Qu'est-ce que la liberté, H.Arendt

Bonjour,

il y a quelque chose que je ne comprends pas dans le raisonnement de Hannah Arendt, dans son essai Qu'est-ce que la liberté? (La Crise de la Culture)

Le passage traite de la solitude, du fait que la volonté est paralysée (pp205-206 pour l'édition Folio Essais)

« Cependant la solitude augustinienne d'«ardente lutte» à l'intérieur de l'âme elle-même était entièrement inconnue, car le combat dans lequel il s'était trouvé engagé n'était pas un combat entre la raison et la passion et, entre l'entendement et le tumos, c'est-à-dire entre de facultés humaines différentes, mais c'était un conflit à l'intérieur de la volonté elle-même. Et cette dualité à l'intérieur d'une seule et même faculté avait été conçue comme la caractéristique de la pensée, comme le dialogue que j'ai avec moi-même. En d'autres termes, le deux-en-un de la solitude qui met en mouvement le processus de pensée a l'effet exactement opposé sur la volonté : il la paralyse et l'enferme à l'intérieur d'elle-même; le vouloir dans la solitude est toujours velle et nolle, vouloir et ne pas vouloir en même temps. »

Je ne vois pas l'enchainement de la phrase en gras avec ce qui précède...

Merci d'avance!

La solitude qui entraîne la pensée, a une logique très complexe, parce que l'on n'ai jamais sûr de vouloir quelque chose, on se demande toujours, si c'est vraiment ce que l'on désire ou simplement l'impression du désir. velle et nolle, vouloir et ne pas vouloir sont la suite d'une réflexion dans un processus de pensée qui ne sait en fait pas ce qu'il désire. Le doute est toujours présent dans toutes les décisions que nous prenons, car nous ne sommes jamais sûrs d'avoir pris LA BONNE DECISION. Donc nous voulons et nous ne voulons pas en même temps que nos décisions se réalisent. Mais comme nous sommes obligés de prendre des décisions, toute notre vie, nous devons mettre de côté le velle et nolle qu'il y a en nous sinon nous ne pouvons pas avancer.

Je corrige mon ancien post

Quand quelqu'un est longuemment confronté à la solitude sa volonté entre en conflit avec elle même et met en marche le processus de la pensée, ce qui a au passage l'effet de paralyser la volonté

Une volonté schizophrène qui entrave le processus de la pensée.