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L'hyperstructure unaire et les systèmes de domination

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
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Bonjour,

Dans une société transhumaniste de la forme d'un anarchisme transcendental, nous serions pleinement capables de nous tromper. Mais pour la première fois dans notre Histoire, la compulsion de répétition freudienne ne se vérifierait plus, et nous ne nous tromperions plus qu'une seule fois en tirant pleinement parti de nos erreurs qui seraient nécessairement instructives. De l'individu qui reproduit son schéma triptyque problématique inlassablement de sorte à reproduire son traumatisme originel qui répétera les interactions humaines successives jusqu'au moment où il prendra conscience d'être enfermé dans un schéma dysfonctionnel, à la répétition des génocides tels que la Shoah, il est courant chez nos contemporain d'affirmer que l'erreur est humaine et que persévérer est diabolique si bien que tout le monde pardonne la première erreur, mais que la répétition de l'erreur entraîne de la rancoeur et ressentiment aussi bien chez soi que chez les autres. Les neuroimplants dans le cerveau de nos jeunes les éduqueraient et feraient en sorte qu'ils ne commettent jamais plus d'une fois l'erreur qu'ils commettent, empêchant à tout jamais le totalitarisme meurtrier dans l'esprit même de la philosophie de Karl Popper lorsque dans Conjectures et Réfutations, il défend l'idée de l'erreur instructive comme la défense de la société ouverte qu'il faudrait défendre contre ses ennemis. Nous pourrions donc créer un monde, dans lequel les êtres humains ne répéteraient jamais leurs erreurs deux fois et donc pour lesquels chaque erreur serait l'occasion d'apprendre pour des intelligences hybrides bien éduquées. Ce serait un paradis n'est-ce pas ?

Toutefois, lors de notre formation intellectuelle, n'aimons-nous pas avant tout apprendre et faire ce que nous savons faire mieux que les autres ? La différence génétique n'est-elle pas à ce titre la condition même du fait que chacun trouve sa place dans la société en développant les jeux de compétences et connaisssances qui leur permettront d'apporter leur valeur ajoutée au cours du monde ? Peut-on progresser dans la simple amélioration ou le simple dépassement de soi indépendamment de la comparaison sociale ? Ne serait-on alors pas ennuyé de nous poser à nous-mêmes la question de notre orientation ou de notre vocation, si nous avions au final des prédispositions dans tous les domaines et que nous étions dès lors dépourvus de tout critère de choix pertinent quant à la fonction sociale à laquelle nous souhaiterions nous dédier ? N'est-ce pas en outre un problème récurrent chez les adultes à haut potentiel (HQI et HPI) qui ont donc du mal à se fixer dans une profession ou sur un poste sans en remettre en question les fondements à la moindre frustration, créant par là souvent une instabilité financière ou professionnelle qui n'est pas compréhensible aux autres, mais qui est pour eux une question de survie ?

Car la société serait alors à l'image d'une puzzle dont les pièces sont toutes identiques. Et il serait indifférent de mettre une pièce dans un coin plutôt qu'un autre, et le choix de l'emplacement de la pièce ne serait-il pas totalement indifférent au sens où une autorité centrale devrait en décider mais où chacun ayant pleinement et directement accès à la réalité, il saurait que chacun des rôles a la même valeur sociale que les autres, ce qui n'impliquerait donc aucun rapport d'oppression dans la répartition des rôles qui par le jeu des exigences réciproques destinerait chacun à vivre le paradis éternel bien qu'il soit en pratique à un endroit plutôt qu'à un autre dans le tableau du puzzle achevé. En outre, j'ai pu me tromper par le passé sur le fait que le quantitatif devait capter le qualitatif, ce qui est le cas dans le système actuel mais ne serait pas le cas dans un système idéal, car les structures de sens ne seraient plus l'horizon indépassable dans lequel l'accomplissement parfait de nos intelligences ne pourrait que se construire.

Car les structures de sens impliquent les rapports d'oppression, et sans les rapports d'oppression, ne demeurerait plus qu'une société d'anarchistes transcendentaux, respectant l'égalité en droits, ou plutôt, ne nécessitant plus les lois, car l'allocentrisme pleinement éduqué et disposant d'un rapport direct à la réalité permettrait une société métastable dans laquelle le contrôle social ne serait pas effectué par la honte et le regard de l'autre qui vous contrôle ou pourrait vous dénoncer, comme dans les sociétés totalitaires ou à l'hyperstructure binaire, mais plutôt par l'Amour entre membres de la société qui en absence de secret permettrait la pleine égalisation des conditions, en actualisant la philsophie des droits de l'Homme par la dialectique de la critique marxienne en vertu de laquelle les droits humains naturels seraient purement formels et dépendraient des conditions sociales d'existence de chacun qui feraient donc du bourgeois un défenseur plus zélé de la liberté individuelle étant entendu qu'il en serait un bénéficiaire confortablement installé, tandis que les individus opprimés ne se l'approprieraient que mal s'ils sont aliénés au sens marxiste et n'ont donc pas la conscience de classe, voir s'y opposeraient, y compris dans des formes de totalitarismes vaines, qui les font désigner sous l'appallation de "perdants de la mondialisation" qui tels des victimes collatérales seraient pleinement nécessaire au maintien du système qui ne prendrait même plus la peine d'essuyer les plâtres car il jugerait tout de façon hyperrationnelle et égocentrique, et que les individus privilégiés disposant du pouvoir ne verraient plus en vertu de quelle loi ou principe moral ils devraient se sentir concernés par les conditions d'existence des plus précaires dont ni eux, ni leurs proches, ni leurs enfants, ne seraient jamais amenés à les subir.

En effet, il n'y a pas de lois entre la mère et l'enfant, et donc, faire de ce lien originel, comme c'est le cas chez l'Homme, le principe même de la totalité des liens qu'il pourrait tisser, mais sous un rapport allocentrique, rendrait insupportable à chacun que d'autres soient discriminés, rendant de facto la société métastable sans le recours à la loi ni qu'il soit même encore envisageable que quiconque n'envisage une forme de discrimination étant entendu que nous serions pleinement conscients de l'unité transhumaine et psychique profonde de l'Homme, et que nous saurions donc que nos désaccords ne seraient que des ilusions temporaires liées à la nécessité de lever les malentendus dialectiques dont les plein dépassements nous conduiraient à l'unus mundus auquel nous aurions chacun pleinement accès. Car les humains ne se rendent pas compte lorsqu'ils exigent qu'un intellectuel leur exprime de quel lieu il parle, que sans le savoir, nous parlons tous du même endroit, bien que cela ne soit pas toujours visible car nos métaphysiques réciproques ne sont pas pleinement déconstruites, et que seule la reconnection avec la pulsion de Vie originelle nous permettraient de nous y projeter sans en déformer la nature qui, alors pleinement réalisée en chacun de nous, ferait apparaître de façon indubitable l'unité panpsychique de l'Homme et l'équivalence de toutes les métaphysiques au sens d'une égalité arithmétique qui viendrait fonder l'égalité en droits, chacun ayant alors pleinement le droit d'obtenir les mêmes résultats par sa propre neuroaugmentation, ce qui réconcilierait l'ensemble des bords politiques possibles, et achèverait l'Histoire occidentale dans une paradis terrestre ou une sorte de grand soir à la fois communiste et nietzschéen, chaque surhomme participant de ce projet commun et égalitariste dans lequel les intelligences les plus évoluées dialogueraient constamment d'égales à égales, dans une société à l'hyperstructure unaire holographique qui, à l'image de l'univers lui-même, réconcilierait la société Occidentale avec ses origines greco-latines, selon le bon mot de Martin Heidegger qui réclamait, ainsi que d'autres, le retour aux penseurs grecs, chacune des cordes équivalantes à toutes les autres, vibrant à l'unisson pour réaliser le projet cosmique et chacun étant pleinement intégré et dans son lieu naturel en réalisant de surcroît l'idéal stoïcien comme épicurien, platonicien comme aristotélicien.

Ainsi dans une société d'anarchistes transcendentaux pleinement transhumains, chacun serait économiquement équivalent à tous les autres en étant pleinement nécessaire à la bonne marche de la société, et y serait à juste titre pleinement respectable et reconnu. L'accès direct de chacun au réel rendrait impensable que la société change, car seul le mensonge, alors interdit car n'étant permis que par le secret, pourrait faire que quiconque ne se détourne de cette utopie réalisée. Les structures d'oppression corrélées aux structures du sens n'existeraient donc plus, car l'équirépartition de l'énergie libidinale à travers l'augmentation de l'entropie sociale, créerait des rapports équilibrés dans lesquels l'autorité pourrait exister, mais à titre temporaire ou plus précisément, au titre duquel ceux qui auraient été formés dans un domaine y auraient effectué, une seule fois, chacune des erreurs possibles, et en aurait tant et si bien appris, que chacun alors pleinement conscient de cela accepterait cette autorité qui serait une autorité de la connaissance ou de la compétence dont il saurait, sans donc en éprouver de l'aigreur, qu'il aurait pu en disposer au même titre que lui si son parcours, décidé par l'autorité compétente l'y avait destiné. Car ce serait bien de destin que nous parlons, étant bien compris que le déterminisme serait alors pleinement intégré et accepté par tous, et que chacun non seulement pourrait, mais aussi voudrait et saurait agir de façon équitable et respectueuse, tout en étant pleinement reconnu au même titre que les autres dans l'interdépendance et l'équilibrage hémisphérique qui leur permettrait d'être pleinement éveillés au sens spirituel.

La société transhumaniste au sens européen de la démocratisation des intelligences hybrides, serait donc pleinement égalitaire, et non une sorte de nouveau Léviathan comme certains ont pu y projeter leurs craintes les plus profondes, car une intelligence pleinement humaine et pleinement réalisée, que cela soit par des moyens naturels ou artificiels, si elle accède à l'éveil spirituel et n'est pas dans l'hémiplégie ou l'hypertrophie de l'hémisphère gauche, est nécessairement allocentrée, à l'image du jeune enfant qui pour sa survie dépend du bien-être de sa mère et qui à ce titre peut, à ce stade, être pleinement allocentrique au sens où il fera tout ce qui est en son pouvoir pour, comme si cela était son devoir, subvenir aux besoins ou consoler/rassurer sa mère, sans quoi sa propre survie serait en jeu, ce qui explique que ce comportement ait été sélectionné par la sélection naturelle, celui-ci étant en outre pleinement présent chez d'autres mammifères tels que le chat, qui dépendant de son maître, le consolera lorsqu'il est triste car il aura par le seul instinct de conservation su percevoir que celui par lequel seul il peut survivre a besoin de l'aide qu'une fois obtenue lui permettra de continuer à vivre. En ce sens le génie créatif, à l'image de personnage de fiction Michael Scofield est susceptible de prendre tous les risques, y compris celui de mourir personnellement, afin de sauver la vie d'une personne à l'égard de laquelle il serait empathique. Ce type de lien serait donc au principe du lien social, en quoi le néolibéralisme de la banalité du mal serait transcendé par une société allocentrique où chacun ayant, non pas le sens du devoir, mais le sens profond de ce qu'il est, de ce que sont les autres et de ce qu'il doit faire pour que chacun et chacun s'en sorte au mieux, synchroniserait son propre être avec l'être de l'univers, qui alors coincidant avec l'être social permettrait aux individus allocentriques de n'être plus exploités par les égocentriques promus au sein du système néolibérale et capitaliste à vocation totalitaire, mais pourraient alors être investis de missions de responsabilités pour le bien de tous.

  • Waouh 1
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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
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C'est pourquoi d'ailleurs, le problème de la France n'est pas tant le voile islamique, que l'interprétation patriarcale de ce voile islamique qui voudrait en faire un symbole de promotion de l'endogamie plutôt que de l'associer à une possible exogamie. Donc le voile islamique, à la rigueur, oui, pas de problème, mais un féminisme islamique authentique qui s'émanciperait aussi bien des patriarcats blancs que musulmans devrait être exogame, ce qui indiquerait qu'il serait au delà des structures oppressives ou des structures de domination patriarcales sexistes et potentiellement racistes des membres de l'oumma dont les éléments les plus radicaux instrumentaliseraient leur voile avec l'aide des multimilliardaires occidentaux, de sorte à les marginaliser et les pousser à la grande délinquance, dans les bras de terroristes du Hamas ou en tout cas à en faire des victimes dans le discours politique. Je pense pouvoir dire dans l'esprit français que ce n'est pas tant l'islam qui dérange à travers le voile islamique, ou qui serait incompatible avec la république, mais l'endogamie viriliste, sexiste et raciste qui s'y associe dans la rhétorique théologique agressive des ennemis de la république qui essayent de les duper (car ces femmes seront par pure fidélité à leur tradition des victimes, aussi bien du néolibéralisme des multimilliardaires que des islamistes, donc leur intérêt individuel n'est vraiment pas forcément de le porter, et encore moins si c'est pour l'associer à l'endogamie culturelle voir ethno-raciale qui va toujours, de façon structurelle, avec le sexisme et le racisme).

Car l'Amour est au delà des structures oppressives, qui au contraire ne le permettent pas vraiment. Il est totalement contraire aux structures oppressives, et ne peut véritablement exister qu'en dehors du récit, ce que je trouve cocasse de découvrir.

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Membre, 43ans Posté(e)
ashaku Membre 135 messages
Forumeur survitaminé‚ 43ans‚
Posté(e)

Merci Short de m'apprendre le mot "allocentrisme" que je ne connaissais pas alors que j'utilise souvent sa définition.

Ce qui est décrit ici est étrange, quelle probabilité y a-t-il qu'une telle société voie le jour ? Le mécanisme par lequel une puce implantée rend les gens compétents et altruistes reste mystérieux. Ce système semble éradiquer l'avarice, la peur et l'égoïsme de l'ADN humain, cela est-il réellement possible ? Cela est-il souhaitable ? Quels seraient les effets de bords d'une humanité artificielle ?

De plus, cela suppose que chaque être humain est passé par la case "puce dans le cerveau" à l'image de la société idéale de Zalem, dans l'oeuvre de Yukito Kishiro "Gunnm". N'y aurait-il pas toujours une part de réfractaires, de pro-nature parmi les humains ?

Enfin, la société telle que décrite interdit le mensonge, autant dire la créativité, et sa structure est immuable. L'humain peut-il se satisfaire d'un tel immobilisme ? Une bicyclette -même parfaite- qui n'avance pas, tombe.

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