RIP
RIP
En collaboration avec Beaumarchais (Bibi pour les intimes)
Dans un établissement de briques rouges et de miradors,
Vastement étendu, savamment barbelé, pensé pour la ronde,
Un homme crie son amertume au fond d'un des six corridors,
Cerbère, accoutumé aux hurlements de douleurs, n'en fait lors
Un moyen de quitter ses niches où veillent de froids regards,
Glace sous casque, qui capte toute ombre dans l'absolu.
Au pavillon 53, lieu d'insensés et d'opposants, misérables et éhontés,
Une discussion entre le fou et le sain dans la cellule de verre, teintée :
Faibles d'esprit disait Richard, ce demeuré, bien amusant
Jack d'un air hébété, fume sa cigarette sans vraiment l'écouter
Fixe Richard, morne et affecté, véritable anglais devant son thé
Sous la pluie abondante, l'eau métallique bat le pinacle,
L'écho se diffuse dans les différents secteurs,
L'éclairage montre à demi la douleur viscérale
Le matin se lève, et dans la solitude se meurt
Les autres numéros, se substituant aux êtres humains,
Forts - ou bien faibles - de leur condition
Avancent sans bruit, coques vides, sans âme ni rien;
Bien que pleins de rancoeur et de désillusion.
Sous la pluie abondante, l'eau métallique bat la chamade,
L'horrible gueulante résonne dans la peur,
L'éclairage montre à demi la douleur viscérale,
Bientôt la nuit tombera sur les coeurs
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