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8 juin 1739. Les quatre premières maîtresses de Louis XV sont soeurs.


Invité David Web

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8 juin 1739. Les quatre premières maîtresses de Louis XV sont soeurs. La cinquième, la plus jolie, lui échappe.

Se fatiguant d'une reine accouchant au rythme d'une poule pondeuse, le Bien-Aimé se jette dans les bras des quatre soeurs Mailly.

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Elle est moche, mais elle a un culot monstre. Elle a "une taille hommasse", des traits durs, mais son esprit est spirituel. Pauline-Félicité de Mailly-Nesle veut absolument devenir la favorite de Louis XV et elle le deviendra après avoir délogé du lit royal sa soeur aînée, Louise-Julie, comtesse de Mailly. Comme quoi, mesdames, même sans grâce ni beauté il est possible de gagner le coeur d'un homme, fût-il le plus courtisé du royaume. Le plus beau dans cette histoire, c'est qu'elles seront quatre soeurs Mailly à se succéder entre les bras du roi. Seule la cinquième fille de Louis III de Mailly-Nesle, prince d'Orange, décline ce grand honneur.

C'est Louise-Julie, l'aînée, mariée à son cousin le comte de Mailly-Rubempré, qui prend le premier relais en 1733. Elle a alors 23 ans, tout comme le roi, qui n'est pas encore le vieux bouc qui s'enfile toutes les poulettes passant à sa portée. Louis XV est alors un tendre jeune homme, craintif et timide, un peu mou du genou et du reste.... Depuis huit ans, il est marié à Marie Leszczynska, plus âgée de sept ans. Au début, c'était l'amour fou entre eux deux. Et la Polonaise ne chôme pas : elle lui donne dix gosses en dix ans ! Il faut faut dire qu'elle avait été "engagée" pour ça. Mais, au bout d'un certain temps, Louis se fatigue de sa poule pondeuse et entame donc une liaison secrète avec Louise-Julie, pas très jolie, mais enjouée et amoureuse.

À la sortie du couvent

En 1736-1737, la jeune comtesse de Mailly décroche enfin le statut de favorite officielle. La jeune femme aime sincèrement son petit Louis, ce ne sont ni les honneurs ni le pouvoir qui l'intéressent. En 1739, Louise-Julie cède aux demandes répétées de sa jeune soeur Pauline-Félicité, de deux ans sa cadette, de la sortir de son couvent pour la présenter à la cour. La favorite pense n'avoir rien à craindre de cette grande perche à l'allure masculine. Le 8 juin 1739, Pauline est donc présentée officiellement à la cour. Louise-Julie ne se doute pas qu'elle vient de se tirer une balle dans le pied. Elle ignore la confidence de sa soeur à une amie : "J'irai à la cour auprès de ma soeur Mailly ; le roi me verra ; le roi me prendra en amitié, et je gouvernerai ma soeur, le roi, la France et l'Europe." L'ambitieuse petite garce ! Ne comptant pas sur sa beauté difficile, elle mise tout sur sa vivacité d'esprit, sur son inépuisable énergie.

Le roi est conquis. Pauline l'amuse, le fait sourire, lui redonne goût à la vie. Elle le change, en tout cas, de Mme de Mailly, qu'il avait appris "à regarder comme un écho". Un jour, le roi décide de se rendre à Compiègne. Louise-Julie demande qu'un appartement soit attribué à sa petite soeur. Mais la petite garce commence à montrer son vrai visage. Elle refuse l'offre de sa soeur en lui expliquant que "puisque le roi désirait qu'elle eût l'honneur de le suivre, il aurait la bonté de pourvoir à son logement". Au lieu de l'agacer, ce caprice amuse Louis XV. Voilà qui le change de la soumission obséquieuse de son entourage. Bientôt, il ne peut plus se passer de la présence si rafraîchissante de Pauline-Félicité, même si "elle avait la figure d'un grenadier, le col d'une grue, une odeur de singe", comme l'écrit sa soeur cadette, Mme de Flavacourt.

Insuffler un peu de fierté nationale

Un beau jour, le roi avoue à Mme de Mailly "aimer sa soeur autant qu'elle". Comme il ne serait pas séant que Pauline-Félicité de Nesle restât plus longtemps célibataire à la cour, le roi se charge de lui trouver un mari complaisant en la personne de M. de Vintimille, petit-neveu de l'archevêque de Paris. Le mariage a lieu le 27 septembre 1739. Louis XV a-t-il remplacé le marié dans le lit de noce, comme l'écrit un certains Soulavie ? C'est peu probable. En tout cas, la passion du roi ne fait que grimper. Le coeur lourd, Mme de Mailly assiste à ce kidnapping en silence. Elle préfère souffrir les pires avanies que de quitter la cour et de perdre définitivement l'homme qu'elle aime. Elle consent donc au partage.

Peu à peu, la nouvelle Mme de Vintimille prend un total ascendant sur Louis XV. Si quelqu'un désire une faveur du roi, une charge, il faut passer par elle. Elle se mêle de politique et de la nomination de ministres. Elle pousse à la guerre contre l'Autriche, tentant d'insuffler un peu de fierté nationale à ce grand mou de Louis XV. Cela, c'est positif : la jeune femme tente d'intéresser le roi à son boulot, c'est-à-dire au gouvernement de la France, ce dont il se fiche royalement, se reposant totalement sur le cardinal de Fleury. Elle lui donne des cours accélérés de gestion, en commençant par lui apprendre à gérer des dépenses personnelles. Elle lui fait renvoyer un domestique qui lui vole son vin de Champagne. Le roi se prête au jeu. Mme de Vintimille ne rêve que de faire virer le vieux cardinal de Fleury du gouvernement de la France pour le remplacer par de jeunes ministres capables. Mais, rusée comme un singe, elle avance à pas de loup.

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Membre, 33ans Posté(e)
Mr.Hankey Membre 1 841 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
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Merci ! J'ai tout dévoré et j'adore .

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Invité Grenadine33
Invités, Posté(e)
Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Moralité les hommes aiment les femmes qui ont du caractère et pas des poules pondeuses. :D

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