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alexdudébat

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Tout ce qui a été posté par alexdudébat

  1. "L'homme est à la fois le marbre et le sculpteur" Je serais curieux d'avoir ta définition de cette expression "masque de fer"!
  2. "si la vérité n'existait pas" ... rien que ca, ca mérite un post! :smile2: Je trouve que l'on associt trop "se poser des questions" à de l'angoisse! Certe, il y a cette notion qui est dominante dans la majorité des cas, néanmoins je pense que l'on peut trés bien se poser des questions sans cette influance et bien au contraire qui relève du bien être! Se poser une question comme celle de ce post comprend une certaine angoisse en son auteur, après les intervenants qui y répondent se la pose par curiosité ou simplement par plaisir de la réflexion! Se poser des questions c'est divertissant!
  3. Tant qu'il existera des réponses il restera des questions!
  4. Merci clemya de m'avoir fait découvrir les wriggles MDR! :smile2:
  5. http://www.youtube.com/watch?v=ac6wOPIUiA4
  6. ... En même temps, je me demande comment on pourrait vivre sans se poser des questions! Les interrogations sont tout autour de nous et il est impossible de les contourner! Rien qu'en faisant ses courses, on s'en pose au moins une dixaine: Caddie ou panier? grande marque ou premier prix? est-ce que j'ai rien oublié? Est-ce que j'ai bien fait de choisir cette caisse au lieu de celle d'à coté....etc :smile2: Pourquoi se poser des questions? Et comment ne pas s'en poser?
  7. Mugiback, t'as l'air pessimiste comme gars... Tu as certainement eu des déceptions dans la vie pour penser comme celà! Chacun a son but un jour ou l'autre, mais on met plus ou moins de temps à se rendre compte qu'il existe...
  8. "J'aspire au bonheur...quel est-il ? Il est lumière, espace, et mouvement. Il est fait de choses à mon goût..tel que la simplicité et le précieux. Il est fait d'essentiel...la beauté en fait partie. J'aspire à ce que mes sens soient heureux..nourris, abreuvés d'élixirs terrestres et divins ! lol Je rigole mais c'est ça pourtant ! Je demande le paradis...faut être mort pour ça..non ? .. " Et tu as réellement BESOIN de tous plaquer pour t'en approcher? C'est vraiment l'extrême... Tu as l'air d'avoir des objectifs réalisable asser facilement! (question de volonté c'est tous...)
  9. "l'environnement où j'évolue ne colle pas avec mon inspiration profonde" Quelles sont tes aspirations?
  10. "t'expliquer notre programme"... C'est bien vague! 500 Euros, simplifier le code du travail, suppression des taxes salariales et patronales... MDR! Le seul truc auquel je suis entièrement d'accord, c'est "Nous souhaitons aussi une transparence dans l'économie, nous dénonçons lourdement la corruption." Ca serait une grande avancée!!!! J'ai écouté les propos de mme BILLARD et je pense qu'il faudrait vous tourner vers des gens de sa trempe plutôt que vous enfoncer de jour en jour! Simple conseil, elle est beaucoup plus convainquante!
  11. Se faire passer pour mort c'est en quelque sorte de la lacheté... Sauf si c'est pour une cause que l'on estime plus importante que sa propre existance! Si ce n'est pas pour fuire mais créer! :smile2:
  12. SOURCE: Universalis (C'est pas exactement ca mais ca s'y approche...) L'anarchisme est un mouvement d'idées et d'action qui, en rejetant toute contrainte extérieure à l'homme, se propose de reconstruire la vie en commun sur la base de la volonté individuelle autonome. Bien que l'anarchisme militant ne se manifeste que vers la fin du XIXe siècle avec Kropotkine , élisée Reclus et Malatesta, les lignes essentielles de la doctrine anarchiste se précisent dès la première moitié du siècle. La Révolution française institue un divorce radical entre l'état, qui repose sur les principes éternels de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, et la société qui est dominée par l'esclavage économique, l'inégalité sociale et la lutte des classes. Cette contradiction semble d'autant plus insupportable que la Révolution française proclame en même temps que l'individu est une fin en soi et que toutes les institutions politiques et sociales doivent servir à son plein et entier épanouissement. La liberté politique paraît illusoire, voire néfaste, à ceux qui, en vertu même de ces principes, subissent une servitude sociale et économique. La première réaction « antiétatiste » est sans doute la « conspiration des égaux » dirigée par Gracchus Babeuf et visant à substituer à l'égalité politique l'« égalité réelle ». « Disparaissez, lit-on dans son Manifeste, révoltantes distinctions de riches et de pauvres, de grands et de petits, de maîtres et de valets, de gouvernement et de gouvernés. » L'anarchisme en tant que doctrine philosophique appartient essentiellement à l'histoire de l'hégélianisme. La réalité objective étant pour Hegel issue de l'esprit, l'objet qui semble séparé du sujet finit par y retourner afin de constituer cette unité foncière que Hegel appelle l'Idée absolue. Or cet Esprit hégélien qui se réalise grâce à la prise de conscience des esprits finis, de transcendant qu'il était sans doute chez Hegel lui-même, devient pour une importante fraction de ses disciples l'esprit humain parvenu à la pleine conscience de soi-même. Une fois engagés sur la voie de l'immanence, ces jeunes hégéliens s'efforcent d'interpréter le monisme de Hegel dans un sens de plus en plus révolutionnaire. L'Esprit est arraché au clair-obscur prudent où son créateur avait voulu le maintenir ; il s'« humanise » progressivement. Devenu homme, c'est-à-dire être humain au sens général du mot dans le maître livre de L. Feuerbach, L'Essence du christianisme (1841), il se transforme en esprit humain dans la Critique pure de Bruno Bauer ¿ doctrine contre laquelle Karl Marx se déchaîne dans La Sainte Famille ¿ et finit par apparaître sous les traits surprenants du Moi original, du Moi « unique » dans l'ouvrage de Max Stirner, L'Unique et sa propriété (1845) Cet effort d'interprétation s'accompagne de la ferme volonté de renforcer le monisme hégélien. Les jeunes hégéliens pourchassent tous les dualismes ou, pour parler en termes d'école, toutes les aliénations ; ils luttent contre l'aliénation religieuse, c'est-à-dire contre l'église ; contre l'aliénation politique, c'est-à-dire contre l'état ; contre l'aliénation humaine enfin, c'est-à-dire contre l'humanisme qui, par les contraintes d'un collectivisme abstrait, menace d'étouffer l'originalité de l'individu. Le marxisme insiste sur la filiation qui relie Hegel, Feuerbach et Marx, c'est-à-dire sur une évolution philosophique qui, en partant de l'idéalisme absolu, passe par le matérialisme mécaniste pour aboutir au matérialisme historique et dialectique. Mais l'anarchisme, qui, en prêtant l'immanence à l'Esprit absolu de Hegel, aboutit à la souveraineté du Moi « unique » et part en guerre contre toutes les aliénations dont celui-ci est victime, dérive également de la philosophie hégélienne. La lignée qui va de Hegel à Stirner et à Bakounine n'est pas moins légitime que celle qui rattache Hegel à Marx. L'exigence de justice totale étant le « principe affectif central de la sensibilité anarchiste » (E. Mounier), l'anarchisme, en dépit de ses outrances verbales d'inspiration athée, garde des résonances proprement religieuses, voire chrétiennes. Tout en se dressant contre le « mythe de la Providence », Proudhon maintient la transcendance sous la forme de la justice. En rappelant la célèbre recommandation de Jésus, « Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », il insiste sur le caractère apolitique du christianisme. « L'enseignement de Jésus, affirme-t-il, est tout social, ni politique, ni théologique. » Max Stirner prétend de son côté qu'il conforme son attitude à celle de Jésus qui dépasse l'état en l'ignorant. Tolstoï enfin, le plus chrétien des anarchistes, constate que « la doctrine de Jésus donne la seule chance de salut possible pour échapper à l'anéantissement inévitable qui menace la vie personnelle ». Ayant puisé à des sources fort diverses, l'anarchisme semble à première vue tissé de contradictions et déchiré en tendances et sous-tendances. Dans ce « chaos d'idées » (Sébastien Faure), le départ avait été fait vers 1900 entre l'anarchisme individualiste, dont les défenseurs se réclamaient de Stirner et de Proudhon, et l'anarchisme communiste, qui s'inspirait avant tout de l'enseignement de Bakounine et de son disciple Kropotkine. 1. Les différents aspects La première tendance consistait à garantir la liberté individuelle par le maintien de la propriété privée ; la seconde, en revanche, soutenait que seule l'institution de la propriété collective permettait de réaliser la justice sociale, condition indispensable à l'épanouissement individuel. L'anarchisme subit ainsi une double tentation à laquelle il ne sait pas toujours résister, celle de l'individualisme libéral des économistes classiques et celle d'un collectivisme dépersonnalisant. L'évolution ultérieure, il est vrai, rend à l'anarchisme une certaine unité doctrinale. Alors que l'anarchisme individualiste, professé souvent par des déclassés, des « en-dehors », se replie de plus en plus sur lui-même et qu'il ne semble plus s'intéresser qu'à la liberté sexuelle, qu'un de ses chefs, émile Armand, conçoit sous la forme de « pluralité amoureuse », l'anarchisme communiste, animé par élisée Reclus, Jean Grave, émile Pouget, Sébastien Faure et Enrico Malatesta, finit par représenter l'anarchisme authentique. Ce dernier, après avoir inspiré le syndicalisme révolutionnaire d'avant 1914, le mouvement makhnoviste en Ukraine au lendemain de la révolution d'Octobre et l'action de la Fédération anarchiste ibérique pendant la guerre d'Espagne, fait encore partie ou, tout au moins, tente de continuer de faire partie du tableau idéologique de la fin du XXe siècle. Peut-être faudrait-il mentionner également la survivance d'un certain anarchisme chrétien dont l'idée-force est constituée par la « non-violence ». Quant à l'anarchisme littéraire tel qu'il se manifestait dans certaines revues de la fin du XIXe siècle, il appartient à la Belle époque, dont il reflète l'individualisme exacerbé. 2. Conceptions politiques Le contrat anarchiste L'anarchisme répudiant toute idée d'autorité comme étant contraire à la notion de la liberté individuelle, il lui apparaît que l'ordre et la justice, dont il ne nie aucunement la nécessité pour la cité, doivent reposer sur un contrat librement conclu entre les intéressés. Les clauses d'un tel contrat, profitables à tous les contractants, sont observées tout aussi librement. Ce contrat anarchiste se situe à l'opposé du contrat social de Rousseau. Proudhon démontre, en effet, dans son Idée générale de la révolution au XIXe siècle, que le contrat de Rousseau, loin d'être social, est responsable de la tyrannie étatiste à laquelle aboutissent toutes les démocraties. Le contrat social de Rousseau ne concerne que le pouvoir politique ; il le renforce en lui donnant pour appui la souveraineté d'une volonté générale qui n'est d'ailleurs que celle d'une majorité opposée le plus souvent à la volonté particulière. Le contrat social, du fait qu'il néglige la vie sociale et économique, est un contrat sans contenu, un contrat qui autorise tout arbitraire et qui équivaut à une aliénation consciente et organisée. « C'est, en un mot, à l'aide d'une supercherie savante, la législation du chaos social, la consécration, basée sur la souveraineté du peuple, de la misère. Du reste, pas un mot du travail, ni de la propriété, ni des forces industrielles que l'objet du contrat social est d'organiser. Rousseau ne sait ce que c'est que l'économie. Son programme parle exclusivement de droits politiques, il ne reconnaît pas de droits économiques. » Le contrat tel que Proudhon l'envisage, loin d'être le résultat d'une abstraction politique, est issu de libres débats où les intéressés engagés ont fini par se mettre d'accord ; il est modifiable au cas où les intérêts subiraient des changements. Ce n'est pas un contrat unique, contraire par définition à la complexité et à l'hétérogénéité de la vie sociale, mais un ensemble illimité d'accords contractuels qui correspondent le plus possible aux mille nécessités de l'individu. Enfin, l'abandon de la liberté individuelle au profit du contrat n'est pas seulement provisoire, il est aussi partiel. Alors que Rousseau exige au nom du contrat social « l'aliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté », Proudhon précise qu'en concluant un contrat chaque contractant doit recevoir au moins autant qu'il donne et qu'en dehors des obligations rigoureusement délimitées qui découlent des clauses du contrat il continue à jouir de sa pleine liberté et de sa souveraineté. Le fédéralisme La multiplicité des contrats se traduit par le fédéralisme, appelé à remplacer l'organisation étatique. Une infinité de contrats s'engendrant les uns les autres et s'équilibrant d'autant plus facilement qu'ils ne sont point immuables ni définitifs, soit sur le plan professionnel, soit sur le plan régional, soit encore sur le plan national et même international, voilà un édifice d'apparence chaotique et incohérente. Mais, grâce au maintien à tous les échelons du principe de l'autonomie de la volonté individuelle, on doit aboutir à une union librement consentie dont la solidité est certainement supérieure à celle d'une union obtenue par la force. « Le principe appelé, selon moi, à régir la politique moderne, écrit Proudhon dans Fédération et Unité en Italie, n'est autre que le principe de fédération, corollaire de celui de la séparation des pouvoirs, lequel à son tour est la base universellement reconnue de tout gouvernement libre et régulier, à plus forte raison de toute institution républicaine, et a pour opposé le principe de l'agglomération des peuples et de la centralisation administrative. » Et Bakounine de prophétiser : « Quand les états auront disparu, l'unité vivante, féconde, bienfaisante, tant des régions que des nations, et de l'internationalité de tout le monde civilisé d'abord, puis de tous les peuples de la terre, par la voie de la libre fédération et de l'organisation de bas en haut, se développera dans toute sa majesté. » L'antidémocratisme Le fédéralisme anarchiste, c'est-à-dire la recherche perpétuellement renouvelée d'un équilibre entre des groupements distincts, implique le rejet absolu de toute forme de gouvernement à tendance synthétique et unitariste. D'où une hostilité déclarée à l'égard de la démocratie issue des principes de la Révolution française et, en particulier, à l'égard de tout jacobinisme. Stirner insiste sur l'aggravation de la servitude provoquée par le passage de l'Ancien Régime à la nation souveraine, fille de la Révolution française. Sous l'Ancien Régime, le pouvoir monarchique ne s'exerçait pas directement sur les sujets. C'est la corporation qui s'intercalait comme élément médiateur entre le roi et le peuple. L'homme dépendait d'abord d'un groupe social, en sorte que le prétendu « absolutisme » était en fait limité par d'innombrables pouvoirs secondaires. Mais du jour où la nation s'institua souveraine, le sujet entra en dépendance directe vis-à-vis du pouvoir. Le règne des privilèges de l'Ancien Régime se transforma en un règne du droit, contre lequel nul ne pouvait désormais s'insurger. Ainsi, l'esclavage extérieur de l'Ancien Régime est devenu un esclavage intérieur, c'est-à-dire un esclavage dont nous reconnaissons nous-mêmes la légitimité. Proudhon, de son côté, accuse la Révolution française d'avoir engendré la lutte des classes. Après l'abolition des castes, les anciens ordres hiérarchiques, qui avaient assuré l'organisation du travail, se sont dissous sans que de nouvelles structures soient venues les remplacer. Il en est résulté l'exploitation capitaliste qui ne semble laisser aux pauvres d'autre issue que la révolte. Dans le domaine politique, l'esprit monarchique combattu par la Révolution française a d'ailleurs été ressuscité par Robespierre, disciple de Rousseau. La journée du 31 mai 1793, date à laquelle Robespierre écrasa les Girondins, a mis fin à l'inspiration communaliste et fédéraliste de la Révolution. C'est à partir de ce moment que triomphent à nouveau les traditions autoritaires et étatistes de l'Ancien Régime. L'optique historique de Proudhon amène Bakounine à mettre en parallèle la lutte de Robespierre contre la Commune de 1793 et celle des autoritaires, des étatistes, contre ses propres conceptions fédératives à l'intérieur de la Ire Internationale. L'abstentionnisme Antidémocratique par essence, l'anarchisme se dresse avec vigueur contre l'illusion néfaste du suffrage universel. « Religion pour religion, écrit Proudhon dans La Justice, l'urne populaire est encore au-dessous de la sainte ampoule mérovingienne. Tout ce qu'elle a produit a été de changer la science en dégoût et le scepticisme en haine. » Le bulletin de vote souffre, en effet, aux yeux des doctrinaires anarchistes, d'un double vice. D'une part, il met les électeurs à un niveau qui est établi le plus souvent par le mensonge et la fourberie des politiciens ; d'autre part, il dépouille les électeurs de leur pouvoir, le système parlementaire reposant sur la délégation des pouvoirs consentie entre les mains des députés, et non pas sur la simple représentation d'une volonté dont les députés seraient chargés. Ainsi émile Pouget, anarchiste et syndicaliste révolutionnaire, fait bien ressortir la différence entre le syndiqué, qui préserve son droit de contestation et l'électeur, qui y renonce. « L'individu, précise-t-il, est la cellule constitutive du syndicat. Seulement, il ne se produit pas pour le syndiqué le phénomène dépressif qui se manifeste dans les milieux démocratiques où, le suffrage universel étant en honneur, la tendance est à la compression et à la diminution de la personnalité humaine. Dans un milieu démocratique, l'électeur ne peut user de sa volonté que par un acte d'abdication : il est appelé à « donner » sa « voix » au candidat qu'il souhaite avoir pour « représentant ». L'adhésion au syndicat n'implique rien de semblable et le plus pointilleux n'y pourrait découvrir la moindre atteinte à la personnalité humaine ; après comme avant, autonome il était, autonome il reste. » 3. Conceptions sociales L'associationnisme Parmi les nombreuses utopies sociales qui s'inspirent de la ferme volonté de préserver la souveraineté absolue de l'individu, relevons d'abord l'associationnisme de Stirner. L'auteur de L'Unique et sa propriété établit une différence fondamentale entre la société telle qu'elle existe et l'« association » dont il prône l'avènement. La société se dresse face aux individus ; elle est située en dehors et au-dessus d'eux. Elle apparaît comme quelque chose de définitivement établi, de stable, voire de sclérosé. Abusant de sa souveraineté, fictive il est vrai, mais non moins réelle tant que les hommes ne se rendront pas compte qu'elle est pétrie de leurs mains, la société entrave, déforme et anéantit la volonté individuelle. L'association, en revanche, est la rencontre passagère, l'union instable et perpétuellement modifiée des individus, qui n'en perdent jamais le contrôle. L'association demeure soumise à la souveraineté des « Moi » ; sa durée est fonction des services qu'elle leur rend. Elle se dissout dès qu'elle devient inutile. Les rapports interpersonnels retrouvent ainsi un cadre qui leur est approprié. Dans la société, qui est une abstraction, les hommes éprouvent l'un pour l'autre un amour « humain », c'est-à-dire un amour qui n'a pas pour objet l'individu particulier, mais l'homme abstrait et normatif. Or cet amour, qui participe du caractère transcendant de la société, se transforme facilement en haine et justifie toutes les persécutions contre l'individu particulier qui ne consent pas à se confondre avec l'image qu'on se fait de l'homme en général. L'association, en revanche, repose sur l'amour « égoïste », c'est-à-dire sur un amour qui considère l'autre comme un objet de satisfaction égoïste, comme « une nourriture offerte aux passions du Moi ». La différence entre la société et l'association réside donc essentiellement dans un changement d'optique : la société telle que nous la connaissons est maintenue, mais interprétée d'une manière individualiste. L'associationnisme stirnérien, pure construction de l'esprit aux données exclusivement morales, a trouvé un écho complaisant auprès de certains anarchistes individualistes de la Belle époque. Le « mutuellisme » Proudhon s'efforce d'inscrire la défense de l'autonomie individuelle dans le cadre de la réalité sociale elle-même. Or, pour ce faire, il lui faut lutter contre le pouvoir oppresseur et démoralisant du capital. Afin de l'évincer de la vie sociale et économique, il envisage la suppression du numéraire et la gratuité du crédit et de l'escompte. L'argent sera remplacé par des billets de crédit gagés sur des produits dont la valeur est fonction du travail qu'ils représentent, le crédit et l'escompte ne seront plus du ressort des banques capitalistes qui, par des intérêts élevés, prélèvent la part léonine du travail, mais confiés à une société mutuelle, c'est-à-dire réciproque, des producteurs. La Banque du peuple, fondée par Proudhon en 1848, repose ainsi sur un double principe : d'une part, la banque constitue son capital en émettant des actions qui seront souscrites par ses clients ; d'autre part, l'intérêt des sommes prêtées par la banque est réduit au taux strictement nécessaire pour couvrir les frais d'administration, c'est-à-dire 0,50 ou même 0,25 p. 100. Grâce à ce système, que Proudhon qualifie de mutuellisme, on pourra procéder à une sorte de « liquidation sociale », à savoir au rachat des terres par les fermiers et à la substitution de compagnies ouvrières aux industriels, sans qu'il faille recourir à une expropriation violente. Mais deux mois après avoir déposé les statuts constitutifs de cette institution appelée à fonder la liberté politique et industrielle, Proudhon est frappé d'une condamnation et contraint à l'abandon de son projet. Pourtant le mutuellisme proudhonien, sous son double aspect de l'échange et du crédit, aboutit par la suite, non seulement en France mais aussi en Angleterre et surtout aux états-Unis, à la création de coopératives et de sociétés de secours mutuel. Le communisme Alors que Proudhon, loin de condamner la propriété privée, soutient que la possession constitue la base même de la liberté individuelle, les anarchistes communistes suppriment la propriété en affirmant que, née de l'injustice, elle l'engendre à son tour. Or, le rétablissement de l'égalité économique et sociale sera obtenu non pas à la suite d'une intervention étatique quelconque, mais grâce à la spontanéité révolutionnaire. Surenchérissant sur les socialistes qui promettent « à chacun le produit intégral de son travail », les anarchistes communistes réclament « le droit à la vie, le droit à l'aisance, l'aisance pour tous ». Kropotkine, dans La Conquête du pain, appelle les non-possédants à l'expropriation violente. « Les paysans chasseront les grands propriétaires et déclareront leurs biens propriété commune, ils démoliront les usuriers, aboliront les hypothèques et proclameront leur indépendance absolue. » é l'opposé de Malthus, pour qui la population s'accroît bien plus vite que la production agricole, Kropotkine fait confiance à la science capable d'augmenter les ressources à l'infini. Le problème social se ramène donc en fin de compte à un simple problème de répartition ? Eu égard à l'abondance des biens, cette répartition se fera, non selon les capacités, mais selon les besoins de chacun. L'ère anarchiste aura pour devise : « Prenez ce qu'il vous faut. » Le travail, dont la durée quotidienne sera réduite à quatre ou cinq heures effectuées par tous les adultes de vingt à quarante-cinq ou cinquante ans, suffira pour assurer largement la vie matérielle de tous, étant donné qu'il sera « infiniment supérieur et autrement considérable que la production obtenue jusqu'à l'époque actuelle, sous l'aiguillon de l'esclavage, du servage et du salariat ». 4. Conceptions morales La culture de soi-même L'anarchisme ne cesse de provoquer des résonances irritées, l'exaltation frénétique de l'individu semblant, en effet, justifier la licence la plus effrénée. Or, tout au contraire, l'éthique anarchiste développe le sens de la responsabilité individuelle bien plus qu'elle ne prédispose à un relâchement moral où l'individu au lieu de s'affirmer finit par sombrer et disparaître. C'est parce qu'il est convaincu que l'émancipation personnelle ne pourra résulter que d'un travail de perfectionnement intérieur continuel que l'anarcho-syndicaliste d'avant 1914 attache un tel prix à la « culture de soi-même ». La liberté L'anarchisme s'efforce en outre d'inscrire l'autonomie personnelle dans un cadre social ; il est ainsi amené à rejeter toute liberté purement individuelle. Chacune des libertés individuelles se suffisant à elle-même et tirant son origine d'elle-même, la liberté de chacun ne peut, en effet, se manifester qu'en niant celle de tous les autres ; elle constitue la base de cette morale aristocratique du mépris qui ne laisse à l'homme d'autre issue qu'un individualisme forcené. Pour l'anarchisme, en revanche, la liberté de chacun se confond avec la liberté de tous. « Tout ce qui est humain dans l'homme, précise Bakounine, et, plus que toute autre chose, la liberté, est le produit d'un travail social, collectif. étre libre dans l'isolement absolu est une absurdité inventée par les théologiens et les métaphysiciens. » C'est pourquoi la solidarité est le chemin le plus sûr qui mène vers la liberté. La révolte anarchiste, loin d'opposer les hommes, les rapproche, puisque, d'un commun accord, ils luttent contre l'abstraction étatique qui les opprime tous en empêchant le fonctionnement normal de la société. « La loi de la solidarité sociale est la première loi humaine, précise encore Bakounine, la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpénètrent et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas la négation de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation. » Socialisme et anarchisme Le socialisme et l'anarchisme se rencontrent dans une hostilité commune à l'égard de l'état ; tous deux en réclament la disparition. La différence ne porte que sur la manière de l'envisager. Engels, dans un passage de L'Anti-Dühring cité par Lénine dans L'état et la Révolution, la situe dans une perspective historique : « Le prolétariat s'empare du pouvoir d'état et transforme les moyens de production d'abord en propriété d'état. Mais, par là, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il supprime toutes les différences de classe et oppositions de classe, et également l'état en tant qu'état [...]. Le gouvernement des personnes fait place à l'administration des choses et à la direction des opérations de production, l'état n'est pas « aboli », il « s'éteint ». Selon la doctrine marxiste, le dépérissement de l'état ne se produit donc pas du jour au lendemain. Lorsque le prolétariat aura pris le pouvoir, lorsqu'il se sera emparé de l'appareil étatique, il lui faudra d'abord s'en servir afin de briser définitivement la puissance de ses ennemis. L'état continuera à exercer un pouvoir d'oppression, mais ce sera au bénéfice exclusif du prolétariat. Le chemin vers la société communiste sans état passe par la dictature du prolétariat. L'anarchisme, en revanche, ne cherche pas à surmonter l'antinomie entre l'état et la société. é la conquête de l'état il préfère le rejet total d'un pouvoir qu'il estime étranger à l'essence véritable de l'homme, au dépérissement progressif de l'état sa disparition brutale et immédiate. Inférieur au socialisme scientifique en ce qui concerne l'efficacité politique, l'anarchisme, en vertu même de ce sens de l'homme qui l'anime, peut se prévaloir à son égard d'un certain droit de contestation. Max Stirner s'élève contre tout collectivisme : l'état libéral a laissé à l'individu un dernier domaine où se réfugier, la propriété privée ; or voici que le communisme le réclame pour la société ; désormais la sacro-sainte société possède tout, l'individu ne possède plus rien ; le communisme est le règne de la « gueuserie universelle ». Proudhon accuse le système communiste de provoquer « la déchéance de la personnalité au nom de la société », de ressembler au « despotisme oriental », à « l'autocratie des Césars », et de réaliser pour son compte, étant une sorte de « religion nouvelle », « l'absolutisme de droit divin ». Dès 1866, Bakounine prévoit que l'état despotique mis en place par le communisme d'état fera naître « une classe exploitante de privilégiés : la bureaucratie ». Si l'anarchisme en tant que mouvement social s'est quasi éteint après la Seconde Guerre mondiale, ce sont surtout ces avertissements lancés au XIXe siècle, matérialisés par les errements des démocraties populaires et du communisme, qui ont permis aux idées anarchistes de conserver une certaine pérennité. Le fédéralisme, l'ordre pluraliste, l'organisation de bas en haut pourraient s'inscrire dans la recherche de cadres sociaux et économiques favorables à la dynamique du groupe et la non-directivité.
  13. Pourquoi gouverner? Tu penses réellement que nous le sommes encore réellement? Ils s'occupent de leurs intérêts et il y a désormais un décalage entre le gouvernement et le peuple! Le même décalage qu'il y a entre "apparences" et "réalités"! Le seul but des politiciens c'est d'obtenir un maximum de voies afin d'avoir le sentiment de tous contrôler. Ils ne nous donnent pas ce que l'on attend d'eux? Servons-nous!
  14. 10)le rire, le burlesque: je rigole pas souvent face à une chanson donc joker! http://www.youtube.com/watch?v=xfgjkvW_DcA Ecoutes moi ca! :smile2:
  15. Diviser pour mieux régner......... Si Besancenot est pro Sarkoziste, il a fait une formidable opération! En effet, il a réussit à faire en sorte que la gauche n'ait plus aucunes chance de faire pencher la balance :smile2: ! Si j'étais le président de la république, je lui enverrais une lettre de félicitation (ou de remerciement...)! J'irais même plus loin en lui décernant la médaille du mérite! Quand il a dit qu'il n'y avait pas de possibilité d'alliance avec le parti socialiste, Sarkozy a du choper le barreau comme il ne l'a jamais eu! (Carla Bruni aurait pu au moins lui envoyer des fleurs )
  16. http://www.youtube.com/watch?v=GL6hm9PlGuA
  17. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh :smile2: Bon, je me suis arrêté à la page 10 pour des raisons évidentes! Sur tous les intervenant, je vote pour kégéri..quelque chose (aussi quelle idée de choisir un pseudo aussi compliqué...)! L'anarchie dans sa totalité est certes une utopie inapplicable... Mais contrairement à d'autres idéologies, l'anarchie est omniprésente au sein de notre société et c'est une partie de chacuns d'entre nous! Il n'y a jamais eu de régime totalement communiste ou capitaliste ou autre... Les régimes de droite font du social, les régimes communistes se penchent sur le capitalisme... etc! Dire : "l'anarchisme , comme le communisme et toutes les autres idéologies: c'est ringard et dépassé " c'est complètement débile!!!!! On peut dire que l'on a un penchant pour telle ou telle idéologie mais renier les autres formes c'est de la pure hypocrisie! Dire que l'on a des convictions se rapprochant de l'idéologie communiste, c'est plus crédible que dire que l'on est anticapitaliste!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Etre POUR, c'est plus pertinent qu'être CONTRE. Si l'anarchisme est "dépassé", je ne vois pas ce qui est dans les moeurs?????????????????????????????????? L'anarchie a toujours et sera toujours d'actualité! Elle n'a pas de notion temporelle, elle n'a pas d'échéance! L'anarchie, c'est en quelque sorte la détermination sans limites, sans frontières, sans cultures et surtout SANS EGAL! :D L'anarchie, c'est l'étincelle dans ce monde de butane!
  18. "je dit juste qu'il ne peut être parfait" En effet, personne n'est "parfait" ni "normal" et vouloir absolument l'être est complètement stupide! En revanche, se rendre compte de son imperfection estun bon début! Ce qui est bon ou mal, ce n'est pas la justice qui doit le statuer! La justice n'est pas universelle... Elle est créée par des hommes et peut-être modifiée par d'autres! (on en a l'exemple actuellement où l'on revient sur des principes établis mais pas forcément dans le bon sens!) De plus, le fait que vous avez "bloqué" sur l'évocation des "juifs" dans la vidéo est un lapsus révélateur du conditionnement à être choqué par certains principes et à être de marbre sur d'autres! Il n'y a aucunes formes d'antisémitisme dans cette oeuvre!!!! Le chinois et d'autres dénominations d'humains ont également été cités... Je n'ai pas la même mémoire "sélective" apparament! Il faut le voir sous sa forme antropologique et sous aucunes autres formes!
  19. http://www.youtube.com/watch?v=y4ppzXXaOXM
  20. http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseacti...nelID=227184614 Cette vidéo peut s'adapter dans ce débat également!
  21. Le nombrilisme est selon moi moins un vice que le voyeurisme... Si chacun "balayait devant sa porte" beaucoup de problèmes seraient résolus (dans un certain sens) tel que la jalousie, le jugement d'autrui et beaucoup d'autres vices! Bien entendu, celà impliquerait d'autres inconvénients comme beaucoup d'autres idéologies extrêmes restant du domaine de l'utopie inapplicable (l'anticapitalisme par exemple...)! Selon moi, il faudrait trouver une solution alternative regroupant toutes ces notions qui sont issues d'une réflexion visant à améliorer l'humain mais le plus difficile serait de trouver une dénomination de ce nouveau principe qui ne pourrait mal s'interpréter tout en étant applicable! "Ensemble tout est possible", c'est dans un sens de l'extrêmisme! Ensemble? Mais qui? Et pourquoi? Dans quel but?
  22. http://www.nimportequi.com/video_popupNEW.php?id_video=23
  23. "La nature nous as donnés 2 oreilles & une bouche afin de parlé moins & d'écoutés d'avantage ." Mais sans la bouche, a quoi servent les oreilles? "Un amis est long a trouvé ; mais prompt a perdre ." Un ennemi est prompt a trouver ; mais long a perdre! " Pour bien aimer un vivant, il faut l'aimer comme si il devait mourir demain. " Dans ce cas là fais style de succomber on t'apprécira d'avantage! "Impossible n'est pas vrai." Et possible reste inexacte... "on est jamais mieux servi que par soi meme" Mais être servi est tous de même agréable! "Il ne faut jamais dire jamais." Et pas toujours dire toujours!
  24. Est-ce que pour autant le "nombrilisme général" serait une solution?
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