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deja-utilise

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Tout ce qui a été posté par deja-utilise

  1. Je t'avoue ne pas m'intéresser aux philosophes contemporains, car comme déjà dit, je suis presque sûr qu'ils sont empêtrés dans des considérations locales, temporelles et géographiques, biffant selon moi en grande partie ce qu'ils peuvent bien avoir à dire, hormis peut-être des approches sociéto-historiques futures, c'est un peu comme si un joueur de foot voulait, en même temps qu'il s'adonne à son activité, s'exercer à commenter le match, auquel il participe, objectivement ! Cette objectivation a un prix, celle de vivre en grande partie en marge de la société - comme le commentateur de foot est en dehors du match, sans pour autant en être indépendant, connexion pourtant nécessaire pour avoir le moindre intérêt ou la moindre possibilité de s'y pencher - de même on ne peut pas s'extirper complètement de la société que l'on étudie, sinon on la perd de vue en même temps, on se retrouve déconnecté de sa réalité, il faut donc être à la fois en lien avec elle, si on veut pouvoir y porter un regard, en même temps que de ne pas y être au coeur, pour s'affranchir/soustraire le mieux possiblement du fort courant en son sein. ( 1er critère de validité de la sociologie mais appliqué à la philosophie ) Je ne peux donc pas répondre à ton interrogation, si ce n'est en mon seul nom ! C'est une lutte de l'intérieur que tu proposes si j'ose dire, avec les mêmes armes de la société que l'on cherche à combattre, c'est à mon sens périlleux, comme ça l'est également, ou plutôt utopique, de penser que le corps politique se guérira de lui-même, de l'intérieur, pour ma part, je pense plutôt que le salut viendra d'une action extérieure, d'une minorité, qui aura su se faire entendre quand les facteurs seront réunis, c'est pourquoi des penseurs indépendants, désintéressés ( sans conflit d'intérêts ) ont un rôle significatif à jouer, mais pour cela, il faut qu'ils puissent se faire entendre par des âmes pas encore trop ruinées ou perverties par le système global, il n'est pas exclu et il est même fort probable que ce ne seront que les générations à venir, qui auront pris connaissance de ces nouvelles visions, qui permettront ce basculement, nous ne pouvons au mieux qu'avoir un rôle de précepteur pour les futurs habitants ou dirigeants, ceux déjà engagés ne peuvent pas révolutionner leur habitudes si une force extérieur ne les y conduit pas, et donc de manière plus ou moins violente/agressive. Je me garde bien de souhaiter ce qui n'est a priori pas réaliste LouiseAragon, vouloir la paix, n'est pas dans la nature de l'Homme ou de tous les hommes, l'Histoire n'est qu'une suite de conquêtes, de soumissions, de destructions, de massacres, de guerres ou de conflits , il m'apparait fort peu probable que l'on puisse contourner directement ce problème, sans en produire de nouveaux, comme l'addiction au jeu et autres substances euphorisantes, voire de recherche de sensations fortes, bien que le sport soit une piste fort intéressante à ce sujet, mais peut-être pas généralisable à l'ensemble des populations actuellement. L'humanité est une éternelle adolescente, il me parait trop précoce de vouloir l'assagir, mais de préparer le terrain me semble un bon début, à défaut de résultat immédiat... À une période où la personne est reine ou la collection des moi toute puissante, je ne vois pas, et ne cherche pas à savoir, comme dit au-dessus. Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, il faut tout d'abord que les mentalités évoluent en ce sens, ensuite les choses iront d'elles-mêmes, c'est donc avant tout un problème éducationnel, et il se pose la délicate question de qui formera ses futurs esprits, et les modalités pratiques de mise en oeuvre: c'est loin d'être trivial, c'est un phénomène complexe et compliqué soumis à d'innombrables paramètres dont il parait illusoire de tous les maitriser, il y a donc malheureusement un facteur chance incompressible, autrement dit cela peut aller dans le bon sens, comme dans le mauvais, c'est le résultat collectif de toutes ses volontés individuelles pondérées qui déplacera le centre de gravité de l'ensemble, le mouvement brownien social en quelque sorte, et donc erratique par nature ! Dans ce jeu, le mieux à faire, il me semble, est encore d'oeuvrer soi-même pour un monde moins artificiel, et par mimétisme ou contagion, sporadiquement par prise de conscience, espérer que l'épidémie se mondialise et fasse pousser enfin à l'humanité ses premières dents de sagesse, enfin c'est une idée parmi tant d'autres, qui participe elle-même à ces mouvements dispersés et stochastiques incriminés... pas facile ! Le monde ( des humains ) peut bien marcher sans l'once d'une philosophie, ce n'est pas indispensable, c'est une possibilité pour sortir de notre incapacité à nous prendre convenablement en charge, et ( philosophie ) qui n'a pas besoin de l'aval de toute la population ou de tous les membres de la société non plus. On peut s'émanciper sans être philosophe ou lucide, juste de prendre de bonnes décisions dans l'intérêt optimisé de tous les habitants de la Terre et pas seulement celui clanique des hommes les plus riches ou les plus influents de la planète. La philosophie est une activité personnelle, sa vocation n'est pas d'être pour tous, comme la science peut l'être actuellement, de manière arbitraire cela dit en passant, elle peut être affaire de tous, si c'est le désir véritable et sincère de chacun, elle n'est pas un privilège ou un luxe, elle est potentiellement accessible à celui qui s'en donne les moyens, tous simplement, mais je crois plus volontiers que même si nous avions la faculté de la donner, de l'octroyer à n'importe qui, peu de personnes se bousculeraient au portillon pour s'en prévaloir, les individus sont obnubilés par bien d'autres considérations, que d'élever leur esprit, dans la seule perspective de comprendre pour comprendre !!! Les intérêts des gens ne peuvent pas souffrir d'intermédiaire, ils les veulent les plus immédiats, la philosophie ne se positionnant pas forcément comme cet intermédiaire profitable, cela explique le peu d'engouement pour cette activité, il n'y a pas d'autres raisons, comme un prétendu élitisme, c'est une fausse excuse, un faux prétexte, un faux procès: personne ne peut empêcher une autre de penser, et si cette dernière ne le fait pas, c'est qu'elle n'en a tout simplement pas décidé ainsi ! Pas plus que quelqu'un a la faculté d'empêcher une autre d'aimer, ce n'est tout bonnement pas en son pouvoir. La philosophie n'est pas ce qui se passe dans les bouquins éponymes, mais dans les ciboulots des penseurs !
  2. La science n'est plus qu'au service du progrès, d'où l'aphorisme Que science sans conscience n'est que ruine de l'âme ! Il est donc plus que jamais nécessaire que des philosophes se penchent sur l'orientation que prend l'humanité poussée par ses propres prouesses technologiques et autres savoir-faires, eux-mêmes soutirés de l'avancée des sciences. Par exemple, on peut se demander pourquoi vouloir tendre vers le transhumanisme, pourquoi ne pas avoir résister à la tentation d'utiliser l'énergie atomique comme une arme, qu'est-ce qu'il y a de bon en fin de compte à user à outrance de tous les gadgets high-tech, ou encore de communiquer toujours davantage à travers le déplacement de charges électriques plutôt que par vibration du son, ou pourquoi pas jusqu'à quel point lutter contre la vie et plus particulièrement le microcosme microbien ou encore d'accroitre sans cesse les rendements de temps, de production, les gains financiers, etc, pour quel but au final, enrichir une poignée d'humains au-delà de la déraison !? Chacun se réfugie derrière le technicisme, mais en faisant cela, nous nous oublions, nous nous perdons, en tant qu'être vivant, soumis aux lois de la nature, et plus particulièrement nous nous coupons de notre lignée de grands singes, nous empoisonnons donc autant notre environnement que ce que nous sommes, nous nous dénaturons, jusqu'à l'overdose prochaine... léthargique. Je refuse ce monde malade, malade de l'intérieur, gangréneux, je préfère vivre ermite avec la conscience en paix, qu'en harmonie avec mes semblables, moutonnier et responsable de cette hérésie, de cette folie, de cette course en avant effrénée sans perspective, sans but, si ce n'est l'amélioration pour l'amélioration, c'est-à-dire que le moyen est devenu la finalité, quelle abomination, aberration... Vivre ce n'est pas une course au progrès, faut-il le rappeler !? De même on ne vit pas pour travailler, mais on travaille pour vivre, ici et maintenant, on vit dorénavant pour le progrès et non plus le progrès au service de la vie...
  3. Oui, j'avais bien noté cette rationalité exacerbée, alors laisse moi te faire remarquer, que nous ( ces êtres biologiques ) sommes aussi des centres de traitement de l'information ! Et en ce sens, la philosophie est donc une fonction un peu plus élaborée/travaillée pour traiter les informations, et d'essayer d'en faire quelque chose, en tirer un sens, une utilité aussi; tous les philosophes ne sont pas des personnes enfermées dans leur tête au plus profond de l'abime de leur psyché, ce sont aussi des hommes et des femmes qui ont à prendre des décisions quotidiennes, je ne peux que souhaiter qu'ils se servent de leurs mûres réflexions pour agir en leur âme et conscience, en accord avec leurs méditations et leur éthique, c'est-à-dire le plus sagement possible... Chacun dépense son temps comme bon lui semble, à défaut de connaitre le mode d'emploi de la Vie, certains courent après la gloire, le pouvoir, la reconnaissance, d'autres après la jouissance somatique sous quelque forme que ce soit, d'autres encore après l'effervescence/jubilation de leur être à travers le sport, le dépassement, l'aventure, beaucoup auprès d'autres êtres biologiques pour vibrer ensemble, et puis une poignée d'individus cherchent intérieurement à faire la paix avec eux-même et le monde dans lequel ils s'insèrent, par la méditation, l'acte de foi, ou par la réflexion... Si tu viens par moments dépenser ton temps ici, c'est que tu as quelque chose à y gagner malgré tout !? Comme dirait sans doute Dompteur de mots, chacun cherche à remplir sa vie des futilités qui le siéent. P.S.: Tu te rendras également compte, que pour interagir avec ton environnement, comme tu dis, tu as à ta disposition une volonté, et des fois, des intentions, puis tu fais preuve d'anticipation, de préméditation, tu ne fais pas que réagir par action-réaction, ou stimuli-réponse, tu es bien plus qu'une simple machine programmable, qui elle n'est pas affublée non plus d'émotions, de sentiments ou de ressentis, ni de pulsions, ni d'instincts. Bref, il y a au moins autant de différences qualitatives entre un grain de sable et l'ordinateur sur lequel je frappe ce message et entre ce dernier et nous-même !
  4. Une première piste de réflexion: http://www.larousse....9volutif/182029 Je peux même arguer que puisque nous ne nous comportons pas tout à fait comme le reste de la faune, que nous avons ce quelque chose qui nous pousse toujours plus loin, dans l'insatisfaction permanente, on peut aussi y voir une rupture d'avec les autres mammifères ou grands singes, plus paisibles, depuis la naissance de l'humanité. C'est une des voies que j'ai données pour montrer que l'on ne peut pas en rester au seul déterminisme, j'avais aussi fourni la créativité ou l'innovation comme moyen de démarcation. Ce que tu dis n'est pas incompatible avec mon argumentation, puisque je soutiens que notre libre-arbitre est d'un usage extrêmement parcimonieux, voire non consommé sans doute pour nombre d'entre nous, qui n'occupe qu'une infime fraction d'une vie entière dans le meilleur des cas, ce qui signifie que l'on peut aisément nous manipuler ou nous décoder sur des choses ordinaires ! Il n'est pas impossible que plus de 99% de notre comportement ne soit que sur un mode automatique, réflexe, conditionné ou soumis à notre biologie, mais que ponctuellement au sein de l'humanité, il existe des discontinuités, produites par une poignée d'individus et qui profitent en revanche au plus grand nombre. Le monde inanimé s'explique toujours par des causes et des lois, dont nous sommes également tributaires indéniablement, puisque nous sommes des êtres matériels, à cela se rajoute des raisons ou des buts qui n'ont rien de nécessaire ou d'absolu, c'est à dire que dans le premier cas on répond à pourquoi, quand dans le second on répond aussi à pour quoi ! Cette nuance est de taille. Comme il y a une nuance aussi entre pourquoi et comment, et il est extrêmement fréquent que des parents répondent l'une en place de l'autre. Il ne viendrait à peu de gens de partir à l'aventure sans carte ou boussole, ou l'équivalent actuel, i.e.: avec des outils incertains ou imprécis, il en va de même vis à vis de notre compréhension du monde, avec des approches imprécises, des concepts intervertis, on n'arrive pas au but, on se perd en chemin. Tu veux ramener la liberté à un absolu, alors qu'elle n'est que relative, je l'avais illustré avec un corps complètement enchainé, dont on pouvait déjà libérer un membre, nous avions dans ce cas, gagner en liberté ! Similairement avec notre psyché, le fait de faire reculer notre ignorance et de se servir de ce gain, nous accroissons notre liberté. À chaque fois que nous ôtons des entraves, des freins, des retenues, nous augmentons notre potentiel libératoire en même temps, faut-il être en mesure d'en jouir ensuite, comme celui à qui on ouvre la cage, mais y demeure par peur de l'inconnu ! Accepter une contrainte pour au final se soustraire de plusieurs n'est pas une perte, mais un gain, Jedino, vivre en société n'est certes pas sans gênes, mais cela permet de profiter davantage de la vie: Si à l'état de nature, nous serions parfaitement libres, les autres seraient aussi maitres d'eux-mêmes, c'est à dire que chacun pourrait craindre pour sa vie ou simplement pour sa liberté, elle est donc potentiellement forte, mais dans les faits inapplicable, à l'inverse dans la vie en société, moyennant une perte réelle de ce pouvoir en puissance, on gagne concrètement en usage de celle-ci ( la liberté ) ! Nous n'avons pas besoin de rechercher de finalité à nos existences, on peut s'arrêter au constat que nous sommes, ni même comment les choses se sont agencées, on peut se contenter de chercher à comprendre ce qui est, les uns en rapport avec les autres, le vivant comparativement au non vivant, la conscience vis à vis de l'anima, l'intelligence avec ce qui est machinal, ou le libre-arbitre avec la liberté, tout ceci est sous nous yeux, nous avons tous le matériel nécessaire pour nourrir notre curiosité et sans doute la résorber, les deux extrémités inaccessibles peuvent rester en suspend, c'est-à-dire le point de départ comme celui d'arrivée, laissons ça aux métaphysiciens ou aux théologiens, les seuls os qui leur restent à ronger !
  5. deja-utilise

    La psychanalyse

    Ayant peur de ne pas être compris, je rajoute ce complément. Pour développer ce que je disais tantôt, que nous ne sommes pas par exemple obnubilés ou obsédés continument par l'envie de boire, de respirer, quand bien même ce sont des phénomènes vitaux qu'il nous faut contenter en tant que de besoin, nous sommes pourtant fait à 90% d'eau, mais nous ne restons pas coincés à ce stade de la recherche éperdue d'eau, ou que toutes nos activités seraient autour de l'eau, de même si nous ne manquons pas d'oxygène, nous ne sommes pas dans une quête insensée de cette substance, notre esprit vagabonde ailleurs. Nous ne sommes donc pas non plus accaparés par le sexe ou la sexualité du matin au soir, même si la fonction sexuelle est indispensable pour perpétrer la vie humaine. Si l'on veut par exemple comprendre les sports comme le golf ou le football, je pense qu'il est plus judicieux de se tourner vers un succédané de nos instincts de chasseurs ou de guerriers, qui ont été au fil du temps sublimés en activités sportives, en effet, le fond est commun, en dehors du besoin de se nourrir, ils font tous appel, à l'idée de tirer de loin sur ou vers une cible, au sentiment de supériorité qui se surajoute, à la monstration de sa valeur, à l'excitation de la récompense ou d'avoir bien fait, etc... Ce parallèle n'existe pas dans le cadre de l'alimentation, de la respiration ou du désir sexuel, ces besoins ne peuvent pas être remplacés par d'autres, c'est à dire compensés, puisqu'en dehors du plaisir de leur sustentation, il n'existe aucun trait commun avec une autre activité ou d'autres sentiments plus primaires que l'on retrouverait ailleurs, ce sont un peu comme les couleurs primaires, à partir desquelles on composent les autres, elles ne peuvent donc pas être inter-changées ( boire ne peut aucunement être remplacé par autre chose, quelle que soit l'intensité de celle-ci, il en va de même pour le sexe*, y compris chez des drogués aux drogues dures ), contrairement à l'instinct grégaire de " tueur " comme dit avant, qui reposent sur d'autres sentiments ou émotions, que l'on peut grandement retrouver dans le sport. * Une forme de consommation sexuelle peut avoir un effet révulsif ou dégoutant, mais le désir lui n'est pas pour autant anéanti, comme le dégout pour tel plat n'empêche aucunement l'appétence pour d'autres, mêmes encore inconnus, le besoin, la pulsion, sera là même si il n'y aucun plaisir dedans.
  6. Denis Diderot, De l'interprétation de la nature ( Pensées I, XX, XL ), 1754: " Il est une sorte d'obscurité que l'on pourrait définir, l'affectation des grands maîtres. C'est un voile qu'ils se plaisent à tirer entre le peuple et la nature. Sans le respect qu'on doit aux noms célèbres, je dirais que telle est l'obscurité qui règne dans quelques ouvrages de Stahl et dans les Principes mathématiques de Newton. Ces livres ne demandaient qu'à être entendus pour être estimés ce qu'ils valent, et il n'en eût pas coûté plus d'un mois à leurs auteurs pour les rendre clairs; ce mois eût épargné trois ans de travail et d'épuisement à mille bons esprits. Voilà donc à peu près trois mille ans de perdus pour autre chose. Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire. Si nous voulons que les philosophes marchent en avant, approchons le peuple du point où en sont les philosophes1. Diront-ils qu'il est des ouvrages qu'on ne mettra jamais à la portée du commun des esprits ? S'ils le disent, ils montreront seulement qu'ils ignorent ce que peuvent la bonne méthode et la longue habitude. " 1 Mais qui éduquera les éducateurs ( cf Marx, 3ème Thèse sur Feuerbach )
  7. deja-utilise

    La psychanalyse

    @ Blaquière Je pense qu'il serait bon de prendre en considération le point de vue suivant: La satiété ! En effet, lorsque nous sommes en manque de quelque chose, comme de manger, notre esprit, notre activité cérébrale est essentiellement tournée vers la recherche de la résorption de ce besoin, on voit donc des indices de nourriture partout, de même lorsque nous sommes dans une phase de désir sexuel, une partie de nous est en quête de tout ce qui a trait de près ou de loin à un possible chemin vers la récompense, notre libido en filigrane. Mais une fois notre appétit sustenté, on passe à autre chose, l'esprit comme qui dirait libéré, nous pouvons enfin vaquer à d'autres occupations, ce qui semblait avec force être un point d'ancrage vers notre satiété devient neutre, voire rebutant, à l'instar d'un repas copieux, la vue ou l'odeur de nourriture peuvent devenir insupportables, ou si le repas n'a pas été exagéré, ces mêmes aliments nous rendent indifférents à présent. Ce qui veut dire que notre approche ou notre considération dépendent de notre état de manque ou de besoin envers la nature du trouble: on peut donc voir effectivement un rapport sexuel avec un bâton et un trou, une balle et un but, ou l'effervescence d'une bouteille de champagne agitée, mais on peut le voir aussi comme un simple divertissement, un amusant puéril issu directement de notre éternelle juvénilité, ou de faire une monstration/d'exhiber un savoir-faire, ou encore comme de notre besoin d'une maitrise la plus totale de phénomènes naturels, i.e.: le jongleur ne fait que lutter contre les lois de la nature, mais toujours le plus loin possible. *************** De même que nous avons besoin de respirer, ou de manger pour vivre, la vie réclame également la reproduction pour perdurer, ce sont certes des éléments indispensables, mais si ce sont des pré-requis rien de dit que ça s'arrête à ce stade, c'est donc un préalable, non une finalité il me semble, il y a en la nature humaine d'autres forces puissantes à l'oeuvre, et qui auront un impact décisif sur nos conduites, jusqu'au point que ces autres pulsions puissent aller au-dessus des besoins/manques plus primaires/bestiaux, à savoir, la lutte intestine permanente contre l'ennui et la peur viscérale de la solitude ! La réclusion pouvant conduire parfois à l'arrêt de s'alimenter ou la solitude au meurtre de tout désir hormis éventuellement de briser l'isolement. Toutes nos vies sont donc tournées vers la fuite de ces deux peurs innées, et ce, dès notre plus tendre enfance, bien avant notre murissement sexuel ! Si l'acte sexuel est facilement consommé, s'il n'y a pas d'entrave particulière à sa résolution, combien de temps est-ce que cela peut bien occuper un individu dans une journée type ? Et l'ennui ou la solitude, combien de temps les a-t-il à l'esprit ? N'y a-t-il pas l'un ponctuel et l'autre permanent, et si oui, lequel a donc le plus d'impact sur nos vies finalement ?
  8. Un " nouvel " élément vient renforcer l'idée d'une langue commune, ou disons une faculté innée à une grammaire naturelle, ce qui inévitablement est un argument de poids pour produire des langues " convergentes ", à défaut d'avoir une source unique géographiquement, elles prendraient naissance dans notre organisation cérébrale par les " arbres syntaxiques " a minima. ( Science et vie n°1190 p71 ) Chomsky Poepple je n'ai pas trouvé mieux que la revue grand public, qui enfonce le clou en citant d'autres indices, comme les pidgins d'enfants d'immigrés qui créent une langue avec toute la richesse syntaxique de celles naturelles.
  9. Prends ton temps mon ami, rien ne presse...

  10. Sans doute Blaquière, que le passage de la langue d'oc, qu'es aquo, à la langue d'oïl, on en sera passé par quésaco, pour en finir par vernalisation à késaco !? https://fr.wiktionary.org/wiki/qu%C3%A9saco#fr https://fr.wiktionary.org/wiki/k%C3%A9saco ( merci pour ce petit cours d'histoire, sur lequel je ne fais que broder/tergiverser )
  11. Si c'est ce que tu retiens je n'ai pas le pouvoir de m'y opposer ( je te rappelle simplement que je n'ai découvert, ce que l'on nomme la philosophie, que sur le tard, et ce que j'y ai trouvé fait assez bien écho à ce que j'ai développé de mon coté, on ne peut donc pas soupçonner comme tu le fais un héritage pluri-millénaire de cette discipline sur ma pensée, des approches différentes ou indépendantes qui se rejoignent n'est pas du tout anodin pour moi, comme ça l'est aussi dans les résultats scientifiques, rien n'est hasardeux { Est-ce que tu as bien à l'esprit que le monde étant d'une certaine façon et notre fonctionnement d'humain d'une autre, que la rencontre des deux donne quelque chose d'assez précis et cohérent !? } ) . D'un autre coté on doit être deux à radoter la même chose, alors... ...à défaut de tout autre chose, je vais donc prendre l'original de Deleuze si tu veux bien, j'aurais peut-être quelque chose de consistant à me mettre sous la dent !?
  12. C'est prendre le problème à l'envers, puisqu'il existe des enchainements de causes et d'effets, ma volonté peut agir en connaissance pour orienter le cheminement, aller de tel coté plutôt que tel autre, si le monde était chaotique, je ne pourrais pas exploiter ma volonté, car je ne connaitrais pas l'issue de mes décisions, la causalité est donc une condition préalable à l'usage de la volonté ou des intentions ! C'est ce qui distingue la matière vivante de celle inanimée, l'une peut influer sur sa propre réaction quand l'autre est totalement passive, elle ne fait que subir et ne peut s'extraire du déterminisme, de la suite, de cause et d'effet, toute tracée. Voilà c'est ça, du moins pour la liberté, il y a un pilote qui oriente la voiture, la différence entre un être ( le véhicule ) doué de conscience ( le conducteur ) et tout autre objet qui en est dépourvu ( que des véhicules ) ! Le libre-arbitre est encore plus restrictif que la liberté sur laquelle il prend appui pourtant: Le monde minéral quasi infini > le monde vivant pour l'heure cantonné à la Terre > la conscience, c'est à dire une toute petite fraction du vivant > le libre-arbitre, la possibilité de créer des choix, un usage extrêmement réduit de la liberté acquise par l'usage de la conscience. À chaque passage, il y une réduction drastique des cas, des possibilités, une raréfaction mais pas un anéantissement.
  13. Je crois que ça vient du fait que tu ne saisis pas le savoir auquel je fais référence, et que tu n'utilises que ce que tu filtres de mes propos, ( te renvoyant inlassablement vers tes propres considérations :p ) ! Vois-le s'il te plait, tel notre cerveau à l'image d'un ordinateur, comme des données enregistrées sur le disque dur, y compris les programmes y figurant après sortie d'usine ( c'est à dire en excluant le Bios ), donc notre savoir ou nos connaissances sont les data et les lignes de codes emmagasinées hormis nos instincts, nos émotions et notre système végétatif. Tu devrais ainsi te rendre compte de la portée, non fixiste ou limitatif, de ce qui se trame derrière les termes que j'emploie, notre savoir est tout ce qui nous caractérise hormis ce qui est inné, il nous est donc inévitable d'y avoir recours, on ne peut pas faire autrement que de s'y référer, de s'appuyer dessus, sinon nous serions aussi vierge d'un nouveau-né ! ( comme un ordinateur serait d'une parfaite inutilité sans les moindres bits d'entrée et de données logiciel pour en faire des bits de sortie ) Pour simplifier on peut donc voir un humain comme un centre de traitement des informations, il faut qu'il ait des informations à traiter et des programmes pour le faire, quelques uns lui sont naturels comme ses instincts et beaucoup acquis, comme ses expériences, son éducation, les règles intériorisées, etc... Encore une fois, si potentiellement c'est approximativement le cas, concrètement ça ne converge pas comme ça ! Si chacun peut dans l'absolu être un artiste, tout le monde ne l'est pas, si chacun peut faire du sport, tout le monde n'est pas un sportif, si n'importe qui peut s'informer/se former aux maths, tout le monde n'est pas mathématicien, si un individu lambda peut tenir un tournevis, il ne sera pas un bricoleur pour autant, si un autre lit ou entend une page de l'histoire, il n'en devient pas ipso facto historien, et trouver un fossile dans un champ ne fait pas de nous un archéologue, etc, etc... Quand un ensemble contient un certains nombre d'éléments, il ne suffit pas qu'un autre en partage un avec lui pour qu'il soit semblable, c'est ce que l'on peut appeler des catégories, des fruits charnus il y en a pléthore, il n'en demeure pas moins qu'on les range avec des étiquettes distinctes, selon leur forme, leur fermeté, leur taux de sucre, le nombre de graines, s'ils poussent en grappe ou pas, etc... une cerise ne sera pas une pomme même si elles partagent des traits communs, à l'inverse si l'on nous présente deux fruits, on pourra savoir s'ils appartiennent ou pas à la même espèce en les comparant, il suffira qu'un seul critère soit différent entre les deux, pour ne plus les ranger dans la même case. Être philosophe n'est pas un problème élitiste selon moi, mais uniquement d'être ce que l'on entend par cette étiquette/dénomination, comme n'est pas sportif celui qui courre une fois ou deux, cela s'inscrit a minima dans la durée, et doit correspondre à la définition, est-ce que scier du bois régulièrement dans l'année c'est faire du sport ? C'est bien une activité physique soutenue, mais ça ne rentre pas dans les critères de la catégorie sport tout simplement ( il ne suffit donc pas de penser pour être illico presto philosophe ). Et si n'importe qui a en sa possession tous les ingrédients pour être un philosophe dans l'absolu, dans les faits, ce n'est pas le cas, puisqu'il faut s'y adonner, une volonté de le faire, qui perdure dans le temps, et puis une certaine progression relative à la personne sujette à cette activité, car ruminer la même phrase dans sa tête sans avancer d'un iota, est rédhibitoire, je rajouterai même avoir une certaine conscience de ce que l'on fait, on peut difficilement philosopher machinalement, par automatisme ou inconsciemment, donc celui qui ne se rend pas compte que ce qu'il fait, est une activité réflexive, hautement critique, on ne peut guère lui attribuer cette étiquette non plus... C'est quand même pas faute de le dire et le répéter ! Et j'espère qu'en interprétant correctement ce que le mot savoir recouvre dans ma bouche, tu y verras plus clair. C'est à la fois qualitatif et quantitatif, n'est-il pas ? Comme n'importe quelle autre activité humaine, j'en ai donné moult exemples, i.e.: qu'il y ait adéquation entre ce que l'on entend par la chose et la pratique de la dite chose ! C'est pas difficile, il me semble. Mais personne ne dit que chaque philosophe est irréprochable ! Mais ce ne peut pas être archi-faux non plus, il y a nécessairement du vrai. Et quand tu vois un type qui nous a laissé des citations vieilles de 2500ans toujours d'actualité, comme nous l'a rappelé Orbes_Claire avec Confucius, on ne peut pas décemment dire que les anciens c'est " has been ", qu'au-delà des moeurs, des préjugés ou présupposés de l'époque des vérités se dégagent, demeurent, traversent les âges, etc... Tout n'est pas à remettre en cause, sous prétexte que c'est ancien et donc dépassé ( n'est-ce pas là justement un préjugé ? ), il nous faut savoir trier l'ivraie du bon grain ! J'ai le sentiment que tu vois la philosophie comme quelque chose de plus ou moins linéaire, comme à l'image de la science, qui progresse par petits sauts ou continument, mais inéluctablement, on avance, on sait mieux, or la philosophie est plus à rapprocher de la géométrie, ce qui était vrai hier, et encore vrai aujourd'hui, on ne savait pas tout, certaines problématiques ne sont apparues qu'avec nos modes de vie actuel, et donc soulèvent de nouvelles questions ou difficultés, mais si l'on se penche sur la substance des pensées, il n'y a pas grand chose de neuf sous les cocotiers, un angle d'attaque différent peut-être, un approfondissement aussi, de nouvelles considérations, de nouveaux éléments pris en compte pourquoi pas, mais l'essence philosophique demeure intacte, la propension à comprendre le monde et soi-même, ainsi que la communion entre ces deux entités. De même, si il existe des sports différents, aujourd'hui, d'hier, l'esprit sportif lui est égal à lui-même ! Vois-tu ? Il me semble que tu places sur un piédestal l'homme ordinaire, ce qui en soi n'est pas mieux que de vouloir rabaisser ceux qui se sont élevés au-dessus de la plèbe, par la force de leur esprit, dont j'ignore les motivations qui se placent derrière. Monsieur tout le monde n'est pas un fin psychologue, en revanche il y a des chances qu'il se place en fin stratège en fonction de ses capacités propres. Bien sûr que le type voit des choses, mais quelles valeurs à accorder à ce qu'il sent, à ce qu'il voit, comme madame Irma voit aussi des trucs !? L'individu qui est persuadé que ses conceptions mystiques le guide dans sa vie, est aussi d'avis que ça fait sens pour lui indéniablement, la notion de sens est peu pertinente, si elle ne renvoie pas à la dure réalité, chacun est à même de se créer un monde intérieur, assez cohérent, mais faut-il encore que cela ait une quelconque pertinence face au monde réel, pour que je lui accorde le moindre crédit, je me cite: " Il ne nous appartient pas de vouloir que le monde soit/se comporte comme on le veut, mais bien plutôt de vouloir ce que le monde est ! " Et ce sera tout l'art du philosophe de faire le tri entre ce qui aveugle l'esprit, de ce qui est plus objectif. Ne pas avoir assez de connaissances est une difficulté pour bien agir, c'est évident, je n'y reviens pas. Se demander quelle est la pertinence de nos savoirs est tout aussi primordial, sinon autant prendre les romans ou la science fiction pour la réalité, vivre dans un rêve. Le philosophe créateur de savoir, pourquoi pas, mais ce ne sera pas sans rapport aux deux autres activités précédentes, inévitablement, mais quelle véritable influence aujourd'hui un philosophe a sur l'ensemble des individus de la planète, n'y a-t-il pas d'autres sources plus impactantes que son discours ? Même nos politiciens ne sont plus que des pions ballotés dans cet océan économique mondial, et puis toutes ces émissions ou revues qui nous donnent des recettes de bonheur ou de réussite, qui écoute la parole du philosophe, hormis d'autres esprits tournés vers la philosophie ? Aujourd'hui le monde et ceux qui le dirigent ou tentent de le faire sont tournés vers la performance, il leur faut donc des outils performatifs, sociologiques, psychologiques, économiques, etc... la philosophie est un luxe qui n'est pas compatible avec leurs objectifs, qui a envie d'écouter sa conscience le paralyser dans l'action malsaine de s'enrichir sur le dos des autres, de privilégier sa petite personne au détriment d'autres individus ? Et le type accoudé au bar, ferait exactement la même chose que ces autres types qu'il critique vervement s'il pouvait être à leur place, voilà toute la philosophie poussée à son paroxysme de ton acolyte de comptoir, comme déjà dit, ce n'est pas la place ou le statut sociétal qui détermine un philosophe de celui qui ne l'est pas, pour ma part, les uns ne valent pas mieux que les autres, et il est même probable que des philosophes contemporains soient également corrompus/affectés par cette vie consumériste gangrènante malgré tout, ce ne sont pas des saints non plus. Le savoir encore une fois n'est pas une abstraction nécessairement, quand tu l'auras envisagé... Et la philosophie n'est pas une chose déconnectée de la vie de tous les jours, cette approche est très largement dépassée il me semble... Si, et le ménage commence devant sa porte, avant de juger du monde extérieur, puisque nous sommes des marionnettes ( si chacun arrête de jouer un rôle qu'il s'est attribué ou qu'on lui a assigné, et plus certainement un mélange des deux, alors l'immense pièce de théâtre s'arrêtera d'elle-même, chacun est en partie responsable de la scène global ), et le seul moyen d'avoir une chance d'y parvenir, c'est d'en avoir la volonté et quelques armes en poche, comme un esprit critique dans le sens noble du terme, une profonde sincérité, une bonne dose de scepticisme, par exemples. J'oserai dire, que ce n'est pas parce que cette démarche ne t'apporte rien qu'elle est à jeter aux orties, pour ma part, elle me sied très bien, j'y vois moins d'inconvénients que dans toute autre. Une question me vient dès lors à l'esprit, comprends-tu parfaitement ce que je t'explique ? N'interprètes-tu pas également ? Le philosophe ne cherche-t-il pas à clarifier, soit son propre propos, soit ce qu'il reçoit, n'y a-t-il pas contradiction à attendre que le philosophe se taise sous prétexte que tout ne soit pas claire ?
  14. Non et oui. Il y a bien effectivement des intentions et un bon ou mauvais usage du savoir, mais il y a aussi un savoir, du moins érigé comme tel, qui n'est pas innocent, qui n'est pas neutre, soit que cela soit fait volontairement, soit par inadvertance ou sans mauvaises intentions. Il n'est même pas besoin de vilipender toutes les mystifications habituelles ou autres ésotérismes, on peut s'attaquer directement à ceux censés être dignes, comme la médecine, tous les médecins, pourtant plein de savoirs, ne sont pas irréprochables, dans leurs connaissances, dans leurs pratiques baisées par mésinformation, à cause d'un principe de précaution érigé en rempart, etc... Ce qui explique que l'ablation de la thyroïde était inutile dans plus de 80% des cas a posteriori par exemple. Quand on sait mal, les conséquences peuvent être néfastes, comme avec le fiasco de certains médicaments ou traitements, ou encore en agriculture, l'usage inconsidéré du Glyphosate, parce que l'on croyait qu'il se neutralisait rapidement en sol, on en a alors usé et abusé, et pourquoi pas le bisphénol dans les contenants d'aliments liquides ! Parce que l'on croit savoir, mais qu'on ne sait pas vraiment, ce que l'on peut résumer rapidement par un savoir impropre aux sens figuré comme propre. Mais pour quoi faire ? Quand on sait que les gens utilisent leur intuition, leur instinct et très rarement leur raison pour agir, qu'est-ce que cela changera qu'ils en sachent un peu plus, vont-ils se mettre à réfléchir au préalable avant chaque action, j'en doute sérieusement, si cela n'était pas dans leurs habitudes antérieurement cela le demeurera, on ne chasse pas sa nature comme ça, ce n'est qu'une question de temps, un effet de mode. C'est pour cela que c'est bien avant qu'ils se soient formatés d'une certaine manière qu'il faut agir, les habituer dès leur plus jeune âge, enfin plutôt de ne pas les déshabituer à se poser des questions plus précisément. Le conditionnement est réversible, mais il faut que la désinhibition soit intense, ce qui est peu probable par la suite, alors si l'on veut la méthode douce, le plus simple est de s'y prendre le plus tôt possible, après nous serons plus proches de brasser de l'air que de moudre du grain, néanmoins: Quel est le but d'une vie ? La raison permet-elle d'y arriver ensuite ? Est-ce que ce sera un remède universel ? Késako !? :p Ce que je disais, c'est que naturellement tout enfant est curieux, se positionne dans la vie en véritable petit scientifique, et que les éducateurs, quels qu'ils soient, tuent cet esprit critique/questionneur, et qu'il serait tout simplement bénéfique de s'en abstenir, si l'on veut par la suite amener les individus à creuser encore davantage sur leur vie, leurs interactions, leur compréhension, leurs positionnements, leurs actions, etc... Et pourquoi pas, les rapprocher de la philosophie aussi, ça n'en serait que plus aisé/facile. C'est parce que peut-être tu vois la philosophie avant tout comme une philosophie de vie, alors qu'elle est bien plus que cela, c'est aussi être l'ami du savoir et pas seulement de la sagesse étymologiquement, il n'est donc pas besoin d'être sage pour être philosophe, d'une part parce que le savoir peut occuper largement l'esprit, mais qu'également, un philosophe est avant tout un apprenti en quête, et que donc il n'en est pas encore arrivé à cette fameuse sagesse, il est seulement en chemin, on ne peut donc pas user correctement de ce qu'on n'a pas encore la possession. La sagesse est du même acabit que la perfection ou l'éternité, ce sont des concepts extrapolés, ils n'existent pas réellement, au mieux ce sont des buts vers lesquels tendre, non des objectifs atteignables. Et puis la sagesse est comme l'intelligence, elle est plurielle, difficile dans ces conditions d'enseigner la sagesse, ni de la transmettre, on peut en revanche montrer ce dont on est capable de faire dans ce registre, pour inspirer quelqu'un, mais pas lui refiler, pas plus que l'intelligence ne se donne non plus. L'usage de la sagesse comme de l'intelligence c'est du cas par cas, en dehors c'est du mimétisme, du copiage, des automatismes, des règles, etc... Comme dit antérieurement, développer, amener à maturité l'esprit critique serait en soi déjà une grande victoire, il n'est pas essentiel d'en arriver à se poser des questions existentielles ou d'analyser chaque détail de notre environnement, le bien vivre ne le réclame pas ! Ne serait-ce que le temps consacré à toutes ces réflexions, est du temps où l'on ne vit pas l'instant présent, il faut donc pour le bienêtre des individus, qu'ils trouvent aussi un équilibre entre vivre leur vie, et méditer leurs actions passées, présentes et à venir. La paix sociale ou individuelle peut s'acquérir par d'autres moyens que d'avoir recours à la philosophie, comme tout le monde ne se rue pas sur des médicaments pour se soigner, la diversité est inévitable, il vaudrait mieux apprendre à se connaitre, à dompter un minimum ses passions pour le bien vivre ensemble, que de se tourner vers la philosophie, qui est un travail de longue haleine, énergivore et chronophage, le développement personnel serait un bien meilleur allié, on peut aussi envisager une petite dictature avec des règles strictes de conduites et un système de récompenses, que d'autres pensent à notre place et qu'il n'y a plus qu'à jouer le rôle qui nous est déchu = paix sociale et épanouissement personnel garantis !!! :D Tu es consciente que ton assertion n'implique pas la citation de Confucius, ni l'inverse !? Qu'il y a même une forme d'incompatibilité entre être sincère et être accepté par les autres, et donc bien vivre ensemble, puisqu'il est attendu une certaine hypocrisie sociale, comme je le rappelle ici par une anecdote: http://www.forumfr.c...post,p,10441445 De plus la première est finaliste et utilitariste quand la seconde se réfère à la cohérence et/ou l'honnêteté, toutefois la philosophie a cette vocation si c'est celle que tu lui donnes, ce sera donc ta philosophie, mais pas La philosophie, comprends-bien que je n'ai bien évidemment rien contre ton approche, elle est juste limitative/réduite selon moi... ( un des trous de serrures que j'avais introduit un peu avant avec Chapati ) Sinon pour le philosophe cité, j'en vois un autre qui partage ses idées, avec un p'tit extra même :D ( http://www.forumfr.c...post,p,10355688 ): C'est pourquoi on parle d'éthique ! A mon avis, l'éthique ça concerne tout le monde ! Ça devrait concerner tout le monde, mais on sait bien que c'est loin d'être le cas concrètement, il est remarquable de noter l'indépendance pour nombre de personnes entre ce qu'ils disent, ce qu'ils pensent et ce qu'ils font, et inversement, si chacun avait ce credo, les choses iraient bien autrement: je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, et n'en pense pas moins ! Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une excellente soirée... ( oui je sais, j'ai sans doute été un peu sec, mais sans une once d'animosité, je me prends juste au " jeu " comme à chaque fois )
  15. Bonsoir Claire, Oui je suis d'accord, mais est-ce une initiation à la philosophie ou simplement une attitude éducative particulière, pour en faire de futurs citoyens intégrés et débrouillards ? Oui sans aucun doute, si il est explicite qu'il y a une attente, une requête, un désir de savoir ou de comprendre, qui nous sont adressés, nous devons faire ce qu'il faut pour faciliter le transfert, selon nos propres capacités, encore une fois, tout dépend les buts visés, les expectatives de chacune des parties, puisque nous n'avons ni les mêmes possibilités pédagogiques, ni les mêmes objectifs de vie, l'orientation vers l'enseignement ne motive certainement pas tout philosophe, pas plus que tout mathématicien ne cherche à diffuser/promouvoir au plus grand nombre ses travaux, parce qu'il a d'autres prérogatives, d'autres aspirations... Donc la réaction ne peut pas être homogène suivant le style de philosophes en question, comme tous les humains ne régissent pas identiquement face à la même situation, mais pour ma part, je l'envisage assez comme toi, je ne suis pas avar de distribuer ce que j'ai compris, sans pour autant rechercher une quelconque notoriété ou flatter mon ego. Oui je comprends, à la condition que ce soit le trip dans lequel le philosophe se trouve, c'est-à-dire celui de transmettre et non, celui de montrer à un certain public. ( les livres d'auteur de philo ne sont pas fait en général dans cette objectif de faciliter l'apprentissage, mais à l'inverse le lecteur peut se servir de ceux-ci pour accroitre son potentiel, autrement dit il n'y a pas d'éducateur qui chercherait à être dans la zone proximale, mais un apprenant qui est en quête de support lui permettant de s'y trouver { dans la ZPD }, la démarche est inverse/opposée bien que s'appuyant sur le même principe ) Tous ceux qui réussissent n'ont pas pour mission impérative d'en faire profiter les autres, de communiquer leur don acquis, cette orientation d'offrir à autrui son bien est d'un autre ordre, qui s'inscrit dans des principes de vie, qui sont étrangers à la réussite, ce n'est pas une loi de la nature, mais plutôt un trait de culture, que l'on fait sien ou pas, il n'y a pas de remède contre cet état de faits.
  16. Sur ce point nous n'avons jamais été en désaccord, et il me semble bien que je l'avais dit assez tôt dans la conversation, en stipulant que la liberté était quelque chose de relatif, comme la notion de grandeur également ou de température. Et ce qui est " marrant " dans ces analogies, c'est qu'elles sont toutes semi-bornées, la taille ne pouvant pas être plus petite que nulle, la température pas plus petite que nulle et la liberté pas moindre que nulle aussi, mais qu'à l'inverse on peut toujours l'accroitre, sans pour autant en arriver à parler d'infinitude... L'évolution elle-même dans sa dimension évolutionniste issue du Darwinisme, n'est pas non plus toujours linéaire, il y a également des brisures, des sauts, des marches, des bifurcations. Mais justement Jedino, il nous appartient de bien saisir la distinction entre déterminisme, finalisme ou fatalisme, si chaque effet ne peut pas être compris/appréhendé sans cause, la voie empruntée et l'objectif visé peuvent ne pas être inéluctable/inévitable, comme c'est la cas avec la fatalité, nous sommes quelque part entre la causalité et le fatalisme, nous appuyant nécessairement sur le déterminisme sans pour autant être condamné à aboutir au même endroit inexorablement, nous choisissons la finalité, ce qui signifie qu'effectivement nous avons des raisons d'agir d'une manière plutôt que d'une autre, ce qui est foncièrement différent que de subir un enchainement incontournable de causes et d'effets ou de finir fatidiquement là où on ne voulait pas en venir, puisque nous avons la faculté d'enchainer les évènements à notre guise ou du moins de façon à aller dans le sens voulu, tout en évitant celui non désiré, c'est à dire de bifurquer d'un enchainement tout tracé ou de s'émanciper d'un immanquable aboutissement. Schématiquement: déterminisme < liberté < fatalisme C'est aussi pour cela que j'avais donner la situation virtuelle mais réaliste de se trouver dans une situation ambigüe/floue, une indécision due à la confrontation du système 1 et du système 2, c'est-à-dire entre nos pulsions/passions et notre raison, qui n'est dans ce cas qu'interaction, pourtant on voit bien qu'il nous est impossible de trancher d'avance sur l'issue de cette rencontre, créant donc une imprévisibilité incompatible avec un déterminisme absolu ou nécessité, en même temps qu'avec le finalisme absolu ou fatalisme, qui eux sous-entendent la prévisibilité, car ce qui est rigoureusement déterminé est prévisible, et ce qui arrive fatalement par définition est prévisible. Bien, en cela tu rejoins sans le vouloir ce que j'avais introduit un peu avant, de s'intéresser au tout sans vouloir l'expliquer à partir de prémisses, car en faisant ça, on dénature ce que nous observons, car lorsque tu pars avec le seul outil du déterminisme, tu ne peux au mieux que finir avec du déterminisme dans tes explications ou ta compréhension, en revanche partir du tout en soustrayant éventuellement tout ce qui peut être rapporté au déterminisme ne laisse pas que du vide, il y a un reste, un reliquat ( ce qui est à rapprocher de la métaphore du rond rempli de carrés, il y aura toujours un espace à combler ), il ne faut donc pas procéder par construction comme en science, mais par déconstruction pour se rendre compte qu'il y a un petit quelque chose qui échappe à l'investigation, comme c'est le cas aussi avec la vie, puisque si l'on veut construire la vie avec la chimie telle que comprise du vivant on ne reproduit pas la vie, à l'inverse donc, la vie soustraite de toute la biochimie connue ne donne pas un ensemble vide, de même un individu soustrait de tout le déterminisme possible ne s'annule pas, il reste un petit quelque chose, et qui fait toute la différence. Je comprends, mais tu éludes ainsi le fond du problème, si je ne sais pas ce qui entre dans la composition de la matière pour la rendre vivante, je n'en constate pas moins la réalité de l'une comme de l'autre, si nous ne comprenons pas ce petit plus qui donne à notre cerveau, et ceux assimilés, la conscience, peu de gens pourtant doute de sa réalité, si il n'y a pas de réelles distinctions entre soma et psyché, et si tu reconnais que notre corps peut être plus ou moins libre, alors à cause de cette association, tu dois admettre que nous, en tant qu'être, ne sommes pas complètement esclave des lois naturelles, que nous sommes plus ou moins libres, puisque nous pouvons plus ou moins libérer notre " corps ", et par transposition/association/liaison/symétrie notre " psyché " peut aussi être plus ou moins libre, sans distinction !
  17. Toutefois l'un ne rejoint-il pas dans une certaine mesure l'autre, du style qui de l'oeuf ou de la poule ! Mais je comprends l'idée, je pense. N'exagérons rien, surtout émanant de ce que j'ai écrit, puisqu'au contraire j'insiste pour dire qu'il faut cultiver notre sens interrogatif et notre propension à faire des investigations, et ce dès notre naissance, qui bien souvent, sont perdus à cause de gens rigides ou déjà fortement englués dans des moules bien formés et qui orientent/contraignent/formatent ces esprits libres juvéniles. Le problème de fond n'est pas les savoirs, mais les façons de voir le monde, les moeurs, les habitus, les traditions et autre héritages refilés comme des maladies contagieuses, ou dit autrement ce que l'on fait ou ne fait pas avec ces savoirs et ceux ignorés/déniés, puisqu'on peut bien avoir un outil intéressant mais mal utilisé, ou à l'inverse un outil bancal mais utilisé avec brio, les connaissances sont plus à rapprocher de sorte d'outils, et c'est bien ce que nous en faisons ou n'en faisons pas qui pose souci, selon moi, ce qui corrélativement me laisse songer, que nous n'avons jamais trop de connaissances, comme on ne peut pas avoir trop d'intelligence ou trop de sagesse. Notre affaire n'est pas une simple question d'intelligence, puisque je ne doute pas un instant que chaque humain en soit suffisamment pourvu ! Ce n'est pas non plus un/le savoir qui serait falsificateur, mais bien comment on en use, ce que tu dis aussi puisque tu instaures une sorte de méthode pour faire réagir les gens. Néanmoins, sur un plan adaptatif, il faut reconnaitre que les gens sont assez débrouillards, puisque justement ils utilisent leur intelligence pour sortir leur épingle du jeu, mais malgré tout, là n'est pas notre problème initial. La philosophie n'est pas consubstantielle, pour reprendre la terminologie de Dompteur, à l'intelligence, puisque l'on peut reconnaitre des êtres particulièrement intelligents et en même temps étrangers à la philosophie, comme d'autres bien plus modestes en terme de capacité, mais passionnés de cette activité. Ce n'est donc ni une difficulté inhérente au langage, ni une considération de l'ordre de l'intelligence, mais encore une fois, c'est un état d'esprit ! Pour ma part, la philosophie est l'activité qui consiste essentiellement à se poser des questions sur nos savoirs, ceux de l'humanité, mais également les siens propres, et par conséquent à se positionner également, à agir en connaissance de causes. Qui dit mieux ? Malheureusement ça ne s'arrête pas à quelques idéologies qu'il suffirait de combattre, mais aussi de revisiter jusqu'à ses propres fondations, sa propre essence d'être vivant, d'identifier sa véritable nature multiplement travestie et déguisée, il y a donc un double mouvement à mener de front, déconstruire en même temps que redécouvrir ce que nous sommes, et c'est effectivement loin d'être trivial, mais avec du temps et de la ténacité, ce n'est pas une cause désespérée... Je ne pense sincèrement pas que n'importe qui, imagine ou intuitionne qu'il doive tout remettre en cause en lui, de faire le grand ménage dans sa tête, qu'il n'est goinfré que d'absurdités dont il faudrait qu'il se départisse, non, je pense plutôt qu'il est bien plus disposé à critiquer ce qui ne va pas à l'extérieur, chez les autres, dans le monde, à la gouvernance du pays, chez telle communauté d'individus, bref tout ce qui n'est pas comme lui, en somme, je ne parle pas de ses petits défauts qui s'écartent des canons de la société et/ou de ses propres aspirations de toute manière inspirées/insufflées par des agents extérieurs, bref un petit monde de paradoxes ambulant. Nous ne sommes naturellement jamais contents ou satisfaits, cela ne saurait être une mesure d'un sens critique aiguisé, selon moi ! Et tellement enclin à reporter la faute, la responsabilité, l'origine sur autrui par la même occasion. Chaque philosophe voit comme qui dirait le tableau de la vie par un trou de serrure ( Platon ou Deleuze y compris, hein ), et il serait assez improductif de tout rejeter en bloc, mais au contraire de chercher à marier, à conjuguer toutes ces facettes, tous ces petits bouts de rien ( le(s) dernier(s) n'étant pas forcément the best ), c'est un travail long et fastidieux, et je doute sérieusement que notre brave et gentil poltron du coin, ait suffisamment de recul/sagesse pour l'envisager, lui qui préférera défendre et s'accrocher contre toute attente, à ce qu'il a sous les yeux, sa porte et la quincaillerie qui l'accompagne, qu'il chérira plus que de savoir ce qu'il y a derrière. Les gens ont des tas de choses à dire, c'est indéniable, mais de là à ce que ce soit un minimum intéressant intellectuellement, c'est une toute autre histoire, et j'ai suffisamment écumé tous les registres/strates de notre société pour me rendre compte, qu'il n'y a pas que l'or ou les diamants de rarissimes, mais aussi d'avoir une lucidité et une vivacité d'esprit un minimum affranchies du dictat sociétal et autres formatages en tout genre ou d'a priori... Mes salutations,
  18. Oh mais, je n'ai pas sous-entendu que sa formulation était problématique, qu'il s'exprime avec des termes abscons, un langage soutenu ou familier, n'y change rien, le verbiage utilisé n'est qu'un vecteur, qu'il faut décrypter/décoder la plupart du temps, ce qui compte n'est pas le support de la pensée, mais cette dernière elle-même, la qualité de l'expression est donc pour moi, un faux problème, dans notre cas présent. Dans ma bouche le savoir est à prendre au sens large, non cantonné à celui officiel, répandu ou de bon aloi, ou encore livresques, les expériences personnelles rentrent aussi dans le savoir que j'ai en tête, comme ses propres observations, les échanges eu avec d'autres personnes physiques. Ce qui fait que personne n'est en mesure de penser sans référence à son savoir, à ses connaissances, quels que soient leurs sources, leurs points d'ancrage ou leurs origines. L'ébauche dont il est question n'est donc pas concomitante au vocable employé ou à son agencement, mais à ce dont il s'agit, à quoi cela renvoie, ce que ça signifie, et comment c'est relié avec le reste, d'où ça provient, et ce que ça implique. Et bien si tu limites la philosophie à une compréhension naturelle sensitive de sa propre existence, on peut sans doute en arriver à la conclusion que tout le monde philosophe. Pourtant il me semble que méditer/réfléchir/penser va un chouïa plus loin que ça ! Ce n'est pas parce que n'importe qui est capable de tenir un tournevis ou un marteau en main, que chacun sera un bon bricoleur, ou que tout individu encore affublé de ses deux jambes soit un virtuose du ballon rond alors même que n'importe lequel est capable de shooter dedans. Il y a un double saut à la fois qualitatif et quantitatif, et ce n'est pas un choix ou un desiderata de ma part, mais un simple constat, ce qui est vrai pour n'importe quelle activité humaine, l'est tout autant pour la philosophie, il n'y a aucune raison d'avoir une compréhension spontanée des ramifications du monde qui nous entoure, pas plus que je suis naturellement doué pour jongler avec 5 balles, alors même qu'il est aisé/instinctif de la faire avec une ou deux, l'extrapolation n'est pas de mise, n'est pas permise. Si tout le monde a de l'intuition, c'est ce que l'on fait avec qui crée la différence, comme chacun est pourvu d'yeux, mais certains verront ce que d'innombrables autres n'ont pas vu quand bien même c'était sous leurs sens oculaires, à l'instar également de notre possibilité, partagée/commune, de taper sur des objets qui répondent par du bruit, et bien quelques uns seulement seront en mesure d'en faire de la musique ! On peut voir ça schématiquement comme une répartition statistique autour d'une moyenne, ( telles la taille, la santé, l'intelligence, la fortune ) ce que tout le monde est capable de faire, n'a par convention aucun mérite, aucune aspérité singulière, comme il n'y a rien d'extraordinaire de voler chez les oiseaux, ce qui veut dire, que si tout le monde est en mesure de réfléchir, tout le monde en revanche ne le fait pas avec la même dextérité, ce palier pouvant être incommensurablement grand selon où l'on se positionne sur la courbe de distribution, et puis avouons-le tout de go, réfléchir beaucoup n'intéresse que peu de gens. ( ce n'était qu'un simple avis, non une vérité ) Pour ma part, je crois qu'après plusieurs dizaines de milliers d'années d'évolution, nous n'avons fondamentalement guère changé, et de modifier la couche la plus externe et superficielle, même radicalement, ne changera pas ce qui se passe dans les entrailles de nos cervelles d'animaux et qui nous gouverne, ce n'est pas une révolution qui est nécessaire, mais des électro-chocs sous-cutanés, et pour ma part, ça commence dès le plus jeune âge, après il est déjà trop tard, mais faut-il encore que l'éducateur soit à la hauteur, et l'on rejoint " la république " de Platon, sur qui doit gouverner et éduquer les gens, où l'on sent poindre le cercle vicieux, le paradoxe, car il faut bien évidemment un premier élément qui initie le système: une gageure !
  19. Je vais donc objecter ! Je vois où tu veux en venir, je ne peux pas nier que je décèle de temps à autres des ébauches de ce genre dans mes différentes rencontres, mais à quasi l'unanimité, ça ne dépasse pas le stade d'un propos à teneur philosophique, et même si cette production est personnelle, voir inattendue, en règle générale celle-ci semble flotter dans les airs de leurs pensées, ne s'appuyant sur rien d'autre qu'un constat, qu'une vague intuition, sans développement, sans recherche en amont, ni aval, juste une idée flottante, indépendante, s'immisçant comme par une sorte de réaction verbale dans la conversation à point nommé. Il y a bien sûr quelques uns qui arrivent quelque fois à la rattacher à quelqu'autre pensée/idée/fait, surtout si je les presse à le faire, mais cela s'estompe malgré tout assez rapidement, l'analyse n'étant que sur un premier ordre, je vois déjà les limites de l'investigation, mais dans cette situation je compense, car au lieu d'espérer trouver un individu avec un passif philosophique, même en autodidacte, je me rabats plus volontiers sur la multiplication des sources de chairs et d'os, certains apportant leur grain à moudre, qui s'additionne avec les autres, produisant comme un seul être polycéphale, au mieux. ( il n'y a bien sûr aucune pédanterie d'aucune sorte dans ce commentaire, simples expériences personnelles convergentes ) Il est somme toute assez rare d'avoir la science infuse, ce qui fait que le commun des mortels est contraint au travail pour obtenir quelques résultats probants ! Ce travail besogneux ne peut se faire sans une base de construction, comme la maison que l'on veut élever ne peut souffrir d'un manque de fondations, ou que le rang N+1 de parpaings ne s'appuie pas sur le rang N, d'où que n'importe quel penseur appuie nécessairement sa pensée sur un substrat de connaissances, acquises par lui-même ou au travers d'une transmission quelconque par ses semblables présents ou passés, et si il se contente de la première inspiration s'illuminant dans son cerveau, il n'ira bien évidemment pas très loin dans son entreprise, et que donc, si il souhaite/désire poursuivre cette inclination en lui, il devra s'y adonner régulièrement, d'autant plus que la résolution de la question initiale a la bonne réaction d'ouvrir plus de portes que d'en refermer, obligeant donc notre malheureux à une suite sans fin, ce qui correspond assez bien à l'idée de labeur introduite au départ. Oui, je ne crache pas non plus sur les traducteurs, certainement encore plus rare en mathématique à mon plus grand regret, dont le langage spécifique est une vraie plaie ouverte pour moi, bien plus que ce dont il est question en fin de compte après traduction, je comprends donc ce besoin, bien que je la considère néanmoins comme une activité/tâche subalterne, comme le commentateur est une activité subalterne de celui qui est commenté, ou dans un lointain passé, le scribe.
  20. Oui pourquoi pas, mais avant, considère-t-on qu'il suffise de courir le dimanche de temps en temps pour être un sportif ? De faire quelques calculs, des Sudoku ou des énigmes logiques pour être un mathématicien ? De regarder les pommes tomber pour être un physicien ? De barbouiller un tableau pour être un artiste ? Il y a une différence entre avoir des activités physiques et être un sportif, comme il y en a une entre avoir des questionnements à connotations philosophiques et être philosophe, comme aussi il y en a une entre lire de la littérature scientifique, même un tant soi peu spécialisée et être un scientifique, comme déjà-dit en ces lieux, c'est d'abord et avant tout un état d'esprit ( en rapport avec une réelle activité, bien sûr ) ! Tout le monde se pose des questions, mais nous ne sommes pas tous philosophes, ou alors il faut revoir sacrément à la baisse ce que l'on entend pas cet art, selon moi.
  21. Disons que le petit truc qui fait le déclic chez toi, n'est peut-être pas le même chez un autre, nous ne bloquons pas forcément au même endroit non plus, nous sommes tous différents avec des connaissances acquises différentes. Mais je comprends l'idée. La pédagogie est tout un art, mais à côté de cela, il n'est pas à exclure que d'une part, ceux qui savent, ne savent pas tant que ça, et d'autre part qu'ils ont peut-être certains intérêts à défendre à jouer comme il le font, ensuite celui qui reçoit peut être dans un état d'esprit peu réceptif aux explications, car il y flotte comme un sentiment de soumission ou de rabaissement, d'infériorité parfois difficile à surmonter. Voui, ça me semble intéressant comme explication, je rajoute juste, qu'il n'y a pas que des petits riens, il y aussi de petites révolutions... Tu sais quand je vois le peu de valeur des livres ou revues de vulgarisation scientifique, je ne suis pas très optimiste sur le branche philo, sauf si la problématique a déjà été entrevue par nos soins et quelque peu traitée au préalable, dans ce cas, l'apport même modeste d'un début de réponse ou d'explication, peut suffire à franchir le pas, je crois que sans travail antérieur personnel, toute lecture est vouée qu'à un traitement superficiel, puisqu'il faut que cette lecture trouve écho en nous, un répondant, si tel n'est pas le cas, l'effet sera minime ou de moindre importance/intensité. Pour donner une image, si je croise un type bien sapé, je vais sans doute le remarquer et l'oublier quasi-instantanément, mais en revanche si je croise une fille qui met en branle ma biochimie, j'en garderai une trace bien plus tenace, plus intense, plus cohérente/adapté/réceptive à ma personnalité déjà fortement orientée. Ma réaction est proportionnelle à ce que je sais/suis déjà, et insensible ou presque à ce qui diffère ostensiblement, ce qui n'est pas moi ou en moi. Tout scientifique n'est pas psychologue ou éducateur, s'il comprend pour lui-même, nous n'avons aucune garantie que ça marchera pour toi ou un autre, sa méthode, son cheminement n'est pas nécessairement transposable, car nous avons affaire à deux êtres singuliers, qui sont dans un état initial divergent au départ, il est même peu probable qu'en suivant les mêmes directives que nous arrivions au final au même point, il faut donc être en mesure de se mettre à la place de l'autre, d'identifier certains indicateurs, comprendre le fonctionnement, les intérêts de l'autre, où sont les failles, tous les manques, donc comme dit au-dessus, être un tantinet psychologue ou pédagogue, qui sont deux métiers à part entière de celui de scientifique ou de sachant. Parfois une explication had hoc, même imprécise est plus salutaire venant d'un autre béotien que les conseils de l'expérimenté ou du passionné, parce que justement il éprouve des difficultés à savoir où le bât blesse chez l'autre, et son écueil d'antan si il en a eu un, n'est pas ipso facto celui de son correspondant ! Qu'il comprenne et qu'il puisse te faire comprendre sont corrélés, mais pas inclus l'un dans l'autre, il y a donc aussi une forme d'indépendance entre ces deux capacités. Comme il y en a une aussi entre un type doué dans une activité et ses compétences à expliquer comment il le fait. Oui, comme ça ne tombe pas sous le sens lorsque l'on ouvre n'importe quel bouquin de math, y a des prérequis, en philo par exemple, il faut a minima comprendre les mots utilisés, et en avoir une définition assez précise, puis un minimum de vécu ou d'expérience de la vie, et avoir rencontré ou observé quelques problèmes Irl, ce sont les ingrédients de base indispensables, et il y en a d'autres qui viennent se greffer dessus, alourdissant la tâche, comme avoir une confrontation récurrente avec la bête, être motivé/volontaire, être curieux, vouloir comprendre, être critique, se remettre en cause aussi parfois, être observateur, etc, etc... Vu comme ça, je comprends et acquiesce ( pas sans réserve, mais bon je vais pas chicaner... )
  22. Penser ne rend pas moins bête nécessairement, et encore moins heureux il me semble. On devrait, je pense, inverser le processus, que ce sont ceux qui pensent, qui s'intéressent à des activités intellectives, et non l'inverse, on ne force pas quelqu'un à penser, s'il n'en a pas le désir, pas plus que d'intéresser monsieur tout le monde aux mathématiques ou aux sciences dures, voire à la compétition sportive quand bien même notre gouvernement a réussi à conditionner les individus à faire attention à leur régime alimentaire et les inciter à faire des activités sportives, ça reste superficiel et soumis à un effet de mode, alors que le sportif, qui n'a pas attendu d'être manipulé, a envie sincèrement de faire son activité, pour elle-même, non en vue d'une carotte suspendue au bout de son nez ! L'intelligence n'est pas dépendante d'un niveau d'étude, ni d'un parcours initiatique, ni de méthodes prémâchées, ni d'une façon de penser, ces derniers ne font au mieux que la révéler ou la nourrir... Crouler sous l'information, est aujourd'hui devenu un véritable problème, et l'heure est plus à la capacité à effectuer des choix judicieux, pertinents, que de continuer le gavage, ce qui compte n'est donc pas de savoir, mais être en mesure de se l'approprier correctement, de manière adaptée, sinon l'effet peut être contraire à celui initialement recherché, tel que l'Internet peut produire sur une masse inculte ou peu motivée, ou encore pressée d'arriver au but, à l'utilité: des éjaculateurs précoces de la connaissance, de l'information utilitariste en somme ! A+
  23. Surtout ne pas mal prendre ce qui suit, ma fougue m'emportera certainement, mais sans aucune mauvaise arrière pensée: J'ai envie de demander, pour quelle raison ? Pourquoi désirer que ce soit accessible et pourquoi au plus grand nombre ? Ne peut-on pas vouloir que le système politique soit mieux appréhender par chacun, ou l'histoire, ou les sciences avec la même ferveur, et donc rendre presque obligatoire quelque chose qui ne sied pas à tout le monde, et si chacun a déjà pour tâche de trouver sa voie en ce bas monde, il est fort peu probable qu'elle soit pile-poil sur le credo de la philosophie, ou des mathématiques ou encore de la physique, or chacune revêt sa propre importance, tant pour le développement de l'esprit, que pour la compréhension du monde, mais par des approches différentes, pourquoi chercher à en privilégier une plus qu'une autre, il fût un temps où la mathématique était cette discipline reine pour l'éveille de l'esprit, ou un autre avec la musique ou la poésie, pourquoi se focaliser sur la philosophie en particulier, et que cela doit toucher le plus de gens possible, quel est le but assigné, à atteindre ? Doit-on éduquer/éveiller coûte que coûte, qu'y a-t-il à gagner ? Je n'en doute pas, mais comme je pense aussi que ce savoir est impropre, même entre les mains de soi-disants experts, bien souvent involontairement, il est donc particulièrement délicat d'avoir le recul nécessaire, ou la pleine conscience de ce biais, avant d'agir en conséquence, et c'est d'autant plus vrai entre les mains de personnes encore plus ignorantes des limites, et domaines de validité de leurs connaissances rapportées, la plupart du temps. Une vraie démocratie n'est pour ma part qu'une vue de l'esprit, ce que l'histoire nous en aura montré jusqu'à présent, quel que soit le lieu ou l'époque, c'est très bien en théorie, mais pratiquement impraticable. Je ne suis certainement pas contre l'idée de rendre les personnes plus alertes, plus vives d'esprit, mais ce n'est pas de mon ressort, ni d'une campagne éducative, cela doit émaner et de bonne volonté par les personnes concernées elles-mêmes, je suis plus enclin à maintenir leur esprit scientifique et curieux que tout petit d'homme a en sa possession à la naissance, et dont nous prenons grand soin de détruire, d'anéantir, de réduire au silence en général, car si nous faisions ceci, il serait aisé ensuite d'aiguiser leur esprit critique, quel que soit le domaine, au lieu de ça, mille et un périples réduisent à peau de chagrin cet état de faits naturel, et justement par ceux qui détiennent un type de savoir qu'ils comptent bien imposer, consciemment ou pas, par tradition, par habitude, par usage, par moeurs, etc... Donc pour moi, la priorité serait à donner de ne pas tuer dans l'oeuf ce qui est en germe, lui donner les moyens de s'épanouir harmonieusement, de montrer la multitude, de montrer la complexité, de montrer notre capabilité à comprendre, ensuite l'individu orientera sa vie en fonction de ses propres choix, avec tout un panel/éventail d'outils à sa disposition, soit de poursuivre dans par exemple l'approfondissement philosophique radical, soit dans l'hédonisme, soit dans un subtil équilibre entre nécessité et superflu... Je ne suis donc pas le moins du monde opposé à toi, simplement je ne procède pas identiquement, i.e.: en y insérant des préalables, si je puis dire. Non effectivement, mais l'idée antérieure est que la philosophie n'a pas vocation a être limpide ou accessible, pas plus que la mathématique ou la physique, ce n'est pas son giron d'action, juste une tendance que l'on peut lui donner ou pas, comme être pédagogue ne va pas de paire avec être doué dans une activité, on peut fort bien être un excellent mathématicien ou footballeur, mais inapte à transmettre ou enseigner/éduquer qui que ce soit dans ce même secteur, on peut donc avoir un brillant philosophe, ayant développé une philosophie originale, incompréhensible pour celui qui ne se donne pas la peine de le comprendre, car il se peut qu'il n'en soit pas capable ou qu'il n'avait pas le souhait de l'être, il me semble qu'il n'y a là, aucune obligation, ou contradiction, cela renvoie à un autre registre, à une autre attente, qui sont indépendants de la pratique philosophique. Si sommairement la philosophie est l'art de se poser des questions, on peut donc selon le style de l'auteur qui s'adresse à un certain public, avoir tout ou son contraire selon sa façon de fonctionner, qui lui est propre, sciemment ou pas. Tout dépend quelles sont les expectatives de l'auteur, je ne peux le deviner d'avance, ou généraliser, pour faire un parallèle simplificateur ou évocateur, on peut aussi se demander si tout sportif cherche à nous rendre accessible quelque chose et/ou au plus grand nombre, quand il s'active à sa passion sous les yeux d'un public !? Est-ce lui qui s'exhibe ou des voyeurs qui sont venus le regarder, aussi par exemple ? Qui fait quoi, que recherche chaque partie ? Et c'est tout autant pertinent pour le lecteur d'un philosophe. Bonne soirée...
  24. Je m'excuse d'intervenir à nouveau sur des commentaires qui ne me sont pas adressés, pourtant ils me donnent terriblement envie d'y répondre avant même de le faire aux réponses qui m'étaient plus destinées, car ils me semblent de première importance, enfin pour moi: Disons que la philosophie est un moyen d'ouvrir l'esprit, mais un simple esprit critique est déjà en soi un bon début, surtout si la finalité est d'ordre utilitariste. Je peux parler succinctement de mes inclinations de développements philosophiques envers mes propres enfants, dont je me rends bien compte que ce ne peut être qu'une ébauche, qu'une préparation de terrain, non réellement faire de la philosophie, en revanche dans leur âge le plus jeune, ils ont un esprit très scientifique. Encore une fois, l'esprit philosophique n'est pas quelque chose que l'on inculque, mais plutôt quelque chose que l'on aide à faire pousser, que l'on cultive chez l'autre, y compris chez nos chérubins, ce serait pareil avec l'esprit sportif, il y en a qui l'ont et d'autres ne l'ont pas, pas plus que l'esprit de compétition, ou de leader, mais si ils en sont dotés naturellement, alors celui-ci croitra dans un environnement favorable à cet éveil. Il est clair que j'ai une influence sur mes enfants, de par ma nature singulière, mais les effets ne sont pas les mêmes sur chacun d'eux, puisqu'ils ont leur propre personnalité, leurs propres aspirations, leurs propres besoins, leurs propres passions et autres envies suscitées et acquises, et à ce jeu, il est difficile de rivaliser avec l'attrait hypnotique des écrans et autres objets connectés, et c'est pourtant pas faute d'essayer sous différentes facettes, psychologique, pédagogique ou éducative, les résultats pour l'heure sont assez maigres, mais d'un autre coté, je n'ai pas non plus à les forcer contre leur gré pour des raisons déontologiques ou éthiques, ce serait contraire aux valeurs que je défends, c'est une forme d'incitation régulière, mais force est de constater que leur esprit n'est soit pas encore assez mûr pour y avoir accès, soit quand il pourrait l'être, d'être détourné par d'autres phénomènes bien plus mirobolants, bien que je sais que ce n'est pas totalement inutile, et qu'en son temps, cela pourrait refaire surface éventuellement, en cas de besoin. N'est-ce pas à " l'apprenti " de faire les efforts nécessaires, comme le sportif qui s'entraine de faire ce qu'il faut pour progresser, est-ce que tout est dans les mains de l'entraineur, ou celui qui s'entraine n'a-t-il pas lui aussi des engagements vis à vis du premier, si il désire suivre son enseignement ? De même, si on prémâche trop le travail du jeune mathématicien en formation, on ne forge pas son esprit à chercher par lui même, on ne le renforce pas, on ne le rend pas plus vigoureux, ne faut-il pas qu'il se confronte à l'échec, à la difficulté, à la recherche d'un moyen d'atteindre la solution, bref, de fortifier son esprit mathématique, d'éveiller ses propres capacités, d'exprimer son potentiel ou au contraire se rendre compte de ses limitations, de ses faiblesses, et donc d'y répondre, de les résorber éventuellement ? N'est-ce pas aussi en laissant nos enfants faire face à une difficulté, qu'on leur apprend indirectement que la vie n'est pas évidente, que tout ne vient pas tout seul, automatiquement, et parfois les laisser se tromper quand bien même nous avions détecter l'impasse, n'est-il pas plus profitable pour eux, que de leur donner la solution, de les accompagner à chaque fois, non ? Comment développer le sens critique philosophique, si nous devons tout décortiquer jusqu'à dénaturer l'essence même de l'esprit philosophique !? De plus, les idées débattues ne doivent-elles pas être déjà un minimum abordées/pensées par celui qui se questionne, sinon, il se retrouve avec un savoir qu'il ne peut rattacher à rien, à aucune problématique, à aucun désordre, à aucun malêtre, et donc sans vitalité pour lui, ne l'intime pas, sans nécessité, sans besoin, sans perspective, cela ne fait pas sens pour lui, ne lui parle pas, tout comme de parler à un néophyte des fonctions holomorphes ou des racines de l'inertie en physique, ne présente aucun attrait, aucun intérêt immédiat, il faut donc une certaine expérience connexe, un certain vécu pour sentir l'importance, l'intérêt de ce qui peut être dit, écrit ! Mais celui qui se questionne n'a pas réellement besoin des autres penseurs, si il a le coeur dans ce sens là, il continuera quoi qu'il arrive, les autres intellectuels n'étant que des accélérateurs dans son processus, et si un ou quelques uns lui sont inaccessibles ou indigestes, il aura tout loisir de se tourner vers d'autres, avec qui il partage plus d'atomes crochus, sur la manière de présenter, de s'exprimer, sur les sujets abordés, etc... La plupart des idées sont débattus non pas par un seul philosophe, mais reprises/abordées plus ou moins différemment, ou simplement commentées/transmises. Il serait donc plus question de trouver le bon vecteur, que de reprendre celui avec qui l'harmonie n'est pas optimale, il me semble, il nous incombe à nous de faire l'effort pour parvenir à ce que nous désirons, ce n'est pas comme si c'était une obligation et que l'on ne nous facilitait pas la tâche pour y parvenir, mais n'oublions pas que: celui qui ne veut pas, ne peut pas ! Et qui résume à merveille ce que je pense du rapport au savoir, et plus particulièrement à la compréhension. Sans doute, mais il n'empêche que le plus gros du travail, il ne faudrait pas l'oublier, incombe/revient au philosophe en herbe, non à l'auteur, qui ne joue que le rôle de guide, la philosophie est une aventure intérieure, personne ne peut la vivre à notre place, comme ce serait le cas de lire des manuels de survie ou sur les expéditions, il nous resterait à notre charge de partir à l'aventure, les livres dans ce cas ne seraient donc qu'un préambule, qu'une préparation, qu'une aide, non un aboutissement ou une finalité ! Espérant ne pas avoir été trop maladroit dans mon propos, dans lequel je me suis investi spirituellement.
  25. Oui, je partage essentiellement cette vision également, même si on peut trouver des exceptions d'individus hors norme, capables de s'approprier le savoir à une vitesse fulgurante, quand bien même il y a tout un langage et son décryptage se mettant au travers du chemin. La principale limitation, pour prendre le contre-pied d'Orbes Claire, sans rejeter son approche non plus, n'est-elle pas avant tout propre à celui qui cherche à savoir, à comprendre, dans sa motivation, dans sa détermination, dans les moyens qu'il se donne, dans ses objectifs ou ses intérêts, voire de ses capacités innées, de son état d'esprit ou de sa personnalité, de son positionnement éthique ou de ses principes de vie !? Même si je n'ignore pas la suffisance ou la vanité commune aux hommes, quel que soit leur domaine de prédilection y compris en philosophie, on devrait aussi s'interroger donc tout autant sur celui qui distille des prétendus connaissances ou savoirs, que sur celui qui veut en prendre possession, les faire siens, car comme dans toute interaction humaine, il y a ce que l'on pourrait appeler un émetteur et un autre que l'on peut qualifier de récepteur, ce qui ne signifie pas que cette réception soit passive ou hiérarchique, puisqu'il n'est pas rare que l'élève dépasse le maitre ou que le manque/besoin ne concerne qu'un pan restreint du savoir, et que donc la communication et l'échange qui en découle, quelque soit le sens et pour qui s'est le plus profitable, se fait à minima à deux, à l'instar de la vie de couple, chacun a nécessairement une part de " responsabilité " dans cette union provisoire. On peut donc certes avoir des critiques à formuler envers l'émetteur, mais il y en aura sans doute à faire aussi du coté du récepteur, c'était donc l'intention de mes interventions que de rééquilibrer, ou d'attirer l'attention sur, l'approche initiale unilatérale !
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