Mon violoncelle
Mon violoncelle et moi, on se connaît depuis une paye. Il est entré dans ma vie il y a 6 ans, quand, enfin, j'ai atteint une taille de grande, et que j'ai eu le droit à mon premier instrument entier. Non que je n'avais pas toutes les cordes sur le précédent, mais ils étaient plus petits, adaptés à une taille d'enfant.
J'ai toujours en tête le moment où, pour la première fois, j'ai ouvert l'étui, senti cette odeur de bois, pris l'archet entre mes doigts, émue, puis sorti l'instrument. Jouer du violoncelle, c'est se prêter à un corps à corps sensuel. Assis, le musicien place son instrument entre ses jambes, et tout le corps peut ainsi sentir la moindre vibration du bois, des cordes. La main gauche évolue avec grâce sur le manche, tandis que la droite donne toute son âme à la musique, transmet l'émotion de tout le corps à ces cordes capables de faire vaciller le plus costaud des rugbymen.
Il suffit de voir un musicien jouer pour comprendre l'émotion qu'on peut avoir à jouer du violoncelle. C'est comme serrer un corps contre soi, jouir de la moindre note, profiter de la complicité entre l'homme et l'instrument ...
Le plus beau miroir de cela, c'est le maître, l'icône du violoncelle : Mitslav Rostropovich, Rostro pour les intimes.
ÿ déguster sans modération :
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