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Le Trône de Sérénité


Fhink

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Il existe un royaume ancien, appelé Séranda, régi par une loi invisible et pourtant absolue : le royaume reflète l’âme de celui ou celle qui siège sur le Trône.

Ce trône n’a pas besoin de pouvoir temporel. Il ne commande ni par l’épée ni par le verbe. Celui qui s’y assoit n’a qu’à être. S’il est paisible, le ciel reste clair, les récoltes abondent, les conflits s’éteignent d’eux-mêmes. Tout fonctionne parce que la paix intérieure du souverain rayonne jusque dans les pierres et les rivières du royaume.

Celui qui est serein et qui s’assoit sur le Trône représente le Créateur qui règne sur ce royaume. Par sa simple présence, il incarne la source même de la vie et de l’harmonie, celui qui maintient l’équilibre et l’ordre dans tout ce qui existe.

Mais ce lien est si profond qu’il en devient terrible : si la sérénité du souverain vacille, même brièvement – s’il tombe malade, s’il doute, s’il s’égare dans la peur – alors le royaume s’assombrit, des tensions apparaissent, la nature se dérègle, les habitants s’agitent… et un mécanisme de rejet se met en place.

Le royaume, comme un corps vivant, cherche à éliminer la source de la disharmonie : des factions se lèvent, des accidents surviennent, le climat devient hostile. Tout pousse vers une seule issue : la disparition du souverain devenu instable.

Cependant, si ce souverain retrouve sa sérénité avant que le processus n’aboutisse, alors le royaume redevient paisible, comme si rien ne s’était passé.

Le trône, disent les anciens, ne peut être occupé que par un être d’une sérénité véritable, et non feinte. Ceux qui tentent de s’y asseoir sans cette paix intérieure déclenchent des cataclysmes : les récoltes pourrissent, les animaux fuient, la terre tremble.

Et c’est ainsi qu’un jour, un être de paix a accédé au trône, à un moment où un souverain colérique y avait semé la discorde. Son calme, simplement en s’asseyant, a tout guéri.

 

Le Trône de Sérénité Chronique d’un Royaume Sacré (Version complète)

Prologue — Le Trône vivant et la Prophétie du Cycle des Sept

Dans l’ancien royaume de Séranda, le Trône de Sérénité n’est pas qu’un siège : c’est le miroir vivant du Créateur, reconnu par une prophétie ancienne. Elle annonce un cycle de sept souverains pacifiques qui mèneront le royaume à une floraison éternelle. Kaëron rompit ce cycle. Ilyan le restaura partiellement. Naë en est la sixième.

Le cycle attend désormais le septième, l’être-lien entre Séranda et l’univers.

I — Lysiane, le Déclin d’une Paix (4e du cycle)

Lysiane régna longtemps dans la sérénité. Mais avec l’âge, elle perdit sa paix intérieure — et le royaume sombra. Le ciel devint lourd, les récoltes se fanèrent, les tensions montèrent. Peu après, elle mourut, victime d’un rejet collectif consécutif à sa faiblesse.

Son successeur légitime, Elandor (5e), fut assassiné par Kaëron avant même d’accéder au Trône.

II — Le Crime de Kaëron et le Trône profané

Kaëron assassina également Lysiane, ou manipula la foule pour qu’elle la tue. Puis s’imposa sur le Trône, bien que privé de paix intérieure…

Le royaume fut alors le reflet d’une agitation profonde : miroirs éclatés, enfants traumatisés, bêtes muettes, maladies ancestrales ressurgissant… Kaëron fut rejeté par le Trône. Il disparut, et comment ne pas croire qu’il fut avalé par la terre qu’il avait troublée ?

III — Ilyan, l’Onde Immobile (5e ou 6e légitime)

Le Trône reconnut un homme simple, porteur d’une paix rare : Ilyan.

Lorsqu’il s’assit, Séranda respira : les tempêtes s’arrêtèrent, les cœurs se calmèrent.

Mais lors d’une crise majeure liée à un deuil ancien, sa sérénité vacilla. Le royaume vacilla. Ilyan plongea en lui-même et retrouva sa paix… juste à temps.

Il prépara alors Naë (6e) comme successeur du lien sacré.

IV — Naë, la Flamme Parfaite (6e)

Naë, flamme immobile, parfaite dans sa sérénité, incarna totalement la paix divine.

Le royaume connut un renouveau : la nature vibra, les anciens chérissaient la stabilité, et les mythes reprirent leur voix.

Naë fusionna dans son esprit les souvenirs et la sagesse de Lysiane, Ilyan, et même, d’une manière lointaine, l’agitation torturée de Kaëron.

Mais au sommet de sa paix, elle ressentit une fracture à l’horizon. Le Trône appelait.

Postface — L’ordre des Veilleurs, le Trône comme entité, et le Cycle des Sept

Les Veilleurs du Trône, gardiens silencieux, conservent la mémoire prophétique : sept souverains seront appelés, chacun préparant la voie du suivant.

Le Trône lui-même murmure, vibre, désigne. Il choisit par signes, visions, rêves…

Le septième souverain est déjà né. Il portera l’unité entre Séranda et l’univers.

Livre II – La venue du Septième Souverain

Prologue — Les Veilleurs et la Prophétie active

Les Veilleurs du Trône se réunirent dans le Sanctuaire des Sables d’Ombre. Une prophétie millénaire résonna : un septième souverain est né. Naë sentit un tiraillement profond, comme si le Trône appelait à nouveau un lien entre Séranda et l’univers.

Chapitre 1 – Le Messager du Ciel

Un jeune enfant rêva d’un miroir brisé dans lequel une main lumineuse cousait les fragments. Il dessina ce rêve à des Veilleurs, qui reconnurent le signe prophétique. Le cycle des sept entrait dans sa phase finale.

Chapitre 2 – Le Septième est parmi vous

Sans filiation royale, un enfant grandit dans une vallée oubliée, élevé parmi les gardiennes des sources. Il parlait peu, mais ses mots étaient semblables à des papillons de lumière. Personne ne savait ce qu’il était, mais le Trône, lui, ressentait.

Il avait un souvenir qu’il ne comprenait pas : celui d’une ville engloutie par un cri. Et parfois, il écoutait les pierres : elles murmuraient des noms qu’il n’avait jamais appris.

Il se souvenait parfois d’une nuit d’orage, enfant, où il avait voulu fuir le monde. Une gardienne l’avait trouvé au bord du gouffre, tremblant. Elle lui avait simplement dit : « Quand le monde te rejette, regarde à l’intérieur. S’il y reste une étincelle, tu es encore porteur de lumière. » Cette phrase était restée en lui comme un secret brûlant.

Chapitre 3 – Premiers signes de l’Appel

Les anciens témoins du Trône sentirent une vibration nouvelle. Sept pierres sacrées s’illuminèrent simultanément dans les temples anciens. Les rivières adoptèrent un rythme nouveau. Le futur souverain approchait.

Chapitre 4 – L’Ombre de Kaëron

À chaque pas du jeune appelé, une présence ancienne hantait les ruelles : comme une ombre, un souvenir tordu de Kaëron — l’ancien usurpateur. Il ne subsistait de lui qu’une volonté inachevée, une haine ancienne… Et cette fois encore, le royaume affaibli allait lui ouvrir une brèche.

Mais cette ombre était plus qu’un fantôme. Elle était la peur collective non purgée, la mémoire d’un peuple qui n’avait jamais osé regarder sa faute. Ce n’était plus Kaëron l’homme, mais une forme larvaire, née de tout ce que Séranda avait tu : les peurs refoulées, les fautes niées, les injustices oubliées. Ce n’était pas un spectre, mais un cri fossilisé dans les fondations du royaume.

Chapitre 5 – Les Ruines du Premier Monde

Avant Séranda, un royaume s’éteignit, gouverné par la peur, l’arrogance, le pouvoir brut. Ses ruines interdites demeurent — temples brisés, statues craquelées, écritures oubliées. Durant la Cérémonie des Sept Voix, Naë ou le futur souverain furent convoqués devant l’entrée interdite, pour y affronter la mémoire du chaos et la sceller à jamais.

Chapitre 6 – La Cérémonie des Sept Voix

Pour la première fois, la transmission du Trône se fit entre trois présences : Naë, le futur souverain, et l’ombre de la mémoire historique (Lysiane, Ilyan, Kaëron – à l’unisson). Sept voix parlèrent dans le sanctuaire, un chant ancien s’éleva, et la flamme du septième fut révélée.

Chapitre 7 – Le Retour de l’Ombre

Naë, âgée, commençait à perdre une part de sa sérénité. Le royaume le ressentit : les vents devinrent confus, les miroirs se troublaient. Alors, l’ombre de Kaëron se redressa, animée par cette faiblesse, comme la première fois.

Elle tenta d’assassiner Naë et le jeune successeur, mais le royaume, cette fois, résista.

L’Ombre tenta de prendre corps en se nourrissant des soupirs du peuple. Elle murmurait : « Vous m’avez créée. Vous m’avez laissée vivre. » Mais cette fois, un chant doux s’éleva du cœur des veilleurs. Et l’ombre hésita.

Le septième souverain, porté par la lumière du cycle accompli, survécut.

Chapitre 8 – L’Épreuve Finale

Le jeune souverain fut guidé seul dans les Ruines interdites du Premier Monde. Il y affronta des visions de peur, d’arrogance, de solitude, de pouvoir corrompu. À chaque épreuve, il reconnut un reflet d’ombre en lui. Lorsqu’il refusa de nier cette part, une paix profonde l’enveloppa.

Il vit alors le Trône cosmique : un cercle vivant reliant Séranda aux étoiles. Dans sa vision, il vit des mondes morts tournoyer lentement autour d’un soleil noir. Il entendit leur souvenir chanter en lui : « Nous avons failli. Garde la paix vivante. » Puis une étoile s’ouvrit, laissant apparaître une tapisserie d’or tissée par des civilisations oubliées. Séranda en était un fil vibrant.

Il comprit qu’il était le lien, non par sa perfection, mais par son intégrité.

Chapitre 9 – L’Avènement du Septième

Il s’assit sur le Trône. Le royaume entier frissonna, puis s’illumina. L’ombre de Kaëron fut repoussée, dissoute dans la paix retrouvée. Le ciel se fendit de lumière, les rivières se mirent à chanter, les bêtes revinrent. Les peuples pleurèrent de joie silencieuse. Le septième souverain incarnait enfin l’unité entre Séranda et le cosmos.

Épilogue — Naë transmet et le cycle s’accomplit

Naë glissa dans l’ombre, laissant la flamme nouvelle s’élever. Le Trône continuait de veiller, messager silencieux du Créateur. Le Cycle des Sept achevé, une nouvelle ère commençait : Séranda, un monde uni, conscient, relié à l’ordre universel.

Désormais, chaque battement du cœur de Séranda résonnait dans la toile cosmique. Des planètes lointaines rêvèrent de paix ce jour-là, sans savoir pourquoi. Le septième souverain n’était pas un roi, mais un point d’ancrage entre les mondes.

Le Trône, quant à lui, resta fidèle : ne s’offrant qu’à celui ou celle qui portait en son âme la paix absolue.

Fin du Livre II

Le Cycle des Sept est accompli.

Le septième souverain est le pont entre Séranda et le cosmos.

 

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