les silences
Les aiguilles tourbillonnent, le cadran est fendu et les ombres s’étirent et s’étendent jusqu’à étouffer la moindre parcelle de lumière. L’obscurité est visqueuse, les murs semblent se rapprocher. L’abîme insondable détend ses tentacules épaisses et poisseuses. Les murmures disparaissent et cèdent la place à un silence pesant. Les sifflements apparaissent et se terminent dans un cri macabre et strident. La solitude est une mâchoire mécanique qui ronge les entrailles et dévore les cerveaux. L’espace se rétrécit et la lutte commence. Incessante, rétrécissante, asphyxiante. Les pensées cognent et fracassent et ne laissent plus passer une once de lucidité. La folie est latente, quelque part, au milieu de la rage contenue. La raison s’abîme et se brise contre les murs. Les silences sont assourdissants. Aucun mot, aucun son, juste ce silence pesant qui oppresse.
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