Crom-

De mon coté je suis surpris par des vues si éloignées de la mienne a propos de l'amour. Lisez vous les bons romans classiques, ceux qui traversent les époques: Stendhal, Proust, Dostoievski, Goethe, Balzac... ? Ce que je dis c'est qu'il y a des personnes qu'il n'est pas déraisonnable d'aimer, même avec passion. Pour moi ça tombe sous le sens. Vous ne comprenez pas mes propos, ce qui arrive entre personnes fort différentes.

Une personne qui n'est pas immature, qui a du vécu affectif, ne tombera pas facilement amoureuse, elle utilisera sa raison pour essayer de cerner l'autre, pour vérifier qu'elle n'est pas sous l'emprise de ses sens et de son imagination ( d'autant plus si elle a une nature passionnée), quand elle subit le charme ou le charisme d'une autre personne, elle vérifiera surtout la complémentarité. C'est la raison qui donnera le feu vert a la passion, et lui cédera la place ou si on veut : Raison et passion ne s'opposeront plus, il sera raisonnable d'aimer cette personne ( parce que c'est moi, parce que c'est elle) Sinon oui ce que l'on appelle l'amour n'a pas la même signification pour tous, et tous ne peuvent pas aimer de la même façon.

La compréhension réciproque et totale n'est pas indispensable, sauf si on est un affreux idéaliste. Etre bien avec quelqu'un sans pour autant le comprendre dans sa totalité, ou faire du bien sans pour autant être compris, c'est pas si mal quand même, ça vaut bien un bon oreiller.

C'est une vision assez limitée, donc cynique de l'amour, je trouve, même si souvent vraie, elle n'est pas exhaustive.

Nous ne fonctionnons pas tous pareils : Il y a des personnes qui ne savent pas expliquer pourquoi elles tombent amoureuses, apparemment pour elles ce n'est qu'une affaire de chimie et d'hormones Il y en a d'autres pour lesquelles le processus est plus lent, plus raisonné. Peut être que ces personnes la peuvent être qualifiées de cérébrales (?) Ce qui ne veut aucunement dire qu'elles sont moins passionnées, seulement que le processus démarre par la raison. Et en principe, si elles sont plus cérébrales, elles ne se laisseront pas "avoir" par le genre de détails que vous citez, il leur faudra du beaucoup plus solides.

Il faut surtout remonter a la base, c'est a dire a la mythologie Grecque. Au fil des siècles les "raisonneurs" de tout poil en arrivent a déformer la réalité. Au cours de votre longue diatribe vous n'avez pas parlé du " pervers narcissique", c'est un oubli. Moi je ne connais pas, de prés ou de loin, de narcissiques qui puissent être qualifiés d'hommes ou de femmes intéressants, je réitère que ce sont tous des immatures affectifs ou des déséquilibrés. Vous êtes très prolixe sur toutes sortes de sujets, mais étudiez vous le monde dans lequel nous vivons ? En avez vous une vue d'ensemble ? Les personnes les plus hautes placées, ceux qui dirigent le monde, sont a peu prés toutes des psychopathes narcissiques. Et sinon mes lectures valent bien les vôtres. D'ailleurs je vous en conseillerais une d'essentielle pour l'occasion: "Psychopathologie du totalitarisme". Sinon je vous confesse que je n'ai pas été jusqu'au bout de votre discours, cela m'a semblé inutile vu comment il était amorcé. Et je ne crois pas que j'aurais encore la curiosité de vous lire a l'avenir.

Oui c'e n'est pas faux de le dire, mais si pour une femme un homme est l'élu, c'est qu'il aura passé tous les tests, au moins dans son imagination et son intuition. Et si l'homme désire en retour être l'élu de cette femme alors c'est qu'il aura su la distinguer entre toutes et ne la prendra certes pas pour une femme facile, notamment parce qu'elle sait faire des différences entre les hommes. Les élus sont rares.

Au fond et en définitive, n'est-il pas vrai de dire que ce qu'un homme masculin attend d'une femme féminine c'est qu'elle en arrive, par toutes les fibres de son être, a se dire: " C'est lui l'élu, c'est lui que je veux et pas un autre" ? Et cela ne fait pas vraiment bon ménage avec le féminisme politique, qui comme Sandrine Rousseau l'a exprimé, en arrive a préférer les hommes déconstruits.

J'ai envie de rajouter que si vous n'êtes plus capable d'admiration vis a vis d'autrui, notamment parce que vous vous admirez vous même, alors vous n'êtes plus capable de vous émerveiller. Et alors qu'est ce qui vous gardera de passer du coté obscure de la force ? Ou de la faiblesse, c'est selon.

Vous faîtes dans le binaire, peut être avez vous davantage l'esprit de géométrie que celui de finesse (?) Ne pas être dans l'admiration de soi-même ne signifie pas pour autant être dans la détestation de soi, je suis sûr qu'a tête reposée vous pouvez le comprendre. Je me dis que peut être en chevalier servant vous essayez de défendre sirielle, et cela vous fait faire des fautes de raisonnement. Non ce n'est pas du tout la même chose d'admirer autrui, parcimonieusement et occasionnellement ( cela me fait penser a Cioran "exercice d'admiration") que de s'admirer soi-même. Dans le premier cas vous êtes capable de recul sur vous-même et d'ouverture a l'autre, dans le second cas c'est tout le contraire. Bien sur a l'occasion on peut être satisfait de soi-même brièvement, mais de la a s'admirer... Lorsque vous vous admirez vous vous jugez supérieur aux autres, vous pensez que vous valez davantage et comment alors pourrez vous encore avancer, progresser ? Vous êtes sur la pente de la régression. A mon humble avis, plus on grandit en être, moins on est susceptible de s'admirer, cela ressemblerait presque au principe des vases communicants, et la on peut penser a la philosophie Bouddhiste ou Hindouiste, le bémol c'est que dans le Bouddhisme c'est la vacuité qui est au coeur de tout. Vous avez aussi l'ecclésiaste, un homme qui a tout connu, possédé, et qui a la fin de sa vie résume en: " vanité, vanité des vanités, tout est vanité". Sinon je reconnais avoir fait un jugement de valeur en disant tout ce que le narcissisme m'inspire, et je l'assume pleinement. Je me demande tout de même si vous m'avez interpellé en parfaite bonne fois.

Avant de tomber amoureux, tant que l'on a le contrôle, il faudrait aussi s'assurer de la conversation. Car une fois les sens apaisés, qu'est ce qu'il reste(rait) a plus ou moins long terme pour cimenter le couple ?

Vous êtes un cas.

Je pense que si vous dîtes cela c'est que vous vous êtes sentie concernée, visée par mon propos. Peut être même qu'il vous a touché, blessé, et donc que vous y voyez de la malveillance a votre endroit. Et dans une logique très approximative : si j'exprime de la malveillance envers vous c'est que je suis dans l'extrême bienveillance envers moi-même. De tout cela il n'en est rien, je vous l'assure.

Il me semble que plus on est individualisé, le contraire de grégaire, plus on a "de l'être", ce que l'on recherche en amour chez l'autre c'est la complicité et l'intimité. Oui mais quelle complicité ? Quelle intimité ? J'en vois deux: celle du coeur et celle de l'intellect. Je pense que la complicité de coeur est plus ou moins trouvable, difficilement toutefois a ce qu'il m'en semble, avec une femme vraiment féminine dotée d'une réelle gentillesse, mais si la complicité intellectuelle n'est pas la pour l'accompagner au bout d'un certain temps l'homme finira par se sentir seul malgré toute la gentillesse féminine. Je pense également que la complicité intellectuelle est possible entre un homme et une femme, et que c'est probablement le type de relation de couple le plus solide et durable, mais si le coeur ne s'enthousiasme pas a l'unisson cela restera une relation partielle, tronquée, ou on ne s'investit pas totalement, une demi-relation en somme. La vraie question est de savoir si une complicité, une intimité de coeur ET d'esprit, est possible entre l'homme et la femme, si elle existe elle doit être si rare que l'on peut la qualifier d'unique dans une vie. Inutile de dire que, avec tout le recul nécessaire, je doute fortement qu'elle puisse exister, mais comme on ne peut jamais être certain de quoi que ce soit a 100 pour cent, il faut garder l'esprit ouvert.

Si on focalise sur soi on ne peut pas aimer l'autre, or l'admiration de soi-même confine au plus grand ridicule. Il faut être totalement immature, superficiel, creux, pour s'admirer soi-même, c'est le signe distinctif du néant intérieur, le blason de la petitesse. D'ailleurs devinez de qui parle ce livre " le traître et le néant". Et même si objectivement, et de manière tout a fait improbable, il se trouvait que l'on soit supérieur aux autres, s'admirer soi-même serait encore une pathologie.

Pas tous les hommes, seulement ceux qui auraient besoin d'être guidés.

Evidemment, c'est vide de pensée qu'il fallait entendre. "Toute la dignité de l'homme est de penser" Mais malheureusement tous les hommes ne pensent pas. Non certainement pas ! Cela se paye nécessairement je le crois, par la solitude.

Du coup j'en oublie de citer Pascal : "Celui qui se vante je l'abaisse; celui qui s'abaisse je le vante" J'ai l'impression que vous boudez quand vous écrivez cela, je ne peux m'empêcher de trouver cela charmant. Souffrez que je vous bise, virtuellement.

Et encore besoin de vous fédérer pour vous sentir plus fort, plus intelligent. Je n'ai rien contre les personnes modestes en intelligence, je ne suis pas élitiste, ce que je trouve ridicule, inapproprié au plus haut point, ce sont les personnes qui se surestiment ou qui n'ont pas conscience d'être a un niveau plus bas. C'est le mal de ce siecle a mon avis: les premiers seront les derniers et inversement. Oh combien illustré par le gouvernement actuel.

Ok pour la matière, mais quand on parle d'une personne creuse c'est un vide au sein de la pensée. Non moi je n'ai pas besoin d'un guide, je suis mon propre guide. Certains ici par contre auraient bien besoin d'un guide, quand ils ne voient pas vers ou la société nous entraîne, avec les conséquences inévitables. Un sens a l'existence, une cohérence, ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue, de venir a l'existence, vous avez trouvé cela vous ? Bon d'aprés vos dire c'est moi qui suis immature, alors qui vivra verra.

Et qu'est ce que vous êtes alors ? C'est la le point intéressant. En tous les cas quand vous parlez de l'amour comme un phénomène chimique vous coincidez a 100 pour cent avec les matérialistes. Et comme l'amour n'est pas une mince affaire...

ça tombe bien c'est ce que je fais en ce moment. Ne perdez plus votre temps avec moi, profitez de votre biére et soyez heureux.

Je vous trouve bien excité, négativement. On voit bien que vous lisez peu a ce que vous demandez des définitions sur des choses essentielles.

Vous ne m'avez pas insulté jusque la, je le concède volontiers. Mais dire que pour les matérialistes tout est chimie dans l'être humain, c'est un fait, que normalement ils revendiquent. Vous n'êtes pas matérialiste ?

Vous me trouvez creux, c'est votre droit, mais vous vous doutez bien que c'est moi qui vous trouve creux et superficiels, je ne vois aucune spiritualité en vous. Faîtes un effort pour voir...