-
Compteur de contenus
62 284 -
Inscription
-
Jours gagnés
253
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par January
-
Me Fribourg, partie civile pour le père de Fiona : Vous rappelez-vous de ce que Berkane Makhlouf a dit lorsqu'il a reçu l'appel de Cécile Bourgeon qui cherche Fiona en mai 2013 ? Témoin : non.. Me Fribourg : Il répond "je vais au commissariat de police - Oui je me souviens - Cela ne vous pas étonné ? - Si, lors d'un accident on appelle plutôt les pompiers. Me Luciani : Il a été entendu cinq fois le 25 septembre lors de la garde à vue. La dernière fois, le 26 après minuit où Berkane Makhlouf indique qu'il est d'accord avec les déclarations de Cécile Bourgeon. Témoin : Peu importe ce que l'on aurait pu lui faire lire des déclarations de Cécile Bourgeon, il avait décidé de se calquer sur elle. Il nous a dit, de toute façon, si elle dit dit blanc, je dis blanc. Si elle dit noir, je dis noir.
-
Un enquêteur de police au SRPJ de Clermont-Ferrand s'avance devant la cour. Il était chargé de la garde à vue et des dépositions de Berkane Makhlouf. Il explique le comportement difficile de Berkane Makhlouf : une théorie du complot de la police et de la justice pour leur faire du mal et un traitement qui altère sa mémoire (ah ouais quand même...) Témoin : On lui lit les aveux de Cécile Bourgeon. Cela a déclenché une colère. Et il voulait lire les déclarations de Cécile Bourgeon. On a vite compris que c'était pour se calquer sur elle. Prsdt : Y -a-t-il eu des incidents ? Témoin : Il aurait pu y en avoir compte-tenu du comportement de Berkane Makhlouf. Nous avions été choisis pour notre recul, nous ne sommes pas entré dans son jeu. L'incident notable, c'est que lors de l'un de ses accès de colère, il a volé le téléphone de mon collègue. Ensuite, depuis sa cellule, il a appelé le téléphone de Cécile Bourgeon.
-
Me Portejoie : Dans votre rapport 23 septembre 2013, la veille des gardes à vue ... Votre conclusion : absorption d'un comprimé de subutex. - C'est une hypothèse plausible qui renforçait notre faisceau de présomptions. Pour l'avocat, au moment du déclenchement des interpellations, les enquêteurs penchent pour l'accident. Il revient sur cette question que l'on n'a pas posée à Cécile Bourgeon en garde à vue : avez-vous frappé Fiona ? En fait Me Portejoie reste là dessus, c'est la troisième fois qu'il utilise les mêmes questions (à des fins de prouver que les enquêteurs n'ont jamais soupçonné CB de maltraitance jusqu'à ce que BM en parle. C'est maigre.) Me Portejoie : Disposez-vous d'un seul élément qui laisse supposer que Cécile Bourgeon ait eu des gestes sur l'une de ses filles ? Témoin : Non. Pas de geste. Pour autant, on sait qu'elle laisse ses filles seules au milieu de produits toxiques. Et de toute façon, on n'exclut rien. On sait qu'il suffit d'un seul geste. Me Portejoie : mais vous ne fermiez aucune piste ? Témoin : Nous, on était convaincus de la culpabilité du couple, mais on ne connaissait pas les circonstances. Avant les gardes à vue, on pensait à un accident. On avait aussi mis les personnes du milieu toxicomane en garde à vue. Ce que voudrait Me Portejoie, c'est montrer à la cour et au jury que la police n'était pas du tout partie sur des faits de maltraitance au départ (alors que si, aussi). Mais Sophie Robert répète : Nous n'excluions rien. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose que partir sur une seule piste, qui n'aurait pas été la maltraitance...
-
Me Joseph Cohen Sabban, il représente l'ancienne chef de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale tuée à Montrouge le 8 janvier 2015 : Elle a constaté l'horreur ce 8 janvier 2015. Depuis elle vit avec ces horreurs. Ma cliente ne fait pas partie de ces parties civiles qui voient de la lumière et qui se demandent s'il n'y a pas quelque chose à gratter. Il n'y aura pas de demande financière. Vous retiendrez que quand on a mis les mains dans le sang de son amie (Clarissa Jean-Philippe) on est une vraie victime. Me Philippe Assor : Je ne suis pas l’avocat de Bernard Maris, je suis l’avocat de sa mémoire. Hélène Fresnel a bien écouté les accusés et elle espère qu’ils l’ont entendue autant qu’elle les a entendus. Bernard Maris avait survécu à la maladie, il sortait d’un cancer. Il était guéri et il est mort" le 7 janvier 2015.C’est mon rôle en tant qu’avocat de parties civiles d’éclairer les débats par la parole de quelqu’un qui n’est plus. Je suis sûr que de là où il est, Bernard Maris éclaire la cour d’un regard, un sourire pour l’éternité.
-
Grâce aux recherches réalisées dans l'ordinateur de Cécile Bourgeon, les enquêteurs ont retrouvé des informations troublantes. Ils se sont aperçus notamment que le doudou donné pour rechercher Fiona ne correspondait pas au sien. Ils ont retrouvé dans la mémoire de l'ordinateur, des recherches sur des enfants décédés dans des affaires sordides comme la disparition d'une mini-miss américaine assassinée en 2016, Jon Benét Ramsey, âgée de 6 ans, retrouvée morte le soir du 25 décembre 1996. La fillette avait été découverte dans la cave de la maison familiale du Colorado, huit heures après avoir été signalée disparue. Les déclarations coïncident avec celles des deux premiers témoins, c'est très cohérent, c'est très clair. Tous ils détaillent toute la procédure, et donnent les mêmes informations, les mêmes ressentis.
-
L'audience a repris il y a quelques minutes. Et Polat a dit qu'il voulait s'allonger sur le banc dans le box des accusés, comme il l'avait fait ce matin. Le président refuse, le menace de l'expulser, le fait menotter avant de demander à l'escorte de le désentraver. L'avocate de Polat Me Coutant-Peyre, qui n'était pas là arrive dans la salle. le président à Me Coutant-Peyre : M. Polat veut s'allonger. Il est hors de question qu'il s'allonge. Il a un traitement, soit il le prend, soit il le prend pas. Mais il ne s'allonge pas sinon il sera expulsé. Il refuse de se soigner ! Me Coutant-Peyre demande depuis ce matin qu'un médecin soit présent aux côtés de son client qui est "malade comme un chien", qui "crache de la bile". Elle lance : Ca suffit !! Le président : Vous ne me parlez pas comme ça !! Ali Riza Polat se met à hurler dans le box : Vous faites que de mentir depuis le début ! Le président ordonne l'expulsion. Polat est à nouveau menotté. Il est sorti du box par l'escorte. L'audience n'est pas interrompue.
-
A la reprise d'audience, une expertise psychiatrique de Cécile Bourgeon est versée au dossier. Elle a été faite à la demande du juge des enfants de Perpignan. On apprend que son mari a sept ans de moins qu'elle, il est né en 1994. Déjà hier, le président avait posé des questions autour de la rencontre, du mariage, du fait que cet homme soit sans papiers et que l'on soupçonne un mariage à des fins de régularisation. Une enquêtrice de l'Office Central pour la répression des violences aux personnes à la barre (Commissaire Sophie Robert). Elle revient sur les fouilles d'une ampleur exceptionnelle. Elle liste toutes les investigations, tous les appels sur la ligne verte ont été exploités hormis les médiums et autres. Des vérifications ont été faites en Suisse, au Danemark.. Rien non plus avec l'exploitation des fichiers, notamment celui sur les infractions sexuelles...300 personnes ont été entendues (perquisitions et auditions). Des investigations sur l'état de santé de Fiona et de sa mère ont également été entrepris. On a déterminé que fiona était asthmatique et qu'elle pouvait avoir besoin d'un traitement. Cette enquêtrice confirme les dires des deux premiers témoins, elle précise aussi que huit chiens ont été envoyés au centre de tri. Ils n‘ont trouvé aucune trace du corps, mais précise que les recherches n’ont pu être réalisées que trois semaines après sa disparition. Une contrainte qui a posé des problèmes avec des camions poubelles qui circulaient en permanence et des déchets accumulés pendant ce temps. « Les recherches n’ont pu être réalisées qu’en surface ».
-
Me Catherine Szwarc fait état des différents syndromes post-traumatiques vécus par ses clients qui ont croisé les frères Kouachi, le 7-01-15, avant qu'ils ne pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo. "Ce sont des victimes qui ont des blessures invisibles mais réelles." Elle parle d'hypervigilance, de syndrome du survivant, de sentiment de honte, de culpabilité. Me Catherine Szwarc : L'islam radical violent prône l'antisémitisme, la haine de la liberté, la haine de la différence (...) L'islam radical violent est au coeur du procès. Sans tous les actes matériels reprochés aux accusés et qu'ils reconnaissent pour la plupart, il n'y aurait pas eu ces attentat. Les armes, les gazeuses, les couteaux, des escroqueries pour récupérer des sommes d'argent.. Il vous manque l'intention, qui n'est pas avouée. Vous avez dans le dossier assez d'éléments et les débats ont fait éclore assez d'éléments pour vous permettre de retenir cette intention. On nous dit qu'Amedy Coulibaly est taiseux. Mais quand on voit le nombre de contacts, d'appels.. Vous allez juger avec sérénité, indépendance, et en conscience des faits d'une extrême gravité. C'est avec confiance et conscience républicaine que nous attendons l'arrêt de votre cour.
-
Me Benjamin Saidon (représente des parties civiles qui étaient voisines des locaux de Charlie) La délinquance de droit commun alimente le terrorisme. Tous les délinquants ne sont pas des terroristes mais tous les terroristes ont été délinquant. On peut prendre Mohamed Merah et son frère Abdelkader, Carlos.. Les terroristes auront toujours besoin d'un soutien logistique qu'ils vont chercher auprès de spécialiste de la dissimulation. Et un spécialiste de la dissimulation, vous en avez au moins un dans le box. Ces dernières semaines, il a été question du respect du droit de la défense et à juste titre. Mais quid des droits de ceux qui ont été privés d'un être cher ? On vient encore vous demander une suspension aujourd'hui. Mais quelle honte ! Me Catherine Szwarc (plaide pour une partie civile voisine de Charlie). Elle remercie d'abord la cour, cite les 20 000 cotes et nombreux scellés. Elle évoque les "séries d'éléments perturbateurs" à ce procès : les problèmes techniques- micros, écrans, agendas contraints..., la pandémie, avec des règles sanitaires à respecter, les maladies des accusés, l'ordonnance du 18-11-20. Le 3e élément perturbateur fut l'attitude de certains témoins : ceux qui ne viennent pas, ceux qui disent l'inverse de ce qu'ils ont déclarés, ceux qui ne parlent pas. Le 4e élément perturbateur, les menaces faites pendant le procès, contre une enquêtrice de la SDAT, contre Zineb El Rhazoui, contre des membres de Charlie Hebdo, contre des avocats. Me Catherine Szwarc évoque aussi le comportement de certains accusés. Me Catherine Szwarc : Ce procès nous dit-on a une importance historique. Mais nous apprendrons s'il est historique à l'aune de l'histoire. Nous verrons. Ce qui est sûr aujourd'hui c'est que ce procès est emblématique. Je voudrais saluer l'immense dignité de toutes les victimes qui ont fait le choix de déposer leur parole devant votre cour (...) C'est la 1ere fois en 30 ans de barre que mes larmes se mêlent avec les leurs. Les terroristes qui ont tiré sont morts certes mais chacun des accusés qui est dans le box se voit reprocher des actes sans lesquels les actions des terroristes n'auraient pas été possibles.
-
C'est du grand guignol. Polat n'est pas tombé dans les pommes, il s'est allongé sur son banc. Le président est très énervé. Il lance : Monsieur Polat, nous avons vu avec quelle rapidité vous vous êtes relevé quand nous avons annoncé la suspension. Un policier de l'escorte nous a dit que vous vous étiez allongé sur le banc pendant la plaidoirie de Me Mouhou. C'est une tentative de perturber ce procès et cette tentative entraînera l'expulsion si cela se reproduit. Monsieur Polat, si vous êtes dans cet état-là c'est parce que vous refusez de prendre le traitement. ce procès doit continuer et va continuer. Puis le président dit à Me Mouhou : Maître vous avez la parole. Me Mouhou rappelle qu'il est avocat de parties civiles dans plusieurs procès de terrorisme (Merah, le Bataclan, Saint-Etienne-du-Rouvray) "Il y a de quoi s'interroger en voyant comment à chaque fois les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Je demande à la cour de laver le sang des victimes".
-
Après que Me Luciani se soit écrié : Que l'on fasse des hypothèses sur la mort de Fiona, pourquoi pas...mais que l'on affirme sans preuve que sa mère a cherché délibérément à la soustraire de l'école, non. Vous ne pouvez pas charger la barque comme cela ! (le témoin arguait d'une déscolarisation volontaire - à cause des maltraitances), l'audience est levée. Oui oui ils n'ont pas mangé à midi. Je sens venir les plaintes. Aujourd'hui c'est la journée des enquêteurs, il en reste deux à entendre je crois.
-
Je te remercie et je te comprends !
-
Me Mouhou, représente 2 journalistes de l'agence Premières Lignes, voisine à l'époque des locaux de Charlie Hebdo. Il débute sa plaidoirie : Ils ont mis des photocopieurs, des armoires, pour bloquer les portes. On entend des coups de feu tirés coup par coup. On pense à une mort imminente pour tout le monde. On entend dans la rue ce cri :"On a vengé le Prophète !" "Les psychiatres vont noter sur le poste 'traumatisme' des éléments graves: 'état de stress post-traumatique', 'hypervigilance', 'déficit fonctionnel permanent'.. Une mémoire de l'événement va se bloquer dans la structure du cerveau et qui va venir vous hanter des années après, comme une machine à remonter le temps. Voilà la mémoire traumatique. Il y a des victimes d'attentat qui ne supportent plus. Me Mouhou évoque les noms de Guillaume Valette, rescapé du Bataclan qui s'est suicidé et de Tahar Mejri, qui avait perdu son fils de 4 ans et son ex-femme lors de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, et qui est "mort de chagrin". "Nous jugeons ici des complicités, le bras. mais pour comprendre comment fonctionne le bras, il faut comprendre comment fonctionne la tête. Lorsque Peter Cherif a été appelé à témoigner (en visio), j'étais persuadé qu'il n'allait pas parler. Il est encore dans son logiciel. S'exprimer pour eux c'est collaborer avec la justice." Ali Riza Polat est à nouveau malade, il est écroulé sur son banc. "Tombé dans les pommes" d'après Coutant-Peyre. L'audience est suspendue "pour voir ce qu'il en est" dit le président. Me Mouhou qui l'a traité de "malade imaginaire" ce matin est excédé, il repart en maugréant, Coutant Peyre lui dit qu'il est obscène. Polat se relève doucement et part avec son escorte.
-
Avant le drame, le couple a demandé à leur médecin, sans que Fiona ne soit présente, un certificat médical d‘absence de 21 jours pour justifier de l’absence de la fillette à l’école. Une demande qui a interpellé les enquêteurs car la petite avait déjà manqué 48 demi-journées d’école. Une déscolarisation qui interroge, d’où les hypothèses de violences dissimulées. Témoin : on peut se demander oui, d’autant que CBourgeon n’a jamais présenté de certificat médical lors des 48 demi-journée d’absence de Fiona à l'école dans la même année. R. Portejoie : Pourquoi n’avez-vous pas demander à ma cliente en garde à vue si elle avait porté des coups à Fiona ? - nous n’avons pas eu le temps - Vous lui avez demandé 7 fois si sa fille avait ingurgité de la drogue par accident mais vous n’aviez pas 4 secondes pour lui demander si elle lui avait porté des coups ? - 4 secondes, c’est un peu réducteur.. L’avocat insiste. Sa ligne de défense consiste à faire dire aux enquêteurs qu’ils n’avaient jamais privilégié la piste des coups portés par CBourgeon sur Fiona si Makhlouf ne l’avait pas dit.
-
Reprise de l'audience L'avocate de Ali Riza Polat prend la parole : mon client ne va pas bien du tout, il veut un médecin, avec le budget du procès, je pense qu'on peut payer. Prsdt : il a un traitement qu'il refuse de prendre. Là, il n'y a pas de nécessité immédiate d'appeler un médecin et d'interrompre l'audience. Me Coutant-Peyre, avocate d'Ali Riza Polat : Vous en assumerez les conséquences ? Prsdt : oui, j'en prends la responsabilité. Me Pierre Salem Cormier et Me Chirac-Kollarik (pour les deux policiers qui ont affronté les frères Kouachi). Il parle du "préjudice d'angoisse de mort imminente" dont ont été victimes les policiers qu'il représente. Me Chirac-Kollarik parle de ce policier venu à la barre, pour dire que le seul moyen d'échapper aux Kouachi le 7 janvier 2015 et de ne pas mourir était d'enclencher la marche arrière du véhicule, dont le pare-brise est déjà criblé de balles et évoque également des armes de guerre dans les mains des terroristes face à des policiers avec des Sig Sauer ou non armés. L'avocate rappelle que "l’uniforme de police n’est pas un blindage". Elle parle de cette policière qui adorait le terrain, l'action et ne peut plus porter l'uniforme, encore traumatisée, cinq ans après les Faits. "Ces hommes et ces femmes ont fait tout ce qu’ils pouvaient, mais l’asymétrie était trop grande", leurs armes légères contre les kalachnikov des terroristes." Elle s'adresse aux accusés : Messieurs les accusés, ce procès s’est tenu dans le respect de vos droits. Votre sort ne va pas être scellé par les victimes mais par vos juges. La justice, et non la vengeance, sera rendue dans ce procès.
-
L’enquêteur n’a pas de certitude non plus sur le jour de la mort de Fiona. : Ça peut être le dimanche matin mais ça peut être dans les 3 jours d’avant. Ils mentent avec un tel aplomb.. Il rappelle un fait troublant: une fake News relatant la disparition de deux enfants à Marseille a été retrouvé dans l’ordinateur du couple. Ce document a été consulté le samedi, soit la veille du jour supposé de la mort de Fiona. (Chacun pourra en déduire ce qu’il veut mais l’hypothèse que l’enfant soit morte avant le dimanche est soulevée par plusieurs avocats des parties civiles..) Clément Maurice : en cachant le corps de Fiona, leur idée principale est de se soustraire des causes du décès, la possibilité d‘amoindrir leurs responsabilités. Il ajoute que de nombreux indices montrent que la petite était délaissée, souvent seule chez elle. Clément Maurice : Cécile Bourgeon manie à merveille l‘arnica, la glace, les bandeaux pour dissimuler les coups portés sur sa fille. La dernière fois que son institutrice a vu Fiona, elle avait "une mine cadavérique". Ce sont deux personnes extrêmement fortes, des personnalités qui se complètent. Il n‘y a pas d’emprise complète de Berkane Makhlouf sur Cécile Bourgeon. Elle ne se laisse pas faire.
-
Clément Maurice émet aussi de sérieux doutes sur l’endroit où Fiona serait enterrée en raison de « beaucoup d’incohérences ». Témoin : Ils partent enterrer matin la fillette nue et placée dans un sac de sport, soit disant. Mais ils partent sans pelle. Ensuite, ils en volent une pour creuser un trou de 50cm en un quart d’heure dans une terre extrêmement dure. C’est assez peu compatible. L’enquêteur atteste que Fiona a subi un véritable calvaire avant sa mort. « On est clairement sur le cas d’une enfant battue ». Les mauvais traitements auraient commencé, selon lui, dès que le couple s’est mis en ménage. « Fiona n’avait plus sa place dans le ménage ». Témoin : Elle est devenue le souffre-douleur de Makhlouf. Et Cécile Bourgeon n’était pas en reste. Elle a un rôle vis à vis de Fiona. Elle n’est pas qu’une victime de mauvais coups elle aussi. Elle va permettre a Makhlouf de s’en prendre encore et toujours à Fiona.
-
Clément Maurice à la barre. C’est le commissaire qui a été chargé du déroulement de toutes les investigations. Cette enquête a été délicate à cause du huis-clos familial. Il n’y a pas de témoins. Cette enquête a aussi été difficile en raison de la propension au mensonge des deux accusés qui nous a grandement perturbés. Cependant, nous avons réussi à percer une partie du mystère. Nous n'avons pas de doutes sur le mode de fonctionnement de chacun et la manière dont ils ont partagé la responsabilité dans la disparition de Fiona. On a aussi la certitude claire et appuyée du calvaire subi par Fiona sur la fin de sa vie et sur les maltraitances dont elle a été victime. Clément Maurice estime que Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se sont mis en scène " intelligemment". Témoin : C‘était construit, ils ont répété les stratégies pour faire croire à l’enlèvement. Ils se font passer pour des parents éplorés, ils ont voulu tirer un maximum de profits à leur mensonge. Il y a une adhésion des deux dans la stratégie du mensonge. Il considère au regard de l‘enquête que "l’on veut nous faire croire que Fiona est enterrée près du lac d’Aydat".
-
Mes Gilles-Jean Portejoie et Renaud Portejoie sont les avocats de Cécile Bourgeon.
-
Me Casubulo Ferro : toute l'attitude de Michel Catalano me fait penser à une citation de l"historien Jean-Pierre Vernant, compagnon de la libération qui disait qu"il y a "des monsieurs tout le monde qui deviennent des gens exceptionnels". Nous sommes la France et nous ne cèderons pas. (...) M. Le Président, mesdames et messieurs de la cour. Ce procès mes clients le redoutaient mais ils l'attendaient. Il demande à la cour de "condamner sans faiblesse ceux qui doivent l’être car l’Etat de droit n’est pas l’Etat de faiblesse". Me Ludot (pour le patron de la station Avia) Je demande à ce que mon client soit reconnu comme une victime de guerre dans un Etat en guerre. Les Kouachi sont allés prendre des ordres dans une organisation terroriste au Yemen, en lien avec une autre organisation terroriste. C’est ça la réalité du dossier. Serions-nous là si les Bush père et fils n'avaient pas décidé d'envahir l'irak en 2003. Ce sont des gangsters. C'est eux qui ont craqué l'allumette au Moyen-Orient ? ça proteste sur les bancs.. Me de Villèle clot les plaidoiries de ce matin, il plaide pour les gendarmes intervenus à Dammartin. Suspension jusqu'à 14h00.
-
Me Luciani, Me Portejoie attaquent l'hypothèse du policier. Me Luciani : Jeter le corps de l’enfant dans une poubelle n’est pas une hypothèse envisageable ! Me Portejoie : Il faut évacuer ce fanstasme d’avoir jeté Fiona à la poubelle ! Le policier tient bon : l'enquête permet d'avoir des certitudes. Me Portejoie : Les preuves ne sont pas indubitables.
-
Me Tripet (pour Michel Catalano) Michel Catalano est un héros. Fils d'immigrés italien, Michel Catalano a connu la banlieue, les quartiers, les insultes, mais pour autant il a su chevauché sa vie. Il a choisi de se lever tôt le matin et travailler dur. Me Tripet interrompue.. Ali Riza Polat crache dans son box en faisant un maximum de bruit. Polat se met à crier : Tout ce que je demande c'est d'aller à l'hôpital ! Je m'en bats les couilles d'écouter ces salades. Le président lui demande de se calmer : Non vous n'allez pas interrompre l'audience asseyez vous et taisez vous ! sinon je vous expulse ! - Ca va c'est bon ! Me Tripet : Michel Catalano est un homme de travail, un homme qui résiste. Alors que l'entreprise était placée sous scellé, il a retroussé ses manches. Les hommes politiques se sont pressés pour être avec lui à l'inauguration de l'entreprise en septembre 2016. Mais les subventions promises n'ont pas été versées.Ce n'est pas parce qu'on est un héros que l'on ne peut pas être aussi une victime. Monsieur Catalano est un héros mais c’est aussi une victime. Me Casubulo Ferro enchaîne (pour M. Catalano) Mais Polat recommence son cirque. Prsdt : La moindre insulte monsieur, je vous expulse ! Polat : C'est incroyable, on est dans le pays des Droits de l'homme. Ca fait un mois que je vomis comme ça ! Prsdt : Vous vous taisez où je vous expulse. Si vous intervenez de nouveau, je vous expulse, c'est clair et c'est net. (à Me Casubulo) : Allez-y Maître.
-
L'ancien directeur de la SRPJ termine son témoignage en énumérant tous les moyens déployés pour retrouver le corps de la fillette, disant qu'ils ont même, à cette occasion, retrouvé le corps d'une vieille dame qui avait disparu. Il répète que l'enterrement de Fiona à Aydat, c'est un mensonge. Après les aveux du couple, les policiers ont du faire appel au RAID pour les protéger, l'opinion publique était scandalisée.
-
Témoin : Au départ, dans le cadre de l‘alerte enlèvement, nous avons entendu 300 personnes avec des antécédents pour des affaires sexuelles. Nous avons fait aussi beaucoup de recherches dans l’éventualité d’une fugue au cours de laquelle Fiona aurait eu un accident. Les enquêteurs ont été surpris par le grand détachement de Cécile Bourgeon durant les investigations. Le couple est toxicomane, même pendant l‘enquête, ils passaient le plus clair de leur temps à se procurer de la drogue. Dans le milieu des toxicomanes de Clermont-Ferrand, une rumeur a d’ailleurs couru que Fiona serait décédée après avoir pris des stupéfiants par mégarde. Après vérification, cela ne tenait pas.
-
Je suis persuadée que c'est ça aussi. Ils ne le diront jamais, c'est indicible. Et moi je pense que c'est ce qui a peut être failli sortir la dernière fois quand ils se sont engueulés dans le box. Quand elle lui dit qu'elle, elle peut se regarder dans une glace le matin et pas lui.