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Hérissonne

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Tout ce qui a été posté par Hérissonne

  1. Bon, je commence à en avoir marre de me faire agresser sur les différents topics touchant à Haïti. Si je mentionne l'équipe franco-suisse, c'est pour que les gens sachent à quoi je me réfère, pour ceux qui suivent le fil depuis le début. J'aurais pu mentionner le nom de l'association, à la place, comme ça, je n'aurais pas indiqué les nationalités... Mais à ce moment-là, on m'aurait reproché de trop la ramener sur une association en particulier :blush: . Maintenant, puisque la polémique semble plus intéressante que les infos reçues de personnes qui sont sur le terrain, et que le fait de mentionner une relation personnelle avec un membre d'une équipe semble en agacer plus d'un (qui ne fait évidemment rien d'autre que critiquer devant son écran), je renonce à participer à ce forum. Malheureusement, quel que soit le sujet, la plupart des intervenants ne cherchent qu'à se montrer désagréables, ou à faire des attaques personnelles, sans rien apporter d'intéressant aux débats, et, le plus souvent, sans rien connaître au sujet concerné.
  2. Action contre la faim a précisément dit aujourd'hui, à 13h00, que sur les millions qui avaient été versés en faveur des associations humanitaires, leur association n'en avait vu qu'une très, très petite partie... et qu'ils ne comptaient pas recevoir beaucoup plus d'argent. Tout le problème est précisément dans la répartition des dons. Une autre association, Terre Solidaire, ne reçoit qu'un pourcentage infime des dons faits via des groupes comme la Fondation de France, et, pourtant, ils font partie de ceux qui étaient déjà sur place avant, et qui y seront encore une fois que les médias n'y seront plus. Loin de moi l'idée de polémiquer, mais plutôt l'envie de dire aux gens: ne donnez pas tout maintenant, ne donnez pas à d'immenses structures qui n'étaient pas présentes en Haïti avant le séisme... et qui n'y seront le plus souvent plus dans quelques semaines. Si on veut vraiment aider Haïti, il faut prendre le temps de se renseigner un peu, et de s'assurer que le don que l'on fait ne va pas faire partie d'un immense budget global de fonctionnement d'une ONG, pour un très petit pourcentage réellement utilisé sur le terrain. Ce que je raconte-là ne touche pas toutes les associations humanitaires, mais si on se penche sur les comptes, rendus publics chaque année, de certaines associations, on ne peut que constater certaines dérives par rapport aux annonces faites. Ou alors, partir sur place pour donner de son temps et de ses compétences...
  3. Vous aurez constaté que, jusqu'à présent, mes messages étaient orientés vers l'aide apportée à Haïti, et je continuerai de vous donner des nouvelles de ceux qui vivent la situation sur place, quand j'en aurai. Par contre, j'avoue ne pas adhérer au déferlement d'actions médiatiques, et parfois musicales, qui a lieu depuis une dizaine de jours. S'il est évident que Haïti aura besoin de financement pour se reconstruire, que les personnes blessées auront encore besoin pendant longtemps de soins post-opératoires, de prothèses, etc., je suis tout de même effarée de voir à quel point tous les regards sont à présent uniquement focalisés sur ce pays, source de toutes nos attentions, et pour lequel chacun d'entre nous devrait faire un geste financier. Ce tremblement de terre a brusquement mis en lumière la misère abominable dans laquelle vivent les Haïtiens depuis des décennies, et les réactions sont purement émotionnelles. Tant mieux si les associations qui oeuvrent réellement dans ce pays, et depuis très longtemps, bénéficient d'un soutien financier important, après avoir eu bien du mal à mobiliser les gens pendant des dizaines d'années... Mais je regrette que tous les autres pays qui vivent dans une misère toute aussi grande, qui n'ont jamais d'eau potable, restent livrés à eux-mêmes, avec une poignée de volontaires pour les aider, sans aucun moyen financier. Les milliards que les Européens auront donné pour Haïti (je parle ici de la population, pas des gouvernements), empêcheront les campagnes de dons en faveur d'autres pays: les gens auront déjà donné, et rares sont ceux qui sont prêts à donner à plusieurs reprises dans l'année (ou qui ont les moyens de le faire). Ce que je veux dire par là, c'est qu'Haïti a, en quelque sorte, occulté toute la misère du monde. Et que lorsque les médias se seront définitivement éloignés de ce pays, devenu insuffisamment porteur d'images intéressantes pour le JT, la reconstruction se fera très, très lentement, que les soins ne seront pas donnés comme ils pourraient l'être compte tenu des sommes colossales versées par Monsieur-tout-le-monde. Vous verrez que, malheureusement, dans 2 ans, ou dans 4 ans, une équipe d'un magazine d'actualité retournera là-bas, pour voir ce qu'est devenu Haïti, après le séisme... Et que, comme pour tous les autres pays ayant bénéficié d'un élan de solidarité énorme dans le passé (Thaïlande, Sri Lanka, par exemple), la reconstruction se sera arrêtée peu après le départ des médias étrangers, que les blessés amputés auront été très peu nombreux à avoir été appareillés, et que la misère sera la même qu'avant le tremblement de terre. Des associations oeuvrent toute l'année, et depuis très longtemps, dans les pays les plus pauvres de la planète. Ceux-là, reprendront leur travail, souvent à zéro (par exemple pour rendre l'eau potable), apporteront leur aide au quotidien aux Haïtiens. Mais l'immense élan de générosité, cette mobilisation touchante, n'auront eu qu'un tout petit impact sur la vie des Haïtiens... parce que l'argent aura été géré par des personnes extérieures au pays, et non pas distribué aux principaux intéressés. Parce que les lobbies vont se battre pour obtenir des chantiers de reconstruction à coup de pots de vin versés aux gouvernants, parce qu'il faudrait un changement beaucoup plus radical pour modifier le niveau de vie de ce pays, que les millions ou milliards versés par des gens compatissants au malheur d'un peuple.
  4. Les équipes chargées de chercher des survivants sous les décombres avaient commencé à quitter POP, mais certaines équipes françaises ont finalement changé d'avis, après avoir retrouvé un jeune homme vivant, et en bonne santé. Celui-ci avait été enseveli sous un supermarché, et il aurait trouvé des boissons type soda à boire: sucre+liquide=survie :blush: Quant à l'équipe franco-suisse qui travaillait dans l'hôpital de campagne américain jusqu'à hier, on lui a demandé d'aller aider les secours installés dans l'enceinte de l'ambassade de France, les Américains ayant suffisamment de personnel pour faire fonctionner leur hôpital. D'autres zones de POP deviennent très dangereuses, et la plupart des équipes de secouristes ont renoncé à y pénétrer, à cause des agressions toujours plus nombreuses, et assez peu relayées par les médias, parce que cela ferait désordre, alors qu'il y a plus de 12000 militaires américains sur place, plus des équipes de l'ONU. Cela donnerait aussi une mauvaise impression de la population haïtienne, pour laquelle la générosité internationale a été colossale, et en faveur de laquelle des manifestations (concerts par exemple) continuent à être organisées. L'absence de soins, dans certains quartiers et certaines villes, l'absence de nourriture aussi, provoquent évidemment un sentiment d'abandon extrême pour toute une partie de la population. Certaines personnes ont vu sortir des proches vivants des immeubles en ruine... et mourir après deux jours, faute de soins. Ce n'est pas la faute des humanitaires, qui ont essayé de faire de leur mieux compte tenu des circonstances, mais il n'y a pas d'adjectif pour qualifier le drame humain qui se vit là-bas.
  5. @Karbomine Là, je comprends mieux tes propos, un peu plus nuancés. Je partage ton inquiétude au sujet des enfants.
  6. Des nouvelles toutes fraîches de l'équipe franco-suisse: ils travaillent toujours dans l'hôpital de campagne américain, où il y a 500 lits et 3 blocs opératoires. Les médecins bossent 24h/24, il y a des Américains, des Portugais, des Français et des Suisses qui se relaient en permanence. Les équipes spécialisées dans la recherche de personnes sous les décombres quittent Haïti les unes après les autres.
  7. La traduction du texte d'hier soir (communiqué de MSF, qui était en anglais) est terminée, voir deux messages plus haut :blush: . Si d'autres personnes reçoivent des nouvelles directes, n'hésitez pas à nous les faire partager: ça constitue toujours un autre son de cloche que ce que l'on voit à la télé... qui a relégué Haïti à l'arrière-plan de ses journaux télévisés, une nouvelle chassant l'autre avec une rapidité incroyable.
  8. @Karbomine Et toi, comment peux-tu faire de telles affirmations? Il faut n'avoir jamais rien vécu de proche de cette situation, pour ne pas comprendre qu'il y a de nombreuses alternatives à tes propos, au demeurant très hostiles à Théophane. Mais, de toute façon, ce sujet devrait être clos, le principal intéressé ne venant plus du tout sur le sujet, en tout cas de manière visible, depuis une semaine.
  9. Traduction du texte de MSF d'hier Les équipes de MSF, à Port-au-Prince et aux alentours, sont toujours essentiellement occupées à traiter et opérer les victimes du séisme d'il y a neuf jours. Ces opérations ont eu lieu dans la plus grande structure hospitalière de MSF dans la capitale. Les nouvelles missions consistent en l'installation de cliniques mobiles dans la capitale, à améliorer l'approvisionnement en eau, et à planifier les soins post-opératoires. Avec plus de 900 patients qui sont passés entre les mains des chirurgiens de MSF, et le nombre croissant de patients souffrant de problèmes rénaux nécessitant des dialyses indispensables à leur survie, il y a un besoin important de spécialistes qui puissent dans certains cas agir à long terme, tels que kinésithérapeutes ou psychologues. Au fur et à mesure, il y a eu un afflux de matériel chirurgical à Haïti, grâce à l'installation d'autres organisations médicales, et par le biais militaire. Les soins post-opératoires vont devenir une priorité sous peu, et MSF commence à organiser des unités consacrées à ces soins. Quand vous avez tant de personnes souffrant de blessures profondes, fractures ouvertes et membres écrasés, le plus et le plus vite vous pouvez agir, le mieux c'est, indique Xavier Lassalle, l'un des principaux conseillers médicaux de MSF. Mais répondre à tous ces besoins chirurgicaux et médicaux prendra des mois, et la plupart des équipes médicales d'urgence ne resteront pas plus de quelques semaines. La plupart des blessés ont des blessures infectées aux membres, qui nécessiteront plusieurs opérations, puis une chirurgie réparatrice et orthopédique. Ceci implique des soins post-opératoires qui dureront plusieurs semaines. Les efforts pour sécuriser les espaces nécessaires au travail actuel de MSF ont aussi dû être adaptés suite à la réplique sismique d'hier. A l'hôpital de Carrefour, l'un des hôpitaux clés dans les soins chirurgicaux et de médecine générale, l'équipe s'emploie à préparer de nouveaux locaux, dans l'école voisine, puisqu'il est devenu évident que la sécurité n'est plus assurée dans les locaux actuels de l'hôpital. Des tentes supplémentaires ont également été installées sur le sol. Parallèlement, des ingénieurs spécialisés ont vérifié la stabilité des hôpitaux à Choscal et Pacot, après la réplique de 6.1. L'hôpital de Choscal est encore suffisamment sûr pour permettre la poursuite des soins, même si les patients préfèrent rester dehors, sous des tentes. Mais le bâtiment de Pacot menace de s'effondrer, l'équipe est donc en train d'organiser le transfert des patients vers un autre lieu.Comme l'installation de l'hôpital gonflable a pris forme, l'équipe de MSF prend actuellement toutes les dispositions au niveau logistique, pour permettre le transfert des patients nécessitant des interventions chirurgicales dans les 100 nouveaux lits. Pour la première fois depuis l'arrivée de cette catastrophe, MSF a pu commencer à se déplacer avec des cliniques mobiles dans différentes parties de la ville.Des équipes se déplacent ainsi dans les environs de Carrefour Feulle et Delmas 77, à la recherche des personnes qui auraient besoin de soins suite au tremblement de terre, ou qui ont d'autres besoins médicaux. Parallèlement, une autre mission a été entreprise, qui consiste à approvisionner en eau 7000 personnes qui ont perdu leur logement. En-dehors de la ville, MSF continue de se déployer sur des zones où les soins médicaux manquent. Le travail a commencé à Leogane, avec des consultations chirurgicales ou de médecine générale, tandis que des équipes mobiles ont pris contact avec les populations de Grand Goave et de Duforf, où une vingtaine de personnes nécessitant des soins chirurgicaux urgents ont déjà été trouvées. Voilà pour la traduction :blush: !
  10. Pour ceux qui lisent l'anglais, je joins un rapport de MSF au 9ème jour, reçu aujourd'hui d'un ami qui travaille pour MSF. Je n'ai pas le temps de le traduire maintenant, j'essayerai de vous le faire demain. UPDATE DAY 9 The MSF teams in Port au Prince and beyond are still mainly occupied with treating and operating on those who were injured in the quake nine days ago. And that has meant a continuing focus on their operating theatres in the larger MSF hospital structures in the capital. But there are new challenges being taken on too with the start of mobile clinics in the capital, of water provision and of efforts to plan for post operative care. With more than 900 patients having passed through MSF's surgical facilities and increasing numbers of patients with renal failure receiving life-saving dialysis, there is already significant need for specialist and sometimes long-term care, such as physiotherapy and psychological support. At the same time there has been an overall expansion of surgical provision in Haiti, as other medical organisations, including the military, have stepped up their work. After- care will soon become very demanding and MSF is starting to organise post operative care units. When you have so many injured people with deep wounds, open fractures and crushed limbs, the more and the faster you can proceed, the better it is, explains Xavier Lassalle, one of MSF's specialist medical advisors. But providing for these surgical and medical needs will take months and usually many of these emergency surgical teams stay no more than a few weeks. Most of the wounded have infected wounds in their limbs and they will have to undergo several cleaning operations in theatre, and then often orthopaedic and reconstructive surgery. This requires post-operative care for several weeks. The efforts to secure adequate space for MSF's existing work are also having to cope with the consequences of yesterday's aftershock. In the Carrefour hospital, which has been one key centre for surgery and general treatment, the team is busy setting up new facilities in a neighbouring school as it has become clear that the main hospsital building is no longer completely safe. There are additional tents in the grounds as well. Meanwhile, specialist engineers checked the buildings' stability at Choscal and Pacot hospitals after the substantial 6.1 tremor. The Choscal hospital is still safe to carry on in the operating theatres though the patients prefer to stay outside in tents. But the Pacot building is at risk of collapsing, so the team is organising the transfer of the patients to another site. As the inflatable hospital takes shape, MSF staff are preparing for the substantial logistical challenge of transferring the patients who still need operations to the new 100 bed wards. For the first time in this emergency, MSF has started mobile clinics in particular parts of the city. So teams are beginning in the Carrefour Feulle and Delmas 77 neighbourhood, locating people who are still in need of treatment following the earthquake or who have general medical needs. At the same time, another project has been started to supply 7,000 people who have lost their homes with drinking water. Outside of the city, MSF teams continue to push out into areas where medical care is lacking. Work has just started in Leogane with surgery and general consultations, while mobile clinics have started to contact people in areas like Grand Goave and Duforf, where some 20 people needing major surgery have already been found.
  11. Reçu des nouvelles ce matin tôt en provenance d'Haïti. Les très grosses structures médicales sont mises en place, et toutes les bonnes volontés (médecins, infirmières, aides-soignants, kinésithérapeutes, etc.) sont recrutées sur place pour venir aider au sein de ces structures, essentiellement installées par les Américains. Les petites associations ont paré à l'urgence absolue, dès le lendemain du séisme pour certaines d'entre elles, avec les moyens à leur disposition, maintenant les soins sont effectués avec une grande quantité de matériel adéquat. Les petites associations sont plus mobiles et peuvent donc intervenir plus vite que les très grosses associations, mais avec moins de moyens à disposition, bien sûr. Certains médecins sont obligés de réopérer des gens qui ont subi une amputation d'urgence, pour que l'amputation permette ultérieurement de mettre des prothèses. Certaines amputations n'avaient en effet pas été faites par des chirurgiens, et les membres coupés ne l'avaient pas été au bon endroit sur le membre, pour permettre de mettre une prothèse... Maintenant, reste à savoir si tous les dons qui auront été faits à Haïti serviront aussi à payer les appareillages nécessaires à un très grand nombre de personnes... Je l'espère.
  12. D'abord quelques nouvelles du groupe d'intervention et de secours franco-suisse, dont je vous ai déjà parlé plus haut. Ils sont toujours à Port-au-Prince, et ont été affectés, dès aujourd'hui, à un hôpital de campagne installé par des Américains, après avoir commencé par prêter main forte à des médecins belges, dans un hôpital devenu inutilisable après le second séisme majeur, de 6.1, qui a eu lieu hier. Ils confirment qu'un certain nombre d'immeubles, qui étaient encore utilisables, ne le sont plus depuis hier. Voici par ailleurs un lien vers un reportage consacré à un médecin haïtien (Télévision Suisse Romande, journal 12h45 aujourd'hui) http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=...25;vid=11738985
  13. Hérissonne

    La migration des oiseaux

    Waou! Où as-tu pris la photo? Dans le grand Nord, et en liberté, ou en captivité (style centre océanographique)? Dans un autre registre, les milans royaux ont commencé leur migration Sud-Nord, et quelques individus ont été repérés en Suisse.
  14. Je viens de recevoir des nouvelles du groupe d'intervention et de secours franco-suisse, qui est parti samedi soir de Haute-Savoie. Après avoir roulé toute la nuit jusqu'à Paris, ils ont pris un avion dimanche matin pour Pointe-à-Pitre (aucun avion possible entre mercredi et dimanche). De là, ils ont pris, le lendemain, un avion pour St-Domingue, où devait les attendre un bus réservé pour leur groupe de secouristes par l'ONU... Mais le bus n'était pas là. Ils ont essayé de trouver des places sur un vol à destination de Port-au-Prince, en vain. Finalement, c'est l'ONU qui les a pris à bord d'un avion mardi. Ils sont arrivés à Port-au-Prince hier soir. Ils ont immédiatement commencé à travailler dans un hôpital réhabilité partiellement par une équipe de Belges. Tiens, c'est drôle, non?, nous n'avons jamais entendu parler d'une équipe belge qui soignait pourtant les Haïtiens dans un hôpital depuis plusieurs jours. Il est sans doute plus porteur, médiatiquement, de parler des Américains, des peoples, des gens qui manquent de tout et n'ont encore vu aucun secours arriver... Depuis, ils travaillent non stop. Ils n'ont pas beaucoup ressenti le tremblement de terre de midi (heure française). Je suis consciente que le travail à faire là-bas est colossal, et que les gens manquent de soins, de nourriture, etc. mais penser qu'il n'y a pas grand-chose de fait, c'est une erreur. Les gens qui sont efficaces, et font tout ce qu'ils peuvent, sont nombreux. Après, l'acheminement des personnes et du matériel reste effectivement très, très, difficile.
  15. Je connaissais ce problème suite à la lecture de livres consacrés à la déforestation au niveau mondial, mais cet article est très intéressant. Merci de l'avoir mis sur le forum, Manhattan. A part ça, il semblerait que, contrairement à ce qu'ont dit quelques journalistes qui sont sur place, des bâtiments se soient écroulés, ou aient achevé de le faire, et que des routes aient souffert un peu plus après le séisme de midi. A ceux qui trouvent injuste la manière dont les secouristes se nourriraient, ou inefficace leur manière d'agir, je signale que la presse, arrivée en masse, loge dans les quartiers les plus chics, et pour certains complètement préservés, sur les hauteurs de Port-au-Prince... Est-ce que vous trouvez cela normal, ou pensez-vous que les équipes de télés, radios, journaux, devraient laisser leurs places dans les maisons à de pauvres haïtiens complètement démunis et affamés, et loger dans la rue ou sous tente pendant les quelques jours qu'ils passeront sur place?
  16. Décidément, il faut croire que je ne comprends rien à tes messages! Qui est-ce qui t'empêche de t'exprimer? Et qu'est-ce que cela veut dire "témoignez seule"?
  17. Que certaines personnes déplorent que Théophane ne soit pas revenu nous dire "merci", je peux le comprendre. Mais les propos d'Ayaka n'étaient pas ceux-là. Elle, elle voulait qu'il "nous" dise quelle décision il a pris, et ça, ça ne nous regarde pas du tout. Sur d'autres topics, il y a beaucoup de babyforumeurs qui viennent le temps de poser une question, qui parfois ne répondent même pas aux questions supplémentaires que leur premier message entraînent, et dont on entend plus jamais parler... Il y a des gens comme ça
  18. Je plussoie... Il ne faut pas croire tout ce que disent les journaux, les radios, etc. Et voir un peu plus loin que l'éternel conflit de puissance entre les USA et la France. Est-ce que ceux qui critiquent ont déjà réfléchi à la manière d'accéder à une île, en très grande partie démolie, avec un aéroport minuscule, et un port inutilisable? Tous les peoples qui se montrent m'écoeurent, à soudain se pencher sur le sort d'une île dont tout le monde se fout éperdument depuis toujours. Les peoples, d'habitude, ils font des croisières très luxueuses au large des côtes haïtiennes, là où l'eau est bleue turquoise... Et ils y étaient encore hier
  19. :blush: . Je t'ai répondu, à chaque fois, il faudrait peut-être lire mes messages avant d'écrire que je ne réponds pas. J'ai même mis une vidéo qui explique précisément ce que le groupe d'intervention fait! Tu voudrais quoi de plus? Un CV de mon mari? Mais c'est sans importance, cela. Et où as-tu vu que je défends mon mari? C'est juste un procès d'intention totalement inutile. Pour ceux qui s'intéressent à des choses plus essentielles, je vous signale que je suis sans nouvelles depuis hier matin de l'équipe d'intervention franco-suisse, mais que nous nous y attendions, vu les moyens de communication qui restent disponibles là-bas. Plus grave, UN NOUVEAU SEISME DE 6.1 A EU LIEU A 12H04 (heure française). Ce séisme est situé en surface (à 9,9 km de la surface), comme le principal de la semaine dernière, ce qui cause des dégâts plus importants que si le séisme avait eu lieu plus en profondeur sous la croûte terrestre. L'épicentre est situé à proximité de Petit-Goâve (une dizaine de kilomètres de Port-au-Prince).
  20. Youpie... Au moins un endroit où elles sont les bienvenues . J'aime aussi beaucoup les araignées. Nous n'aspirons les toiles que lorsqu'elles sont vieilles et ne sont plus utilisées. Je ne pourrais même pas vous dire combien d'araignées vivent dans la maison, tellement il y en a... Par contre, nous n'avons jamais de moustiques ou de mouches, ils sont piégés par les araignées. Nous dormons avec plusieurs araignées au plafond :blush: (réellement, même si certains vont penser que c'est nous qui les avons au plafond!) dans notre chambre, nous regardons toujours le matin dans la baignoire avant de nous doucher, histoire de ne pas en noyer une... Toutes les araignées qui vivent dans nos maisons (dans nos contrées, Suisse, France, etc.) sont totalement inoffensives, elles ne mordent même pas! Dans le jardin, de nombreuses espèces ont élu domicile, et nous veillons à laisser des biotopes favorables aux différentes espèces. J'adore regarder leurs toiles, et j'ai une préférence pour celle de l'argiope frelon... qui terrorise beaucoup de gens à cause de ses couleurs jaunes et noires, mais qui est totalement inoffensive. Savez-vous que certaines araignées refont chaque jour leur toile, après avoir avalé la soie dont elle était faite, pour se recharger en protéines, nécessaires à leur construction? Ces animaux sont fascinants, indispensables à l'équilibre de la nature, et ce sont de redoutables prédateurs d'insectes dits indésirables. Voici un petit texte de la Hulotte, journal super intéressant, qui avait sorti un numéro entièrement consacré aux araignées, et qui répondait ici, sur internet, à une question concernant la dangerosité des araignées. Les chélicères, mentionnés dans le texte, ce sont les petits crochets qui sont à l'avant des pattes de l'araignée, et avec lesquels elles immobilisent leurs proies, en injectant un venin paralysant. QUOTE Quand les araignées grimpent par erreur sur un être humain, ou que celui-ci les prend sur sa main, pour elles cela n'a bien sûr rien à voir avec un insecte qui bouge (par exemple qui s'agite dans la toile). Notre peau n'est qu'un substrat comme un autre, comme un rocher ou une étagère. Elles n'ont pas de raison de mordre. Par dessus le marché, face à un gros animal comme l'homme, elles préfèrent en général s'enfuir ou faire le mort. C'est seulement dans le cas où elles sont inquiétées, malmenées, comprimées, qu'elles risquent de faire usage instinctivement de leurs chélicères. La règle générale est donc plutôt un caractère inoffensif des araignées européennes. Seule une espèce de nos régions est considérée comme suffisamment dangereuse pour avoir justifié la fabrication d'un sérum antivenimeux : il s'agit de la « Malmignatte » Latrodectus (mactans) tredecimguttatus (une « Veuve noire », comme il en existe dans toutes les régions tropicales et tempérées chaudes du monde). Pas très courante, cette araignée ! Elle a semble-t-il complètement disparu du le Sud de la France (où elle vivait autrefois), et ne vit plus chez nous qu'en Corse. C'est une araignée assez petite, de couleur noire, qui mesure au maximum 1,5 cm de long, et dont l'abdomen est orné d'environ 9 taches rouges ou blanches splendides. Elle fait une grande toile irrégulière et vit plutôt sous les pierres, dans les creux des rochers, à la base des plantes¿ Il arrive cependant qu'on la rencontre dans des abris créés par l'homme. En France continentale, on considère donc la quasi-totalité des araignées comme inoffensives. Quelques très rares autres espèces seraient bien susceptibles de mordre mais elles vivent dans des endroits très peu fréquentés (cachettes dans des caves très humides, trous des vieux murs, roseaux...) où les humains ont très peu d'occasions de les rencontrer*. De plus, répétons-le, elles ne mordent que quand elles se sentent agressées. D'après les informations dont nous disposons, la douleur si l'on est mordu par l'une de ces araignées serait comparable à celle occasionnée par une piqûre de guêpe - sachant que, comme pour les piqûres d'insectes, les réactions peuvent être différentes d'une personne à l'autre. La meilleure réaction est d'appliquer rapidement de la glace ou de l'eau très froide à l'endroit de la morsure, et de prendre éventuellement un antihistaminique. Les rares témoignages paraissant dignes de foi parvenus à la Hulotte au sujet de morsures d'araignées qui auraient occasionné des enflures, se comptent sur les doigts d'une main. Ils correspondent à des cas où l'araignée était coincée (dans une botte par exemple) ou sérieusement taquinée (par des enfants faisant des expériences), et avait la possibilité de mordre une partie du corps où la peau était fine (cheville, avant-bras). Quant aux Zygielles, Tégénaires et Pholcus des maisons (que vous pouvez identifier avec les différents numéros de la Hulotte), elles sont considérées par tous les scientifiques ¿ qui en ont manipulé des centaines ¿ comme incapables de percer la peau humaine. * Sont citées : la Chiracanthe d'automne (Chiracanthium punctorium), la Domolède (Dolomedes fimbriatus - araignée aquatique), la Ségestie florentine (Segestria florentina - fait un tube de soie dans les fissures des pierres, écorces ou murs extérieurs des maisons), Amaurobius ferox (araignée vivant dans les caves humides), Argyroneta aquatica (l'Argyronète, - voir n° 21 de la Hulotte, araignée-scaphandrier qui réussit à faire une réserve d'air sous l'eau !) UNQUOTE
  21. @Ayaka Excuse-moi, mais ce que Théophane fera ne nous regarde pas... Il est venu chercher un peu d'aide sur ce forum, essayer d'y voir un peu plus clair au travers d'avis complètement extérieurs à son histoire, mais cela reste SON histoire. Le fait que tu veuilles savoir ce qu'il compte faire, et que tu termines ta phrase avec :blush: , relève d'une curiosité qui fait penser à celle des lectrices de certains magazines ou aux téléspectateurs de certaines émissions dites de "télé-réalité".
  22. Qui parle de culpabiliser??? J'ai seulement constaté que nerelucia a tendance à critiquer tout ce qui est entrepris pour venir en aide aux habitants d'Haïti, et je lui ai donc, logiquement, demandé ce qu'elle estimerait utile. Je n'ai à aucun moment dit qu'elle était responsable :blush: . Avoir les yeux grands ouverts, ça sert si on essaie de faire quelque chose de constructif. La critique, tout le monde peut la faire, sans même savoir ce qui se passe réellement sur place. Si on se fonde sur ce que montrent les journaux télévisés, la vision est très limitée: on voit une fille, la jambe cassée, qui attend de l'aide. Grâce à la journaliste sur place, un hélicoptère de l'armée américaine vient la chercher. Vous croyez qu'ils peuvent agir ainsi pour chaque blessé haïtien? Agir, peu de personnes se sentent l'envie, le courage, la capacité, les compétences de le faire, acceptent de suivre des stages plusieurs fois par an (sur les weekends ou en prenant des jours de vacances), peu d'entre elles prennent des semaines de vacances pour aller aider sur place dans des conditions très difficiles. Alors éviter de critiquer ceux qui essaient d'apporter de l'aide, moi je trouverais cela plus décent que de descendre en flèche toute l'aide apportée par les associations quelles qu'elles soient. Si personne n'était parti sur place, vous diriez quoi ?
  23. J'ai déjà indiqué dans de précédents messages en quoi le groupe d'intervention et de secours pouvait être utile à Haïti. @Nerelucia: tout au long de tes messages, tu ne fais que dire qu'il est déjà trop tard, que les humanitaires ne servent pas à grand chose, te scandaliser parce que les étrangers sur place pourraient éventuellement mieux se nourrir que les Haïtiens sinistrés... OK. Alors qu'est-ce que tu fais, toi, pour essayer de te rendre utile, pour que les soins soient prodigués au plus de personnes possibles, pour que de la nourriture soit acheminée et distribuée, pour que le réseau d'eau soit rétabli, pour déblayer les accès routiers, et le port, pour éviter les épidémies? Etre négatif tout le temps n'a jamais fait avancer les choses, quelle que soit la situation. Ci-après le lien vers une vidéo d'un reportage consacré au GIS par TV8 Mont-Blanc.
  24. Détrompe-toi nerelucia: les secouristes que je connais et qui sont sur place, mangent des rations dites de survie. Impossible de cuisiner. il n'y a que les secouristes militaires qui ont d'autres moyens, puisqu'ils ont apporté avec eux des sortes de cafeterias ambulantes. Mais comment voudrais-tu faire profiter les millions d'Haïtiens sinistrés, des repas distribués dans les tentes de l'armée aux militaires américains. C'est totalement irréaliste. J'ai reçu des nouvelles hier soir. C'est toujours la pagaille là-bas, côté transport pour amener les secouristes sur place, mais évidemment aussi côté matériel médical et sanitaire. C'est une aide au coup par coup (cas par cas) qui est possible. Une prise en charge de l'ensemble des sinistrés est totalement impossible à organiser. Voici un article publié dans le journal "20 minutes" ce matin, en Suisse. Ce témoignage correspond bien à la réalité à laquelle sont confrontés les secouristes. Photo: AFP/Logan Abassi Les blessés sont très nombreux. (Photo: AFP) «Je n'avais jamais vu ça, des plaies infectées et remplies d'asticots», explique à l'AFP le chirurgien, envoyé à Port-au-Prince par Médecins sans frontières. Opération à la lampe frontale Le tremblement de terre qui a rasé une bonne partie de la capitale haïtienne a tué des Haïtiens par milliers et en a blessé encore plus. Nombre de ceux qui ont été extraits des décombres ont dû attendre des heures, parfois des jours avant d'être soignés. Leurs plaies se sont infectées, et dans de nombreux cas, la gangrène a entamé son oeuvre. C'est là, dans un hôpital en ruines, que le Dr Lorblanches entre en action. «Ma première amputation, samedi, je l'ai faite avec trois pinces, cinq ciseaux et un bistouri. Il n'y avait pas d'eau et je devais avoir une lampe frontale pour avoir un peu de lumière sur la blessure», dit-il. Des amputés par milliers Depuis samedi, lui et ses confrères français disent avoir opéré 30 personnes, dont 28 ont été amputées. Selon des témoignages recueillis par l'AFP, les amputés se compteront par milliers, une fois les médecins repartis. De tous les patients qu'il a traités, le Dr Lorblanches se souvient avec émotion d'un jeune homme qu'il a opéré dimanche. Le jeune Haïtien marchait dans la rue au moment où la terre s'est mise à trembler. Dans sa chute, un mur lui a écrasé les mains. Le Dr Lorblanches a dû les lui amputer. «On coupe pour sauver des vies. Notre travail ici est une petite goutte d'eau». Mais loin d'être inutile, il est exténuant. Le doute peut être mortel Entre deux opérations, le Dr Lorblanches n'a guère que le temps de fumer une cigarette. Deux, trois bouffées et le patient suivant s'annonce. En l'occurence, le chirurgien va devoir amputer une Haïtienne d'un pied, sectionné de part en part. «Le doute peut signifier la mort d'un patient. Dans un autre pays, avec moins de pauvreté et un peu plus de moyens, on pourrait se donner un peu plus de temps avant de prendre une décision», explique Igor Auriant, un anesthésiste. «Je ne pourrai jamais plus travailler» A quelques mètres, Marie-Françoise, tout juste amputée du bras gauche, pousse des hurlements de douleur. Ses parents sont morts dans l'effondrement de la maison familiale. Elle est restée enterrée sous les décombres pendant plusieurs heures avant d'être secourue par des voisins. «Je suis heureuse, parce que je suis vivante», dit Marie-Françoise. «Mais je ne veux pas penser à mon avenir. J'ai tout perdu et je ne pourrai jamais plus travailler». Après le bras, peut-être la jambe Lucile, une jeune fille de 20 ans, n'arrête pas de pleurer. Les médecins ont dû lui amputer le bras droit, menacé par la gangrène. «Maintenant, c'est sa jambe qui est en danger. On essaye de la sauver, mais on ne peut pas attendre plus de quelques heures pour prendre une décision», affirme le médecin haïtien Jean Toussaint. Les salles d'opération ayant été détruites par le séisme, les chirurgiens se sont repliés dans le service de radiologie de l'hôpital. Pas le plus salubre pour amputer. «Le tremblement de terre a eu lieu il y a presque une semaine. Maintenant, on ne trouve que des blessures infectées. Si on avait la possibilité d'opérer, de traiter, peut-être qu'on pourrait faire autrement. Mais il y a des plaies qui ne sont pas réparables», confie le Dr Auriant. (afp)
  25. D'accord avec toi sur ce point. Théophane a aussi dit qu'il n'avait pas le courage de la "tester" en arrêtant de payer le loyer, parce qu'il avait peur qu'elle ne se retrouve à la rue, voire se prostitue (il ne l'a pas écrit aussi clairement, mais c'est ce que j'ai compris), et que ça, il ne le souhaitait à aucune femme... L'argent est donc bel et bien très important dans cette relation.
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