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Le monde des Amazones


Amazones

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LES AMAZONES

Les amazones apparaissent pour la première fois dans la littérature dans l'Illiade d'Homère et elles ont survécu à la chute de l'Empire Romain.

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Amazone au combat

Filles, d'Arès (1) (Dieu de la bataille et de la Bravoure) par la Naïade Harmonie ; mais certains auteurs pensent qu’Aphrodite (2) (Déesse de l’amour, de la beauté et de la Fécondité) était leur mère, ou encore Otréré, fille d’Arès ; peuple de femmes guerrières, ennemies des hommes, gouvernés par Penthésilée (3), reine des Amazones alliée des Troyens.

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Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire. Elles possèderaient une origine historique qui correspondrait aux femmes guerrières des peuples scythes et sarmates.

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La bataille des Amazones en 1618, d’après Peter Paul Rubens dont le mouvement est Baroque et dont l’exposition se situe à Alte Pinakothek Munich.

Le mythe des amazones est très vivant est on le retrouve encore très à la mode aujourd’hui, grâce notamment au fait qu’il se prête à symboliser la femme au pouvoir, excitante et libre.

Elles faisaient rêver, font même fantasmer et, un des mythes antiques qui fascine le plus.

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La tribu des Amazones incarnait la crainte Grecs de l’Antiquité envers le sexe féminin, puisqu’elle regroupait des femmes à la fois égales et rivales des hommes. Selon les dires des plus anciennes légendes qui traitent des Amazones, ces femmes étaient affreuses. Toutefois, avec le temps, on leur conféra une beauté sigrande qu’elles étaient devenues irrésistibles.

En bref, chacune de ces femmes unissait en elle le côté charmeur et sauvage du sexe féminin ainsi que le côté brutal et terrifiant du barbare.

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Elles vivent sur les bords de la rivière Thermodon en Asie Mineure, où elles ont créé la ville de Thémiscyre, qui est considérée comme leur capitale. Par la suite, elles se sont déplacées vers la Scythie. Elles sont divisées en trois tribus, les Amazones de THémiscyre, les Amazones de Lycaste et les Amazones de Chadésie. Elles ont créé plusieurs villes, dont Mytilène, sur l'Ile de Lesbos, Cyrène, et Ephèse où elles ont élevé un temple à Artémis, et dont elles sont devenues les desservantes ; et peut-être aussi la ville de Smyrne.

Fières, elles n'ont pour lois que le combat et le carnage. Dès l'enfance, les filles sont entraînées à l'art de la guerre et à celui de la chasse. Afin de pouvoir, sans gêne, tirer à l'arc ou lancer le javelot, elles se coupent ou se brûlent ou, simplement, se compriment un sein - d'où l'origine de leur nom qui signifie "qui n'a pas de sein", mais auquel les Scythes préfèrent celui de "tueuses d'hommes". Elles sont insensibles à la peur, elles ne reconnaissent pas qu'elles sont des femmes, et elles adorent Athéna. Une fois par an, elles se rendent chez les Gargaréens, un peuple voisin dont les hommes ne servent qu'à perpétuer leur race. Alors que les filles sont élevées dans la plus grande des sollicitudes, les garçons connaissent différents destins : soit ils sont mis à mort, soit ils sont mutilés, soit encore ils sont rendus à leurs géniteurs.

On dit aussi que les Amazones vivent avec les hommes, mais que ces derniers sont dévolus aux tâches domestiques, et quand un bébé mâle naît, sa mère estropie ses bras et ses jambes, de manière à le rendre à jamais incapable du moindre exercice militaire.

Elles étaient célèbres pour leur nature guerrière, et elles furent les premières à utiliser la cavalerie. Elles étaient armées d'arcs de bronze et utilisaient le péltê, un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l’arc et les flèches propres aux cavaliers des steppes, lecheval et la hache — d'abord, puis double hache ; leurs casques, leurs vêtements et leurs ceintures étaient en peaux de bêtes sauvages. Le signalavant la bataille est donné par le sistre (sorte de grelot) généralement de bronze.

Elles étaient aussi des chasseresses habiles et des prêtresses dévouées.

Elles furent d’ailleurs souvent associées à Artémis, la déesse chasseresse. Ces femmes ignoraient toutefois tout de la navigation et de la culture de céréales, elles ne se nourrissaient que de viande et ne voyageaient qu’à dos de cheval.

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Amazone à cheval

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(1) Arès est l'un des trois (ou quatre, suivant la version) enfants de Zeus et d'Héra ; il appartient au panthéon des douze grands dieux de l'Olympe, violent et sanguinaire, il n’en est pas moins beau, athlétique et viril. Cependant, sa place dans le mythe est relativement limitée. Il apparaît principalement dans des récits de guerre ou de combats, au premier chef de la guerre de Troie, où il se range aux côtés desTroyens, sans raison particulière – on le voit d'ailleurs assister également des Achéens. Comme les autres dieux, il exhorte son camp sous diverses apparences, notamment celle d'Acamas, et accompagne les héros sur le champ de bataille.Toutefois, il est le seul à prendre directement part au combat et on le voit par exemple ôter son armure au défunt Périphas.

Sa force aveugle n'en fait pas un combattant invincible. Il n'est pas de taille contre sa demi-sœur Athéna, qui l'assomme d'un coup de pierre et doit même s'avouer vaincu face à Diomède, un simple mortel, certes inspiré par Athéna. Hors du cycle troyen, il est vaincu deux fois par Héraclès. L'Iliade relate également que les Aloades l'enferment pendant treize mois dans une jarre de bronze.Selon le scholiaste, c'est pour avoir causé la mort d'Adonis, placé sous la charge des Aloades.Il est délivré, à bout de forces, par Hermès. Il s'agit probablement de l'explication étiologique d'un festival survenant tous les 13 mois, durant lequel toutes sortes de licences étaient permises.

Selon Euripide et Hellanicos, quand Halirrhotios, fils de Poséidon, viole Alcippe — fille qu'il a avec Aglaure, fille de Cécrops, il le tue. Pour ce meurtre, Arès est traduit devant le tribunal des dieux olympiens, sur la colline qui prend son nom. Selon Euripide, il est acquitté. D'après Panyasis cependant, il semble qu' Arès doive servir parmi les mortels, sans doute pour prix de ce meurtre.

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Statue d'Arès, Villa Hadriana

(2) Aphrodite ou Venus est la déesse de l'Amour et de la Beauté, elle correspond dans la mythologie romaine à Vénus. Elle fait partie des douze grands dieux de l'Olympe. Dans l'Iliade d'Homère, elle est la fille de Zeus et Dionè, une de ses maîtresses, mais dans les légendes plus tardives, elle naît de l'écume de la mer. Dans la légende homérique, Aphrodite est la femme d'Héphaïstos, le dieu du Feu. On comptait parmises amants Arès, le dieu de la Guerre, qui devint son mari dans des mythologies ultérieures. Elle fut la rivale de Perséphone, reine des enfers, pour la conquête d'Adonis, le beau jeune homme grec.

La légende la plus connue concernant Aphrodite est peut-être celle qui raconte la cause de la guerre de Troie. Éris, déesse de la Discorde, la seule déesse à ne pas avoir été invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe de la mer Thétis, jeta par dépit une pomme d'or dans la salle du banquet avec l'inscription «!Àla plus belle!». Zeus refusa de choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite, les trois déesses qui, selon lui, méritaient la pomme. Elles demandèrent à Pâris, prince de Troie, d'être le juge. Toutes les trois essayèrent de le soudoyer : Héra lui promit la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, la plus belle femme du monde. Pâris choisit Aphrodite et demanda en récompense Hélène de Troie, femme du roi grec Ménélas. L'enlèvement d'Hélène par Pâris provoqua la guerre de Troie. D'origine orientale, Aphrodite fut assimilée dans les premières croyances religieuses grecques à la phénicienne Astarté et était connue sous les noms d'Aphrodite Uranie, reine des cieux et d'Aphrodite Pandemos, déesse du Peuple.

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Tableau Aphrodite, la naissance de Vénus

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La Naissance de Vénus est un tableau majeur de Sandro Botticelli, peint vers 1485 et conservé aux Offices de Florence. Il a été peint selon la technique de la tempera.

Ancienne divinité italique, Vénus était, à l'origine, protectrice de la fertilité des plantes et des potagers. Déesse de l'Amour et de la Beauté dans la mythologie romaine, très vite, elle est assimilée à la déesse grecque Aphrodite, dont elle reprend les légendes, les caractéristiques et les attributs. Avec Anchise, elle donne naissance à Enée.

Pour Homère , elle est la fille de Zeus et l'épouse d' Héphaïstos , auquel elle n'est guère fidèle , et qu'elle trompe avec Arès , Dionysos , Poséidon ... et Adonis , qu'elle aime tendrement. Elle repousse les avances d'Hermès, mais est contrainte, par Zeus, de lui céder. Plus que les liens du mariage, elle symbolise l'amour physique. C'est elle qui attribue la beauté et l'attirance sexuelle. Elle possède une ceinture, qui rend irrésistible quiconque la porte.

(3) Penthésilée, reine des Amazones, fille d'Arès et de l'Amazone Otréra, sera purifiée par Priam, le roi de Troie, du meurtre accidentel de sa soeur Hippolyté. Elle le remerciera en venant à son secours pendant la guerre. Les Amazones tueront de nombreux Grecs. Penthésilée sera tuée par Achille qui tombera amoureux de sa victime après lui avoir ôté son armure. Thersité, qui se moquera de sa sensibilité, sera abattu d'un seul coup. Une légende tardive rapporte que l'union d'Achille et de Penthésilée aurait donné naissance à un fils du nom de Caïstos.

« La mort de la reine des Amazones, Penthésilée, contre Achille : quitté le pays à la suite de l’homicide involontaire de sa sœur Hippolyte, elle porte secours à Priam, à la tête d’un contingent d’Amazones. Devant Troie elle se distingue par ses exploits, mais elle succombe devant Achille, qui la blesse à mort. En la voyant tomber il devient amoureux de sa victime et pleure de la voir morte, si jeune et si belle. Thersite se moque de cette passion et Achille – en colère - letue. »

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Penthésilée et Achille

Penthésilée, poème de Théodore de Banville

Quand son âme se fut tristement exhalée

Par la blessure ouverte, et quand Penthésilée,

Une dernière fois se tournant vers les cieux,

Eut fermé pour jamais ses yeux audacieux,

Des guerriers, soutenant son front pâle et tranquille,

L'apportèrent alors sous les tentes d'Achille.

On détacha son casque au panache mouvant

Qui tout à l'heure encore frissonnait sous le vent,

Et puis on dénoua la cuirasse et l'armure,

Et, comme on voit le coeur d'une grenade mûre,

La blessure apparut, dans la blanche pâleur

De son sein délicat et fier comme une fleur.

La haine et la fureur crispaient encore sa bouche,

Et sur ses bras hardis, comme un fleuve farouche

Se précipite avec d'indomptables élans,

Tombaient ses noirs cheveux, hérissés et sanglants.

Le divin meurtrier regarda sa victime.

Et, tout à coup sentant dans son coeur magnanime

Une douleur amère, il admira longtemps

Cette guerrière morte aux beaux cheveux flottants

Dont nul époux n'avait mérité les caresses,

Et sa beauté pareille à celle des Déesses.

Puis il pleura. Longtemps, au bruit de ses sanglots,

Ses larmes de ses yeux brûlants en larges flots

Ruisselèrent, et, comme un lys pur qui frissonne,

Il baignait de ses pleurs le front de l'amazone.

Tous ceux qui sur leurs nefs, jeunes et pleins de jours,

Pour abattre Ilios environné de tours

L'avaient accompagné, fendant la mer stérile,

Frémissaient dans leurs coeurs, à voir pleurer Achille.

Mais seul Thersite, louche et boiteux et tortu

Et chauve, et n'ayant plus sur son crâne pointu

Que des cheveux épars comme des herbes folles,

Outragea le héros par ces dures paroles:

Cette femme a tué les meilleurs de nos chefs,

Dit-il, puis les ayant chassés jusqu'à leurs nefs,

Envoya chez Aidès, les perçant de ses flèches,

Des Achéens nombreux comme des feuilles sèches

Que le vent enveloppe en son tourbillon fou;

Toi cependant, chacun le voit, coeur lâche et mou,

Qui te plains et gémis comme le cerf qui brame,

Tu pleures cette femme avec des pleurs de femme!

A ces mots, regardant le railleur insensé,

Achille s'éveilla, comme un lion blessé

Sur le sable sanglant qu'un vent brûlant balaie,

Dont un insecte affreux vient tourmenter la plaie,

Et, voyant près de lui ce bouffon sans vertu,

Il le frappa du poing sur son crâne pointu.

Thersite expira. Car le poing fermé d'Achille

Avait fait cent morceaux de son crâne débile,

De même que l'argile informe cuite au four

Est fracassée avec un grand bruit à l'entour,

Alors que le potier, justement pris de rage

Et fâché d'avoir mal réussi son ouvrage,

En se ruant dessus brise un vase tout neuf.

Il tomba lourdement, assommé comme un boeuf,

Et, regardant encore la guerrière sans armes,

Achille aux pieds légers versait toujours des larmes.

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La mort de Penthésilée d'après J. H. Tischbein

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, alias Goethe-Tischbein, est un peintre allemand le 15 février 1751 à Haina, mort le 26 février 1829 à Eutin. Il fait partie de l'importante dynastie des Tischbein.

10 Commentaires


Commentaires recommandés

lointaine est l'époque où je devais traduire des textes latins...

néanmoins bien qu'à l'époque j'en avais rien à cirer perso (au lycée quoi donc)

une lecture d'un poème comme cela est pas désagréable,

en fait les amazones étaient de bien étranges femmes

toujours cru que c'était qu'une légende

par contre les walkyries aussi qui appartiennent à la mythologie Viking

sont fascinantes...

ô femmes créatures oniriques

j'ai le sentiment très souvent...

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Bonsoir Morphee, je suis heureuse que tu es trouvé plaisir en ce poème. Tu as bien raison, de biens belles étranges femmes mais d'un carisme propre à elles et d'une fascination qui m'a guidé à faire de ces écrits. Au plaisir et merci :blush:

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pourquoi je me serais trompé ?

pour moi c'est un souvenir (d'enfance ^^)

pour vous c'est une musique...

moi j'aime bien les deux, sans offense

à votre blog j'espère, aux amazones que

je respecte aussi

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