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Quand je parle d'un naturalisme de la norme, le risque que je prend est sur l'origine de la norme. On peut tout à fait concevoir que la norme est une modélisation intersubjective de la réalité empirique ou comme constitutive de la nature. Je ferais le choix sur ce sujet du fait que la norme est constitutive de la nature tout en argumentant mon choix En revanche, je ne doute pas de la présence de normes dans une ontologie. Car quelque soit la nature de la norme, le langage qui est un ensemble de normes ne peut modéliser dans l'existant que ce qui est déjà normalisé ou normalisable selon. Vous ne pouvez remplacer la norme par le principe, car le principe est en ce sens constitué de normes.
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Tu as raison l'habitude n'est pas synonyme d'habitus, l'habitus est une négociation avec la règle. Ce n'est effectivement ni un consentement, ni un déterminisme. L'habitude est un concept qui se range plutôt du coté du déterminisme.
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En fait il suffit de lire la préface de la critique de la raison pure de kant pour avoir une idée précise de ce qu'est la métaphysique. Il l'a définit par la possibilité d'effectuer des jugements synthétiques à priori. C'est à dire que nous pouvons faire des jugements de connaissance qui excède l'expérience. Le plus simple est de lire l'article wiki très bien fait. http://fr.wikipedia.org/wiki/Synth%C3%A9tique_a_priori
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@meryle Je m'excuse de ce que je vais vous dire mais je pense que vous avez un problème de vocabulaire. Le concept de norme est un concept polysémique qui traverse plusieurs champs de la connaissance. Vous ne pouvez pas extraire ce concept d'une ontologie ou d'une sociologie, surtout sans justifier pourquoi est-ce que vous le rejetez. Sur ce sujet précis, si vous n'appliquez pas le concept de norme à l'être vous vous coupez d'au moins la moitié du sujet. (Pour moi vous vous coupez du sujet tout court) Vous pouvez expliquer en quoi la norme ne s'applique pas à l’être mais cela demande une justification. Vous ne pouvez simplement dire que c'est la forme qui définit l'être sans expliquer en quoi cela exclue la norme. Idem si vous avez une conception métaphysique de l'être. Pour expliciter plus clairement mon idée je vais vous montrer deux exemples. La norme sociale est que les gens s'habillent dans la rue. Cependant il est possible d'aller nu dans la rue. La norme s'applique dans l'ordre du probable. La norme naturelle est que tout être vivant meurt un jour. Il est donc normal de mourir un jour. Cependant on ne peut pas s'extraire à la mort. On voit à travers ces deux exemples de normes qu'il y a des normes dynamiques qui sont dans l'ordre du probable et des normes immuables qui sont dans l'ordre du certain. Des exemples de ces deux types de normes sont innombrables. Car l'ordinaire est fait de probable et de certain. la norme d'une conduite est dictée par le caractère habituel ou non de cette conduite. La norme sociale est fondée sur l'habitude. C'est le fameux "habitus" de Bourdieu ...
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@meryle Pour comprendre ce qu'est la métaphysique, rien de mieux que l'exemple des nombres. Un nombre est une quantité, sauf que cette quantité n'a pas de réalité en soi. Comment peut on définir un nombre ? Soit nous considérons qu'un nombre révèle une quantité métaphysique, soit comme le propose les logiciens, nous devons définir le sens d'un nombre à partir de règles logiques. (ce qu'à réussit à faire Gottlob Frege) L'âme est un autre exemple de concept métaphysique. La métaphysique est très critiqué par le courant empiriste et ensuite par la philosophie analytique car elle accepte l'idée que la connaissance est capable d'excéder l'expérience que nous avons du monde.
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@meryle Votre réponse est pertinente. Je ne pense pas définir la norme par la norme mais l’être par la norme en énonçant que l’être est un composé de normes de différentes natures. Pour expliciter mon propos je prendrais l’angle de vue de la médecine. Dans cet optique la normalité est avant tout biologique (elle peut s’étendre au social par la psychiatrie), et c’est en ce sens que je parle de normalité de l’être. C’est-à-dire que l’être est déterminé par des normes naturelles. J’associe à ce fait le processus de la reconnaissance qui est basé sur les normes pour expliciter l’être. Je ne pense pas qu’il y a non plus de dichotomie entre la forme de l’être et ce que j’appelle la communauté normative de l’être. La forme commune de l’être humain est déterminée par ses normes. C’est en ce sens que je pense que la reconnaissance est fondamentale dans la définition de la norme. Sans norme, il n’y a pas de description possible du réel que l’on peut subsumer sous un concept. C’est en ce sens que je prends le risque d’un naturalisme de la norme, car je pense qu’il est impossible de faire la genèse de la norme sans justement utiliser une norme. Il en va de même pour la distinction que vous faite entre le principe et la norme. Qu’est-ce qu’un principe sinon un ensemble de normes irréductibles ? J’ai le sentiment que vous n’acceptez la norme que dans un contexte social et dynamique. J’espère avoir répondu à vos questions. Mais maintenant que j’ai défendu mon point de vue, vous pourriez expliciter plus le vôtre. Comment pouvez-vous concevoir une ontologie dénuée de norme ?
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Je pense que tu confonds le pouvoir et la norme. Le pouvoir est créateur de normes sociales qui peuvent être acceptées soit par le consentement et le consensus, soit par la domination. Ce qu'explique la boétie c'est comment s'organise ce type de pouvoir tyrannique pour se maintenir en distrayant le peuple et en compromettant l'élite dans sa domination. Par l'ignorance aussi qu'un autre pouvoir est possible, le pouvoir tyrannique se faisant passé pour unique choix politique possible. La norme n'est pas explicité dans le texte de la boétie, mais on peut sans douter admettre que ce n'est pas son objet. L'homme à selon lui une inclination naturelle à la liberté qu'il est capable d'oublier sous le joug d'un pouvoir tyrannique. Ce n'est pas la norme en soi qui est contraire à la liberté, mais comment elle est imposée. Cette idée est il me semble implicite quand il qualifie les grecs de l'antiquité d'hommes libres.
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"Être normal" pourrait être un sujet de philosophie (plutôt universitaire). Je pense que pour comprendre ce sujet il ne faut pas se focaliser sur la définition du normal, mais au contraire tenter de créer un cadre définitionnel sur la relation de l'être à la normalité. Je dirais dans un premier temps que pour qu'il y ai être, il faut déjà la norme qui constitue ce que l'on norme "être". Donc même si un être peut être différent d'un autre être, il y a bien une communauté normative qui permet la reconnaissance de ces êtres en tant qu'êtres. La question de l'être normal est donc la question de comment est-ce que les êtres peuvent ils se reconnaitre en tant qu'être à partir d'une norme de l'être alors que tous les êtres ont la faculté de se distinguer entre eux ? Je peux répondre avec un parti pris ici qu'il existe un naturalisme d'une norme irréductible de l'être qui permet aux êtres de se reconnaitre entre eux. Que l'on peut transposer en partie cette modélisation à la spécificité de l'être humain en considérant les formes sociales de l'être humain comme une normalisation à postériori. Qu'il y a cependant une normalisation irréductible à l'être qui se transmet à l'être humain dans ses formes sociales, même si une part de ces normes par leurs capacités dynamiques est de nature à postériori. En ce sens on peut poser l’hypothèse que la proportion de la normativité construite sur la norme naturelle est telle qu'elle pourrait prendre la place de la nature de l'homme en tant que seconde nature. Cependant si les normes naturelles sont irréductibles, alors les normes construites ne peuvent les remplacer. Par exemple, la mort ne peut être que retardée et non remplacée. L'être est donc capable d'inclure en plus de ses normes naturelles, des normes de l'altérité et construites de lui-même (des spécificités propres). Voilà donc la problématique et la thèse que je vois pour répondre à ce sujet. En conclusion, l'être humain normal aurait en soi dans cette optique les normes naturelles du vivant qui n'excluent pas les autres formes de normalisations. On peut donc le distinguer des autres, le reconnaitre, en tant qu'être naturel et en tant qu'être social. Ici il y a donc deux désignations de l'être normal. L'être dont les normes naturelles imposent son statut d'être aux autres et l'être socialement normal (et qui inclut la normalisation naturelle puisqu’elles en proviennent) qui se conforme aux constructions sociales du groupe plutôt qu'à ses propres normes.