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moch niap

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Tout ce qui a été posté par moch niap

  1. moch niap

    remarques philosophiques

    la liberté n'est-ce pas dans l'instant quand je peux décider. Mais qu'est-ce qui me permet cela ? Toute la difficulté, une fois qu'on a expérimenté cela une fois, est de remonter à ce qui permet cette liberté. Chacun parcourt ce chemin à rebours dans les moments où il médite. Le plus souvent il dévale la pente, emporté par ses passions. Le monde est ce qui se transmet de générations en générations et il est ce dans quoi nous existons et ce que nous tenons à l'écart de ceux qui tentent de se l'approprier pour le faire revenir dans la jouissance immédiate. Pour sauver le monde, il faut cesser de se fuir, pour le laisser venir vers nous. L'homme qui tente de s'approprier le monde est l'homme de la technique, il fuit son existence propre en étant hors de lui, dans la doxa, l'opinion des autres. Il se voit de l'extérieur qu'il tente donc de maîtriser pour se voir dans un cercle. " ...renoncer à objectiver le temps, à en faire le temps pour tous, celui du on, afin d'avoir le temps, le mien ... Le temps est principe d'individuation, il est ce à partir de quoi le temps est mien, il est ce qui dans son lien avec la mort, met chacun en face de ce qui constitue le caractère unique de son destin, esseulement, expérience de ce qui ne peut être partagé, de ce qui nous rend identiques"
  2. on peut distinguer l'excellence de l’inaccomplissement comme l'ont fait les grecs anciens : chaque être appartient à un genre qui détermine son destin. Chaque être naît avec des potentialités et son destin est de les accomplir. Les modernes ont repris cette idée dans la fameuse injonction : deviens ce que tu es. On est donc tenté de croire, avec les grecs et la philosophie qui en est issue que "excellence" est le mot adéquat pour signifier le but de l'existence et son accomplissement. Mais il y a dans la modernité un autre courant, sceptique, venant lui aussi des grecs, qui se moque de cette idée. Il n'y a pas de genre et pas de finalité. Mais alors d'où provient l'idée d'excellence ? On peut dire que cela vient de ce que nous sommes en quête de notre être, à devoir être et que les cultures, grecques ou lapones fournissent, bon an, mal an, des modèles qui permettent aux hommes de se projeter dans l'avenir. Ce qui nous indique au moins une chose : nous sommes des êtres liés au temps de manière "ontologique" (par "essence" pour reprendre encore une idée grecque)
  3. moch niap

    remarques philosophiques

    la nostalgie d'un temps, le mien. Je m'éprouve comme temps, temps perdu, englouti, ce qui a été, avant le temps de mourir, je suis encore là anticipant ma mort qui peut venir dans l'instant, qui donne l'instant et son jaillissement hors du néant possible, donne la présence aux choses, ouvre au monde, éveille à ce qui est, donne la compréhension de l'être en tant qu'être, être qui commence et finit, sans cesse. Y a-t-il un temps où j'ai été avant de venir au monde ? c'est une manière de reprendre cette méditation sur le fait que le sens de l'être pour nous qui méditons sur nous-même est temporel.
  4. moch niap

    remarques philosophiques

    nous sommes ainsi des êtres temporels , ce que ne sont pas les choses, les animaux car pour eux il n'y a ni naissance ni mort. Qu'est-ce que naître pour nous quand nous voyons ce bébé qui est au monde et que voyons-nous avec cet homme qui est en train de mourir ?
  5. moch niap

    remarques philosophiques

    comment parvenons-nous à nous comprendre ainsi, comme ce qui est là sans l'avoir décidé ? Cela montre que nous sommes en train de comprendre ce qu'il en est de notre existence et qu'à partir de cette compréhension, nous comprenons ce qu'il en est de l'existence des choses qui viennent à notre rencontre. Notre existence est celle d'un être qui n'est pas le même que celui des choses. Nous avons à prendre des décisions au moment opportun. Nous sommes ouverts à des possibilités, à l'indétermination de l'instant. Et c'est ainsi que nous sommes avec nous-mêmes et avec les autres. Ce qui nous met en présence de cette indétermination de l'instant lorsqu'un autre est là. Cela nous éloigne un instant du modèle de l'homme comme animal rationnel, fondement du monde moderne et de l'économie politique qui nous impose l'homme calculateur, l'homme ordinateur, l'homme vu de l'extérieur à partir de son comportement rationnel, comportement que la science physique s'efforce de relier à des expérimentations faites avec des systèmes de "neurones". "l'explicitation de la vie de l'être humain se fait à partir d'elle-même car elle possède la capacité de se comprendre et de s'interpréter. On ne conçoit plus alors cet être temporel que nous sommes comme un vivant doué de raison, mais comme un être particulier capable de compréhension de l'être qu'il est et de l'être qu'il n'est pas."
  6. l'unité qu'il y avait donc au départ et qui a été perdue ? Qu'est-ce qui l'a fait disparaître ? Parce que je suppose que cette conscience venant d'en haut ne dure pas. Elle ne peut que se conférer, dites-vous, qu'est-ce que vous voulez dire par cette idée ?
  7. dites-moi ce qu'il en est de cette perte dont vous parlez, pourquoi dites-vous "perdue"?
  8. si votre idéal consiste à donner une existence à l'autre en le regardant simplement, est-ce que votre phrase signifie : chacun rendra l'existence perdue à l'autre ? et si c'est le cas qu'en est-il de cette existence perdue ?
  9. si tout le monde devient précieux, les files d'attente seront impossibles à constituer. Lorsque le guichetier dire : au suivant ! ... personne ne se présentera car chacun sera occupé à devenir précieux !
  10. oui on peut supposer cela. C'est bien là ce que cherche la philosophie. Et notamment la philosophie politique. Pour autant, je suis sceptique. J'ai plutôt l'impression que cet absolu qui permettrait à chacun de faire l'économie du doute et du néant est trop beau pour être vrai !
  11. On peut essayer d'articuler ce conseil que donnent les parents à leurs enfants (celui de s'exercer sans relâche et de ne pas s'écouter) à l'idée que les hommes sont perfectibles. On peut imaginer une société dans laquelle l'idée de l'homme ne soit pas celle d'un être destiné à réaliser un modèle de ce genre et ce conseil (celui de ne pas s'écouter) serait proprement insensé. La supériorité que l'on cherche à atteindre en travaillant à se modifier pour se donner une forme convenable suppose une fuite de soi. C'est ce qui est, à mon avis, le fondement des sociétés hiérarchisées. Mais ce n'est qu'une hypothèse ! et pour répondre à Maroudiji cela ne fonde sur aucune autorité divine ni scientifique mais sur ce qu'on observe quotidiennement (qui pour autant n'est pas une garantie de vérité ... comme le démontre le fait que le soleil ne tourne pas autour de nous malgré ce que nous pensons en le regardant se déplacer dans le ciel !)
  12. soit. nous sommes faits de bric et de broc. De même que l'animal qui vous aime. Imaginez un instant que vous cessiez de le nourrir, va-t-il continuer à vous aimer? Si oui alors cela signifie que l'amour est le principe universel. Si non, alors cela signifiera que l'amour qu'il vous porte n'est pas ce que vous supposez. Mais alors d'où vous vient cette idée d'un amour universel que les atomes, les cailloux, les animaux, les humains se portent librement et dans une communion parfaite ?
  13. Ce qui compte dans cette histoire de supériorité, c'est que cette comparaison que l'on produit chacun en considérant tels ou tels hommes comme des êtres supérieurs soit une expérience que nous faisons et que nous nous demandions quel est son sens. Or, je pense que nous agissons ainsi, (c-à-d en jugeant les hommes en termes de valeur, les uns, par exemple qui savent et les autres qui ne savent pas, les uns qui "ont" et les autres qui "n'ont pas") afin de constituer une sorte d'idéal qui nous serve d'anticipation de nous-mêmes, de modèle à suivre, de recette pour être. Mon idée est que les sociétés hiérarchisées dans lesquelles on débarque nous permettent de nous construire une histoire. Il y aurait donc un fondement, une raison au fait que les sociétés que nous observons soient hiérarchisées !
  14. bon soir Persil-Fleur, vous n'êtes pas encore couchée ? où dort votre chatte? mais dites-moi, vous n'allez pas vous mettre en colère si je vous demande ce qui se passerait si vous cessiez de donner à manger à votre chatte ? tout à fait, que le désir en son fond, ce soit cela, je le crois. Et c'est bien là le problème loin d'être une effectivité.
  15. les objets, c'est douteux. Parler de copulation signifie qu'il existe un désir, or cela ne concerne pas les cailloux .. Le désir chez l'homme pousse à la copulation, mais avec quoi copuler ? et s'il ne trouve pas la chose, la plénitude de la chose, ne devient-il pas une pure volonté de puissance, c'est-à-dire seule ? qui risque donc à tout moment de se retourner contre le désir et rechercher le rien, la paix et le silence ?
  16. moch niap

    remarques philosophiques

    la mort est la possibilité qui balaie toutes les distances que l'on parvient à prendre avec le fait d'être là, né sans qu'on n'y soit pour rien. Elle nous ramène à ce dont on s'éloigne spontanément. On trouve cette quête de la vie "authentique" dans ce que tente, peut-être, de cerner le christianisme lorsqu'il pousse les sujets à se livrer à l'indétermination, à la non-maîtrise de l'instant, à l'acte d'assumer sa situation au lieu de la fuir. ".. l'expérience chrétienne n'est pas le fait qu'elle soit foi en tel contenu de la révélation, mais qu'elle est expérience de la vie dans sa facticité, de la vie qui ne prend pas de distance théorique à l'égard d'elle-même mais se comprend en demeurant à l'intérieur de son propre accomplissement, livrée à l'indétermination de l'avenir et au caractère non maîtrisable du temps, dans le moment de la décision."
  17. On peut remonter jusqu'à cette question en partant de la découverte que certains hommes sont considérés comme supérieurs dans telle société donnée. Est-ce une donnée objective ? il me semble que cela l'est, de même que la pluie mouille et que j'ai deux mains sans avoir, il me semble, à apporter la preuve d'un tel état de fait. Que les hommes tenus pour inférieurs ne se sentent pas eux-mêmes inférieurs , qu'ils vivent cela "bien" en faisant de nécessité vertu ou en s'attribuant des qualités intérieures ou morales ou bien qu'ils se sentent victimes et parlent du juste et de l'injuste, du droit et du tordu .. cela fait aussi partie du tableau.
  18. moch niap

    remarques philosophiques

    comment pouvons-nous décrire cet extérieur? l'extérieur rend possible l'apparition des êtres, ceci, cela .. que nous découvrons auprès de nous ..à proximité, plus ou moins loin, vers lesquels on se dirige, à quatre pattes si on est un bébé. L'extérieur, il s'agit de quelque chose qui n'est pas une chose mais qui est une ouverture réelle. Cette ouverture est notre éveil. Nous sommes éveillés par la possibilité d'une venue. Cet extérieur-éveil, on peut le nommer temps. Le temps réel, est ce qui est en train d'advenir, ce qui nous tient en éveil en tant que possibilité d'une venue. Nous sommes à nous-mêmes le temps, nous le découvrons à partir de nous-mêmes, en le prenant. Prendre son temps, c'est être en train de remplir l'instant. l'anticipation d'une venue c'est ce à partir de quoi il peut y avoir un présent plein et un passé assumé. L'homme se donne à lui-même son temps. La relation originelle au temps n'est pas dans sa mesure au moyen de la succession des jours et des nuits comme si le temps était une "chose" extérieure. Dans l'anticipation de la mort, chacun saisit son propre être révolu comme possibilité de chaque instant, comme temps véritable. L'éveil à l'imminence de cette mort, rend possible un rapport aux choses qui peuvent venir, ce n'est pas regarder l'horloge scander le mouvement du temps, comme si celui-ci était quelque chose de perceptible, une chose parmi les choses qui peuvent venir, nous mettant en position extérieure, attendant la venue de la mort, au contraire, c'est se tenir éveillé par sa venue. " ... l'anticipation de la mort, l'avenir authentique, n'est pas ce qui n'est pas encore présent, c'est la dimension ouverte, la béance, à partir de laquelle il y a un présent et un passé... "
  19. merci de me considérer dans ma manière de formuler les choses. Et merci surtout de votre amabilité. Nous avons chacun une manière propre de "parler" et d'écrire, cela nous montre à notre insu. Cela plait parfois, cela déplaît souvent. Ce serait le sujet d'un topic.
  20. salutations à vous aussi. Pensez-vous que j'ai la berlue lorsque je prétends que tout le monde observe autour de soi une hiérarchisation des hommes dans le cadre d'une société ? il me semble que cette observation devrait nous mettre sur la voie de ce qu'il en est de cette supériorité sur laquelle nous débattons.
  21. on peut observer le ciel, la pluie, ce platane qui perd ses feuilles en cet instant, des sociétés humaines autour de soi. Ce qui est intéressant, c'est de se demander comment et pourquoi elles sont hiérarchisées, si elles le sont. Ou bien se demander pourquoi le ciel est bleu et de quelle façon .. etc Maintenant on peut aussi ne pas croire que ceux qui voient le ciel ou qui s'imaginent voir des sociétés humaines voient ce qu'ils voient. On peut leur demander de vérifier et de prendre des photos afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas de robots comme on en voit partout sur le Web. Leur demander : qui es-tu toi qui dit que la pluie mouille ? est-ce que tu as vérifié que tu avais deux mains avant de parler ? etc ...
  22. "on" observe des sociétés hiérarchisées et "on" cherche à comprendre comment et pourquoi se constituent ces sociétés hiérarchisées. Pour cela "on" fait des hypothèses. Qui "on" ? notre époque ? notre manière propre de penser .. "On", cette opinion, suppute que les hommes (qui ont institué ce type de société) désirent obscurément se comparer et se distinguer de leurs "semblables" et pour cela inventent, construisent des définitions de la nature humaine ad hoc. Par exemple, Rousseau concernant la perfectibilité ou Hobbes concernant le désir de dominer ont construit des théories de la nature de l'homme qui permettent de "penser", de légiférer pour régler la vie avec les autres en terme de supériorité. Mais ne peut-on pas dire que chaque culture construit son image du monde, de l'homme, des dieux, des cieux, du temps, de l'espace, des animaux ...On peut le dire et on peut dire aussi que Dieu a créé l'homme ou que l'homme est libre et n'a pas de nature ou que la nature humaine est en son fond mystique mais .... toutes ces théories de la nature de l'homme ne permettent pas de fonder la hiérarchisation que l'on observe pourtant. La question revient : d'où vient-elle ?
  23. "on" observe des sociétés hiérarchisées. La question qu'on se pose est : pourquoi et comment ? comment ? les hommes, dans leur quête obscure de hiérarchie, cherchent à instituer des sociétés et pour cela inventent, construisent une définition de l'homme (comme par exemple l'homme supposé perfectible) ce qui leur permet peu à peu de structurer leur vie avec les autres, dans une société faite de niveaux (par exemple des niveaux de perfection atteinte). pourquoi y a-t-il des sociétés hiérarchisées ? on peut supposer que cela vient du hasard des bifurcations de la "vie" humaine faisant suite à celles des primates ou bien que cela correspond à la nature humaine (par exemple dire que les hommes sont portés mystérieusement à se comparer et à se distinguer des autres).
  24. moch niap

    remarques philosophiques

    avons-nous le choix ? il y a là une question de méthode ou de chemin possible. Ce qui nous intrigue (qu'est-ce que l'espace, le temps, la matière ?) a donné lieu à des idées (comme les grecs qui pensaient l'être des choses comme un mixte : comportant par exemple le terreux qui est en mouvement naturel vers le bas ..et expliquaient ainsi par une physique parfaitement cohérente et accordée à l'expérience les changements que l'on observe à chaque instant). Ce que la philosophie tente de faire chaque fois, c'est de reprendre à nouveau frais ces questions auxquelles répondent les théories à chaque époque. Or, si on met entre parenthèses un instant, ces théories, que trouve-t-on, à la racine de ces questions ? L'expérience. Et ce ne peut être que d'elle qu'il faut partir pour accéder au sens de ce que nous disons, théorisons (nos explications). Le temps qui passe, le temps qui s'écoule régulièrement, le temps que scandent les horloges, ou bien le mouvement régulier des astres est une donnée découverte par les hommes, cela concerne l'être des choses, l'être véritable de tout ce qui est et à quoi rien n'échappe. Cela parle de ce qui est, certes, mais cela vient d'où? Si on écarte la révélation divine ou l'autorité des anciens, il ne nous reste que l'expérience des hommes, et donc chaque fois la nôtre. "notre temporalité propre ne nous a été accessible que lorsque nous nous sommes compris nous-mêmes comme un être mortel, lorsque nous avons anticipé notre propre fin, notre propre être "achevé", et lorsque nous avons saisi cela comme ce qui constitue la possibilité par excellence de notre être, c'est-à-dire en mettant entre parenthèses toutes les théories, les discours, les opinions qui en font un simple événement qui nous surviendra de l'extérieur."
  25. si on cherche à hiérarchiser les hommes on doit en effet proposer une définition de l'homme permettant cette hiérarchisation. Si on dit que l'homme est par nature perfectible alors on peut construire une "société" ex nihilo fondée sur le pouvoir donné aux plus méritants. Si on dit que l'homme est par nature un mystique, il semble, au contraire, impossible de construire une société hiérarchisée. La question serait donc de savoir pourquoi les hommes cherchent ainsi à se comparer et à se distinguer les uns des autres jusqu'à construire des sociétés qui fixent cette tendance dans des "institutions" !
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