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Les émotions et les molécules : l'interaction corps-esprit.


Mercure.09

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Membre, Posté(e)
Mercure.09 Membre 372 messages
Baby Forumeur‚
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Les émotions et les molécules : l'interaction corps-esprit.

Les peptides ( hormones, neurotransmetteurs ) constituent 98 % des molécules « de l'information ». Or, ces peptides seraient aussi produites lorsque nous éprouvons des émotions. C'est ce que montrent les travaux du Dr Candace Pert, pharmacologue. Ces travaux concordent avec l'avis du Dr Louis Teulières, immunologiste à l'institut Pasteur : « Il est évident que chaque processus émotionnel produit un cocktail hormonal qui interagit avec l'architecture à étages des grands systèmes du corps. »

Une question : Sont-ce les molécules qui créent des émotions ou les émotions qui créent les molécules ? Est ce le matériel qui créé l'immatériel ou l'immatériel qui créé le matériel ? Ou les deux naissent en même temps voire sont la même chose ?

Pour le Dr Louis Teulières, nos états d'âme peuvent influencer notre santé : « Quand on est en état de stress , on a souvent des inflammations en tout genre : ulcère, eczéma... Soignez votre stress et vous verrez vos inflammations s'apaiser. »

Une chose est sûre : que se soit dans un sens ou l'autre, la psychologie et l'état physique ont un lien étroit. Pour France Haour, ancienne directrice de recherches à l'INSERM : « On sait très bien aujourd'hui que la psychologie influence tout le reste et que tout le reste influence la psychologie. Plus personne n'oserait prétendre qu'on peut mettre la psyché dans un bocal et le corps dans un autre. »

Pour le Dr Pert, les émotions seraient à la fois matérielles et immatérielles et permettraient le dialogue entre le corps et l'esprit.

On parle d' »hormones du plaisir » comme la dopamine ou la sérotonine, « hormones d'amour » comme l'ocytocine, d' « hormones du stress » comme l'adrénaline ou le cortisol.

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Membre, 78ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 78ans‚
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L'émotion implique une sensation, et toute sensation implique un mouvement.

"L'intensité des émotions violentes ne doit donc être autre chose que la tension musculaire qui les accompagne. Éliminez toute trace d'ébranlement organique,toute velléité de contraction musculaire ; il ne restera de la colère qu'une idée.

Une frayeur intense s'exprime par des cris, des efforts pour se cacher ou s'échapper, des palpitations et du tremblement. Ces mouvements font aussi partie de la frayeur même ; par eux, la frayeur devient une émotion, susceptible de passer par des degrés différents d'intensité.

Supprimez-les entièrement, et à la frayeur plus ou moins intense succédera une idée de frayeur, la représentation toute intellectuelle d'un danger qu'il importe d'éviter.

Les sensations nous apparaissent comme des états simples. Il faut d'abord distinguer entre les sensations dites affectives et les sensations représentatives."

H.Bergson

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Membre, Posté(e)
Mercure.09 Membre 372 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je suis d'accord : il faut dèjà qu'il y ait sensation pour que se produise une émotion. Mais on peut aussi créer une émotion, volontairement, sans qu'aucun stimulus externe ne l'induise : quelqu'un qui vit une épreuve difficile peut décider de rester serein et joyeux, et cela crééra de la dopamine.

I l ya donc bien quelque chose d'extérieur à la matière qui créé cette émotion. Ou sinon d'où vient ce libre arbitre ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Les émotions et les molécules : l'interaction corps-esprit.

Les peptides ( hormones, neurotransmetteurs ) constituent 98 % des molécules « de l'information ». Or, ces peptides seraient aussi produites lorsque nous éprouvons des émotions. C'est ce que montrent les travaux du Dr Candace Pert, pharmacologue. Ces travaux concordent avec l'avis du Dr Louis Teulières, immunologiste à l'institut Pasteur : « Il est évident que chaque processus émotionnel produit un cocktail hormonal qui interagit avec l'architecture à étages des grands systèmes du corps. »

Une question : Sont-ce les molécules qui créent des émotions ou les émotions qui créent les molécules ? Est ce le matériel qui créé l'immatériel ou l'immatériel qui créé le matériel ? Ou les deux naissent en même temps voire sont la même chose ?

Pour le Dr Louis Teulières, nos états d'âme peuvent influencer notre santé : « Quand on est en état de stress , on a souvent des inflammations en tout genre : ulcère, eczéma... Soignez votre stress et vous verrez vos inflammations s'apaiser. »

Les émotions entraînent la libération de neurotransmetteurs qui renforcent ou affaiblissent le système immunitaire.

Une chose est sûre : que se soit dans un sens ou l'autre, la psychologie et l'état physique ont un lien étroit. Pour France Haour, ancienne directrice de recherches à l'INSERM : « On sait très bien aujourd'hui que la psychologie influence tout le reste et que tout le reste influence la psychologie. Plus personne n'oserait prétendre qu'on peut mettre la psyché dans un bocal et le corps dans un autre. »

Pour le Dr Pert, les émotions seraient à la fois matérielles et immatérielles et permettraient le dialogue entre le corps et l'esprit.

On parle d' »hormones du plaisir » comme la dopamine ou la sérotonine, « hormones d'amour » comme l'ocytocine, d' « hormones du stress » comme l'adrénaline ou le cortisol.

Je suis d'accord : il faut dèjà qu'il y ait sensation pour que se produise une émotion. Mais on peut aussi créer une émotion, volontairement, sans qu'aucun stimulus externe ne l'induise : quelqu'un qui vit une épreuve difficile peut décider de rester serein et joyeux, et cela crééra de la dopamine.

Quand il y a stress, nous passons "en mode survie". Nous agissons dans l'effort avec peu de résultat, sans comprendre, en nous sentant confus, désorienté. Le stress entraîne une lobotomie qui nous coupe de nos capacités de raisonner et de créativité.

I l ya donc bien quelque chose d'extérieur à la matière qui créé cette émotion. Ou sinon d'où vient ce libre arbitre ?

Les émotions se retrouvent au centre de ce qui anime notre être. Elles constituent une information qui sera vécue dans le corps sous la forme de perceptions et de réactions physiques et traduite dans le mental sous la forme de sentiments verbalisés.

Positive : émission d’acétycholine qui favorise la neurotransmission.

Négative : émission de Noradrénaline (hormone du stress). Coupure de la neurotransmission et blocage car il n’y a pas d’actions possibles sans réflexion (actions irréfléchies).

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Une question : Sont-ce les molécules qui créent des émotions ou les émotions qui créent les molécules ? Est ce le matériel qui créé l'immatériel ou l'immatériel qui créé le matériel ? Ou les deux naissent en même temps voire sont la même chose ?

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Pour l’un de ses pionniers, Louis Couffignal, la cybernétique est "l'art de rendre efficace l'action". Plus prosaïquement, c’est la science des relations dynamiques, donc évoluant dans le temps, entre les éléments d’un ensemble.

La cybernétique trouve des applications autant dans l'industrie, en biologie qu’en art. Sans oublier l'informatique qui peut être considérée comme une application de la cybernétique. Les nombreux termes relatifs à Internet qui commencent par cyber (cyberespace, cyber-café, cyborg, etc.) doivent d’ailleurs leur étymologie à la cybernétique.

La cybernétique étant intimement liée aux notions de structures et de niveau d'organisation, elle nous oblige à définir clairement certains de leurs éléments dont l’interaction peut être schématisée de la façon suivante :

outil_bleu06_img01.jpg

D’abord, un effecteur est un mécanisme produisant certains effets.

Les facteurs sont les conditions nécessaires au fonctionnement de l’effecteur.

Une rétroaction est un phénomène par lequel les effets sont capables d’influencer un ou plusieurs facteurs agissant sur l’effecteur. La rétroaction (ou feed-back en anglais) permet de poursuivre une finalité, c'est-à-dire d'évoluer vers un état à atteindre ou maintenir un comportement malgré les perturbations dues au milieu extérieur.

Le but d’un effecteur est de maintenir une certaine valeur de l’effet. Quand l’effecteur cherche à garder une valeur constante à l’effet, on dit qu’il est en constance. C’est le cas de la très grande majorité des mécanismes physiologiques qui contribuent à maintenir l'équilibre du milieu intérieur des êtres vivants.

À l’opposé, si le but de l’effecteur est de tendre vers une valeur maximum de l’effet, on dit que l’effecteur travaille en tendance.

Un effecteur en constance est réglé s’il est soumis à une rétroaction de signe inverse de celui du facteur.

outil_bleu06_img02.jpg

Inversement, l’effecteur en tendance est sous la dépendance d’une rétroaction de même signe que celui du facteur sur lequel il agit.

outil_bleu06_img03.jpg

On appelle régulateur les effecteurs en constance qui se maintiennent en équilibre près d’une valeur idéale, en oscillant autour d’une moyenne grâce à la boucle de rétroaction négative.

Un régulateur peut aussi être doté d’un servomécanisme. Un servomécanisme est une commande extérieure au système intervenant sur la boucle de rétroaction pour en modifier la valeur.

outil_bleu06_img04.jpg

Un thermostat réglant la température d’une pièce à 21 degrés Celsius est un régulateur. Mais si nous désirons augmenter la température à 25 degrés, nous devons intervenir de l’extérieur pour tourner le bouton du thermostat et fixer la nouvelle valeur.

Cette notion de servomécanisme est capitale en physiologie car elle implique l’existence de différents niveaux d’organisation dans les organismes vivants. En effet, à chaque niveau d’organisation, nous avons affaire à des systèmes régulés. Mais chacun de ces régulateurs est transformé en servomécanisme par l’information qu’il reçoit des niveaux supérieurs qui l’englobent. Dans les systèmes vivants, ce sont les servomécanismes qui permettent aux différents niveaux de fonctionner harmonieusement pour maintenir la structure de l’ensemble organique.

Au niveau moléculaire par exemple, l’ensemble des enzymes nécessaires à une réaction biochimique peut être considéré comme un régulateur. Mais cette régulation est influencée par une commande extérieure, venue du niveau d’organisation supérieur, celui de la cellule par exemple. À son tour la cellule, autre système régulé (comme le montre le maintien du potentiel membranaire de repos), devient un servomécanisme grâce à l’information qui lui parvient de l’organe dont elle fait partie. Et ainsi de suite de l’organe au système dans lequel il se trouve (système nerveux, endocrinien, vasculaire, etc.) jusqu’à l’organisme entier dont la commande du servomécanisme lui provient de son environnement extérieur.

Cette chaîne de servomécanismes, qui va de la molécule à l'organisme et même jusqu'à l'humanité tout entière dans son environnement cosmique, résulte de l’évolution des structures vivantes, qui elle-même s’inscrit dans la tendance de l’univers à se complexifier localement.

Un organisme est donc un système ouvert du point de vue de l’information puisque chaque niveau d’organisation reçoit son information du niveau susjacent. Toutefois, l’ouverture informationnelle existe aussi dans l’autre sens puisque tous les niveaux d’organisation sont déjà contenus en puissance dans l’ADN de l’œuf fécondé.

À « l’information-structure » fournie par les gènes et modifiée par l’environnement pour donner l’organisme d’un individu particulier, on peut donc opposer une « information-circulante » dont les principaux véhicules sont les systèmes nerveux et endocriniens.

L’information-structure permet de distinguer un éléphant d’un homme, l’information-circulante de maintenir la structure globale de l’organisme ainsi que l’intégrité de chaque niveau d’organisation. La finalité de chaque régulation concourant à la réalisation de celle du système en entier. Et c’est l’information circulante qui réalise une grande partie du travail de servomécanisme, c’est-à-dire la commande extérieure à chaque niveau d’organisation.

La cybernétique constitue donc un outil essentiel pour comprendre le vivant parce qu’elle met en évidence les niveaux d’organisation et les liens dynamiques qui les unissent. Avec le concept de servomécanisme, nous prenons également conscience de la notion de structure, c’est-à-dire l’ensemble des relations existant entre les éléments d’un ensemble. Une structure ne peut donc pas être réduite à la somme de ses éléments parce que ceux-ci établissent des relations entre eux, et que c’est l’ensemble de ces relations qui définit la structure d’un organisme ("Le tout est plus que la somme des parties").

Ainsi, dans un organisme, la structure est hiérarchisée par niveaux d’organisation dont chacun constitue la commande d’un servomécanisme assurant la cohésion fonctionnelle de l’ensemble. La cybernétique apparaît alors clairement comme la science qui étudie la dynamique des structures.

outil_bleu06_img05.jpg

C’est pour cela que l’analogie parfois proposée avec les poupées russes pour parler de l’emboîtement des niveaux d’organisation n’est pas très fidèle dans la mesure où elle ignore la notion de servomécanisme : on peut enlever toutes les poupées situées à l’intérieur de la plus grande, celle-ci conservera sa forme. La même action sur un organisme vivant le transformerait en cadavre.

À la lumière de la cybernétique, on peut aussi affirmer que la vie est à la fois système et information, alors qu'une machine est un système qui se nourrit d'information. Un ordinateur dont on coupe la source d'énergie électrique ne pourra plus utiliser l'information qui lui est fournie, mais restera un ordinateur prêt à fonctionner avec le retour du courant. Par contre, un organisme vivant coupé de l'énergie solaire (ses aliments) devient rapidement un corps inerte en décomposition... Sa structure coïncide avec l'énergie qui l'alimente et qu'il transforme ou plus exactement qu'il informe.

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Membre, 78ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 78ans‚
Posté(e)

Tout est chimique. Mais cela dit, qu'est-ce qui détermine telle molécule à se produire ? Quel est le véritable agent (qui agit), et quel est le patient (qui pâtit) ?

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Prêcher à des convertis permet d'aligner de beaux et longs discours, dont l' auditeur s'enivre et ressort encore plus convaincu dans sa foi.

Dans ce qui précède, on lit des choses certes intéressantes et correctement documentées mais qui présentent un défaut majeur. En effet tout ce qui est décrit, gravite autour de la vie. On parle de l' ADN, de la théorie de l'information, on s'approche de la thermodynamique sans la nommer en effleurant l'idée d'entropie, on parle aussi de molécules en prenant comme exemples celles de la vie précisément. Voilà qui limite exagérément le débat.

Il ne faut pas oublier que la chimie du vivant n'est pas la seule à savoir " localement" comme le l'ai lu plus haut, réorganiser la matière de sorte que "localement toujours" l'entropie devient négative.

Par exemple des réactions chimiques, ne faisant intervenir aucune des molécules du vivant, ni même de molécules autrement complexes précurseurs de protéines, lipides ou glucides…. Pas même de carbone dans certains cas, c'est dire !

Le nombre de ces réactions dites "auto-oscillantes" ne cesse de grandir et il est fascinant de les voir s'accomplir dans une simple fiole sans que rien de mécanique, de raisonnable ou de mystérieux n'intervienne. Bien entendu ces réactions finissent par s'arrêter, mais la vie elle-même s'arrête, pas vrai.

Et pour en revenir à la vie, j'ajouterai que même si localement, elle introduit de l'ordre là où elle est en oeuvre, le bilan énergétique global va toujours dans le sens de l'augmentation de l'entropie. De là à penser que sans la vie, l'Univers durerait un peu plus longtemps, il n'y a qu'un pas à franchir. Que je franchis allègrement.

Pour ce qui en est des réactions chimiques auto-oscillantes, faites une recherche en tapant cette expression dans votre moteur de recherche préféré. Sans vous arrêter aux premiers liens trouvés.

Note : Tiens, en me relisant je viens de découvrir que j'ai écrit fort involontairement : qu'il était fascinant de voir se dérouler ces réactions….La fascination étant une des formes de l'émotion, on peut donc dire, que sans le vouloir j'ai montré au moins un cas, où la chimie (science on ne peut plus "mécanique") pouvait engendrer de l'émotion.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 071 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Dans ce qui précède, on lit des choses certes intéressantes et correctement documentées mais qui présentent un défaut majeur. En effet tout ce qui est décrit, gravite autour de la vie. On parle de l' ADN, de la théorie de l'information, on s'approche de la thermodynamique sans la nommer en effleurant l'idée d'entropie, on parle aussi de molécules en prenant comme exemples celles de la vie précisément. Voilà qui limite exagérément le débat.

Je ne comprends pas Azad.

Dans mon esprit de non spécialiste de la question car je ne suis pas biologiste ni neuroscientifique, le sujet de l'émotion ne peut par définition qu'être analysée au travers du monde vivant.

Qu'est ce qui te choque dans le fait que ce qui est écrit précédemment gravite autour de la vie voire ne gravite qu'autour de la vie ?

Y aurait il une notion d'émotion qui gravite autour du non vivant ?

Cela me semble relever de considérations mystiques sans autre forme d'éclairage.

Par ailleurs a quoi fais tu allusion dans le débat qui ferait référence à l'entropie ?

Cette notion physique me semble fort éloignée de la notion d'émotion à l'inverse.

Je ne vois pas bien en quoi le rapport énergie / température mesurant le degré de désordre d'un système exprimé en joule / kelvin intervient de près ou de loin dans un processus émotionnel.

Et là, je parle d'un domaine qu'a priori je connais mieux.

Tu pourrais développer ?

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Membre, 68ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)

BAC+ 10... Au moins...

Moi avec mon BAC à sable !!!

Pale figure...je vous lie ..Ce n'est déjà pas si mal....lol...

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Si je peux développer ? Oui, sans doute, mais en fait cela ne servirait à rien car c'est la forme des questions que l'on trouve dans ce post qui m' a fait réagir. D'abord, l' initiateur du post, Mercure.09 (que je salue) pose une question :

Sont-ce les molécules qui créent des émotions ou les émotions qui créent les molécules ? Est ce le matériel qui créé l'immatériel ou l'immatériel qui créé le matériel ? Ou les deux naissent en même temps voire sont la même chose ?

Alors ça, ça m'interpelle !

Puis, il réitère en disant que (si) l'émotion née d'une sensation on peut toutefois en créer une qui serait indépendante de toute sensation. Bien sûr là encore je suis d'accord.

Un exemple : nos oreilles, l'un des instruments de nos sens nous font entendre une musique cela suffit pour engendrer une ou des émotions, c'est d'ailleurs le rôle de la musique. Et sans réentendre cette musique, rien qu'en l'évoquant donc, les émotions peuvent renaître.

Mais Mercure continue en se demandant s'il n'existe pas quelque chose d'extérieur à la matière (question très suspecte à mon avis) qui puisse engendrer de l'émotion.

Alors, on pourrait croire en lisant mes deux derniers paragraphes, que je me contredit. Dans le premier je reconnais que l'évocation d'un morceau aimé de musique suffit à engendrer l'émotion et dans le second je trouve suspect que l'on puisse croire qu'hors la matière il puisse exister quoi que ce soit.

Et puis chris- reprend le flambeau en explicitant le mécanisme de la cybernétique en s'aidant pour cela d'informations tirées d'un blog (fort sérieux, par ailleurs) traitant principalement du cerveau.

Jusque là, rien donc que de très normal. Chacun avance à petit pas sans trop s'engager et c'est parce que je trouve cela correct et normal que je suis intervenu.

Pourquoi donc ai-je parlé d'entropie ?

Mais parce qu'elle est évoquée par Mercure dans

Cette chaîne de servomécanismes, qui va de la molécule à l'organisme et même jusqu'à l'humanité tout entière dans son environnement cosmique, résulte de l’évolution des structures vivantes, qui elle-même s’inscrit dans la tendance de l’univers à se complexifier localement.

et aussi dans

Sa structure (celle d'un être vivant) coïncide avec l'énergie qui l'alimente et qu'il transforme ou plus exactement qu'il informe.
où l'évocation de la théorie de l'information est manifeste.

Pour le reste, la vraie, la seule et sans doute la réponse ultime à ces questions reste cachée dans ces quelques 1300 gr de sauce blanche qui emplissent notre crâne et dont il peut sembler bien prétentieux de vouloir donner avant longtemps, une explication de son fonctionnement.

C'est pourquoi j'ai évoqué la chimie, science qu'un cerveau (fût-il celui d'un chien ou d'un chat) maîtrise certainement bien mieux que l'armada de chercheurs et physiciens oeuvrants dans nos laboratoires.

Comme dit Talon : tout est chimie. Notre cerveau, propriétaire et maître indiscutable de notre être, fait tout ce qu'il faut pour que cet être (ce corps, en fait) soit en harmonie avec le monde extérieur, il invente drogues, émotions, sentiments qu'il teste et dont il ressent immédiatement les effets qu'ils procurent au corps qui pour quelques décennies le protège.

Voilà, c'est le sentiment que j'ai et il est très éloigné de quelque forme de mysticisme que ce soit.

Et bien entendu, mais c'est hors sujet, quand notre cerveau baissera les bras (!) devant les pannes récurrentes du système qu'il s'efforce de maintenir en état de fonctionnement, rien de restera de lui. Et nous ? Nous n'existons même pas !

Moi, nihiliste ? Allons !

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 071 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Pour le reste, la vraie, la seule et sans doute la réponse ultime à ces questions reste cachée dans ces quelques 1300 gr de sauce blanche qui emplissent notre crâne et dont il peut sembler bien prétentieux de vouloir donner avant longtemps, une explication de son fonctionnement.

C'est pourquoi j'ai évoqué la chimie, science qu'un cerveau (fût-il celui d'un chien ou d'un chat) maîtrise certainement bien mieux que l'armada de chercheurs et physiciens oeuvrants dans nos laboratoires.

Comme dit Talon : tout est chimie. Notre cerveau, propriétaire et maître indiscutable de notre être, fait tout ce qu'il faut pour que cet être (ce corps, en fait) soit en harmonie avec le monde extérieur, il invente drogues, émotions, sentiments qu'il teste et dont il ressent immédiatement les effets qu'ils procurent au corps qui pour quelques décennies le protège.

Voilà, c'est le sentiment que j'ai et il est très éloigné de quelque forme de mysticisme que ce soit.

Entendons nous bien, je suis scientifique, agnostique et attaché à la démonstration de la raison par la force de la logique.

Mais il me semble qu'il y a un paradoxe dans ce que tu écris.

D'une part dans tes formulations :

"la seule, la vraie et sans doute la réponse ultime à ces questions...."

Cette formulation là qui exprime une vérité unique universelle et absolue qui s'impose au monde s'appelle un dogme.

C'est une formulation que je retrouve par exemple chez les religieux extrêmistes même si la réponse est Allah, Dieu ou je ne sais quelle conception mystique.

D'autre part dans les démonstrations ;

En statisticien ou en en scientifique, la notion de vérité ultime personnellement je ne la connais pas y compris dans les mathématiques pures.

En revanche je connais plein de vérités partielles.

Toutes sont l'objet d'une démarche rigoureuse partant d'une axiomatique pour déboucher sur des démonstrations.

Comment en scientifique peux tu présenter une vérité ultime par ton sentiment qui n'est ni une démonstration universelle ni une démonstration rationnelle ni même une démonstration partielle.

Le sentiment, c'est aussi ce qui anime le plus fervent croyant qui a la foi.

je te place cette vidéo pour la première minute que je trouve fondamentale.

Le sens du doute.

Le doute, c'est l'inverse de la vérité universelle absolue.

C'est vrai aussi bien devant la croyance absolue religieuse bien entendue et je suis très inquiet des certitudes et des intégrismes en matière de religion.

Et c'est selon moi encore plus vrai en matière de sciences.

Pourquoi ? Parce que justement, je souhaiterai ardemment des jeunes scientifiques une rigueur dans leur démonstration et non une position proche du dogmatisme. Une forme de scientisme et non de sciences à proprement parler.

A l'inverse je ne critique pas les non scientifiques religieux modérés dans le sens où ma sciences à moi n'est pas susceptible d'apporter une contradiction à une croyance.

Une démonstration n'est pas une croyance donc ce qui est démontré est démontré on ne va pas revenir sur le fait qu'une pierre lancée d'un balcon tombe au sol.

Mais ma science ne me permet pas de démontrer qu'il existe un au delà puisque.... c'est "au delà".

Je n'y crois pas puisque rien ne m'indique qu'un "au delà" existe mais je n'attends pas d'eux une démarche scientifique puisque cette démarche est spirituelle.

Je suis beaucoup plus exigeant quelque part envers le scientifique que le croyant aussi paradoxal que cela puisse paraître de prime abord.

Et je trouve donc ta présentation mystique également quelque part.

Tu as foi en la science, en l'athéisme et en une culture scientifique mais ce n'est pas une démonstration scientifique ni un fait reconnu.

D'ailleurs ce lien de vulgarisation sur ce sujet qui nous intéresse me montre à quel point ce sujet semble complexe et dénué de certitudes.

http://www.lexpress....ele_494466.html

Ce n'est pas du tout une attaque de ma part mais je pense que ça peut constituer pour toi un feed back intéressant à prendre ou à laisser.

A critiquer éventuellement..

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Voyons !

Quand tu écris

Entendons nous bien, je suis scientifique, agnostique et attaché à la démonstration de la raison par la force de la logique.

Mais il me semble qu'il y a un paradoxe dans ce que tu écris.

D'une part dans tes formulations :

"la seule, la vraie et sans doute la réponse ultime à ces questions...."

Cette formulation là qui exprime une vérité unique universelle et absolue qui s'impose au monde s'appelle un dogme.

C'est une formulation que je retrouve par exemple chez les religieux extrêmistes même si la réponse est Allah, Dieu ou je ne sais quelle conception mystique.

Ne fais-tu pas toi même preuve d'absence totale de doutes ?

Tu as mal lu.

Quand je dis que la vérité viendra le jour où nous aurons percé les secrets du fonctionnement du cerveau, je ne fais en rien preuve de croyance en une vérité unique et éternelle. Je veux simplement dire que ce jour là, nous pourrons établir des liens entre des choses aussi éloignées, a priori, que des associations d'atomes groupées en molécules et formant notre cerveau, et les sentiments, pures émanations de ce que certains glorifient en tant que qualité exclusivement humaines. Rien de plus.

A ce titre on pourrait aussi dire que les débats entre les conceptions du Monde selon des Aristote, des Copernic, des Galilée se sont tus le jour ou Newton donna son interprétation. La connaissance n'est jamais ultime, c'est vrai. Tout doit, selon la règle scientifique, pouvoir être remis en question, c'est d'ailleurs la principale chose qui différencie le dogme du postulat.

D'autre part, en rien je n'ai voulu énoncer une vérité première. Je ne m'en sens d'ailleurs ni le droit, ni la capacité. Je faisais simplement étalage de mes espoirs, rien de plus.

Tu parles du savoir comme de la somme d'une accumulation de savoirs partiels, c'est aussi ce que je crois. Pour l'instant admet simplement que nous ne savons pas grand chose du fonctionnement du cerveau. Que les facultés qu'il a de, par exemple, savoir faire fabriquer de façon ponctuelle, l'enzyme ou la protéine dont le corps a besoin à un instant donné, dépasse de très loin les facultés des plus grands laboratoires de chimie ou de biologie. Songe aux propriétés d'une seule cellule vivante capable de fabriquer, à un coût dérisoire et avec une économie de moyens époustouflante quelque chose comme cette insuline que fabrique l'industrie pharmaceutique pour quelques milliards d' Euros de plus au micro-gramme !

Je persiste donc à croire que de grands secrets du monde nous serons dévoilés quand nous saurons au moins créer un modèle du fonctionnement du cerveau. Tout en acceptant l'idée que ce savoir nouveau ne sera qu'une étape vers un savoir toujours plus étendu et dont la quête pourrait bien être éternelle.

J'avoue ma faute, pourtant dans cette phrase : "la seule, la vraie et sans doute la réponse ultime à ces questions….". Le mot de trop, malvenu et posé là comme une abomination, est le mot "ultime". J'aurais pu pour le moins me dispenser de l'avoir utilisé. Mais on écrit, comme on pense, avec des mots justement et je ne suis pas vraiment responsable du sens que ce mot va avoir dans l'esprit de mon interlocuteur.

C'est Eugène Ionescu, qui du "mot" disait qu'il était la pire des inventions de l'homme. Et il n'avait pas tort.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 071 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Ok j'ai bien mieux compris Azad en tout cas, il faut aussi que je comprenne au delà des "fautes éventuelles"

C'est Eugène Ionescu, qui du "mot" disait qu'il était la pire des inventions de l'homme. Et il n'avait pas tort.

Le mot est riche.

il dit ce qu'on lui fait dire.

il dit de nous ce que nous ne voudrions pas qu'il en dise.

Et parfois il nous piège pour nous surprendre et nous rappeler qu'on a la langue qui fourche, le cerveau un peu fatigué où nous rappeler qu'on est que des hommes.

En tout cas, le mot homme est un terme générique qui embrasse la femme (pas que diront certains).

Et ce mot la en tout cas est pas si mal.

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Oui, et je rêve parfois d'un monde dans lequel les ambiguïtés liées à l'impossibilité pour deux individus ne se connaissant pas vraiment, de dialoguer intelligemment, disparaîtraient.

Tiens, justement "intelligemment" !

Là il faut prendre le mot dans son sens le plus étymologique : (se) comprendre.

Mais c'est vrai aussi qu'un tel monde, où les mots auraient pour chacun exactement le même sens et seraient toujours compris dans le sens que souhaite celui qui le profère, serait peut-être aussi tristounet qu'un colloque scientifique dans lequel chaque participant utilise des mots sur lesquels il a fallut des décennies ou des siècles de bagarres avant qu'ils deviennent, (et jusqu'à quand ?) unanimement approuvés.

Un monde sans poésie. Dur à vivre probablement.

Et de cette conclusion j'en déduit que ma première phrase aurait du être : Je fais parfois le cauchemar d'un monde dans lequel……..

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