. Modes de vie différents, goûts divergents, la liste est longue de ces petits et grands sujets qui nous séparent et exacerbent nos différences. Nos yeux (parfois) arrogants d'Européens nous masquent souvent les meilleurs aspects de cette autre civilisation ocidentale qui s'est édifiée à grande vitesse de "l'autre côté". Autres horizons, autres perspectives.
Certains hommes de l'automobile ont cherchés à dépasser ces clivages pour tirer profit des cultures "étrangères". Bill Mitchell est de cette pâte.
La Buick Riviéra c'est lui, lui et le très talentueux Ned Nickles à qui nous devons les traits de crayons suggestifs qui donnera naissance à "The Look", non pas Rita Hayworth, mais l'une des créations les plus marquantes de Bill Mitchell. La Riviéra qui est bien autre chose qu'un simple chef-d'oeuvre , un "concept" global associant une ligne basse et suggestive à un ensemble de qualités dynamiques propres à en faire une vraie GT "familiale" américaine.
Le profil, d'une grande netteté, suggère la vitesse et la légèreté. Ses nombreuses arêtes biseautées ont pour tâche de capter les reflets du soleil, en allégeant les volumes. A noter que les fausses ouïes latérales disparaîtront en 1965.
Loin du style "juke box" propre à la plupart des tableaux de bord amèricains de l'époque, le décor de la planche de bord, fait de surfaces argentées et d'appliques en vrai bois rste un modèle du genre.
A retrouver, pour quelques pages, dans le numéro de rétro viseur de ce mois de novembre.