Greenouille

Bien d'accord avec toi, mais connais-tu des contrats "garantis à vie", surtout dans le domaine des relations humaines ? Il y a parfois renégociation ou carrément oubli de certaines clauses du dit-contrat : qui pourrait affirmer que la vie est une pure ligne droite ?

Porte-toi bien, @Usi47

Si tu ressens ce besoin de sortir de ce cercle, ce sera peut-être une aventure merveilleuse, mais sous le sceau du secret, du silence. Pas forcément une double vie, non, mais quand même une fracture invisible dans ton couple. Je ne vois pas un infidèle partager en famille sa joie d'avoir fait une belle rencontre et la dite famille se réjouir pour papa ... La rencontre peut être exceptionnelle et correspondre à un besoin personnel et très intime, que ce soit de l'affection, la douceur d'un corps, un cheminement sur sa vie affective et sexuelle, une urgence de se sentir vivant etc. Tu parlais d'égoïsme : je dirais plutôt d'être clair avec soi-même, ne pas se mentir au moins, puisqu'on ment sans aucun doute à son conjoint. L'infidélité peut se comprendre, parfois, quand on écoute chacun au cas par cas, mais ne pourra jamais être moralement acceptée. C'est un des côtés amers de la relation cachée.

Madame accédera-t-elle aisément à ta demande de souplesse ? Peut-être s'est elle entraînée avant ? (Heu ... je précise, exercices d'assouplissement ...)

Bon tu l'auras voulu ... Mais ça va te faire mal à la tête :

Tu me fais penser à cette jeune femme croisée un temps sur le tour des Ecrins. Quelle souplesse dans la foulée et quel rythme ! Elle avait fait le PacificCrestTrail, marche de plus de 4000 km du Mexique au Canada et s'amusait sur le gr 54 ... Nous avons discuté près d'une heure, m'expliquant qu'elle vivait pour le parachutisme, l'alpinisme, le vélo et la marche, avant qu'elle ne se décide enfin à accroître encore son rythme de marche : je la voyais s'éloigner avec admiration. En rencontrant d'autres marcheurs, je me suis rendu compte qu'elle avait laissé une impression durable chez certains ... Magnifique, mais pas facile à suivre !

Le sens de la vie c'est ... la vie elle-même, toute cette énergie qui fait te lever, marcher, rêver, espérer, marcher encore. Et surtout aller vers l'autre : les plus grands bonheurs sont toujours liés à des moments partagés, des projets réalisés en commun. Et j'espère que quand la grande faucheuse viendra me cueillir, j'espère pouvoir me dire à minima que j'ai bien vécu et surtout que j'ai rencontré de belles personnes

Désolé si je ne suis pas clair : en fait accepterais-tu une limitation de ta liberté au nom de ton mariage, de ta relation avec ton mari, sur des sujets aussi sensibles que ta vie intime, ton indépendance financière ?

On détruit soi-même sa propre innocence. Ce n'est pas si frontal : un "vieux" couple a ses zones d'ombre, de non-dits, de reproches muets, mais aussi le sentiment serein de sentir que la vie est vraiment plus belle à deux. Avec elle, avec lui

Te vois-tu renoncer à une part importante de ta vie pour ton homme ? Peut-on au nom de l'amour renoncer à sa vie intime, ou à sa créativité, ou dans certains cas son indépendance financière ?

C'est exactement cela !

Tu commences à te connaître, intimement, à savoir ce qui est bon pour toi, t'apporte joie, bonheur, équilibre. Je te souhaite de pouvoir le vivre et surtout de le partager. Qui d'autre que nous-même pouvons rendre compte au final de notre bonheur ? Excellent pour Robin des Bois, c'est tout à fait cela ! La morale prend des courbes ... vraiment peu rectilignes

Trop facile, je dirais même plus, pénible à entendre. Je n'ai plus de relations intimes avec ma femme depuis plus de 10 ans, elle n'a plus envie, pour des raisons multiples. Elle reste la femme de ma vie, la maman de mon fils. J'admire la femme qu'elle est et la vie que nous menons est assez belle. Peut-être pas le bonheur, mais des instants de bonheur. A la fidélité du corps, je préfère cet attachement familial.

Que le couple soit légal ou pas, vivre une aventure casse et détruit, même si c'est invisible. On entre dans un monde de secrets qui retentit forcément sur la vie commune. On ne peut plus tout dire, le cheminement individuel prend le pas sur l'avancée du couple. L'autre le sait, j'en suis persuadé, même si cela reste inconscient. Je me souviens de mon jeune fils qui avait senti une légère odeur de parfum ... honte/danger

Il ne me semble pas que cette architecture de couples puisse devenir la norme. Tant mieux si chacun peut trouver l'épanouissement dans le respect de son conjoint. Moi, à un certain point je ne le trouvais plus

Difficile : tromper, c'est briser, tout de même. Alors que tout cela reste secret. Car l'infidélité est purement égoïste dans le fond

Profitons, car la vie est courte : oui, c'était un moteur pour moi. Comme un agenda personnel où certaines cases devenaient trop douloureuses à ne pas être cochées. Et l'injonction de la fidélité devenait trop insupportable, comme une négation de soi et d'un légitime besoin. Je ressentais une honte en revenant ... Comment retrouver sa femme avec une vraie tranquillité d'esprit ? Mais les instants vécus dans la journée apportaient trop de bonheur. La duplicité n'est pas enthousiasmante, surtout quand elle s'installe : on aimerait crier son bonheur et ses doutes à la terre entière, mais le couple n'est pas vraiment le meilleur endroit pour évoquer cela ...

Il semble alors à te lire que ton destin te poussera de femme en femme, d'abord émerveillé et transi puis lentement fatigué et peut-être dégoûté de la relation. Je voyais hier un jeune couple tellement charmant : ils se souriaient sans cesse, avaient besoin de se toucher de s'enlacer. Comme une alchimie totale où amour, sexe, sentiments, accomplissement personnel et duel se réalisait ... Spectacle merveilleux, merveilleux, mais ... éphémère ? Pour les couples au long court, un contrat muet s'établit peu à peu . Un accord nécessaire qui permet de se retourner sur son conjoint et de se dire " elle est vraiment chouette : je passerai bien toutes mes années de vie avec elle !" . Ce qui implique aussi une érosion lente de la folie des débuts, l'établissement de compromis. Vient la crise de la quarantaine et ce dilemme courant : au nom de mon serment de vie envers elle, dois-je renoncer à un certain épanouissement sexuel que je pressens, qui me manque profondément. Ou je quitte tout, tire un trait sur ma relation, pour une quête bien fugace ... Pas de réponse vraiment claire. On fait avec, comme on peut. Je ne vois pas comment on pourrait moralement accepter l'adultère, je ne vois pas non plus comment on pourrait balayer cette chose si commune d'un revers de la main.

Beaucoup de raisons pour être ou devenir infidèle. J'avais personnellement le sentiment de passer à côté d'une part essentielle de ma vie, comme un manque ou un regret d'instants de vie non vécus lors d'une adolescence bien trop solitaire et frustrante. J'ai senti plus qu'un plaisir sensuel : une certaine avancée dans mon parcours de vie, au contact intime d'une autre femme. Pas loin d'un amour. C'est tellement délicat à doser et apprécier à sa juste valeur étrangement : sexe-amour-decouverte-rencontre- parcours personnel de vie. Tout se mélange dans une confusion des sentiments incroyable. D'autres peuvent le vivre bien différemment, ce qui finalement se comprend aisément

Très sincèrement je ne pense pas, concernant l'importance donnée au sexe. Seulement une disponibilité différente... Il y aurait une attente constante nous concernant, un désir... constant , parfois insatiable. Il me semble que chez beaucoup de femmes (je déteste les généralités et ne suis pas le plus à même d'en parler), le désir est aussi présent, mais dépend de bonnes conditions , d'un cadre mental et physique favorable, joyeux, excitant, libre. Alors on oublie quand la journée à été stressante, que la somme des inconvénients dépasse de loin l'agréable, que les enfants sont encore plus lourdingues que d'habitude... Et puis ...cela dépend des saisons du plaisir : on peut se trouver en hiver très longtemps ou se retrouver au printemps sans crier gare

Si il y avait une réponse univoque à la question de la fidélité, depuis le temps cela se saurait ... On ne peut que louer les gens droits dans leurs bottes, pour qui la question est incongrue et la réponse évidente : en couple = pas touche ! Cette certitude est apaisante, positive et simple. La vie aime aussi se jouer des certitudes, des allées larges et rectilignes et propose parfois des tournants brutaux et inattendus. Il est plus toléré que les hommes parlent de leurs infidélités que les femmes, allez savoir pourquoi. J'en ai connu-commis quelques-unes, peu au final, mais je ne les regrette nullement. Au contraire, je conserve leurs souvenirs comme des moments inouïs, peut-être parmi les plus beaux de ma vie. Comme un emballement général des sens, le cerveau fébrile et en ébullition, la vie qui prend soudainement une dimension unique et splendide. De la douleur aussi. Il faut croire que les deux vont ensemble ...

Peut-être que tu as raison. De toute façon ses conceptions du monde sont bien trop rigides pour qu'il soit sinon amusant, du moins intéressant de débattre. Et ce n'est bon pour personne, car ça se termine toujours mal. Je ne viendrai plus l'embêter. Du moins je pense !

Ah que de bons souvenirs ! L'ami des Femmes, qui les connaît bien mieux qu'elles ne pourraient même le concevoir, Grand philosophe, empathique, tellement à l'écoute ... Salut toi ! ça faisait longtemps ...

ça me fait plein de choses partout quand je lis cela ....

Tu vois @Doïna, ce qui m'épatera toujours en lisant ces dernières pages, c'est tant de complaisance envers les puissants et tant de dureté envers les plus pauvres.