Sam Cooke

le 20 février 2010

Sam Cooke est né en janvier 1931 dans le Mississipi, et il se trouve que ce cher Sam est l'un des précurseurs de la soul. Grosse influence de Stevie Wonder ou Ray Charles (qui a d'ailleurs repris la mélodie d'Ain't That Good News pour I've Got A Woman) et de bien d'autres, Sam a une voix d'ange, un sourire aussi irrésistible que ses chansons et il est quasi impossible d'écouter l'un de ses titres sans être pris par l'envie subite de remuer ses petites fesses. Morceaux qui swinguent et qui donnent irrépressiblement envie de sourire (Everybody loves to cha cha cha) ou balades amoureuses (You Send Me, I love you for sentimental reasons...), on trouve de tout chez Sam Cooke. Sa musique nous parachute illico dans les Etats-Unis des 50's-60's, deux décennies aussi dansantes et jazzy que politiquement troubles. Sam Cooke fait d'ailleurs écho au Blowin' In The Wind de Dylan avec A Change Is Gonna Come (qui figure sur son superbe et dernier album, Ain't That Good News, et qui fut l'un de ses plus grands succès), titre qui est un chef-d'oeuvre à lui seul. Paroles, musique, arrangements ciselés... Tout y est, vous voulez du classique, en voilà. Pour l'histoire, ce morceau a apparemment été joué lors de l'enterrement de Malcolm X (et a été repris dans le film que Spike Lee a réalisé sur the most angriest man in America), et, plus récemment, ses paroles ont semble-t-il inspirées Obama lors de son investiture.

Sam Cooke est décédé en 1964, dans des circonstances pas vraiment élucides, à l'âge de 33 ans, tel l'Alex de la black music ou le fils d'un dieu black. Certes, ça claque, néanmoins, en écoutant sa musique, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il a disparu bien trop tôt.

Pour se faire une idée (et surtout pour constater que le métis le plus célèbre de la galaxie a apparemment des goûts musicaux imparables, chose absolument capitale, surtout en politique) :

(What A) Wonderful World (rien à voir avec Armstrong)

Ain't That Good News