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Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
" Pourquoi Marine Le Pen et le FN se moquent des ouvriers Par Sophie Chapelle (20 avril 2012) Marine Le Pen se dit la candidate des classe populaires, notamment des ouvriers. De belles paroles contredites dans les faits par l’attitude du FN et de ses élus : le FN refuse de soutenir des ouvriers en lutte pour leur emploi, plaide pour une réforme néolibérale des retraites et refuse toute augmentation du Smic. Ses leaders préfèrent, comme Sarkozy, s’en prendre aux syndicats. En octobre 2010, les 24 élus frontistes du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont Jean-Marie le Pen, refusent de voter une motion [1] de « solidarité avec les salariés de Fralib » proposée par la gauche. Ce texte, à l’initiative du Front de gauche, dénonce le « cynisme » des dirigeants de la filiale, qui laissent 182 salariés sur le carreau (lire notre reportage) « alors que le groupe Unilever France a reversé à ses actionnaires plus d’un milliard d’euros de dividendes entre 2007 et 2008 ». « La région soutiendra les salariés du site dans leur combat face à ce projet indigne », conclut le vœu de soutien. La motion est votée à l’unanimité, du Front de gauche à l’UMP, sous le regard des salariés, présents dans les tribunes du conseil régional. Le FN choisit de ne pas participer au vote. Le FN contre les syndicats Dans la bouche des responsables et élus frontistes, les mêmes mots reviennent pour fustiger un « vœu hypocrite » de la part du « système UMPS », « pompiers pyromanes », « responsable de cette situation », raconte une journaliste de Mediapart. Mais la pirouette pour éviter le vote passe mal chez les salariés en lutte contre la fermeture de leur entreprise. « Quand ces salariés ont su ce qui s’était passé au conseil régional, ils ont compris que le FN est du côté du patron et pas de notre côté », résume Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib. En dehors de ces dernières semaines électorales, Marine Le Pen s’est toujours abstenue de soutenir les différents mouvements de grèves ou les manifestations ouvrières. Pire, elle les a parfois combattus. Lors du mouvement contre la réforme des retraites, Marine Le Pen déclare : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grève, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers ». Les déclarations du FN dénoncent régulièrement les mobilisations syndicales. À l’instar des propos de Bruno Gollnisch, ancien délégué général du FN, aujourd’hui conseil régional en Rhône-Alpes, qui considère que « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre », proposait-il le 4 novembre 2010. Le FN contre la retraite par répartition Sur les retraites, le FN joue les girouettes. Fin janvier 2012, Jean-Marie Le Pen se déclare favorable à un relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans. Quid des salariés usés par des longues carrières ou des métiers pénibles ? De son côté, sa fille promet de rétablir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités... Dans le programme du Front National, pas une ligne ne mentionne le retour de l’âge du départ à la retraite à 60 ans. La faute à une « erreur de plume » se défend Marine Le Pen. Abandonnant toute référence à l’âge légal, le FN joue l’ambiguïté en promouvant une retraite à la carte. Et défend le passage à la retraite par capitalisation, qui ne profitera qu’à ceux qui peuvent épargner pour leurs vieux jours, donc aux salariés les mieux payés. Marine Le Pen propose également d’abaisser l’âge de l’apprentissage à 14 ans. Ré-installer le travail des enfants, en voilà une bonne idée ! La riposte est venue notamment des syndicats. Dans un courrier de mars 2011, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dénonce [2] « l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale ». En présentant l’immigré comme le responsable de tous les maux, le Front national détourne « l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelle que soit leur origine, sont victimes » et contribue pour le syndicaliste« à entretenir le système tant décrié ». Alors que les inégalités de patrimoine n’ont cessé de s’accroître depuis 2004, Marine Le Pen demeure par principe contre l’augmentation du Smic, qu’elle assimile à « une mesurette ». Elle s’oppose aussi à l’idée d’un salaire maximum pour les grands patrons. Marine Le Pen, « l’héritière » Celle qui se présente comme « une candidate incorruptible dans une classe politique vendue et corrompue » poursuivait en diffamation Eva Joly. La candidate écologiste avait déclaré le 10 avril sur RMC et BFM TV : « Elle est l’héritière de son père milliardaire par un détournement de succession ». Le tribunal de Paris a relaxé la candidate le 19 avril, estimant que ces propos visaient Jean-Marie Le Pen et non sa fille [3]. Depuis 25 ans, Jean-Marie Le Pen cumule les ennuis avec le fisc, comme l’ont révélé plusieurs articles du Canard enchaîné. En décembre 2005 par exemple, le Conseil d’État estime que le dirigeant frontiste est coupable non seulement de détournement du système fiscal mais aussi de mauvaise foi, lui qui a une ardoise fiscale estimée fin 2004 à 750 000 euros. Marine Le Pen a immédiatement fait appel de la décision du Tribunal de Paris. Le procès se tiendra samedi 21 avril à 10h devant la cour d’appel de Paris. La décision devrait être rendue samedi dans la soirée, à la veille du 1er tour. À défaut de s’occuper des vrais sujets de fond, la candidate du FN a choisi une bataille juridique, qui lui permet de se présenter comme victime, pour occuper ses dernières heures de campagne électorale. Sophie Chapelle" -
Notre sondage élections Ier tour 2012
economic dream a répondu à un(e) sujet de nerelucia dans Politique
En même temps, voter sur internet pour MLP est un petit geste, devant les urnes ce sera beaucoup moins facile. Mélenchon gagne le premier tour jusqu'ici selon notre sondage ! -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Et le Père Noel existe! Bien sur, c'est un grand complot: les méchants médias accusent Le Pen de racisme car elle met en danger l'UMPS. -
Présidentielles 2012 : François Bayrou - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
C'est bien vrai, je ne le conteste pas, mais il est assez faible d'en faire un véritable thème de campagne en cette période de crise où nous avons d'autres chats à fouetter. Mais çà reste un scandale. -
Présidentielles 2012 : François Bayrou - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Où est-ce que je dis qu'il est membre d'AL? Je trouve juste interessant de remarquer que Bayrou est soutenu par des partis ultralibéraux. -
Présidentielles 2012 : François Bayrou - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
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Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Jacques Généreux explique le financement du programme: " Jacques Généreux : comment le Front de gauche compte financer sa révolution sociale et écologique Par Agnès Rousseaux (19 avril 2012) 130 milliards d’euros, tel serait le coût de l’ensemble des mesures que souhaitent mettre en œuvre Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche. Suppression des niches fiscales, augmentation des impôts pour les plus fortunés, emprunt auprès de la Banque de France, mais aussi aide aux PME pour amortir le coût d’un Smic à 1 700 euros… L’économiste du Parti de gauche Jacques Généreux répond à nos interrogations. Interview filmée. Basta ! : Vous affirmez que le programme du Front de gauche ne va pas coûter d’argent aux citoyens français, et qu’il va même rapporter de l’argent à l’État. Comment est-ce possible ? Jacques Généreux [1] : L’Institut de l’entreprise [2] – qui ne travaille pas spécialement pour le Front de gauche – estime que notre programme coûte 130 milliards. Comment le finance-t-on ? Les niches fiscales et sociales d’abord : elles représentent 145 milliards d’euros d’exonérations fiscales et 28 milliards d’exonérations de cotisations sociales, soit 173 milliards par an qui manquent aux ressources publiques. L’Inspection générale des finances estime que la moitié des exonérations fiscales n’a aucun impact sur l’emploi. Cela ne sert à rien, sauf à ceux qui en bénéficient. On peut donc récupérer au total entre 100 à 120 milliards d’euros, qu’on ne prend ni dans la poche des Français ni sur l’investissement : cela s’accumule juste dans le patrimoine privé improductif, immobilier et financier, des plus riches ou des banques. Ensuite, le mode choisi pour financer la dette – par emprunt sur les marchés financiers – coûte 50 milliards d’intérêts par an à la France. 50 milliards qui vont nourrir les banques et les marchés financiers juste parce qu’on adopte ce circuit de remboursement de la dette. Si on se finançait auprès d’une banque centrale à 0 %, cela coûterait juste quelques milliards. Nous proposons aussi une réforme de l’impôt sur le revenu, avec 14 tranches, jusqu’à 100 % d’imposition quand on atteint 20 fois le revenu médian pour une personne [3]. Cette réforme rapporte 20 milliards d’euros. Nous proposons aussi des contributions fiscales nouvelles, par exemple sur leurs revenus financiers pour les entreprises. Au total, 200 milliards d’euros de ressources nouvelles peuvent être mobilisées progressivement pour financer nos propositions. Sans que cela coûte un centime à 95 % de la population française. En comparant avec la politique actuelle, cela relativise le coût des programmes. Aujourd’hui, la politique fiscale de Nicolas Sarkozy coûte presque 300 milliards d’euros par an à la France [4]. Et dépensés pour quoi ? Rien. Juste 500 milliards de dettes supplémentaires depuis quatre ans. Et moins de services publics, le déremboursement des médicaments, moins de sécurité avec la réduction des effectifs de policiers qu’on ne peut plus payer… Notre programme est le seul qui dégage des marges de manœuvre colossales et qui permettent de réduire la dette publique. Avec 130 milliards d’euros investis, vous avez 200 000 logements par an, 500 000 places dans les crèches, la relance du secteur des énergies renouvelables, la relance globale de l’activité et de l’emploi, le remboursement des dépenses de santé à 100 %. Sans que cela ne coûte rien aux Français. Vous souhaitez nationaliser les grandes entreprises du secteur énergétique, Total, EDF, Areva. Combien cela coûtera-t-il ? Environ 140 milliards, si on se réfère aux conditions d’indemnisation pratiquées en 1981. L’Institut de l’entreprise l’estime à 102 milliards pour Total et à une quarantaine de milliards pour Areva, EDF et GRDF. On peut aussi revendre des activités internationales de Total pour alléger considérablement le coût de la nationalisation. La pratique consiste aujourd’hui à indemniser l’actionnaire de la valeur de son action sur les marchés, mais aussi de la « perte potentielle » de profit sur ses revenus futurs. Cela peut entraîner des coûts d’indemnisation assez faramineux. On pourrait simplement rembourser aux gens ce que cela leur a coûté. Il faudrait mener une réflexion sur le sujet, avec éventuellement une réforme constitutionnelle : une démocratie ne peut se faire imposer par les marchés la définition de ce qu’est une juste indemnisation. Une autre méthode consiste à prendre le contrôle partiel des entreprises, de manière à avoir une minorité de blocage. Ce qui permet de bloquer la distribution de dividendes. Alors, la valeur de marché s’effondre, et vous pouvez acheter l’entreprise pour presque rien. Vous faites une offre aux actionnaires : on continue jusqu’à ce que l’action vaille zéro, ou vous nous donnez vos actions pour 10 % de leur valeur. C’est une méthode qui joue avec les règles du capitalisme pour en tirer le meilleur usage. Et comment se fait le retour sur investissement d’une nationalisation ? La nationalisation de Total coûtera 10, 20 ou 40 milliards, selon la manière dont on le fait. Total a réalisé l’an dernier 12 milliards d’euros de bénéfices, dont 5 milliards distribués en dividendes. Dépenser même 100 milliards pour acheter Total, en échange de 12 milliards de bénéfices par an pour la collectivité, ce serait un bon investissement, remboursé en sept ou huit ans par le rendement de son activité. Et cela permet d’avoir une politique énergétique indépendante et d’opérer une conversion écologique. Envisagez-vous une nationalisation des banques, selon quelles modalités et à quel coût ? Nous voulons mettre en réseau, au sein d’un pôle financier public, les banques publiques existantes et des banques de type coopératif ou mutualiste. Ce n’est pas un pôle « étatique », nous ne sommes pas pour la nationalisation intégrale de l’ensemble du système bancaire. Il faut éviter les situations de monopole ! Et nous n’avons pas l’intention de faire un cadeau au capitalisme en nationalisant des banques privées au prix fort : il ne faudrait nationaliser que des banques en difficulté financière, au moment où cela ne coûte presque rien. Quand une banque privée est en difficulté à cause de la crise financière, à cause de ses opérations de spéculation, il ne faut pas chercher à sauver les actionnaires. Ni empêcher la faillite de la banque au sens juridique du terme, c’est-à-dire la faillite de la société de capitaux à l’origine de cette banque. Les capitalistes ont joué, ils ont nommé des conseils d’administration qui ont spéculé, ils ont perdu. Eh bien, qu’ils perdent ! C’est d’ailleurs la règle et la morale du capitalisme. Nous les laissons perdre, mais nous sauvons en revanche les emplois des banques et les dépôts des épargnants. L’État reprend à sa charge la garantie des engagements et des dépôts. Comme ces banques privées ne valent plus rien, le secteur public bancaire peut alors s’étendre de manière peu coûteuse. L’intérêt d’un pôle public bancaire – composé de banques qui n’ont plus le souci de la rentabilité financière – est de pouvoir mener des politiques publiques du crédit. Si une banque publique se refinance à des taux de 1 % auprès de la Banque centrale européenne, elle peut prêter à 1 % pour l’aménagement du territoire, pour des collectivités locales, pour des investissements dans les énergies renouvelables… Ces politiques permettront d’avoir du crédit pas cher là où c’est vraiment urgent socialement et écologiquement. Le Front de gauche propose de faire passer progressivement le Smic à 1 700 euros. Comment les PME pourront-elles supporter une telle mesure ? La question est plutôt : est-ce vraiment possible de continuer à payer des salariés à un niveau qui ne leur permet pas de vivre décemment ? Pour les 20 % des ménages les plus pauvres, l’ensemble des dépenses contraintes (loyer, électricité, transports…) représente 75 % du budget. Combien leur reste-il sur un Smic à 1 090 euros net ? Il faut sortir de cette situation intenable. Et le Smic à 1 700 euros est parfaitement réaliste d’un point de vue macroéconomique. Cela peut présenter des difficultés pour les entreprises de 20 à 50 salariés – qui emploient 60 % des salariés payés au Smic – mais nous ferons en sorte que ça ne leur coûte rien. En même temps que la hausse de Smic, nous assurerons un transfert fiscal et social entre les grandes entreprises et les petites entreprises : en supprimant les niches fiscales, dont une partie profite exclusivement aux grandes entreprises, nous allons récupérer au moins 100 milliards d’euros, et en faire profiter les petites entreprises avec des allègements sur l’impôt sur les bénéfices ou les cotisations sociales. Ensuite, l’ensemble des PME seront dans un nouveau cadre économique. Le programme du Front de gauche vise à relancer massivement l’activité et l’emploi, avec la construction de logements, l’investissement dans les énergies renouvelables, les mises aux normes écologiques de l’habitat ancien, l’investissement dans la recherche… Grâce à ces énormes moyens – tous financés –, au lieu d’être dans une logique d’austérité comme aujourd’hui, nous serons dans une logique de reprise de l’activité et de l’emploi. L’augmentation du pouvoir d’achat entraînera un soutien de l’activité. Les PME auront de nouveaux débouchés, et bénéficieront d’une politique de crédit à taux réduit. Tout cela crée un contexte extrêmement favorable. Au bout de quelques années, elles seront tout à fait capables d’assumer le nouveau coût du travail. Récupérer 100 milliards d’euros sur les niches fiscales, supprimer des exonérations de cotisations patronales… avec en plus l’augmentation du coût du travail, n’y a-t-il pas des risques de délocalisations d’entreprise ? Seulement 8 à 10 % des salariés des très grandes entreprises sont payés au Smic. Une augmentation de 20 % du Smic – à 1 700 euros brut dans un premier temps, comme nous le proposons –, cela représente entre 0,5 et 1,5 % d’augmentation du coût de la masse salariale. Un tout petit choc que ces entreprises ont les moyens de supporter ! C’est une goutte d’eau dans l’océan des revenus transférés vers les profits de ces grandes entreprises. Est-ce une incitation à délocaliser ? Non. Et les postes payés au Smic sont principalement des emplois non-délocalisables. Dans les entreprises qui sont en compétition sur le marché mondial, seuls 5 % des salariés sont payés au Smic. L’essentiel des emplois au Smic se trouve dans les services, non délocalisables. La hausse du Smic ne dissuadera-t-elle pas l’embauche de travailleurs peu qualifiés, car leur salaire deviendrait proche de celui de salariés plus diplômés ? Nous espérons que la hausse des salaires ne concerne pas seulement les 3,4 millions de salariés au Smic, mais aussi les 3 millions de salariés qui gagnent un peu plus que le Smic. Donc les effets de substitution n’existent pas, car tous vont voir leurs salaires augmenter. Cette objection pourrait être pertinente dans un contexte de pénurie d’activité : vous devez choisir qui vous gardez ou qui vous embauchez, et quitte à payer cher les salariés, autant privilégier des gens plus qualifiés. Mais quand vous êtes dans une dynamique de croissance, vous avez besoin des gens qui sont aujourd’hui salariés aux Smic. On ne peut pas juger de cette mesure – comme d’autres d’ailleurs – indépendamment de l’ensemble du programme et du contexte économique dans lequel il place les entreprises. Les entreprises devront participer davantage au financement du budget public, et elles subiront aussi des « coûts privés » liés au transfert des richesses entre entreprises, par exemple. N’est-ce pas plutôt du côté des marchés financiers, des produits dérivés, qu’il y a de l’argent disponible pour financer cette transition écologique et sociale ? Un marché, c’est la rencontre entre l’offre et la demande, ça n’existe pas en soi. Les marchés financiers, ce sont des banques, des investisseurs spécialisés, des fonds de placement et d’investissement, des grandes entreprises qui font des placements sur le marché monétaire. Il y a de l’argent à récupérer sur ces fonds, notamment par une taxe sur les transactions financières et par des prélèvements supplémentaires sur les revenus financiers [5]. Ne vous inquiétez pas, on ne les oubliera pas ! Mais il faut cesser de faire cette distinction entre économie réelle et économie financière. Le capitalisme des grandes entreprises participe de la mécanique folle de ce système pervers et fou. Elles ont elles-mêmes ces logiques de management : l’objectif de l’entreprise n’est plus d’avoir une production utile ou de se développer à long terme, mais de maximiser la rentabilité financière à court terme. Et si cela place leurs salariés, y compris leurs cadres dirigeants, dans des conditions de travail inhumaines, ils s’en fichent. Il faut opérer une redistribution, pas seulement d’argent mais aussi du pouvoir. Nous rétablirons des contrôles à nos frontières sur les mouvements de capitaux : il faudra des agréments publics pour faire des placements financiers en France. Les capitaux qui circulent pour régler les échanges commerciaux seront bien évidemment libres. Mais ceux qui maîtrisent les capitaux des entreprises ne pourront plus placer l’argent à leur gré. Nous voulons aussi donner aux salariés un droit de veto sur les décisions engageant le devenir de l’entreprise, les délocalisations, les plans sociaux. Nous rétablirons l’autorisation administrative de licenciement, pour éviter que des entreprises n’agitent en permanence la menace de la délocalisation. Ceux qui détiennent le capital n’auront plus les pleins pouvoirs. Les entreprises ne pourront plus fonctionner selon les principes de la rentabilité financière à tout prix. Cela opérera une transformation sur le « marché des managers » : les vrais entrepreneurs pourront revenir au pouvoir, à la place des stratèges de la rentabilité financière qui sont aujourd’hui à la tête des entreprises. Vous voulez revenir sur les cadeaux fiscaux faits depuis 2002 et sur les 10 points de richesse passés du travail au capital depuis trente ans. Faut-il revenir à une situation antérieure, avant de faire du neuf ? « Tout a déjà été pensé, l’important c’est d’y penser à nouveau », disait Goethe. Il y a une conception un peu imbécile aujourd’hui de la modernité : pour être moderne, il faudrait faire du nouveau. C’est ridicule. Ce n’est pas parce que quelque chose est ancien que c’est idiot. Les droits de l’Homme, est-ce ringard ? On ne recherche pas la nouveauté, mais ce qui est juste et intelligent : changer cette folie qui fait que nos économies depuis trente ans fonctionnent en sous-rémunérant le travail, si bien que les travailleurs sont obligés de se surendetter dans l’immobilier. Cela a provoqué la grande crise américaine des subprimes. Les États sont obligés de compenser par des aides sociales, des minima d’assistance, et d’alourdir la dette publique, simplement parce que les gens ne sont plus payés normalement. Le système capitaliste a besoin que les gens continuent de dépenser pour soutenir la croissance, mais il ne veut pas distribuer l’argent à ceux qui travaillent pour qu’ils puissent dépenser ! Depuis trente ans, le capitalisme fonctionne comme ça. À chaque fois qu’on laisse le pouvoir aux capitalistes, c’est ce qu’ils font : sous-rémunérer le travail et mettre leur propre économie en difficulté. Et on trouve toujours des bouts de ficelle pour compenser cela. Le dernier en date : laisser les banques et les fonds d’investissement faire des crédits à tout-va à des gens qui n’ont pas d’argent. Qu’on puisse maquiller ces crédits non remboursables dans des produits financiers revendus partout sur les marchés financiers, voilà une grande trouvaille ! On a baissé le pouvoir d’achat des classes populaires. On est dans cette abomination d’une fiscalité qui prélève plus d’argent sur les pauvres pour faire des cadeaux fiscaux aux riches. Il faut inverser cette répartition perverse des revenus qui est à l’origine de la crise. Rien de nouveau dans notre critique du capitalisme. Ce qui est nouveau, c’est justement que depuis trente ans rien n’a changé, et donc qu’on y pense à nouveau. Vous proposez de modifier les statuts de la Banque de France pour qu’elle puisse acheter les emprunts d’État, pour pouvoir réduire le paiement des intérêts sur la dette. Cela suppose-t-il de sortir de l’euro ? Il n’y a rien dans les traités européens qui interdise d’avoir des banques publiques ni même de nationaliser la totalité des banques nationales, pourvu qu’il en reste plusieurs et que le marché reste ouvert aux banques étrangères. C’est possible de le faire tout de suite, sans rien négocier avec personne. On peut ensuite donner des instructions à ces banques publiques, pour définir leurs priorités en termes de crédit. Mais cela ne suffit pas. Il faut absolument réformer la Banque centrale européenne (BCE), qui aujourd’hui ne joue pas le rôle d’une banque centrale puisqu’elle n’est pas prêteur en dernier ressort. En période de crise, toutes les banques centrales ont le pouvoir de prêter à 0 %, et donc de créer de la monnaie, pour sauver des banques ou pour souscrire des obligations d’État. Sauf la BCE. C’est une stupidité économique intégrale ! Si la banque centrale avait pu jouer ce rôle, la zone euro ne serait pas dans cette situation financière dramatique, la crise grecque n’aurait jamais existé, il n’y aurait pas eu de spéculation contre les dettes publiques. Cette crise serait finie. Et on pourrait discuter de la réorganisation des États pour sortir du surendettement. Cette réforme est nécessaire. Les crises de surendettement finissent toujours par des interventions des banques centrales qui monétisent et effacent une partie de la dette par un peu d’inflation. C’est ce que fait la BCE indirectement aujourd’hui : elle prête massivement à des banques qui souscrivent la dette publique. Des banques qui ne peuvent tenir que parce qu’elles ont le soutien massif des liquidités à 1 % de la BCE… C’est une grande hypocrisie ! La différence avec une participation directe de la BCE ? Les 3 ou 4 % d’intérêts que vont empocher les banques au passage. Sans sortir de l’euro, on peut avancer au niveau national. Ce sont les banques centrales nationales qui font toutes les opérations de crédit, qui font fonctionner le système financier techniquement, qui organisent la création de monnaie matérielle. Actuellement, elles le font en respectant les règles définies par la BCE. Mais elles peuvent aussi ne pas les respecter. Nous pourrions faire une réforme constitutionnelle pour changer le statut de la Banque de France et lui redonner des marges de manœuvre, notamment la liberté de prêter directement à l’État ou au Trésor public, ou pour un montant plafonné de racheter une part de la dette existante. Évidemment, ce serait un choc politique, qui entraînerait des réactions de la part de nos partenaires européens. Mais si on est prêt à ce coup de force, d’autres pays seront intéressés… Vous croyez que les gouvernements grec, italien, portugais arriveront à vendre à leurs citoyens des politiques de rigueur s’ils savent que les Français veulent régler le problème de la dette d’une autre manière ? Et je crois que l’Allemagne, terrorisée par le risque d’avoir des banques centrales qui font ce qu’elles veulent en Europe, demanderait aussi à faire partie de la discussion. Ces propositions peuvent-elles être compatibles avec celles de François Hollande ? Est-il possible d’arriver à un accord sur ces sujets avec le Parti socialiste ? Sur la règle d’or fixée au niveau européen, François Hollande espère obtenir des changements par la simple négociation. Nous ne voulons pas négocier mais demander aux Français de trancher. Pareil pour le traité de Lisbonne. On agit, quitte à désobéir aux traités ! Ces deux lignes ne sont pas conciliables, il n’y a pas d’entre-deux. Si François Hollande propose de discuter – sur une autre base que son programme actuel –, nous irons discuter, mais je crains que la discussion ne tourne court. Si les électeurs choisissent la méthode d’austérité douce de Hollande et une gauche qui ne veut pas transformer radicalement le rapport à l’Europe, le rapport au capitalisme, c’est leur choix. Mais les solutions que nous proposons sont celles qui s’imposent. Et elles s’imposeront. La France ne pourra pas attendre cinq ans encore avant qu’on mène une autre politique de gestion de la crise, de la dette. Le programme d’austérité de François Hollande ne sera pas tenable. Le rapport de force dans la société va changer. Inévitablement, la gauche que nous incarnons passera en tête. Et quel que soit le résultat des élections, nous allons continuer le mouvement engagé, contre cette Europe ultralibérale, la privatisation de nos services publics, les politiques d’austérité dure ou douce selon les variantes… Et cela continuerait même si c’est le Front de gauche au pouvoir : le mouvement populaire de reprise du pouvoir par le peuple que nous voulons s’appliquera en toutes circonstances. Propos recueillis par Agnès Rousseaux" -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Il faut quand meme avoir du culot pour se plaindre de l'inflation ( sur la nourriture pour animaux, c'est très très très important ) et de la baisse du pouvoir d'achat dans son clip de campagne, tout en proposant un programme économique causant une inflation de 15-20 %. -
Présidentielles 2012 : François Bayrou - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Bayrou n'est que le petit chien utile de Sarkozy et du bipartisme. Il fera quand même partie du prochain gouvernement si Sarkozy est élu. Il a bien quelques bonnes idées mais ce ne sont pas ses mesurettes et ses économies de bout de chandelle qui vont alléger le poids de la dette. Et il reste un europhile libéral, je ne l'ai pas encore entendu sur l'austérité imposée par l'UE, qui avait le soutient d'Alternative libérale ( ou plutot ultralibérale) en 2007. Et ses histoires à dormir debout, qu'on a déjà entendu 1000 fois, sur l'armée qui fait tourner les moteurs inutilement, il peut aller les raconter ailleurs plutot que de se présenteur comme le Messie , alternative au bipartisme. -
Présidentielles 2012 : François Hollande - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Hollande est autant un candidat du système, proche du patronat que Sarkozy. " Laurence Parisot "proche" de François Hollande Par Cécile Maillard - Publié le 17 avril 2012, à 15h 02 © Luc Pérenom - Usine Nouvelle La présidente du Medef confie sa proximité avec le candidat socialiste sur le paritarisme et le rôle des corps intermédiaires. Elle espère toujours le rencontrer avant le deuxième tour. Le Medef est "prêt", et même "impatient", de travailler avec le prochain gouvernement. "Quel qu’il soit" a martelé à plusieurs reprises mardi 17 avril Laurence Parisot lors de son point presse mensuel. Une manière de répondre aux critiques qui lui sont tombées dessus après son hommage appuyé au bilan de Nicolas Sarkozy. Des propos qu’elle ne regrette pas : le président de la République a mené "un travail extraordinaire car fait dans des circonstances extraordinaires", a-t-elle estimé, ajoutant qu’il ne fallait pas sous-estimer la crise financière et économique qu’il avait dû affronter. Mais la présidente du Medef a ajouté que "sur le rôle des corps intermédiaires et du paritarisme", elle se sentait "plus proche de la position de François Hollande". S’il est élu, il devra d’ailleurs préciser, a-t-elle indiqué, ce qu’il entend faire du dialogue social, de la norme conçue par les partenaires sociaux, et surtout d’une idée qu’il a avancée pendant la primaire socialiste mais qui a disparu de sa campagne, selon elle : la constitutionnalisation du dialogue social. Une approche qualifiée de "très intéressante" par Laurence Parisot, qui assure que "la priorité (du Medef) sera d’avoir des précisions sur cette ambition". La patronne des patrons a rappelé qu’elle aurait aimé échanger sur le projet du Medef, Besoin d’aire, avec François Hollande, et regretté que le rendez-vous, plusieurs fois envisagé, ait été plusieurs fois reporté. "J’aurai peut-être l’occasion de le faire d’ici le 6 mai", a-t-elle conclu, lançant une perche à l’équipe de campagne du candidat socialiste. "Le numérique oublié par les candidats" La présidente du Medef s’est félicitée que l’organisation patronale ait réussi à imposer certains thèmes dans la campagne, comme celui de la compétitivité, "un mot, une idée, un concept jusque-là assez étranger au discours politique". Autres sujets présents dans la campagne pour la plus grande satisfaction du Medef : l’exigence d’un déficit zéro et la conviction que le gisement d’emplois futurs se trouve dans les TPE et PME. Regrets, en revanche, sur l’absence de vision économique pour le futur, "même si la question de la réindustrialisation a été très mise en avant, mise en scène, même". La preuve, selon Laurence Parisot, de ce manque de projection : "le numérique, la vraie nouvelle révolution d’aujourd’hui, est incroyablement oublié par les candidats". Manquent également à l’appel l’Europe et l’esprit d’entreprendre. La présidente du Medef, "dans les starting blocks", espère rencontrer le nouveau gouvernement très vite, afin de "mettre au cœur de la phase gouvernementale qui s’ouvre les questions sociales"." -
Présidentielles 2012 : Nicolas Sarkozy - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Il n'y avait certainement pas 100 000 personnes à la place de la Concorde. " Sarkozy à la Concorde: Y'a quelqu'un? 16 Avril 2012 Par François Bonnet 100.000 personnes, s'est vanté dimanche Jean-François Copé en accueillant sur la place de la Concorde « la majorité silencieuse » venue soutenir Nicolas Sarkozy. «120.000 personnes !», a même triomphé le président sortant, ce lundi matin. «150.000 personnes !», clame son site de campagne. Calmons-nous. Il y avait certes du monde, ce dimanche. Mais 25.000 personnes tout au mieux. Démonstration. «La vague» du peuple de France, de cette «majorité silencieuse opprimée» par les affreux bien-pensants et les socialistes, comme dirait Jean-François Copé, aurait donc submergé la place de la Concorde, dimanche 15 avril. Un sursaut, un réveil, une réédition de l'exploit gaulliste qui avait avec la grande manifestation des Champs-Elysées mis fin à l'épisode Mai 68… Le président sortant veut y croire mais ce ne fut pas vraiment ce film qui a été projeté dimanche. Car les 100.000 ou les 120.000 personnes n'étaient pas là. Il y avait certes du monde mais en aucun cas cette marée humaine revendiquée. Quelques calculs et observations permettent de donner une estimation plus réaliste: c'est environ 25.000 personnes qui sont venues soutenir Nicolas Sarkozy ce dimanche. Pourquoi? - La place de la Concorde, là où furent guillotinés Louis XVI et Robespierre, fait 84.000 mètres carrés de superficie. - La police retient comme étalon de mesure la donnée suivante: 1 manifestant au mètre carré, au grand maximum 1,5 personne. Dimanche, la stricte organisation du rassemblement, la mise en place de barrières multiples, de portiques de sécurité, l'aménagement de larges travées, la présence de tentes diverses pour les personnalités, les espaces de parkings pour les multiples responsables, la logistique de retransmission télévisée et vidéo (écrans géants, haut-parleurs, etc.)… Tout cela a fait que, dans l'espace même du meeting, la foule n'était pas massée, serrée, entassée: le ratio 1 participant au mètre carré est ainsi une estimation déjà optimiste. Mais retenons-là! Une place de la Concorde débordant à craquer… ce serait ainsi 80.000 personnes qui se seraient retrouvées ce dimanche. Et c'est bien ce qu'ont prétendu nous montrer les photos de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, comme les images télévisées gracieusement fournies aux chaînes de télévision qui ont retransmis le meeting, images réalisées elles aussi par le staff de campagne du président-candidat. Voilà un exemple: Mais au même moment, c'est-à-dire précisément lorsque Nicolas Sarkozy prononçait son discours, vers 15h30, voilà ce que nous pouvions constater, si l'on prenait soin de ne pas demeurer dans le cœur même du rassemblement. Côté Seine: c'est vide Côté hôtel Crillon, c'est vide: En bas des Champs, au niveau des chevaux de Marly, les voitures circulent: Sur les côtés de la place, les espaces vides se multiplient et les badauds sont dispersés: Plus astucieux, l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy avait pris soin de redessiner la place pour en geler de larges espaces. Ainsi deux vastes triangles, côté rue de Rivoli et côté quai de Seine, étaient neutralisés par des jeux de barrière, créant des no man's land en plein cœur de la place. Ici, côté rue de Rivoli: Ici, côté quai de Seine: Au final, quelle est la proportion de la place qui était véritablement consacrée et occupée par le meeting? Sans doute un tiers. Un tiers, soit 28.000 mètres carrés. J'enlève la tribune, je soustrais tentes et travées, j'ôte les régies télés et haut-parleurs. Reste environ 25.000 mètres. 1 participant au mètre carré, disions-nous en accord avec la préfecture de police: cela fait 25.000 personnes. Et comme nous détestons l'anti-sarkozysme primaire, nous sommes prêts à faire un geste: allons-y pour 30.000 personnes. 30.000 personnes: c'est aussi l'estimation donnée par notre confrère le photographe Thomas Haley, un routier expérimenté des meetings et manifestations (son reportage à La Concorde est à regarder ici). ------------ Et en complément, pour mieux comprendre le dispositif soigneusement mis en place par l'équipe de campagne du candidat UMP, voici quelques photos de Marine Turchi, également présente dimanche à la Concorde et prises pendant le discours de Nathalie Kosciusko-Morizet, depuis un échafaudage au centre du meeting: - de face, la "marée humaine" monte vers la tribune: - oui, mais voilà, quand on regarde sur les côtés... au-delà des premiers rangs, il n'y a plus personne: " -
Présidentielles 2012 : Nicolas Sarkozy - Discussion générale
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Sarkozy veut que la BCE intervienne plus et ne se contente pas de limiter l'inflation. Autrement dit, il s'inspire encore une fois des propositions de Mélenchon, qui donne véritablement le ton de cette campagne. -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
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Meme un conservateur américain en appelle à voter Mélenchon: " Un chroniqueur du Guardian défend Mélenchon Samedi 14 Avril 2012 à 16:00 | Lu 8581 fois I 15 commentaire(s) Marc Weisbrot - Politologue Dans une tribune au Guardian, le politologue et co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington, Mark Weisbrot estime qu'avec Jean-Luc Mélenchon, la France dispose d'une alternative progressiste. Le seul à proposer que la BCE prête aux états au même taux qu'aux banques, le seul à proposer que la France sorte de l'OTAN. Le candidat idéal pour la France selon ce politologue américain. THOMAS SAMSON/AFP-POOL/SIPA Le président conservateur français Nicolas Sarkozy s’est présenté en 2007 avec pour objectif de faire ressembler l’économie française à celle des États-Unis d’Amérique. Le moment était mal choisi : les États-Unis étaient alors au bord de la pire récession de leur histoire depuis la Grande Dépression, et ils allaient plomber l’économie de l'Europe, ainsi que celles d'une grande partie du reste du monde, en même temps que la leur. Les États-Unis ayant connu quatre années de croissance quasiment nulle, Sarkozy refuserait probablement aujourd'hui de tenir ce discours. Toutefois, il a bel et bien réussi, d’une certaine manière, à rendre l’économie française plus américaine. Après avoir été l’un des rares pays à hauts revenus à n’avoir pas connu d’augmentation des inégalités entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, la France est devenue plus inégalitaire depuis l’élection de Sarkozy. Le rapport entre les revenus du 99ème centile (ceux des 1% les plus riches, en haut de l'échelle) et ceux du premier centile (en bas de l'échelle) est passé de 11,8 à 16,2. D’autres indicateurs d’inégalité ont aussi augmenté sensiblement. Ainsi, le coefficient de Gini est passé de 26,6 à 29,9. Ce changement s'est produit entre 2007 et 2010 ; la situation est probablement pire aujourd’hui. En relevant l’âge de départ en retraite par une réforme inutile qui déclencha une forte opposition et de nombreuses vagues de protestation, Sarkozy a ouvert la voie à une France encore plus inégalitaire pour les années à venir. La comparaison entre la France et les États-Unis est pertinente car les deux pays ont à peu près le même niveau de productivité, de production par heure travaillée. En d’autres termes, les deux pays ont la capacité économique de bénéficier à peu de choses près du même niveau de vie. Les Français ont choisi d'utiliser leurs gains de productivité sous la forme d’une réduction du temps de travail, de vacances plus longues, d’une couverture maladie universelle, de l’accès gratuit à l’université et aux services de garde d’enfants, ainsi que d’une plus grande égalité dans la redistribution des revenus. A l’inverse, aux États-Unis, plus de 60 % de la progression des revenus de ces trente dernières années a profité aux 1% les plus riches. La pauvreté est à présent revenue au niveau de la fin des années 1960 ; les droits d’inscription à l’université ont augmenté en flèche ; la loi ne prévoit pour nous aucun congé payé, et 52 millions d’Américains n'ont pas d' assurance de santé (ce chiffre pourrait diminuer dans les années à venir, mais cela dépendra en partie de la Cour Suprême). La plupart des citoyens français tiennent à cette sécurité économique et à cette façon de partager les fruits de la prospérité. On peut donc s’étonner qu’un homme proposant un programme tel que celui de Sarkozy ait tout simplement pu être élu, et puisse avoir des chances de l’être à nouveau. Cette situation s’explique par un malentendu de l’opinion sur les questions économiques les plus importantes, malentendu entretenu et encouragé par une couverture médiatique biaisée. Comme en 2007, l'opinion dominante est que la France vit au-dessus de ses moyens, et Sarkozy prévient à présent que, s'il n'était pas réélu, elle pourrait bien devenir la nouvelle Grèce et affronter une débâcle économique. Il s’engage donc à équilibrer les comptes publics d’ici à 2016. Malheureusement, son rival du Parti socialiste, François Hollande, promet l’équilibre budgétaire d’ici à 2017. Il y a bien entendu des différences importantes entre les deux candidats, mais si l’un ou l’autre devait appliquer un programme d’austérité budgétaire d’une telle ampleur, à un moment où les économies française et européenne sont si faibles, il est quasiment certain que le chômage et bien d’autres problèmes économiques ne pourraient que s’aggraver. La France perdrait alors certains de ses nombreux acquis sociaux et économiques. Fort heureusement, la France dispose d’une alternative plus progressiste : elle s’incarne dans la candidature de Jean-Luc Mélenchon, portée par le Front de gauche. Dans la course à l’Elysée, il semble être le seul à comprendre les choix économiques réels qui s’offrent à la France et à la zone euro. La France n’a nullement besoin d’une cure d’austérité qui la condamnerait à finir comme la Grèce. Au lieu de cela, Mélenchon propose que la Banque centrale européenne fasse son travail, c’est-à-dire qu’elle prête au taux de 1% à la France et aux autres gouvernements européens, comme elle le fait aux banques privées. Le poids du service de la dette française, d’environ 2,4% du PIB est encore assez raisonnable. Si la France peut continuer à emprunter à faible taux, elle pourra se sortir de ses problèmes actuels, tout en créant de l’emploi et en augmentant les revenus. Cela relève du bon sens macroéconomique. Mélenchon veut aussi réduire le temps de travail, augmenter le salaire minimum, ainsi que les impôts pour les plus riches. Il rejette l’absurdité de l’équilibre budgétaire - comme d'ailleurs la plupart des économistes aux États-Unis - et fustige l'absence d'engagement de la Banque centrale européenne en faveur du plein emploi. Cette démarche est pertinente d’un point de vue économique puisque, notamment en période de récession, la BCE peut créer de la monnaie. C'est ce qu'a fait la Réserve fédérale américaine en créant 2 300 milliards de dollars depuis 2008 sans craindre une inflation excessive. Mélenchon veut aussi faire sortir la France de l’OTAN. Ce serait là une très bonne chose pour la France, mais aussi pour le monde. Initialement, l’OTAN a été créée pour contenir l’Union soviétique qui, au cas où certains ne l’auraient pas remarqué, n’existe plus. Les Américains n’ont plus besoin d’ « alliés » qui aident nos gouvernements à occuper d’autres pays comme l’Irak ou l’Afghanistan, ou à entamer une autre guerre dangereuse et déraisonnable, comme nous semblons nous préparer à le faire en Iran. Les deux finalistes se retrouveront lors d’un deuxième tour si aucun d’eux n’obtient de majorité au premier, le 22 avril, ce qui paraît hautement probable. Mélenchon gravite autour de 15 % dans les sondages, mais il se situerait encore plus haut sans la crainte de le voir le candidat socialiste éliminé du second tour. C’est ce qui s’est produit en 2002, quand le candidat d’extrême-droite anti-immigration, Jean-Marie Le Pen, président du Front national à l'époque, est arrivé deuxième, derrière Jacques Chirac, devançant de justesse le socialiste Lionel Jospin. Le risque que ce scénario se répète cette année est très faible. La candidate du Front national, Marine Le Pen, obtient entre 13 et 16 % dans les sondages. Il est clair que quiconque souhaite préserver le mode et le niveau de vie français devrait choisir Mélenchon. Pour le candidat d'un troisième parti, il est beaucoup plus facile en France qu'aux Etats-Unis d’avoir une influence significative, même sans remporter l’élection. Hollande a déjà orienté son discours plus à gauche afin de capter les voix du Front de gauche, et Mélenchon aura des atouts en main avant de soutenir la candidature Hollande au second tour. Alors que les deux grands partis s'engagent à mettre en place des politiques économiques qui diminueront le niveau de vie des Français – alors que, en 2007, seul Sarkozy s’engageait dans cette voie – on peut difficilement trouver moment plus opportun pour voter « hors des sentiers battus ». Mark Weisbrot est co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington. Il est également président de l’organisation Just Foreign Policy : www.justforeignpolicy.org " " -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
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Encore un succès populaire aujourd'hui! " Mélenchon remplit sa plage RécitLe candidat du Front de gauche a encore mobilisé plusieurs dizaines de milliers de sympathisants ce samedi à Marseille, appelant à une nouvelle «République sociale». Par LAURE EQUY, LILIAN ALEMAGNA Lorsqu'il monte sur la scène, il a devant lui, les pelouses de la plage marseillaise du Prado, noire de monde et hérissée des drapeaux rouges PCF, PG et CGT. Les entreprises en lutte, comme Fralib de Gemenos, sont venues avec leurs couleurs et leur éléphant symbole des thés Lipton qu'ils emballent dans leur usine. Flotte aussi un drapeau grec. Juste avant, l'équipe du Front de gauche a annoncé 100.000 participants... Avant de se raviser: plutôt 120 000! Laissant monter les «Résistance» et l'appel de lutte local «Tous ensemble! Tous ensemble!», Jean-Luc Mélenchon, sur un fond à l'effigie de Marianne, savoure. «Comme vous êtes émouvants...» A la veille du match des meetings géants de l'UMP et du PS à Paris, lui se targue d'en être à son troisième rassemblement populaire sur les places, si ce n'est sur une plage: «Nous sommes contents de les voir prendre l'air!», lance-t-il, moquant «l'attroupement de la Concorde et le rassemblement du Bois» de Vincennes. Dans un discours d'1h15 nettement plus long qu'à la Bastille et place du Capitole, après avoir posé les bases de la VIe République à Paris et appelé à la souveraineté du peuple à Toulouse, il a défini sa «République sociale». Mais le natif de Tanger au Maroc, de parents nés en Algérie et grands-parents en Espagne, arrivé en France par le port de Marseille à 11 ans, commence par une ode au bassin méditerranéen. Façon de rappeler, comme il l'a fait à Toulouse, sa conception de la France, non comme «une nation occidentale vouée à suivre le char» des Etats-Unis mais en «nation universaliste». Dans une grande envolée, il chante le «métissage» et le «peuple français, fraternel, bigarré» qui «compte le plus grand nombre de mariages mixtes en Europe», sous quelques «youyous» du public. «C'est vrai qu'il parle bien, mais vous aussi!» Fustigeant, sans le citer, Nicolas Sarkozy qui «ne parle à Marseille que de la sécurité qu'il est incapable d'assurer» et «les partis extrémistes venus parler de haine», le plus vif détracteur de Marine Le Pen appelle à bâtir avec «nos frères et soeurs du Maghreb» et les autres pays méditerranéens, une «zone de progrès humain commun» avec outils de production et universités partagés. S'il garde tout le long ce lyrisme, il se veut surtout porte-parole de ces partisans, venus entre militants ou en famille. Et raille ses «adversaires qui croient que vous vous êtes entichés d'un beau parleur... C'est vrai qu'il parle bien, mais vous aussi!» Mélenchon enchaîne en décrivant la «République sociale» à bâtir avec la VIe République. Droit de veto des représentants du personnel sur les licenciements collectifs, droit de préemption pour les salariés en cas de cession ou de liquidation de leur entreprise, sécurité sociale professionnelle pour un statut permanent du travailleur: «Le Front de gauche est le seul programme qui propose une nouvelle extension des droits des travailleurs», vante le candidat qui entend en finir avec «l'ancien régime de monarchie absolue du patronat dans l'entreprise» et déclare «la classe ouvrière classe d'intérêt général du pays». Mélenchon annonce d'ailleurs que le Front de gauche se rend disponible auprès des syndicats si ces derniers «appellent à nous rassembler tous ensemble», pour venir grossir les cortèges d'un 1er mai «stupéfiant d'unité et de pouvoir». Ce sera une semaine après le premier tour. Ne révélant rien de ses ambitions pour son propre score et discret sur son concurrent socialiste, Mélenchon rêve surtout, le 22 avril, de doubler Marine Le Pen - «nous avons besoin de la défaite de la droite extrême» - et d'«expédier à terre le pouvoir de la droite». Mais il se réjouit: «Notre discours a été entendu de partout.» Puis: «L'insurrection citoyenne est commencée. Elle se donne rendez-vous dans les urnes.» Derrière lui, son équipe, bluffée par l'affluence, semble se dire que toutes les surprises sont permises. L'un d'eux évoque un second tour face à Hollande, «un face-face gauche-gauche, comme au Brésil ou au Pérou»: «ça ferait un beau débat!» «Nous n'avons fixé aucune limite à nos ambitions, il n'était pas évident de créer la dynamique que nous avons aujourd'hui. Mais ça y est, elle est en marche», s'enthousiasme en back-stage le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. Devant le candidat du Front de gauche, le public acclame «Mélenchon Président». Il les tempère: «On avait dit "résistance" mais ne vous inquiétez pas, je saurai quoi faire!»" -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Tu ne vas quand même pas dire qu'il n'y a plus de place pour construire en France et que les Français s'entassent comme des sardines dans des logements à cause des immigrés? -
Présidentielles 2012 : François Hollande - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Je dois admettre qu'il s'est bien débrouillé hier. Il avait le sens de la formule en tout cas. -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Je me suis bien marré hier avec son coup du " sortez du cadre". Voilà comment se ridiculariser. Sinon, c'est dommage qu'elle décrédibilise les adversaires à la loi Giscard, qui ont de vrais arguments.. Et bon, le coup du " les classes populaires doivent se serrer pour acceuillir les immigrés, pas les élites qui gouvernent depuis 30 ans ont toute la place", c'est du populisme pur, quasi caricatural. Faut dire que les journalistes lui ont posé des questions faciles , qui ne la mettaient pas en difficulté. -
Présidentielles 2012 : Eva Joly - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Je viens de voir le clip de campagne officiel et honnetement il est nul! Une musique enfantine de fond et une candidate sans charisme qui n'inspire pas confiance. -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
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Meme les chefs d'entreprise aiment Mélenchon: " Votez Mélenchon, parole de chef d'entreprise ! Dimanche 8 Avril 2012 à 19:40 | Lu 21833 fois I 34 commentaire(s)<BR class="texte clear">Emmanuel Chaumery - Tribune<BR class="texte clear"> Oui, vous avez bien lu. Emmanuel Chaumery est un chef d'entreprise qui plaide la cause de Jean-Luc Mélenchon et qui en explique les raisons dans cette tribune, espérant convaincre ses pairs. <BR id=sep_para_1 class="sep_para access"> (Jean-Luc Mélenchon - Bob Edme/AP/SIPA) <BR id=sep_para_2 class="sep_para access"> A mes chers amis chefs d’entreprise, Ce soir, après le discours de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse, j’entendais Olivier Mazerolle, sur BFM TV, dire qu’il avait pu ne pas rassurer les chefs d’entreprise avec les propositions de concernant le pouvoir des salariés dans les entreprises. Après avoir écrit un article appelant à voter Jean-Luc Mélenchon au premier tout de l’élection présidentielle sur AgoraVox, j’ai à nouveau souhaité prendre la plume pour parler à mes amis chefs d’entreprise. En effet, M. Mazerolle présente les propositions du Front de Gauche en termes de gouvernance d’entreprise de manière simplifiée. On pourrait donc croire que ces propositions donnent des pouvoirs énormes aux employés et relèguent le chef d’entreprise à un rôle de gestionnaire qui peut se faire démettre au moindre putsch. La réalité est bien différente puisque le programme propose simplement de mettre en place une démocratie d’entreprise qui permettrait à des employés de demander des comptes à un patron qui, par exemple, confondrait la caisse de la société avec la sienne. Je crois, pour ma part, que bon nombre de chefs d’entreprises, d’artisans et de professions libérales n’ont aucune raison d’avoir peur que la démocratie soit vivante dans l’entreprise. Dans mon entreprise, je ne prends pas de décision importante sans en discuter avec mes employés car ça les concerne au moins aussi directement que moi. Concernant les autres mesures phares du programme de Jean-Luc Mélenchon, il n’y a, là non plus et à mon avis de chef d’entreprise, aucune raison de préparer les valises pour s’enfuir dans un paradis fiscal. Le Smic à 1 700 € brut représente bien sûr une augmentation de nos charges salariales mais accoudée à d’autres mesures de relance telles que la titularisation des précaires de la fonction publique ou la régularisation des travailleurs sans papiers qui va générer une augmentation formidable de la sérénité des ménages qui auront dès lors bien moins de difficulté à envisager l’achat et l’équipement d’une maison, d’une voiture ou l’éducation de nos enfants. Ces nouveaux salariés, en CDI, rassurés sur l’avenir pourront consommer raisonnablement des produits réindustrialisés en France grâce à une politique favorisant la relocalisation mais aussi nous protégeant de l’entrée en France de produits low-cost comme le font les Etats-Unis depuis toujours. La création d’un véritable pôle public de la financiarisation des entreprises nous permettra enfin de pouvoir améliorer notre gestion de la trésorerie et entrevoir la possibilité de lancer des investissements beaucoup plus simplement. Enfin, n’oublions pas que tout cela sera boosté par une politique publique d’investissement rendue possible par la renégociation de la dette publique auprès des banques privées et la réinstauration d’une banque centrale ayant le pouvoir de prêter à l’état et aux collectivités locales à taux nul ou quasi nul. De fait, je ne vois pas bien d’autre programme qui me permette de penser que mes commerces vont voir défiler des clients à nouveau. C’est donc parce que je pense à moi, à mon entreprise et à ses employés que je vais voter Jean-Luc Mélenchon. " -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
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" Un Smic à 1700 euros, est-ce possible ? UNE MESURE, ÇA SE MESURELa mesure est une priorité du programme de Jean-Luc Mélenchon. Controversée, elle est difficile à évaluer. Par DOMINIQUE ALBERTINI Augmenter le salaire minimum : pour Jean-Luc Mélenchon, la mesure fait partie de ces «marqueurs de gauche» que tout mouvement progressiste doit faire sien en cas d'arrivée au pouvoir. S'il remporte la présidentielle, le candidat du Front de Gauche propose ainsi de porter le SMIC à 1700 euros. Est-ce possible ? L'idée En cas d'élection de Jean-Luc Melenchon, le SMIC serait porté «immédiatement» à 1700 euros bruts par mois pour 35 heures. Il atteindrait les 1700 euros nets «pendant la législature», soit une augmentation de 55% par rapport au niveau actuel de 1096,94 euros nets. La mesure aurait aussi des effets sur d'autres revenus, que le programme du Front de gauche prévoit de fixer par rapport au SMIC : retraites, minimas sociaux, indemnités de stage, revenus de remplacement pour les personnes incapables de travailler... Combien ça coûte ? Selon Jacques Généreux, économiste et secrétaire national à l'économie du Parti de Gauche, le coût des revalorisations salariales dans le privé se situerait «entre 10 et 15 milliards d'euros»; dans le public, deux milliards d'euros. Elles seraient financées par des suppressions et redistributions de niches fiscales et sociales. Est-ce réaliste ? Economiste à l'OFCE, Marion Cochard s'avoue bien en peine d'évaluer la faisabilité de la mesure : «A priori, ça poserait de gros problèmes aux PME. Mais il est important de considérer la mesure dans le cadre d'ensemble du programme de Mélenchon. Celui-ci n'est pas facile à évaluer, car il sort complètement des modèles standards basés sur l'expérience des trente dernières années». «Prendre cette mesure isolément n'a aucun sens, appuie Jacques Généreux. Sans programme d'accompagnement, elle pénaliserait évidemment les petites entreprises et certains salariés. Mais notre projet change totalement le contexte économique dans lequel évoluent ces entreprises». Le débat La mesure suscite habituellement trois grandes critiques : • Elle pénaliserait les petites entreprises Selon le Ministère du Travail, en 2011, 10,6% des salariés étaient payés au SMIC. Ils représentaient moins de 5% des effectifs dans les entreprises de plus de 500 salariés, mais près du quart de ceux des TPE (moins de 10 salariés). Beaucoup de ces dernières, fragilisées par la baisse de la demande et les difficultés d'accès au crédit, ne pourraient pas supporter une hausse aussi importante et rapide du salaire minimum. Ce à quoi Jean-Luc Mélenchon répond par un transfert de charges vers les plus grosses entreprises. Ces dernières seraient les plus concernées par la suppression d'au moins 75% de niches fiscales et sociales existantes, qui doit rapporter 173 milliards d'euros à l'Etat. Les petites entreprises, elles, bénéficieraient d'exonération de telle manière que les hausses salariales «ne leur coûte rien», affirme Jacques Généreux. • Elle ne stimulerait pas forcément le «consommer français» Pour Jean-Luc Mélenchon, les PME seraient «les grandes bénéficiaires d'une augmentation générale des salaires», celle-ci stimulant la consommation et donc leur carnet de commande. Mais un pourcentage de ce pouvoir d'achat sera placé en épargne de précaution, tandis qu'une autre partie - «peut-être à hauteur de 25 à 33%», reconnaît Jacques Généreux- servira à l'achat de produits d'importation. Pour lutter contre cette «fuite» de pouvoir d'achat, le programme du Front de Gauche mise sur la mise en place d'un protectionnisme commercial européen. Quitte à «désobéir» aux règles de Bruxelles. Difficile, là encore, d'évaluer la faisabilité et l'impact d'une décision qui subordonne l'économie au volontarisme politique. • Elle pénaliserait les salariés les moins qualifiés Selon ses critiques, la mesure dissuaderait l'embauche de travailleurs peu qualifiés, dont le salaire deviendrait proche de celui de salariés plus diplômés. «La substituabilité est très imparfaite entre les travailleurs, répond Jacques Généreux. Les emplois pourvus au SMIC se concentrent dans le secteur des services - difficilement délocalisables, par ailleurs. Vous n'allez pas prendre un docteur en économie pour remplacer une caissière!». Qui est pour ? Le SMIC à 1700 euros (bruts) est une revendication de la CGT depuis juin 2011. En revanche, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, juge la mesure «pas obligatoirement réaliste». L'idée est peu susceptible d'être reprise par le Parti Socialiste. Pour Arnaud Montebourg, «ce serait très bien si on pouvait le faire, mais je crois que nous avons besoin, dans un projet de redressement national, d'aider les entreprises à se développer et non pas de les déstabiliser». Concernant le SMIC, François Hollande se contente de proposer le remplacement du traditionnel «coup de pouce» par une indexation sur la croissance économique." -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
La campagne de Le Pen est en panne puisqu'elle n'a pas pu remplir une salle de 3000 places à Lyon, bastion du FN. Au meeting de Lyon, Le Pen a surtout joué sur la corde poujadiste. http://www.liberation.fr/politiques/01012401138-a-lyon-l-ombre-de-poujade-et-beaucoup-de-fauteuils-vides-pour-marine-le-pen -
Présidentielles 2012 : Marine Le Pen - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
On continues sur du bas de caniveau, ok. Alors continuons. Le ps, et le pc, pour qui tu t’apprêtes à voter, avec un mec qui a passer sa vie au ps, n'a pas seulement défendu dans quelques discours l’ultralibéralisme économique (au contraire, dire ce qu'ils faisaient réellement, ca demanderait une qualité dont le PS est dénué, le courage), il l'a mis en œuvre, a ouvert les portes en lui déroulant le tapis rouge, l'a accueilli à bras ouverts. Avant et après 1996 évidemment. grandfred est un anarchiste et donc il ne vote pas aux élections. -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Tout d'abord, il faut voir le projet de Mélenchon comme un investissement dans l'économie. Le principe même de l'investissement, c'est de coûter d'abord de l'argent pour en rapporter plus tard. Je n'ai encore jamais vu un investissement qui ne coûte rien. De plus, ne dit-on pas que c'est en période de crise qu'il faut investir? Ensuite, le coût du programme ne me semble pas abérrant ( le Figaro parle de 150 milliards). Mais il faut savoir que l'Etat donne chaque année 172 milliards d'aides publiques aux entreprises. Alors on a de l'argent pour subsidier les entreprises, mais améliorer la protection sociale et investir dans la recherche c'est trop cher? -
Présidentielles 2012 : Jean-Luc Mélenchon - Discussion générale
economic dream a répondu à un sujet dans Politique
Le programme du front de gauche représente l'espoir du peuple de gauche ! Plus grand que celui de chasser Sarkozy, nôtre désir de faire valoir nos idées (et non d'en être un), c'est ce que tu peux constater, dans la ferveur et l'énergie déployée par les militants, ou par des gens comme moi, simple citoyen. Les millions de français qui s'apprêtent à voter pour Jean-Luc Mélenchon, ne feront réélir qui que ce soit, seul ceux qui voteraient Sarkozy en seraient responsable. Si je peux donner un conseil à ceux qui voudraient que nous changions de camps, sans même nous écouter. Qu'ils cessent le plus rapidement possible d'utiliser les arguments de l'UMP (le plus souvent sans en ajouter une ligne), en espèrant un ralliement de nôtre part ! C'est contre-productif.. je m'en fou que de votre camp. Je constate. Melanchon monte, le PS baisse Melanchon monte, le FN baisse pendant ce temps lUMP monte. Les explications de ces consequences sont très simples. Dans tous les cas melanchon na aucune chance. Donc il fait le jeu de Sarko. Rdv en mai vous verrez bien Non le PS stagne. Et l'UMP a une petite hausse mais elle n'est certainement pas spectaculaire. Mélenchon n'est pâs un voleur de voix à Hollande: ceux qui votent contre Sarkozy, votent Hollande. C'est le vote utile. Mais Mélenchon attire les jeunes, les abstentionnistes, tout ce qui est à gauche du PS. Bref, Mélenchon est plus un allié qu'un véritable ennemi à Hollande.