Bonjour, je vous propose ma façon de comprendre les échecs, dans un texte que j'ai écris il y a peu, texte qui pourrait réclamer plusieurs lectures. Je ne fait que proposer ces paroles, et en aucun cas je ne les prends pour vérité absolue.
Je ne joue que rarement à cette discipline, et, pardon aux passionnés linéaires, me moque des règles et des noms d'enchainements de coups, si compliqués et inventifs soient-ils, s'ils n'ont aucune signification à mes yeux.
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J'ai bientôt 22 ans, l'âge ou tout se joue, l'âge des choix qui régirons ma vie, ma pensée, mes causes. Ma vie actuelle ne me plait pas, et je regrette déjà certains choix que j'ai fait auparavant.
La vie se compose sur un jeu d'échecs, et certains coups hâtifs peuvent se conclure par une mort rapide, ou une suite de défaites qui se terminera par un abandon à petit feu. Chaque coup doit être pensé, mais la partie ne se joue que sur 21 minutes. 21 minutes de réflexion intense, mais aussi d'actions faites au bon moment.
Jouer sur la défensive et la sécurité amènera le destin à nous imposer tôt ou tard des obstacles, et quand la partie sera à son apogée, le temps sera malheureusement écoulé.
Jouer sur l'offensive est risqué, mais on joue le tout pour le tout. On choisi nos défaites, qui prennent la forme de sacrifices, et affronte les obstacles que l'on aura choisi. Mais ici encore, le destin pourra choisir de nous mettre un obstacle redoutable ou non, qui pourrais résoudre la partie en très peu de temps.
Tant de choses que l'on ne peut pas prévoir, et si peu de temps pour réagir.
La vie est un jeu avec la mort, et les échecs sont une mine de connaissances qui permettent de mieux comprendre notre propre parcours. J'interprète cette discipline et chaque situation qui la compose, et plus je vois de coups, plus j'ai l'impression de vivre ma vie sur des cases noires et blanches. Pourquoi ? Parce que comme chaque jeu de réflexion, ils furent une science humaine, une science stratégique, tel le Mah Jong, le Go, les Dames, le Sudoku, et tellement d'autres. Et que derrière ces petites pièces de couleur et ces symboles se cache le cerveau humain et son fonctionnement, son raisonnement sur la vie sur des siècles de réflexion et d'actions.
Je voit des joueurs sûrs d'eux, qui me disent que si j'avance telle pièce à tel endroit, je signe ma mort en 3 coups. Des personnes qui connaissent chaque avancement, chaque suite de mouvements sur le bout des doigts, mais qui ne se sont jamais penché sur leurs définitions. Ils n'acceptent pas mon jeu. car je ne me concentre pas sur la fin de la partie. Je veux voir comment ils réagissent face aux situations que je leur propose.
J'ai eu la chance de jouer contre un joueur de très haut niveau, qui participais au championnat de France. Je l'ai mis en difficulté, alors qu'en sortant ma dame en début de partie j'avais signé ma défaite. A chaque fois il me rétorquais que je ne connaissais rien des échecs et de ses "bases élémentaires", que la partie était déjà finie, à chaque fois je me sortais de ses agressions et les tournait à mon avantage. J'ai perdu au bout des 21 minutes, et il fut étonné de ma ténacité.
Pourquoi je ne souhaite pas gagner une partie ? Parce qu'au fond de moi je sais qu'un jour ou l'autre le roi tombera. Nous perdons tous à la fin de la partie. Ce qui compte c'est d'apprécier chaque étape de son déroulement et d'en sortir grandi.
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Quand je fait une partie d'échec avec quelqu'un ce n'est pas dans le but de la confrontation, de gagner quelque chose, ou par rivalité. A chaque fois que je fini une partie j'apprends quelque chose, et pour moi ce n'est pas bêtement appliquer les règles sans les comprendre qui font un bon joueur d'échec, mais son esprit critique, sa conscience de son libre-arbitre et ses choix dans la vie.
J'aimerais beaucoup rencontrer des gens qui sont en accord avec le fond de ce texte, s'ils sont plus instruits que moi sur le sujet et enclins à m'enseigner ou me guider dans mes recherches.
Merci de m'avoir lu!