«Les joueurs sont responsables»
Le président a renvoyé les joueurs à leur rôle, essentiel
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Une fois n'est pas coutume.Jean-Michel Aulas s'est arrêté dans la zone médias après un match. L'instant n'est pas anodin, le match non plus.
Quel est votre sentiment après cette défaite ?
Je suis très déçu car outre le résultat, je n'ai pas senti une révolte de la part des joueurs. J'ai l'habitude de les défendre, mais là c'est difficile. Valenciennes a démontré davantage d'allant et d'envie et ce n'est pas normal. Les joueurs n'ont pas été à la hauteur.
Leur avez-vous parlé dans le vestiaire ?
Oui. Mathieu Bodmer et Fabio Santos étaient déjà sortis car ils étaient très déçus d'avoir été remplacés. Mais, ils sont revenus et je leur ai dit ce que je pensais. Je me mets à la place de tous les supporters lyonnais et je comprends leur déception. Il y a aussi l'image du club et de l'institution que nous représentons désormais. Il est vrai que cette année, nous avons subi un sort contraire avec notamment toutes ces blessures et des décisions arbitrales. Mais, ce soir (hier), les joueurs n'ont pas montré de capacité à réagir. Vous savez, moi j'ai plutôt l'habitude d'avoir des combattants et l'état d'esprit n'était pas là.
Avez-vous l'impression que ces mêmes joueurs ont lâché le coach ?
Non. Ils se sont lâchés eux-mêmes.
Doit-on s'attendre à des changements ?
Si vous voulez insinuer que le coach devrait partir, je vous dis non. On ne changera pas de coach. D'ailleurs, je trouve Claude Puel très costaud dans un tel contexte. Il reste debout et continuera à être en place même si on ne se qualifie pas pour la Ligue des Champions.
Justement, comment voyez-vous l'avenir à court terme ?
Je suis inquiet. Mais, je le suis toujours et celui qui ne l'est pas ne peut pas se remettre en cause. Je l'attends aussi bien individuellement que collectivement et dès la venue de Nantes le 12 mai prochain.
Quelle va être votre action en interne ?
Le président est là pour renforcer les structures. Si on a choisi un modèle à l'anglaise avec un manager général, c'est pour obtenir davantage de stabilité et établir une évolution en douceur. On a changé, mais il faut que tout le monde au sein du club soit solidaire.
Est-ce le cas actuellement ?
Oui. Le club est suffisamment expérimenté pour se rendre compte de ce qui ne va pas et inverser la tendance. L'abattement n'est pas le genre de la maison.
Réactions
Cris: «Le foot, ça se joue ensemble»
«Après vingt bonnes premières minutes, on a craqué avec ce but marqué après une touche. Le foot, ça se joue ensemble et là on n'y arrive pas. La qualité individuelle ne suffit pas. L'OM et Bordeaux jouent ensemble et forment un vrai bloc. Regardez le Barça : il attaque et défend ensemble. En seconde période, les jambes étaient lourdes et on ne s'est pas créé une seule occasion. Dans ces conditions, on ne peut pas prétendre au titre. D'ailleurs, je crois que c'est fini.»
Claude Puel: «Important de retrouver une équipe»
«On n'a pas été présent dans la manière, l'issue du match est contraire mais légitime pour Valenciennes qui a été entreprenant. Maintenant, c'est à nous de retrouver les ingrédients qui nous feront redevenir conquérants et avancer. Le ressort est-il cassé ? On est à Lyon, et on ne peut pas se le permettre. On verra lors du prochain match si l'on a du caractère. Je l'ai toujours dit, on gagne ensemble, et on perd ensemble. Ce soir, on n'a pas réussi une performance de qualité à l'inverse de Valenciennes. Parler du titre aujourd'hui me semble très illusoire, mais il est important de retrouver un groupe, une équipe.»
Antoine Kombouaré (entraîneur de Valenciennes): «Une victoire largement méritée»
«On ne pouvait pas espérer un meilleur résultat. On a connu un premier quart d'heure compliqué, mais on a tenu et après notre victoire a été largement méritée. On a joué un match plein, solide, avec beaucoup d'occasions. C'est une récompense pour le travail qu'on fournit, avec cette fois le bon résultat en plus. Je ne pensais pas qu'on serait capable de mettre autant en difficulté cette équipe de Lyon qui a c'est vrai lâché. Mais il fallait quand même pouvoir les tenir sur la durée et les faire craquer. J'espère qu'on a fait un grand pas pour le maintien, et on essaiera de prendre les trois points qui manquent encore, face à¿ Bordeaux.»
Cesar Delgado: «Une vraie déception»
«On est triste. Au-delà du résultat, on n'a pas réalisé le jeu collectif espéré. Je ne suis pas bien entré dans le match. C'est une vraie déception.»
Johan Audel (Valenciennes): «Lyon m'a fait une impression bizarre»
«Ce soir, Lyon m'a fait une impression bizarre, les joueurs ne se parlaient pas entre eux, il n'y avait pas de communication.»
44 équipes différentes sur 47 !
Avec cette rencontre à Valenciennes, Claude Puel a aligné sa quarante-quatrième équipe différente sur quarante-sept depuis le début de la saison et toutes compétitions confondues.
Ces blessures qui interpellent
On le sait. L'OL a subi une avalanche de blessures depuis le début de la saison. C'est même le deuxième club ayant participé à la Ligue des Champions le plus touché après Arsenal. «On s'interroge, a souligné Jean-Michel Aulas. On a changé notre organisation au plan médical, mais ces blessures font réfléchir et on a lancé une étude interne. Elle est confidentielle.»
Plutôt maltraité par l'arrière-garde valenciennoise, Ederson a terminé le match en boîtant. Le Lyonnais souffre d'un coup reçu sur la cheville et on devrait en savoir plus dans les jours qui viennent.
Keita n'a pas fait le déplacement
Victime d'un coup sur le genou lors du dernier entraînement; Kader Keita n'avait finalement pas fait le déplacement hier soir à Valenciennes.
Un début de contestation, un air de démission
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Des supporters qui demandent la démission de Puel, des joueurs qui lâchent prise. Où va l'OL ?
Ils étaient venus assez nombreux supporter l'OL jusqu'à Valenciennes, mais quelques uns n'ont vu qu'une partie du désastre hier soir. Après 28 minutes de jeu, ils avaient réussi à se faire entendre dans la tribune réservée aux visiteurs. Des «Puel démission !» résonnaient comme une sentence. Le score et l'attitude d'une équipe lyonnaise dépassée, avaient provoqué cette colère.
Ils restèrent quelques instants rassemblés devant la grille, encadrés par des stadiers, avant de quitter la tribune, éc¿urés. Les délégations de supporters, entendues par les dirigeants lyonnais il y a une quinzaine de jours, avaient exposé leur point de vue: «même si les résultats sont moins bons, on soutiendra l'équipe à condition qu'elle mouille le maillot.» Ils se sont sentis trahis hier soir. Mouiller le maillot n'avait pas suffi à faire tomber le PSG il y a une semaine à Gerland, mais hier, on a senti planer comme un air de démission collective.
Les Lyonnais auraient voulu plomber leur fin de saison, et basculer leur entraîneur dans le même élan, qu'ils n'auraient peut-être pu s'y prendre autrement...
Mais à y regarder de plus près, l'OL est depuis plusieurs semaines, une équipe sans âme et pour ne rien arranger, totalement inefficace, puisqu'elle reste sur quatre matches sans victoire (deux points glanés sur douze possibles), et sur aucun but marqué lors de ses trois derniers rendez-vous face à Bordeaux, le PSG et Valenciennes.
L'OL est dans une très mauvaise passe, mais le discours de fin de match de Jérémy Toulalan s'est pourtant voulu... rassurant. Soit il a voulu éviter le déballage public, soit il a réellement vu une équipe en l'état, capable de se relever. «Dans l'ensemble, on était bien partis, puis on a pris ce but par manque d'attention sur une touche qui, soit dit en passant aurait dû être sifflée en notre faveur. En ce moment, il y a des fautes d'arbitrage contre nous, on commence à en avoir l'habitude. Après ce but, on a eu du mal à poser le jeu et la vitesse d'Audel nous a embêtés. Je crois que sur ce match, dans les duels, les Valenciennois ont eu plus d'envie que nous. Là, on est passé au travers.»
Le constat est désarmant, et pourtant Jérémy veut croire en des lendemains meilleurs.
«Il reste quatre matches et il faudra les gagner. L'objectif c'est de jouer la Ligue des Champions la saison prochaine. On ne marque pas et on a peu d'occasions de le faire, mais il faut tout faire pour obtenir la 3e place et bien repartir la saison prochaine» conclut-il. S'accrocher, tel est le maître mot.
La phrase
«Aimons-nous les uns les autres au moins pour les quatre derniers matches. Après, advienne que pourra!»
De Jean-Alain Boumsong
Altercation Puel - Fabio Santos
éa chauffe à l'OL ! Selon L'Equipe de dimanche, Claude Puel et Fabio Santos ont failli en venir aux mains samedi, à la mi-temps du match à Valenciennes. Remplacé par Kim Kallström à la pause, le milieu brésilien a donc joué seulement 45 minutes lors de la défaite du champion de France dans le Nord (0-2).
Cris : «On a été nul»
Le défenseur brésilien de l'Olympique Lyonnais n'a pas mâché ses mots après la défaite de son équipe samedi soir à Valenciennes. « On a été nuls. La première période, on était mauvais et en deuxième, on n'a rien fait de bien. Lyon n'est pas une grande équipe et il va falloir voir tout ce qui n'a pas marché cette saison pour ne pas refaire ça l'an prochain », a expliqué Cris sur Foot+.
Aulas ne laisse pas tomber Puel
Jean-Michel Aulas, qui semble vivre avec une incroyable sérénité la période très difficile de son équipe en Ligue 1, a reconnu dans les colonnes de l'Equipe qu'il n'envisageait pas de tout changer dans le staff. Le président de l'OL a avoué qu'il avait demandé l'avis du vestiaire et que personne n'avait demandé le départ de Claude Puel. Pour lui, c'est dans la stabilité que Lyon s'en sortira.
« Le président est là pour conforter les structures. On a changé d'organisation avec un manager à l'anglaise pour quatre ans. On veut de la stabilité et une évolution en douceur des effectifs. J'actionne les leviers de la solidarité et de la cohérence : on ne changera pas de coach. On a un plan à moyen terme. Si on doit passer par une année de remise en cause, on le fera. J'ai posé la question de confiance aux joueurs et, si personne ne s'est exprimé, c'est que personne n'avait rien à dire. C'est une saison qui ne se passe pas comme certains l'imaginaient. Ou, plutôt, qui se passe comme certains l'espéraient. On est lucides pour savoir ce qui va et ne va pas. Claude Puel est costaud. On est costauds tous les deux », a prévenu Jean-Michel Aulas.
Govou à Bolton ?
Plusieurs quotidiens anglais affirment ce dimanche que Bolton a entamé des négociations avec Sidney Govou. L'attaquant lyonnais avait annoncé il y a quelques semaines qu'il envisageait de changer d'air l'été prochaine, une déclaration habituelle pour Govou, qui fait cette annonce chaque saison. Mais cette fois, les Wanderers semblent réelleme,t étudier sérieusement le cas du joueur de l'Olympique Lyonnais