adilagare

La modestie, comme la fidélité, sont des comportement qui ne supportent pas l'expression subjective. Dire"je suis modeste" ou "je suis fidèle" implique tout de suite que je fais un/des efforts pour atteindre l'objectif-état de modestie ou de fidélité. En fait, ce jugement ne peut venir que des autres, et de manière problématique. -Elle est vraiment modeste, Maud! -Tu penses? Elle se fiche du monde. C'est de l'hypocrisie pure.

Ce qui me gêne personnellement, c'est que la tendance de certains hommes à tout tester finit par créer une sorte de savoir dominant. Quand je parle de croyance, ce n'est certainement pas dans un sens religieux, quoique la confiance y soit nécessaire. Bachelard, en rejetant l'opinion comme infondée, finit par en reconnaître la nécessité. Je pense donc que la seule sagesse universalisable est celle qui est fondée sur la croyance partagée en l'Homme, par tous les hommes. Ce qui me vient de vous, je ne le teste, ni ne le juge, mais il entre tout naturellement dans le champ commun de la connaissance avec la mention "c'est ainsi." La sagesse naîtra de la communication (communion?), non de l'information.

en tout cas, ça ne vaut pas la mode ouest!

Il est vrai que ma définition de la connaissance est un peu platonicienne. J'en suis resté là parce que les critiques postérieures, en voulant dépasser la proposition de Platon, finissent par réduire la connaissance comme "état" à l'ensemble des connaissances acquise. Certes, connaître et savoir peuvent être synonymes. Ma critique du savoir va, en fait, contre le travail conceptuel que l'on fait pour le constituer et qui passe, trop souvent par la négation même de l'objet du savoir. Pour tout vous dire, au vu de ce que la science humaine a donné, j'en suis à penser s'il n'aurait meilleur pour nous à l'état de croyance. Tout ces positivismes et autres relativismes, chevaux de bataille de quelques jeunes requins risquent fort de nous mettre dans la m...

Pardon, je reprenais les derniers propos de Marc. Il est tout trouvé, le rapport: la connaissance et du côté de la sagesse, le savoir du côté de la bêtise. Sage est celui qui veut connaître, sans forcément tout savoir.

Aucune information ne mène à la connaissance. C'est tout juste si elle apporte quelques savoirs. On n'a jamais été si peu "connaissants" que maintenant où l'information abonde. Si l'on peut multiplier les savoirs, la connaissance ne peut être multiplié: elle est un état. Elle ne relève pas du "savoir", ni de l'avoir (des connaissances), mais de l'être et de la croyance.

Reste-t-on soi même ou le devient-on? Ce n'est pas si facile. Il s'agit d'aller vers soi même, dans un effort de connaissance et de reconnaissance, qui très souvent, lorsqu'il est entrepris avec honnêteté et persévérance, est source de beaucoup de bonheur.

Vouloir toujours plus de quelque chose n'est pas mauvais en soi, tant qu'on sait ce qu'on veut et que cela n'entraîne pas l'aliénation des autres au désir du toujours plus. Je n'aime pas beaucoup l'idée de nature humaine, mais je suis tenté de penser que sans cette "ambition" de l'avoir que l'invention de l'argent comme valeur et motivation a fortement influencée, les hommes n'auraient beaucoup avancé. La maladie commence et le danger quand cette ambition de l'avoir plus se confond inconsciemment avec l'idée d'Etre toujours plus. C'est ainsi que nous fabriquons les nouveaux dieux.

Deux cas de figure: - l'extra-terrestre a une civilisation moins développée que celle des terriens (certains): dans ce cas, il a le sens de la religion et, en cas de rencontre, il risque de nous idolâtrer. Certains explorateurs ont d'ailleurs vécu des expériences similaires en rencontrant des tribus primitives. -le ET est infiniment plus avancé que nous. Il aura trouvé le moyen d'échapper à la mort et de programmer sa durée de vie ainsi que la qualité d'icelle: dans ce cas la religion ne serait plus pour lui qu'une étape historique dépassée depuis quelques milliers d'années déjà. La rencontre de ce ET serait pour nous une libération spirituelle et, en même temps, le commencement d'une hégémonie extraterrestre. En effet, ils deviendront nos seigneurs parce que, sans eux, nous ne pourrions vivre en paix, n'ayant jamais appris à vivre sans craindre quelque chose ou quelqu'un.

Le féminisme doit s'assumer comme un mouvement idéologique qui, ipso facto, ne peut prétendre ni à l'unanimité ni à l'universalité. Au centre des préoccupation du féminisme, ce n'est pas la femme, ni même les femmes qu'on trouvera, mais une certaine conception, toute relative et même parfois réductrice de la femme. Prendre le statut de l'homme comme référence pour les revendications féministes, comme si un tel statut existait, idéal et désirable, n'est compréhensible que dans l'esprit d'une stratégie politique. Il faut donc, comme pour n'importe quel mouvement ou parti politique, que le féminisme assume ses petitesses et ses ratages. Est-il le mal absolu? Bien sûr que non. Il est le produit 'un grand malaise sociopolitique et il joue bien son rôle dans l'échiquier imbécile que se partage les politiques et les experts. Si on en venait un jour à considérer que l'humanité est toute entière concernée par l'avenir de la terre, par la disparition de l'abeille, les féministes disparaîtront comme disparaîtront les écologistes.

La sagesse, c'est d'aimer la confiture, d'en avoir dans le frigo (qui n'est pas fermé à clef), d'en avoir envie (mais très envie), et de ne pas y toucher parce que papa et maman, en sortant, m'ont bien dit "touche pas à la confiture." La suite de l'histoire: j'ai mangé le nutella!