Caïus

Je vous own tous. Mais je préfère vous laisser dans l'expectative et un espoir non dissimulé qui durera éternellement.

Exact. Je suis la pure compensation de ce que j'appelle faiblesse, et que vous nommez humilité. Assurément l'un n'existe pas sans l'autre. Mais la simple existence de ces deux pôlarités signifie un affrontement permanent, l'orgueilleux cherchant à écraser l'humble, l'humble cherchant à transmettre son humilité. La lutte est sans fin. Acceptez que certains se trouvent dans le camp opposé.

C'est là que c'est amusant. Tu crois que j'entre dans le débat ? J'ai une vision des choses inchangeable, et loin d'être perméable à vos différentes interventions. Je sais et suis rempli de ce que je sais, qui me permet de survoler vos habitudes mièvres. Tu aimes parler ? J'aime frapper. La société politique romaine était bien plus violente et en même temps bien plus évolué que tout ce que nous pouvons faire aujourd'hui. L'homme, et son évolution que tu tends à présenter comme positive et sociétale, n'est qu'une fuite en avant. L'apogée humaine est révolue depuis longtemps. Et ce n'est pas être défaitiste qu'être réaliste. Une époque où l'injustice, la violence et les complots étaient connus est bien plus acceptable que la société actuelle où ces tares sont encore plus présentes, mais niées par des valeurs, dissimulant fatuité et vacuité des peuples. Je n'ai rien à définir. Aucun terme, aucune idée, aucune notion. Vous n'avez qu'à vous adapter à moi.

Je ne m'emporte jamais. Mais j'aime vous voir le faire. Alors naturellement, je vous répondrais que dans une société fondée sur la violence, où les rixes, les émeutes et autres bagarres, guerres et affrontements sont monnaies courantes, naturellement les faibles se sentent démunis. Alors ils s'inventent des mouvements de pensée, des citations, des excuses. Mais tout ceci ne leur enlève en rien qu'ils sont faibles. Car, au delà de toute rhétorique, au delà de tout affrontement verbal, de toute jouxte dialectique, de tout raisonnement scientifique, il ne reste que la violence froide. La violence froide qui remplace efficacement les mots et marque plus profondément. Celui qui a dit que la violence était l'arme des faibles en était un lui même. Goûter à la violence, l'embrasser et l'embraser dans sa totalité, c'est se démunir du dernier attachement à notre humanité ratée. Brûler les racines de notre déchéance, de notre démesure, c'est s'ancrer dans le modèle d'un homme survivant. Que le sang coule, que les trompettes résonnent, que le Colisée enfourne dans sa bouche béante, gueule sacrée, toutes les vies humaines sacrifiées à l'instabilité mentale et à la froideur. La rue, le pavé de Rome ne laisse pas de place aux faibles. Leur tête, si bien remplie, le heurtera violemment.

Ce forum est laid, et vos réflexions emplies de facondes et de stéréotypes. Alors, bien sûr que je ne vais pas argumenter pour votre petit plaisir insipide.

Pour ma part, c'est simplement le diminutif le plus court pour ma suprême personne, IMPERATOR¿CAIVS¿IVLIVS¿CAESAR¿DIVVS¿, et n'oublions pas le Germanicus qui accompagne tout ceci. Mais appellez moi Caïus.

Formule, formule donc. Essaie vainement de défendre une cause déjà perdue. A moins que tu n'aies pas la présence d'esprit pour développer ce même commentaire. Ce qui est amusant, c'est la propension humaine à nier les réalités qui s'imposent à lui.

L'humilité est l'excuse des faibles. Et pour eux, point de lavement plus efficace que le tranchant du glaive.

Mon insulte préférée ? Hum. Humain je crois.