En Californie, des maisons écologiques sortent de terre

Par Guillaume SERINA

mercredi 23 mai 2007, 13h27

HESPERIA (AFP) - Des maisons écologiques qui résistent aux incendies, aux tremblements de terre et ne coûtent presque rien: sorties du désert en Californie (ouest), les habitations universelles de l'architecte Nader Khalili pourraient même un jour pousser sur la Lune.

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La technique présentée par cet architecte d'origine iranienne n'est pas inintéressante, mais ce n'est pas aussi simple non plus.

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Il faut se méfier des effets d'image ou de mode. Ce n'est pas parce que l'on construit en bois ou en terre que tout cela sera forcément plus écologique qu'avec des bétons haute compression. C'est même souvent le contraire.

La construction écologique ne consiste pas, la plupart du temps, à revenir à des formes vernaculaires anciennes, une forme de régression anti-progrès souvent assimilée aux hashrams baba-cools. Au contraire, il s'agit actuellement des labels les plus à la pointe de la technologie (high-tech), puisqu'il faut tout repenser en matière d'innovation.

La France, même si elle dispose du label HQE (Haute Qualité Environnementale), est encore bien en retard comparé à nombre de ses homologues européens. Par exemple, pour des soucis purement lobbyistes (merci à Saint-Gobain, qui tient à ce qu'on ne s'attaque pas à son quasi-monopole), les triples vitrages sont toujours interdits en France, alors qu'en Allemagne et en Suisse, ils sont monnaie courante.

La construction écologique, cela consiste d'abord à prévoir systématiquement des systèmes de récupération, de filtration, ce qui dote souvent ces constructions de gaines redondantes (électricité, eaux usées, eaux de pluie). Cela ne consiste pas seulement à réaliser l'écobilan de la construction en elle-même, comme dans ce qui nous est présenté.

Enfin l'isolation énergétique, les systèmes d'économies sont aussi fondamentaux (aération, circulation de l'air, recours aux photopiles, aux panneaux solaires, inertie thermique du bâtiment, végétalisation... etc...), mais toujours dans le cadre d'une volonté d'innovation au service de l'amélioration générale de la qualité de vie.

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Pour ceux que la question de la construction écologique intéresse vraiment, plutôt que des effets d'annonce hollywoodiens comme celui présenté au tout début, je leur recommanderais de s'intéresser à des exemples concrets comme:

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1) Le quartier BedZED à Londres (Angleterre)

Lien vers un article consacré au BedZED

Lien vers l'article correspondant de wikipedia

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2) Le quartier Vauban à Fribourg en Bresgau (Allemagne)

Le site officiel du quartier Vauban (en allemand)

Lien vers l'article correspondant de wikipedia

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Un des architectes contemporains à l'origine de ce que l'on appelle le "fonctionnalisme écologique", est l'australien Glenn Murcutt, qui a par ailleurs reçu le prix Pritzker en 2002, c'est à dire la plus haute distinction qu'un architecte puisse recevoir pour la qualité de ses constructions.

S'il déclare se servir de matériaux "simples", il n'hésite quand même pas par exemple à utiliser le métal (parfois de simples parois en tôle) ou le verre, mais de façon astucieuse, même si cela paraît être à contre emploi dans un désert surchauffé comme celui de l'ouest australien. Tout est dans la pensée qui préside à l'emploi de ce matériau. Ses édifices sont toujours naturellement aérés et baignent dans une agréable fraicheur comparé à la fournaise envionnante. Pourtant, il n'utilise ni brique (rarement), ni terre cuite, ni climatisation artificielle.

Une maison en plein désert...

Merci Stein, c'est ce que j'appelle un post utile et passionant!!