Entré dans l'exil.
J'ai en arrivant dans l'ile connaissance
Avec un frais vallon plein d'ombre et d'innocence,
Qui, comme moi, se plait au bord des flots profonds.
Au meme rayon d'or tous deux nous nous chauffons;
J'ai tout de suite avec cette humble solitude
Pris une familiere et charmente habitude.
La deux arbres, un frenes, un orme a l'air vivant,
Se querellent et font des gestes dans le vent
Comme deux avocats qui parlent pour et contre;
J'y vais causer un peu tous les jours, J'y rencontre
Mon ami le lezard, mon ami le moineau;
Le roc m'offre sa chaise et la source son eau;
J'entends, quand je suis seul avec cette nature,
Mon ame qui lui dit tout bas son aventure;
Ces champs sont bonnes gens, et j'aime, en verité,
leur douceur, et je crois qu'ils aiment ma fierté.
Les quatres vents de l'esprit.
V.Hugo
J'adore ses poémes meme s'ils sont souvent empreint de religion ...