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Je le vivrai.

C'est cet inconfortable qu'il faut travailler.

Tu as tout dit, et nous sommes d'accord, mais là où tu vois de la profondeur je vois un parti pris arbitrairement manichéen ayant pour seul but de mettre en valeur le personnage d'Arthur Fleck victime de la société indifférente et de la méchanceté de l'autre. Le tableau de victime, oui. Mais le Joker est tout sauf une victime. Triple épaisseur, il faut au moins ça. Rien à voir, la précarité américaine est plus due à l'inégalité de couverture sociale qu'à la crise d'emploi. Il eut été intéressant d'explorer cet aspect davantage. C'est ce que je dis, le manichéisme binaire du méchant riche contre le gentil pauvre. Je l'aurais respecté si il avait été traité correctement. Non, le joker est tout sauf froid au contraire, c'est ce qui le rend si inquiétant. Nous sommes d'accord. C'est tout l'intérêt du Joker, lui donne libre cours à sa folie, en vit, s'y épanouit, et c'est pour ça qu'il est le pire ennemi de Batman, tout son opposé. Je ne commente pas la naïveté si humaine de ta dernière remarque. Oui, le Joker est un être humain, c'est tout le côté inquiétant et sombre du personnage, sa folie ne s'explique pas, il n'est pas victime de sa folie, mais les autres le sont.

Tu as répondu, et ta réponse est la base alchimique que tu dois travailler : pourquoi as-tu répondu de cette façon ? Qu'est-ce que ça révèle en toi? Est-ce de l'or est-ce du plomb ? Je suis indisposée une fois par mois de nature. J'y vois une réaction de repli normale en alchimie, on espère être d'or, il est difficile de se voir plomb, chaque initiation passe par là. C'est un comble, ça comble un espace que tu veux remplir. Quel est cet espace, pourquoi veux-tu le combler, voilà ton travail d'alchimiste. L'autre n'est que le reflet de toi-même dans la façon dont tu le perçois. L'intuition est la véritable intelligence, voir est plus pur que savoir. Tu te trompes quand tu cherches ailleurs qu'en toi. Tu es lumière. Ton travail alchimique consiste à dé-couvrir, à dé-voiler tout ce qui l'obstrue.

Ta maman ? Non, mes réponses sont trop lapidaires. Ne prétends rien, ne maîtrise rien et tu es alchimiste. D'où ma question du pourquoi, l'alchimiste ne cherche pas, il découvre, il dévoile. Chercher c'est se perdre, tout est, il suffit de découvrir, de dévoiler. Bien sûr, pas de soucis Très bien même, tout est alchimie. Du tout. C'est exactement ça, tout est déjà, il suffit de découvrir, de dévoiler. Non, pas du tout, il ne faut jamais se laisser impressionner par les mots, dirait un ami d'ici. C'est vrai. Je vois, et mon intention n'est pas malveillante. Si je n'avais pas précisé l'intention de la formule, y aurais-tu prêté attention ? Là mon intention serait malveillante. L'effet de cette formule en toi est alchimique, elle provoque une réaction. Cette réaction serait restée inconsciente et insidieuse si je ne t'avais pas prévenue, donc, malgré ta réaction négative, mon intention est bienveillante. La réflexion, l'intelligence ou l'entendement semblent être l'apanage de l'homme mûr ? Mon père est versé dans l'alchimie.

Parfait, on peut discuter. On est en désaccord, la critique est basique : le différent est forcément un paria sur lequel on se venge d'une supposée médiocrité, le riche est oppresseur et mérite qu'on l'agresse, le pauvre est agresseur parce qu'oppressé. Je n'y vois aucune profondeur ou épaisseur, juste un manichéisme superficiel planté en décor pour mettre Joaquin Phoenix en valeur. On est complètement d'accord. Pourquoi pas, et l'idée est intéressante, Joaquin Phoenix un choix judicieux, mais le génie du réalisateur en reste au stade du trait, il est passé à côté du sujet. D'auteur, pas de hauteur. La comparaison est osée. Shining est un roman, Kubrick un génie, King un maître. La version de Kubrick est une réussite. Le Joker est un archétype nourrit d'une mythologie. Il est plus que lui-même, il est l'incarnation assumée et vécue dans la joie de la folie. Il n'y a rien en lui d'une victime et le décrire comme tel est un contresens plus qu'un contre-pied. C'est une création, dans le sens où rien n'est respecté du personnage, dans le sens où ce n'est pas le Joker qui est dépeint. Il y a quelque chose d'essentiel pour moi qui n'a pas été exploité et qui pourtant figure dans le film, l'identité. On ne connait pas les origines du Joker, c'est l'archétype de la folie, et cette folie dort en chacun de nous, le masque de clown symbolise bien ce fait. Les clowns plongeant la ville en plein chaos est une idée magnifique et pose la question d'identité : qui est le Joker ?

Très bonne série sur la forme, sur le fond je ne peux m'empêcher d'y voir un outil de propagande anti-trump à l'approche des élections américaines. Tu me diras avec raison que c'est le jeu ma pov'Lucette mais ça donne une image faussée de l'Amérique profonde jugée conservatrice ce qui est vrai, mais pour de mauvaises raisons, notamment le racisme, et manipulable par flatterie de ses bas instincts. Ça donne l'image binaire trop simpliste d'une Amérique ou l'intelligence est démocrate et la bêtise républicaine. La performance de Russel Crowe est extraordinaire, rien à dire pour moi là-dessus.

Il nia : "pas dedans! J'ai que je me noie" Alors c'est au bon cœur de l'autre, bon courage. Si pour toi l'alchimie est une quête, elle demeurera une quête, quoique tu trouves. L'alchimie n'est pas une recherche, c'est une découverte, un dévoilement. De soi, pas du soi. Ne cherche pas, découvre, dévoile. Ton travail n'a pas de limite. Nous sommes, tout est. Tu sembles réellement intéressé par l'alchimie, puis-je te demander pourquoi ? (Sembles réellement est intentionnel )

Tout est la meilleure et la pire des choses, Tout est Un. Il faut d'abord qu'il découvre la source en lui avant de plonger ailleurs. Nous sommes tous déjà dans le Grand Œuvre, beaucoup trop y sont perdus. Le Grand Œuvre.

Si tu sais, tu échoues. Voir, c'est le bien. Tu as tous les éléments. Jeu par le.

On essaie pas on est. Tu aurais dû : on est s'aime.

Je suis le chaudron moi aussi.

L'alchimie se vit.

C'est ce mélange de réalisme médical, de pseudo réalisme social, de fantasmagorie, d'emprunts divers à la mythologie de la violence cinématographique, tout ça se voulant critique sociale expliquant le personnage d'Arthur Fleck qui plombe le film. Le Joker est fier de sa folie, il s'en amuse, il s'y épanouit, il est la folie, victime ni du monde ni de lui-même, ce qui en fait le plus grand vilain de comics de tous les temps. Oui Joaquin Phoenix se regarde jouer, à aucun moment on ne pense au Joker quand on regarde sa performance, il n'est pas au service du rôle, le rôle est à son service.

J'y vais.

Et ton ressenti ?

C'est le but. Par contre les Star Wars Disney, il y a crime aggravé par la préméditation.

Pour revenir au sujet de @January toute cette polémique me semble à unique visée commerciale, pour inciter le public à se déplacer.

Je ne lui demande rien d'autre que d'être, avis hyper subjectif.

Je lui demanderai. Moi je vois Scarlett Johansson partout

Il voyait Russel Crowe à l'époque Gladiator, là il attend Pattinson avec un fusil.

@Constantinople Mon grand frère rêve de Matthew McConaughey dans le rôle du Joker. Ça pourrait le faire, non ?

Intuition féminine

Je donnerais cher pour savoir de quelle main il se branle. (Je rigole mais je suis gauchère)

De quelle main ?