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Toi t'as été voir

C'est la société qui met de côté l'intelligence qui n'entre pas dans son cadre. Pourquoi se retirer de la société ou lui enseigner ? Pourquoi ne pas vivre tout simplement sans que la société ne demande de compte à l'intelligence supérieure ?

Et les francs-maçons, les juifs et les Illuminati qui chapeautent le tout. Soyons sérieux, ne confondons pas tout. S'il ne faut pas nier les impératifs économiques et les luttes d'influences, leur donner le leadership et réduire le rôle du chef de l'État à celui s'exécutant relève du phantasme. Les syndicats ne sont pas inactifs non plus. Chacun fait le forcing à sa façon, c'est le principe de la lutte d'influence.

Qui donne des directives au chef de l'État ? Ce qui est fini, c'est que les français ne pensent plus sur le long terme de nos jours.

C'est le principe de la démocratie, la majorité des votants a élu le président de la république. C'est lors de l'élection qu'on fait entendre sa voix, après c'est un peu tard. Cas connu mais pas d'actualité ici.

Peut-être qu'il pense en chef d'État. La réalité ne se limite pas au "pré carré" dans un contexte géopolitique de mondialisation économique, et notre système pour performant qu'il soit peut-il perdurer en l'état dans l'avenir ? C'est une question qu'il convient de se poser. La réalité c'est peut-être aussi que les français ont peur de l'avenir. Nous sommes en démocratie, les français ont élu un président et s'en prendre à lui c'est s'en prendre à la représentation nationale qu'ils ont eux-mêmes choisi. C'est ça qui est étonnant. Ça fait longtemps que c'est explosif.

Ce qui rend malheureux son propriétaire, c'est que la société décide arbitrairement de l'usage qu'on doit en faire, mettant au ban de l'égoïsme et de l'inadaptation quiconque ne s'y soumet pas. C'est comme de l'eau qu'on empêche de circuler librement et qu'on veut faire rentrer de force dans un lit déterminé. C'est la société, en édictant des devoirs à l'intelligence, qui la force au renoncement pour rentrer dans un cadre.

Il n'y a aucun rapport entre ne pas utiliser son intelligence et être complètement indifférent envers son prochain. Parce qu'on définit le bonheur par rapport à la société. La plus grande majorité des gens intelligents vont mettre leur intelligence au service de la société, non pas parce que c'est un devoir ou pour combler un manque, mais parce qu'ils en ont envie tout simplement.

Je te prends comme exemple : tu partages tes créations poétiques. Ces créations poétiques sont les mêmes que tu les partage ou non, ton intelligence s'y révèle de la même manière, qu'elles soient connues ou inconnues. Que tu interagis avec l'autre. On ne veut rien, c'est l'autre qui voudrait que parce que quelqu'un est doté d'intelligence, il se conforme à des attitudes sous peine de la voir dévaluée. Exactement. La connerie de l'un est l'intelligence de l'autre. L'intelligence est notre rapport à la perception du monde, non pas une qualité de perception du monde, mais une qualité de notre réception du monde, et cette réception du monde nous est intime.

Le bonheur n'est pas une contrainte, être heureux c'est être heureux. Produire ou être utile ne naissent pas d'un besoin auquel cas ce serait la manifestation d'un manque, hors le bonheur est plénitude. Si le bonheur se définit comme accomplissement, c'est un égoïsme parfait. On en est là. Une personne intelligente est une personne intelligente, qu'elle se cantonne à des tâches rudimentaires et/ou répétitives ou non. Et l'accomplissement du bonheur ne dépend pas de l'accomplissent de l'intelligence, sauf pour celui qui y trouve son bonheur. Pourquoi poser un systematisme qui est justement l'obstacle au bonheur ?

D'accord. Ce que moi je conteste, c'est le caractère "obligatoire" du deuxième volet. On peut mettre son intelligence au service de la société ou de la création, et c'est très bien. Mais on peut ne pas le faire, et c'est tout aussi bien, la qualité de l'intelligence est la même qu'elle soit partagée ou non. On ne peut déprécier l'intelligence parce qu'elle n'est pas partagée. Oui, et l'être intelligent est ouvert au monde, qu'il mette ou non son intelligence au service de la société ou de la création. Profiter de l'instant n'est pas une question d'intelligence mais de profit de l'instant. L'idéal est inaccessible.

Bien sûr que si. C'est à soi d'utiliser son intelligence ou non, dans la liberté la plus totale. Ce n'est pas parce soi ou autrui ne profite pas de cette intelligence qu'elle n'existe pas..

C'est-à-dire ?

C'est arbitraire en effet. Juger l'intelligence insuffisante ou inadaptée en dehors du cadre sociétal est abusif.

Mais pourquoi le fait d'être supérieurement intelligent entraînerait systématiquement apport à la société ? Dans cette optique, l'inadaptation de l'intelligence est définie par la société, non par l'être intelligent. L'être supérieurement intelligent l'est intrinsèquement, et n'a pas besoin de le montrer pour l'être, et libre à lui d'apporter où non à la société. C'est la société qui n'est pas adaptée à son intelligence, et non le contraire. C'est de cette obligation tacite d'usage de l'intelligence que découle une supposée inadaptation.

L'intelligence n'est ni destructrice ni productrice, elle est un outil. Libre à l'être intelligent de produire, détruire ou ne pas utiliser l'intelligence.

Soi ou son intelligence ?

La question qui se pose, c'est : pourquoi l'intelligence, si développée soit-elle devrait être productive ?

Demande aux gosses de pourrir sa tombe.

Bien vu.

Excellent

Chez lui c'est un tabou laid.

Les envoyer se confesser au curé du coin devrait suffire. Il veut dire qu'ils n'ont pas l'électricité.

De rien, c'est un plaisir.

Parce qu'on ne peut trouver ce qu'il n'y a pas à chercher. Le bonheur n'est pas un dû à chercher à l'extérieur, c'est un don que l'on se fait et qu'on offre au monde.