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Marc'heg

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A propos

Je suis Romain, parce que Rome, dès le consul Marius et le divin Jules, jusqu’à Théodose, ébaucha la première configuration de ma France. Je suis Romain, parce que Rome, la Rome des prêtres et des papes, a donné la solidité éternelle du sentiment, des mœurs, de la langue, du culte, à l’œuvre politique des généraux, des administrateurs et des juges romains.

Je suis Romain, parce que si mes pères n’avaient pas été Romains comme je le suis, la première invasion barbare, entre le Ve et le Xe siècle, aurait fait aujourd’hui de moi une espèce d’Allemand ou de Norvégien.

Je suis Romain, parce que, n’était ma romanité tutélaire, la seconde invasion barbare, qui eut lieu au XVIe siècle, l’invasion protestante, aurait tiré de moi une espèce de Suisse.

Je suis Romain dès que j’abonde en mon être historique, intellectuel et moral. Je suis Romain parce que si je ne l’étais pas je n’aurais à peu près plus rien de français.

Charles Maurras

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Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?

Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,

Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint

La folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le succube verdâtre et le rose lutin

T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?

Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,

T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?

Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé

Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,

Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques,

Comme les sons nombreux des syllabes antiques,

Où règnent tour à tour le père des chansons,

Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.

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Contemplons ce trésor de grâces florentines;

Dans l'ondulation de ce corps musculeux

L'Elégance et la Force abondent, soeurs divines.

Cette femme, morceau vraiment miraculeux,

Divinement robuste, adorablement mince,

Est faite pour trôner sur des lits somptueux

Et charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

— Aussi, vois ce souris fin et voluptueux

Où la Fatuité promène son extase;

Ce long regard sournois, langoureux et moqueur;

Ce visage mignard, tout encadré de gaze,

Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur:

«La Volupté m'appelle et l'Amour me couronne!»

À cet être doué de tant de majesté

Vois quel charme excitant la gentillesse donne!

Approchons, et tournons autour de sa beauté.

Ô blasphème de l'art! ô surprise fatale!

La femme au corps divin, promettant le bonheur,

Par le haut se termine en monstre bicéphale!

— Mais non! ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,

Ce visage éclairé d'une exquise grimace,

Et, regarde, voici, crispée atrocement,

La véritable tête, et la sincère face

Renversée à l'abri de la face qui ment

Pauvre grande beauté! le magnifique fleuve

De tes pleurs aboutit dans mon coeur soucieux

Ton mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve

Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux!

— Mais pourquoi pleure-t-elle? Elle, beauté parfaite,

Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,

Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète?

— Elle pleure insensé, parce qu'elle a vécu!

Et parce qu'elle vit! Mais ce qu'elle déplore

Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,

C'est que demain, hélas! il faudra vivre encore!

Demain, après-demain et toujours! — comme nous!

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