Mórrígan

Ben voyons, ces femmes sont connues comme le loup blanc, en général. Si un homme est tout à fait respectable, il n’a rien à craindre. Les femmes sont de vraies vipères entre elles, oui ce n’est pas un fait nouveau, et en dehors du milieu professionnel aussi. Par contre, je ne sais trop quelle entreprise vous fréquentiez ni dans quel domaine, mais c’était « Côte Ouest » *sourire* C’est sur celles-ci que les hommes, qui sont du genre à déraper, ou frustrés de ne pas côtoyer assez de femmes au quotidien ; jettent leur dévolu. Après, c’est aussi un milieu de pouvoir, ça galvanise et donne des aises, ou tous les droits.

Les hommes qui cherchent à nous comprendre sont souvent les plus paumés, les moins sûrs d’eux, et parfois les plus égoïstes et les plus bornés. Ce sont les plus malheureux à mon sens, et pas forcément ceux qui nous aiment le plus. J’ai autant d’amis hommes que d’amies au féminin. Quand je leur prête une épaule compatissante, ou même quand on en vient à parler des relations homme-femme de façon tout à fait triviale, je remarque de façon quasi-constante que les hommes se tournent vers moi pour me demander « ce qu’elles ont dans la tête, ce que nous avons dans la tête ». Qu’en sais-je ? Je ne suis pas toutes les femmes. Ils se demandent donc comment pensent les femmes sans jamais remettre en question leur propre comportement, pourtant il y a des récits plutôt épiques, de vrais gags : « Je lui ai offert le même parfum que la nana que je fréquentais à Poitiers, tu sais la blonde. Ce parfum me rend complètement dingue, et il peut : rare et il coûte un bras. J’ai profité d’un voyage à Paris. Elle l’a mal pris. J’ai fait des kilomètres pour elle, l’ingrate. Je ne comprends toujours ce qu’il lui prend, mais qu’est-ce qu’il lui faut bon sang ? ».

Bonjour Prométhée Hadès, J’aime aussi comprendre... pourquoi l’eau bout à 100 degrés, comment fabrique t-on les rayures dans le dentifrice ou encore le chewing-gum au mètre, pourquoi les vieux veulent à tout prix me griller à la caisse quand je vais faire les courses. En ce qui concerne, les hommes et l’amour, je préfère leur compagnie, sans chercher à savoir à tout prix, sans vouloir décortiquer ce qu’ils ont dans les boyaux de la tête. Ils en devriendraient prévisibles, et a fortiori ennuyeux. Je préfère tout autant leur laisser une part de mystère.

Il reste des hommes charmants, de vrais princes. S’ils ne se posent pas en experts du touillage, au moins ils prennent le temps d’apprendre à nous aimer pour ce que nous sommes, sans tentative de nous diagnostiquer ou nous disséquer comme des souris de laboratoire.

S’ils n’ont rien à se reprocher, ils sont donc libres de ne pas céder au chantage. Il existe aussi des hommes qui interprètent très mal les « signes », selon leurs propres termes. Ce n’est pas parce qu’une femme porte des jupes ou qu’elle est souriante, qu’elle veut forcément leur plaire. Pour les femmes, il est toujours plus compliqué de travailler dans un milieu d’hommes, il faut d’emblée cloisonner et ne jamais rien laisser passer, même le sexisme ordinaire, surtout pas ; au risque de se faire passer pour pas marrante, ou psychorigide. C’est le prix de la tranquillité. Au sujet de cette affaire révélée par l’Ebdo, étant donné que la plainte date de 2008, il parait déjà difficile de reprocher à Pascale Mitterand de surfer sur la cuistrerie ou l’hystérie du moment. Il semblerait aussi qu’elle se soit retirée à l´étranger depuis un moment. Si une deuxième plainte a été déposée par une autre femme en 2016, indépendamment donc, cela peut déjà vouloir dire qu’Hulot peut avoir un comportement avec les femmes, des femmes, tendancieux. C’est un milieu où les hommes sont en nombre, comme bien d’autres. « Vous » croisez plus d’hommes, donc plus de chances de rencontrer des hommes ayant ce genre de comportement. C’est juste mathématiques.

Sauf qu'il ne s'agit pas de punir des hommes ou des femmes n'ayant pas réagi, juste d'éviter que d'autres femmes se fassent agresser. C'est un principe de précaution, en attendant de trouver une solution. Peut-être de faire réagir et sensibiliser du monde, plus de monde, il faudrait savoir les revendications de cette humoriste.

Deux de mes amies font de la politique, à plus basse échelle ceci dit, et il n'est pas rare pourtant qu'il y ait de lourds sous-entendus, que ces messieurs leur fassent bien comprendre qu'ils s'allongeraient bien sur le bureau avec elles, ou alors qu'elles passent en-dessous. Ce qui corrobore bien avec la réputation des hommes, dans ce milieu. C'est possible...ou pas. Nous n'en savons rien et nous n'en serons sûrement jamais rien. Seules deux personnes en savent quelque chose, soit les principales concernées. C'est juste une histoire de conscience pour l'un ou l'autre. Par contre, il est vrai qu'une fois que le doute est installé, cela peut avoir des retombées plus ou moins importantes sur une carrière. C'est aussi une arme. N'ayez pas peur, les ascenseurs seront équipés de super caméras -si ce n'est déjà pas le cas- grâce à des audit', absolument pas du tout bidouillés.

Pour le moment, vous avez juste abouti à me faire bailler. Essayez encore.

C'est sa petite fille. Le rapport aux femmes est très spécial dans ce milieu. Il n'est pas dit pour autant qu'Hulot soit un agresseur.

C'est horrible. 13 ans c'est excessivement jeune, et on pourrait s'attendre à ce que l'on aide davantage une enfant. Beaucoup de femmes, pour ne pas dire presque toutes, ont eu à subir ce genre "d'expérience" malheureuse, à différents degrés de gravité. Le nier est de la pure hypocrisie ou de la malhonnêteté. Il y a 20 ans, personne ne bougeait déjà, par peur sûrement. Les regards que vous lanciez à droite ou à gauche étaient vains, élever la voix pour alerter, crier parfois, n'avait déjà aucune portée, et on comprend vite que l'on est toute seule, face à un agresseur. Il n'est pas question de sauveurs pour jouer les gros bras, juste d'attirer l'attention des forces de l'ordre, d'un chauffeur, de n'importe qui et c'est à la portée de tout le monde. J'ai le sentiment que la peur fait place de plus en plus à l'indifférence. Suite aux agressions en 2004, de mémoire, dans les transports en commun, la non assistance à personne en danger avait été mise en exergue. Vous voyez beaucoup de différence, vous depuis ? C'est pour le plaisir, ou juste parce que vous vous ennuyez au travail ?

Il n'y a guère que les agresseurs ou les beaufs ordinaires pour affirmer que c'est la faute des femmes si elles se font agresser.

La plainte de Pascale Mitterand ou l'autre ?

Certes, mais il faut pouvoir faire abstraction du reste. J'ai préféré les livres.

En même temps Swam, il n'y a pas de débat.

Oh non je ne pense pas *sourire*

Hivernation pour ma part. J’assume, no soucy.

Tant que vous ne pilonnez pas...comme un colvert. Il est aussi possible de s'inquiéter sur un forum, je m’inquiète d’ailleurs fréquemment pour Swam.

Est-ce que ce topic a volé bien haut à un moment donné ? Beaucoup, hommes et femmes confondus, vous ont expliqué qu’il n’y a pas de science absolue, ni touillage.

Ce n’est pas juste bien. C’est mieux. Ne vous en faites donc pas pour moi.

Dans le décolleté ?

Mais bien sûr que si, il suffit de savoir assez bien sourire et porter une mini-jupe...et ne pas parler. Jamais. Toujours acquiescer, avec la tête. Porsche, Ferrari, Lamborghini, Rolls Royce, Mazerati, oui, oui, je sais faire le tour des concessions. Des grands joailliers aussi.

La personne ET l’endroit. Moi je veux tout, sans le coup de fouet.

Je ne trouve pas qu'il y en a tant que cela finalement (des nanas qui fantasment là-dessus, pas des connards). Vous prenez le même, mais garagiste chez Lada ou allez chez Citröen plutôt : ça va tout de suite moins bien touiller. Un repas chez Flunch c'est moins touillant qu'un repas à Milan, chez un grand chef, et le tour d'hélico.

Et si "ce coup de comm'", comme vous dites, pouvait amener hommes et femmes à une réaction, à un choc assez puissant, à les amener à une vraie prise de conscience, enfin ? Les agressions faites aux femmes devraient être l'affaire de tous, et non seulement des victimes, ou de femmes militantes.

Vous prêchez une convertie. Je préfère que l'Homme serve, pendant que la Femme se sert *sourire*