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MartinL

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Messages posté(e)s par MartinL

  1. Sauf que Darwin n'est pas supposé avoir été inspiré par un ami-parent-juge invisible à la pseudo-morale intemporelle...

    selon les athées les prophétes non plus.

    Mais ce sont bien les croyants qui essaient de justifier les actes douteux de leurs prophètes par le contexte historique, "oubliant" ainsi que la morale divine sensée les guider se veut absolue. Et on ne peut que réagir à cette hypocrisie.

  2. ILs ont expliquées la vie, le phénomène inexpliquable et très compliqué

    de la vie en disant le hasard a tout fait.

    Amusant...

    Mais je n'ai jamais entendu un seul scientifique affirmer que le hasard avait tout fait

    pour expliquer l'apparition de la vie et sa diversité.

    Pour en revenir au sujet:

    Affirmer son athéisme, est-ce respecter les religions ?

    Il n'y a pas plus de raison de croire en Dieu qu'en la licorne invisible, inaudible et intangible.

    Le faire remarquer n'a rien d'insultant, du moins objectivement.

  3. ce que je ne comprends pas

    c'est quand on dit les choses

    vous dites mais vous n'avez pas de preuve

    on vous dit on a des preuves

    vous nous dites vous etes fous

    C'est juste qu'on ne doit pas avoir la même définition du mot "preuve"...

  4. tu vient d'arriver ?

    tt'as suivi le débat

    tu vient tu juges.

    vite fait bien fait.

    J'ai quand même pris le temps de lire avant de poster... :smile2:

    Et puis, faut-il obtenir ton autorisation pour pouvoir intervenir ?

    Si c'est le cas, je suis sincèrement désolé: je n'avais pas vu cet article de la chartre.

    les athées, ils vivraient dans un cajot en bois,

    ils seraient contents,

    pourvu qu'il y ait assez place pour leur orgueil.

    Amusant pour quelqu'un qui me reproche de juger...

    Mais tu connais sans doute personnellement chacun des athées de cette planète, leur vie, leurs engagements, pour te permettre cette affirmation...

  5. Moi je sais que t'es dans l'erreur

    Très belle démonstration... Tu m'as convaincu.

    Et dont je sais pertinemment qu'ils ont tords.

    Il n'y a rien de "pertinent" dans tes affirmations gratuites, en tout cas.

    Mais d'une réalité,l'existence de dieu

    a coté de laquelle les athées sont passés

    Il n'y a pas plus de raison de croire en Dieu qu'en la licorne invisible, inaudible et intangible, ou en la théière de Russell.

    Mais chacun son opinion.

    Trop généreux...

  6. Je ne comprends pas, j'ai exposé sous vos yeux une démonstration claire, pourquoi vous m'opposez des arguments?

    :smile2: ;):sleep:

    Démonstration claire ? Non, raisonnement qui manque cruellement de rigueur.

    Pourquoi t'opposer des arguments ? Juste pour t'embêter, c'est évident...

    Eh bien l'Intelligence en soit est la preuve qu'une intelligence précède le monde dans son essence

    Affrmation complètement subjective.

    le fait même que l'existence soit remplie d'intelligence témoigne que cette existence est l'objet d'une volonté

    Idem.

    l'intelligence de l'homme et en particulier sa recherche de vérité

    Recherche de vérité rendue difficile par sa tendance à voir des preuves dans ce qui n'est qu'interprétation personnelle...

    les lois qui régissent l'univers et la précision avec laquelle tout est reglé

    D'abord, les lois physiques sont issues d'un travail humain, elles ne régissent pas l'Univers. Elles s'efforcent de le décrire, de le schématiser, pour tenter:

    - d'en prévoir l'évolution;

    - d'en maîtriser les éléments, que se soit dans un but médical, commercial, ou militaire...

    Ensuite, on peut très bien admettre l'intervention du seul hasard : la probabilité

    qu'il engendre un univers "viable" de par ses propriétés était sans doute extrêmement faible, mais elle n'était pas nulle.

    D'ailleurs, il existe peut-être, parallèlement à notre ciel, une multitude d'univers avortés parce qu'incapables de se développer, et ainsi de générer la vie.

    Mais seule la possibilité qui nous a permis d'exister nous est visible, d'où une impression faussée de "volonté" créatrice.

    cela signifie que l'existence dans son essence n'a rien d'intelligent car il n'y a pas de volonté.

    :o° Etrange extrapolation ...

    Au sujet de ton avis personnel sur la théorie de Darwin, il ne faut pas te mettre dans cet état puisque j'ai dit que même si on était d'accord, alors il faudrait expliquer comment un monde qui n'et pas dirigé parune volonté peut s'adapter? Il faudrait dire que la nature a une conscience, ce qui revient à dire que la nature est le créateur...

    Sous l'effet du rayonnement solaire, de certaines molécules, ou par dysfonctionnement de la machinerie cellulaire, des mutations se produisent dans le code génétique des êtres vivants:

    - certaines confèrent un avantage sélectif, dans un milieu donné, à l'individu qui en est porteur; tant que l'environnement reste stable, celui-ci a plus de chance de survivre, donc de se reproduire; la mutation persiste et se répand dans les nouvelles générations.

    - certaines sont neutres; l'environnement ne favorise pas particulièrement l'individu qui en est porteur; elles se maintiennent, se répandent ou disparaissent; si elles se maintiennent, elles engendrent de la diversité.

    - certaines sont défavorables, dans un milieu donné; l'individu qui en est porteur a moins de chance de survivre, donc de se reproduire; la mutation finit par disparaître (sauf dans certains cas, par exemple s'il s'agit d'une mutation ne s'exprimant qu'à l'état homozygote).

    Ce sont les circonstances qui déterminent quelles modifications du code génétique sont bénéfiques, indifférentes ou néfastes, et orientent ainsi l'évolution.

    L' adaptation des êtres à leur environnement n'a besoin d'aucune volonté pour se produire.

  7. Je suis d'accord avec cette définition là.

    Ah, j'ai fini par t'avoir... ;)

    Mais cela ne nous dit pas quand cette conscience apparait.

    C'est le problème...

    Mais en fait, toi personnellement, tu serais pour raccourcir le délai légal d'IVG ?

    Non, pas forcément.

    Comme Mystiwa, et comme toi apparemment, je considère qu'à partir du moment où émerge une conscience, la vie en croissance dans l'utérus d'une femme devient réellement humaine, et que l'on ne peut plus, moralement parlant, y toucher (sauf bien sûr si poursuivre la grossesse met en danger la vie de la mère).

    Avant cette date fatidique, le fait d'avorter ne me choque nullement. Mais je ne la connais pas, comme tu le soulignais si bien tout à l'heure :smile2: . Je ne sais donc pas si c'est elle qui définit:

    -le moment à partir duquel l'embryon devient foetus;

    -la limite à partir de laquelle l'IVG n'est plus autorisée.

    En réalité, elle n'a peut-être rien à voir avec ces 2 échéances.

    Quoiqu'il en soit, je suis donc incapable de me prononcer quant à la légitimité du délai de 14 semaines d'aménorrhée fixé par la loi française: est-il adapté ? trop long ? trop court ?

  8. Mais Wikipédia, qu'est-ce que c'est ? C'est un endroit où n'importe qui peut écrire un article, et les sujets à controverses et/ou à discussion ne sont pas fiables sur ce site. Ce n'est qu'un point de vue. N'importe qui peut écrire dessus.

    Sauf qu'une équipe est chargée de contrôler ce qui est écrit sur Wikipédia, en vérifiant la fiabilité de la source et en s'informant sur le sujet pour détecter d'éventuelles erreurs. Une définition incorrecte, pour un sujet important du moins, ne restera pas en ligne.

    De sorte que le site est beaucoup plus fiable que ce que la plupart des gens pensent.

    je peux mettre ma propre définition de conscience dans 10 minutes, sans que cette définition soit pour autant vraie.

    Tu reconnais donc que la définition que tu proposes est toute personnelle, que tu l'as inventée; en aucun cas tu ne t'es renseignée au préalable...

    Je te propose une autre source, qui te conviendra peut-être mieux: voici ce que dit le Petit Larousse illustré, version 2006, à propos de la conscience:

    conscience n.f. (lat.conscientia).sens 1: Perception, connaissance plus ou moins claire que chacun peut avoir du monde extérieur et de soi-même.

    Si tu n'es toujours pas convaincue, rien ne t'empêche d'ouvrir un dictionnaire de ton côté...

    On ne peut pas comparer ça avec le développement de l'embryon dans le corps de la mère, aux toutes premières semaines de grossesse (je ne parle pas du développement après, où je considère effectivement le foetus comme un être en puissance).

    Pour la 3e fois dans ce topic: le délai légal pour la pratique d'une IVG est de 14 semaines d'aménorrhée; dans l'espèce humaine, on parle de foetus à partir de la 12e semaine d'aménorrhée incluse.

    Je ne sais pas si la conscience apparaît au début de cette 12e semaine; mais je tenais à préciser les choses à nouveau.

  9. Il n'y a pas de conscience humaine tant qu'on ne sait pas parler, ou basiquement formuler ses idées.

    Voici la définition que donne Wikipédia de la conscience:

    La conscience est un processus cérébral (c'est-à-dire un ensemble d'activités neuronales)qui se traduit par la faculté mentale et subjective d'apercevoir les phénomènes, sa propre existence ou ses états émotionnels.

    Elle comprend :

    1. la conscience du monde, qui est en relation avec la perception du monde extérieur, des êtres vivants doués ou non de conscience dans l'environnement et dans la société (autrui)
    2. la conscience de soi et de ce qui se passe dans l'esprit d'un individu: perceptions internes (corps propre), aspects de sa personnalité et de ses actes (identité du soi, opérations cognitives, attitudes propositionnelles).

    La conscience apparaît ici comme étant liée aux perceptions, et non à la communication.

  10. Un truc me turlupine pour les délais. Je crois savoir que le système nerveux se met à fonctionner chez le foetus (donc par interprétation pour moi, la conscience apparait chez le foetus) à environ trois mois de grossesse, non?

    Bonjour Mystiwa...

    J'ai présenté un peu plus haut dans le sujet la chronologie du développement du système nerveux chez l'embryon / le foetus humain, mais comme je le signalai alors, je ne sais pas quel est le lien entre anatomie + physiologie motrice d'une part, et psychisme d'autre part....

    Dans ce cas, les délais en France (12 semaines d'aménorrhée) sont parfaits pour se débarrasser d'un futur (donc inexistant) être de conscience sans commettre d'homicide sur un être conscient.

    C'est faux; en France, le délai légal pour une IVG est de 12 semaines de grossesse, soit 14 semaines d'aménorrhée.

    Si la conscience a surgit, alors je pense que l'avortement est un homicide. Je crois en l'au-delà; et pour moi, lorsque la conscience est apparue, il faut continuer le voyage jusqu'au bout pour avoir une vie d'outre-tombe la plus agréable possible.

    Oui; je suis athée mais partage ce point de vue (ce que j'ai surligné).

    J'ai lu dans Science et Vie que le système nerveux commençait à fonctionner quand l'embryon devient foetus, c'est-à-dire à environ trois mois.

    Chez l'être humain, on parle d'embryon jusqu'à la fin du 2e mois (= 9e semaine) de grossesse, c'est-à-dire jusqu'à la 11e semaine d'aménorrhée incluse. A partir de la 12e semaine d'aménorrhée incluse, on parle de foetus.

  11. Nan ne me met pas dans le sac et sois pas lâche assume tes propos envers Prof-phylo!!!

    Ce n'est pas lâche de s'excuser...

    J'Hallucine je ne crois pas à la théorie de Darwin et voila qu'il me souhaite de mauvaise chose!!!

    Non, c'est plutôt ton comportement de gamine qui me gêne.

  12. MartinL, j'ai peur de ne pas bien comprendre quelle morale faut-il en tirer là ?

    Donner son opinion sur un débat n'est pas un acte de malfaisance. La vérité scientifique n'est pas absolue. Je trouve ce débat assez bien car il s'agit d'un débat d'idée auquel nous apportons des arguments, ou alors ce que nous pensons être des arguments.

    Je serais loin de dire que j'ai absolument raison. J'essaye seulement d'en savoir plus, d'avoir un apport d'arguments, et de débattre sur le sujet, ce qui n'est pas si mal. Bref, j'espère par là que cette remarque ne m'est nullement adressée, puis pourtant je vois un débat dans de bons termes. N'importe qui peut se tromper, et je ne vois pas la raison de créer une polémique sur les idées de certains si on accepte pas qu'ils soient d'un avis différent.

    A mes yeux (peut-être ai-je mal compris, même sûrement) mais cette remarque n'a pour but que d'envenimer ...

    @ Prof-PhY:

    Il est vrai que je me suis laissé emporter dans mes propos par l'attitude de L'ancienne, le souvenir d'un autre débat sur le sujet qui m'avait mis sur les nerfs, et la visite récente d'un site créationniste particulièrement stupéfiant.

    J'ai été injuste envers toi et te présente donc mes excuses, en toute sincérité.

    @ Uno:

    Tu n'es pas pédant, juste passionné par un sujet que tu maîtrises sur le bout des doigts.

  13. Salut Uno, toujours un plaisir de te lire, même si je te soupçonne de vouloir surtout provoquer les tenants du Créationnisme par la multiplication des sujets sur l'Evolution...

    Mission réussie, visiblement...

    Malheureusement, je pense que tu ne parviendras jamais à les convaincre; tes arguments, aussi pertinents soient-ils, n'auront pas raison de l'endoctrinement et/ou de la bêtise de tes adversaires, satisfaits de leur pseudo-logique et n'étant pas choqués par leur propre malhonnêté intellectuelle.

    En somme, tu es courageux de débattre encore sur le sujet, mais je pense que tu perds ton temps...

    Moi en tout cas je descends pas du singe!!! :smile2:

    L'Homme ne descend pas du singe; ils ont un ancêtre commun.

    Tu aurais dû mieux écouter en cours...

    J'ai appris ça en médecine mais ça m'a trop ennuyée je me suis endormie!! ;)

    Et tu aspires réellement à devenir médecin ? J'espère en tout cas que tu n'as pas obtenu / que tu n'obtiendras pas le concours de 1ere année, volant ainsi la place à quelqu'un de plus intéressé par l'Homme, et surtout de plus motivé.

  14. Il faut considérer que pour une personne normale en venir à l'avortement est difficile!

    Le fait que se soit légalisé permet de faire cet acte proprement! Et enlève un souci, à une problématique déjà lourde!

    Même si l'adoption existe, elle n'est pas une solution !

    Comme il a déjà été dit tout au long de se débat, porter un enfant durant 9 mois n'est pas anodin!

    épreuve psychologique et physique

    C'est pour toutes ces raisons que je suis pour le droit à l'avortement... tant qu'aucun psychisme ne s'est développé chez l'embryon / le foetus.

    Mais à partir du moment où ce psychisme apparaît, je pense qu'on ne peut plus se contenter d'aborder le problème sous le seul angle maternel. Car la petite masse en croissance est alors, à mon sens, devenue une personne.

  15. un embryon n'est clairement pas un individu (un individu a des droits etc...et il est reconnu comme personne juridique) !!

    Définir l'individu par les droits civiques qu'on lui accorde m'est inconcevable... Si pour une raison ou une autre, un Homme se les voit retirer, il cesse d'être une personne ?

    Pour, d'un point de vue scientifique l'embryon n'est par définition qu'un embryon et rien d'autre!

    Dans l'espèce humaine, l'être en formation dans l'utérus n'est considéré comme un embryon que jusqu'à la 9e semaine de grossesse incluse, c'est-à-dire la 11e semaine d'aménorrhée (SA) incluse.

    De la 12e à la 14e semaine d'aménorrhée incluses (limite légale pour la pratique d'une IVG), et, d'une manière générale, jusqu'à la naissance, on parle de foetus...

    Comme je l'ai dit dans un autre sujet, je suis pour le droit à l'avortement tant que la vie en croissance dans le ventre maternel n'est qu'une structure cellulaire dépourvue du moindre psychisme. Au-delà, parler de meurtre ne me choque pas, car ce terme me semble alors refléter la réalité.

    Mais à quel stade du développement le psychisme, même sous sa forme la plus rudimentaire, apparaît-il ?

    Là je ne sais pas.

    J'ai recueilli les renseignements suivants sur l'encyclopédie Doctissimo:

    - mise en place du tube neural, ébauche du système nerveux: 6e SA

    - constitution du cerveau primitif: 7e SA

    - apparition des 2 hémisphères cérébraux: 9e SA

    - formation de la moëlle épinière: 10e SA

    - 1ers mouvements actifs perceptibles à l'échographie: entre la 11e et la 15e SA incluses

    - 1ers mouvements actifs perceptibles par la mère: entre la 16e et la 20e SA incluses

    - apparition des 1eres circonvolutions cérébrales: entre la 20e et la 24e SA incluses

    - fin de la multiplication des neurones: 22e SA

    - début de la myélinisation des neurones 32e SA

    - terme: 41e SA

    Mais il s'agit ici de données anatomiques et de physiologie motrice, sans que ne soit précisée la corrélation avec l'apparition d'un psychisme, même rudimentaire.

    Je suis donc incapable de me prononcer quant à la légitimité du délai de 14 SA fixé par la loi française: est-il adapté ? trop long ? trop court ?

    si je devais tomber enceinte contre mon gré, j'en parlerai au géniteur,mais, la décision finale me reviendrait.

    et là dessus,je ne discuterai meme pas...

    Bien sûr que c'est toujours la femme qui, au final, décide de poursuivre ou d'interrompre une grossesse, puisque l'homme, même s'il le voulait, ne le pourrait pas... Cette situation n'a pas été choisie, elle est imposée par la nature, et sur ce point il est donc inutile de débattre...

    MAIS...

    ce n'est PAS une affaire d'homme.

    ... je n'accepte pas cette phrase.

    Car la recherche de données scientifiques et la réflexion éthique concernant la vie humaine en gestation est l'affaire de tous.

  16. Je pense, ou du moins j'espère, que nous sommes tous contre l'avortement, dans la mesure où:

    - il représente un traumatisme à la fois physique et psychologique pour la personne qui le subit;

    - il existe de nombreux moyens de contraception qui permettent, par définition, à des partenaires de ne prendre qu'un risque minime de grossesse non désirée.

    Et que le débat porte donc bien sur le droit à l'avortement plutôt que sur l'acte lui-même...

    Alors, pour ou contre le droit à l'avortement ?

    Pour répondre correctement à cette question, il faut au préalable s'en être posé une autre: à partir de quand peut-on considérer la vie en croissance dans l'utérus d'une femme comme un être humain ?

    Ce qui, fondamentalement, revient à se demander ce qui définit l'être humain.

    Et à cette interrogation je crois qu'il n'existe pas de réponse absolue, seulement des points de vue.

    L'important est d'établir le sien en son âme et conscience.

  17. Ca c'est le genre de carricature que dessine les célibataires pour se consoler ! :smile2:

    Qui colle assez avec ce que j'observe autour de moi pourtant, chez des couples qui ont plusieurs années de vie commune derrière eux... ou parfois plus tôt, pour certains aspects.

    Mais il y a des exceptions, évidemment, lorsque chacun aime l'autre pour ce qu'il est, et respecte son jardin secret ainsi que sa liberté. Ce qui est, je pense, rarement le cas.

  18. La vie à deux, le plus souvent, ce n'est pas une vie de couple, mais [¿] une vie de cons. [¿]

    La plupart des couples se détestent et ne veulent surtout rien y faire. La dépendance matérielle, symbolique, sociale et affective est telle, pour l'un comme pour l'autre, qu'ils se refusent à se séparer parce qu'ils savent que ce qu'ils ne parviennent pas à faire ensemble, ils seront incapables de le faire seul. Vivre en couple, c'est tellement plus confortable que la solitude. C'est la possibilité d'avoir un logement à soi, une voiture pour le travail et une autre pour le week-end, [¿] de contracter des emprunts à des taux intéressants, de fréquenter d'autres couples sans susciter la pitié ou crever de jalousie (du moins, pas d'emblée), de faire des enfants, d'avoir l'air socialement correct, normal, comme tout le monde. [¿]

    Se marier, c'est prendre le goulot d'étranglement, entrer dans la bouteille de formol où l'on finira comme un f¿tus avorté, individu incomplet, étouffé, enfermé, à jamais momifié, étranger à l'amour, à jamais exilé de la vie.

    Tout le monde parle d'amour, il n'y a que des arrangements. Des espoirs distincts, parfois inconciliables, inscrits entre les lignes d'une même liste de mariage. Des attentes démesurées que l'on sait l'autre inapte à combler. [¿]

    J'en ai vu, des femmes, les cuisses serrées et leur sac par dessus, crachant leur haine d'un mari qui, quand il ne couche pas avec des poules, s'assoupit pendant le film, puis monte au lit en traînant la savate et, lorsqu'elles le rejoignent enfin après avoir étendu la troisième lessive et mis un suppositoire à la petite qui ne voulait pas dormir, se retourne vers elles sans même ouvrir les yeux, leur colle le museau sur la figure, remonte la chemise de nuit ¿ Et j'ai pas besoin d'en dire plus, n'est-ce pas Docteur ? Vous savez comment c'est, les hommes¿

    J'en ai vu, des hommes, qui murmuraient, en rédigeant leur chèque, qu'ils auraient bien voulu reprendre le foot ou se remettre à faire des maquettes, Mais le samedi c'est pas possible, il y a les courses à faire à l'Hyper et ma femme ne conduit pas, ou elle n'a pas la patience, ou elle veut que je sois là pour choisir la couleur du paillasson. Et le dimanche c'est pas possible non plus, il y a le vélo à graisser, la table à réparer, la voiture à nettoyer, la pelouse à tondre, le tuyau de la cuisinière encastrée à changer parce que le midi la belle-famille vient déjeuner et le four, il faut qu'il chauffe au moins une heure avant ; et l'après-midi, s'il pleut pas, les femmes veulent toujours aller se promener au bord de la Tourmente jusqu'au cabanon du grand-père, depuis qu'il est mort il faut bien arroser les fleurs l'été et s'assurer que le toit ne fuit pas l'hiver¿ Alors le foot, c'est vraiment pas possible, les maquettes, y a pas vraiment le temps, et de toute manière j'ai pas la place d'avoir un atelier alors faudrait que je fasse ça dans le séjour mais ça l'a toujours agacée de me voir tailler du balsa avec des lames de rasoir ou coller mes voiles avec des pinces, elle dit que si j'étais soigneux comme ça pour tout, ça serait beau ! J'ai beau mettre des journaux, elle râle parce que ça laisse des traces sur sa toile cirée, et si jamais je fais tomber une goutte de colle par terre, la voilà qui me saute dessus alors qu'au lit, enfin, je vous en dis pas plus. [¿] Vous savez comment c'est, les femmes¿

    Extrait de La maladie de Sachs, Martin Winckler

    Un tableau plutôt noir, mais que je trouve assez réaliste, de la vie de couple...

  19. Cet homme a prouvé qu'il était suffisamment instable pour que sa jalousie maladive le pousse au meurtre. Il est susceptible de recommencer : il mérite la mort. Ma liste initiale posait des exemples et n'était pas limitative. :smile2:

    ;)

    Qui mérite de mourir ? qui mérite de vivre ?

    La réponse à ces questions ne peut être que subjective. A partir de là ton point de vue est aussi valable que le mien. Mais je suis heureux que la réponse apportée, de façon consensuelle, à l'échelon Européen, ne se calque pas sur ta vision des choses...

  20. Selon moi, la prison n'aide aucunement à la réhabilitation. C'est pourquoi je propose de distinguer 2 types de condamnés en requalifiant certaines infractions aujourd'hui prévues par le code pénal.

    - Les irrécupérables, ceux qui ont commis des crimes suffisamment graves pour prouver leur inadaptabilité complète à la Société (serial killers, assassins par plaisir, criminels contre l'humanité, tortionnaires d'enfants...) et qui ne risqueront jamais d'être réellement réinsérés verraient comme possibilité soit l'acquittement (s'ils sont reconnus innocents) soit la peine de mort puisqu'il n'y a nulle rédemption possible pour eux.

    - les récupérables, auteurs de délits ou de "crimes" déqualifiés en délits (homicide involontaire par exemple) seraient condamnés à des peines visant à la réinsertion.

    La prison a-t-elle jamais réhabilité ou servi de dissuasion ?

    Un homme, très amoureux de sa femme, découvre qu'elle le trompe et la tue, ainsi que son amant.

    Cet individu n'est pas un serial killer, pas un assassin sadique, n'a pas commis de crime contre l'Humanité, n'est pas un tortionnaire d'enfants. Il a commis un crime passionnel, et ne commettra sans doute plus jamais d'autre meurtre. Il n'est pas un danger pour la société, puisqu'il n'a plus aucune raison de s'en prendre à qui que ce soit, et qu'il n'est pas malade.

    Ce type a en outre un emploi stable, utile.

    Alors quoi ? on le laisse continuer à mener sa vie, comme ça, en lui demandant juste de faire quelques heures supplémentaires gratuites ?

    Non, il a tué, il doit être puni. Ne pas le faire reviendrait à cautionner, et ainsi encourager, ce genre de conduite.

  21. En fait, Simplicius, tu proposes de remplacer les peines de prison... par une formation et un emploi garanti, avec pour seule contrainte un petit bracelet localisateur et/ou l'obligation de pointer...

    Si ce système peut effectivement tenir la route pour les délits commis à répétition par des délinquants juvéniles qui occupent leurs journées comme ils peuvent, il devient complètement aberrant lorsque l'on parle de crimes, surtout s'ils sont commis par des adultes d'âge mûr, parfaitement conscients de leurs actes et ayant déjà un emploi...

    Où est la dissuasion ? tu vas me dire, le système n'est pas efficace puisqu'il y a, malgré tout, des criminels... Mais sans la menace que représente la prison, la situation ne serait-elle pas pire ? Comment obliger des personnes à respecter les lois, qui sont avant tout là pour garantir la sécurité et l'ordre pulique, si aucune sanction véritable ne tombe lorsqu'elles sont enfreintes ?

    Et puis je n'aime pas beaucoup l'idée (c'est un euphémisme) que l'un des jardiniers du parc que fréquente ma petite soeur puisse être un pédophile reconnu comme tel en train de purger tranquillement sa "peine"...

  22. J'aime bien ton sujet, et ce que tu écris, Dixite.

    Je pense qu'il est très égoïste de concevoir un enfant: car, même si après sa naissance il devient une fin en lui-même, il est d'abord envisagé comme un moyen pour faire le bonheur de ses futurs parents.

    En outre, même si la plupart des couples désirant un enfant s'empressent de l'occulter, il y a toujours un risque pour qu'il naisse gravement malade, souffre, et finisse par mourir avant d'avoir réellement connu autre chose. Ou qu'il tombe malade par la suite, avec parfois une issue fatale si même les traitements les plus aggressifs pour son organisme se révèlent inefficaces.

    Certes, il y a des chances pour qu'il mène une vie heureuse, du moins globalement... mais un enfant qui ne naît pas ne sait pas ce qu'il perd; donc pas de mal pour lui.

    Et même dans cette hypothèse du bonheur, chaque humain doit un jour disparaître, définitivement. Or, si personne ne demande à naître, je pense que nous avons tous peur de la mort, de notre mort: on peut décider d'essayer de l'ignorer, faire semblant d'en accepter l'idée, s'accrocher à l'espoir d'une vie éternelle, en d'autres lieux. Mais lorsque l'on sent notre fin arriver, que l'on prend conscience de vivre nos dernières minutes, peut-être secondes, quelle terreur doit nous ronger l'estomac !

    Mais en même temps, quoi de plus naturel que de désirer un enfant... Plus qu'un désir d'ailleurs, c'est un besoin viscéral que la plupart des humains portent en eux; besoin de donner la vie; besoin, sans doute plus fort encore, d'aimer un petit d'homme.

    J'espère un jour devenir père; mais j'espère aussi que j'aurai le courage de ne pas concevoir mon propre enfant. Il y a tant de gosses à qui offrir, en les adoptant, une vie meilleure... Je ne veux pas prendre le risque de créer davantage de souffrances sur cette planète, alors que j'ai la possibilité d'en apaiser quelques unes tout en embellissant ma vie.

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