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Don Juan

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Messages posté(e)s par Don Juan

  1. il y a 7 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Il y a un malentendu sur croire en soi. Je voulais dire croire en sa propre existence. 

    Je crains qu'il y ait encore de nombreux malentendus.

    Ma définition de l'existence : elle est faite de tous les efforts que je fais pour paraître aux yeux de tous, y compris les miens, quelque chose à quoi je donnerais de nombreux noms et qualificatifs en fonction de l'endroit, de la situation factuelle, des personnes présentes, de mon énergie, de mes projets, etc, etc, etc.....

  2. il y a 13 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Croire en soi-même n'est-il pas absurde?

     Croire au Soleil n'est-il pas absurde?

    Cela dépend du sens ou autrement dit de ce que tu penses de ce "soi" en question.

    Pour ma part, il n'y pas de permanence, donc pas de soi.

    Mais je peux affirmer que pour certaines choses je suis en mesure de croire en moi, d'une manière limitée certes mais si tu ne crois pas en toi un minimum, tu ne peux tout simplement pas faire un pas. Marcher exige une certaine confiance en soi, et si l'on veut marcher sur une corde suspendue entre deux tours, il est nécessaire d'avoir une plus grande confiance en soi, ce qui signifie en ses moyens.

  3. Ça ne veut rien dire cette expression : une opinion vraie.

    Il est vrai que j'ai cette opinion.

    Mais cette opinion est vraie, ça n'a aucun sens, toute opinion est subjective, ce qui découle de la subjectivité ne peut se réclamer du domaine du vrai.

  4. il y a 26 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Personnellement je ne crois pas en Dieu, ce serait comme croire en moi-même.

    Je sais que j'existe pas besoin de croyance.

    Non, croire en dieu ne peut équivaloir à croire en soi-même.

    Mais si je prends ta proposition sur un plan poétique je te dirais que c'est beau ce que tu as écrit, mais sans doute tu ne comprendrais pas sans questions supplémentaires.

  5. il y a 19 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Une opinion juste serait une opinion qui serait basé sur la vérité sans pour autant que cela soit raisonné.

    Par exemple je crois que Dieu existe, j'en ai aucune preuve pourtant c'est vrai.

    Qu'est ce qui est vrai, le fait que tu y crois, ou le fait qu'il existe ?

  6. il y a 9 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Je ne vois pas comment on se représente la souffrance.

    Toute pensée produite à propos de la souffrance est un effort de représentation, même par anticipation. Par exemple si tu dois passer à l'infirmerie pour une prise de sang, ce que tu seras enclin à penser avec appréhension sur la douleur à venir conditionnera l'instant relatif à cette prise de sang.

     

  7. L'honnêteté intellectuelle et surtout la rigueur permet d'exclure tout doute sur le fait qu'une pensée, une réflexion ou une analyse est toujours soutenue par une opinion ou un jugement, une influence quelconque issue de l'opinion d'autres qui auront parlé avant nous, on peut ne pas en avoir conscience mais ceci est incontournable, le principal est de le savoir.

  8. il y a 13 minutes, Carnéade a dit :

    Ce qui m'étonne toujours, et me désole, c'est qu'un très grand nombre de personnes croient faire de la philosophie quand ils font exactement le contraire! 

    La philosophie, pour chercher une définition qui satisfasse tous ceux qui s'y livrent, est l'activité par laquelle on s'efforce d'examiner ses pensées de façon rigoureuse, en mettant provisoirement entre parenthèses ses opinions. 

    On pourrait donc en tirer parti chaque fois que règne la confusion dans les pensées, donc dans pratiquement tous les sujets, y compris pourquoi pas ce que l'on appelle le réchauffement climatique. Mais ce n'est pas facile, et il ne nous est pas promis que nous réussirons. C'est pourquoi une majorité de personnes préfère les débats, quitte à les juger stériles. Mais ce n'est pas la faute de la philosophie. 

    Donne-nous un nom de philosophe qui se soit abstenu de développer des idées et des réflexions toutes empreintes de ses opinions, ou d'ouvrage qui ne soit pas imprégné des opinions de son auteur.

    La philosophie dont tu parles n'a jamais existé.

  9. Il y a 8 heures, al-flamel a dit :

    "Le monde est une scène, la vie est une représentation." Démocrite. 

    N'avez vous pas l'impression grandissante à mesure que votre vie se déroule de passer votre vie entière dans une immense pièce de théâtre ? Votre jeu d'acteur se perfectionne au fil du temps. On en maîtrise petit à petit la technique et on parvient plus aisément à se glisser dans le rôle qui nous est attribué. 

    Ce rôle prend toutes les dimensions de notre être, professionnelles, sociales, morales, esthétiques. Si l'on n'est pas à la hauteur, on est remplacé et un aute rôle nous est attribué. 

    Dès lors qu'on sort d'une représentation, on rentre dans une autre. Chacun d'entre nous cherche ainsi à obtenir la représentation de lui-même la plus conforme à ses attentes. Mais on ne décide pas d'être représenté. Il nous faut donc agir en supposant qu'un spectateur nous regarde, en nous représentant nous même notre action. On agit conformément à la représentation du spectateur qui est en nous. 

     

    Il y a jeu d'acteur là où celui qui se tient s'accroche au regard du ou des spectateurs.

    Seul celui qui se regarde lui-même de dos peut s'abstenir du regard nourrissant des autres.

    Parce que celui qui se regarde de dos le fait non pour contempler la scène mais pour s'assurer de son équilibre.

    • Like 1
  10. il y a 2 minutes, Barbe Rousse a dit :

    La piété.

    Si on voit le chien comme une manifestation de Dieu alors on a plus peur.

    Dans ce cas, tout serait une manifestation de dieu et il n'y a plus de raison d'avoir peur de quoi que ce soit.

    Mais cela, ce n'est possible que pour un croyant totalement impliqué dans sa foi, ou pour le guerrier qui ne peut plus avoir peur parce qu'il a déjà tout perdu.

  11. il y a 2 minutes, Barbe Rousse a dit :

    Quels sont ces moyens?

    Quand un enfant a peur des chiens et panique dès qu'il en voit un s'approcher trop près de lui, existe t-il un moyen par les mots et les gestes de le libérer de sa peur panique  ?

    Quel moyen utiliserais-tu ?

  12. Il y a 15 heures, Barbe Rousse a dit :

    Y a-t-il des individus qui sont non violent en acte et en parole? Quels sorte d'homme sont-ils? Ont-ils fait un travail sur eux-mêmes ou c'est naturel? Sont-ils faibles ou bien au contraire c'est une force?

    Il me semble évident qu'il faut avoir fait un travail de conscience sur soi et le monde pour parvenir à faire baisser le seuil de la violence animale qui est en nous.

    La violence découle de programmes génétiques et s'appuie sur des processus hormonaux, sans trouver le moyen mental qui permet de prendre le contrôle de certains de ces processus, il est impossible de prendre la main sur nos réflexes violents,  comme sur les comportements violents routiniers qui se sont installés avec le temps.

  13. Il y a 11 heures, CAL26 a dit :

    Il est devenu incontestable devant les raisonnements scientifiques que l'Homme (disons l'humain pour être exacts) est un animal.

    Or il semble être un animal singulier notamment par la culture qui lui permet d'avoir un impact considérable sur son environnement. Ce que la science ne parvient pas à définir c'est cette singularité : est-ce une singularité "de nature" c'est à dire transcendante ou de degré.

    Donc elle recherche (la science) des spécificités dans son cerveau mais les neurosciences ne savent pas encore bien définir la spécificité du cerveau humain comparativement au cerveau d'un certain nombre d'animaux bien catégorisés et qui semblent être également très complexes.

    Et la culture a aussi été identifiée dans le fonctionnement social d'autres animaux.

    Alors je pose la question : la Nation est elle le propre de l'Homme (de l'humain, vous aviez traduit) ?

    En effet, quelle organisation sociale chez les animaux non humains inclut les mêmes paramètres (en termes de relation à grande distance, d'inscription dans le temps, de complexité de la communication) d'abstraction ?

    La nation, pour moi, c'est là où je suis né ou là où j'ai grandi. Du coup l'attachement de l’individu à son sol originel est variable selon les individus et je constate que l'animal n'ignore pas cet attachement.

    Sinon la nation, en dehors de ces critères, ça ne m'évoque rien.

    • Like 1
  14. Il y a 8 heures, Kairos a dit :

    Pour rappel : ma conscience c'est mon rapport intentionnel avec ce qui m'entoure. Là où existe un tel rapport, il existe pour moi ; en d'autres termes, le rapport d'intentionnalité est bien perçu comme tel c'est à dire intentionnel. Pour l'animal, son rapport social n'existe pas sous cette forme de rapport.  

    Tu as attisé ma curiosité autant que mon appétit, sur ces mots j'oserai sollicité de ta part un allongement "clarificatif", je crains de ne pas être sûr de la direction intellectuelle qu'il me faut suivre pour te saisir pleinement. :)

  15. Le 15/09/2023 à 11:28, chekhina a dit :

    Le forum forme une communauté dont un analogue pourrait bien être la famille. Non la famille vue de l'extérieur, idéalisée, mais la famille vue et vécue de l'intérieur avec ses courants invisibles, profonds, genre océaniques, mus par le désir sexué et la violence, plus ou moins sublimés dans la parole.

    C'est un lieu d'utilité mentale sanitaire, il est possible d'y revivre des situations ineffables "primitives" avec l'opportunité d'élucider ses propres déterminations initiales.

    Mais du coup philosopher devient difficile. Les sujets ne sont pas ouverts pour débattre philosophie mais pour conduire ces courants invisibles.

    Une remarque, inspirée par le sujet "rationalité et démocratie". Il y a une confusion entre Socrate et Platon, ce n'est pas important, mais cette confusion me conduit à faire cette distinction : Socrate c'est la philosophie dite, prononcée (c'est le son, la musique) tandis que Platon c'est la philosophie écrite, lue (c'est l'image, la peinture).

    Le discours c'est le medium écrivit Macluhan. Cela signifie que la philosophie dite n'est pas la philosophie écrite. Autant dire que la philosophie lorsqu'elle apparut, essentiellement dite, dans les débats houleux de la cité, est définitivement perdue. Ne reste plus que la philosophie écrite, lue, qui finit par se perdre dans la "définition", dans la tentative de minéraliser le discours, de le dés-animer pour accéder à l'immobilité de l'image. 

    Dans la musique nous accédons au mystère du vivant, grâce à la mobilité du son, dans l'écrit nous nous acharnons à figer le mouvement, immobilité dans laquelle la vie expire.

    Au fait, bon retour toi!

    • Like 1
  16. Il est des rats de bibliothèques, ce sont souvent des rats de ville, et il des rats qui vivent parmi les décharges de poubelles, ce ne sont pas toujours des rats des champs. Et puis, il est vrai que parfois dans les poubelles on trouve des choses à se mettre sous la dent qu'on ne trouve pas dans les bibliothèques.

  17. il y a 30 minutes, Fraction a dit :

    La fausseté est le contraire de la vérité.

    Le mensonge est le contraire de la sincérité.

    Le mensonge a une finalité communicationnelle.

     

    Tu chipotes, la fausseté est le produit du mensonge souvent, ce qui fait du mensonge le contraire de la vérité aussi.

     

  18. Il y a 8 heures, deja-utilise a dit :

    u opères certes une distinction, entre mentir et tromper, comme on pourrait le faire aussi entre une chemise et un T-shirt, ou entre le rouge et le bleu, mais cette discrimination est à bien y regarder totalement superficielle, en effet, cette chemise et ce T-shirt peuvent être faits de la même matière, avec les mêmes outils, les mêmes techniques de filage et surtout ont même vocation, celle de vêtement, il en va pareillement pour le rouge et le bleu, qui en première impression sont bien sûr différents, mais finalement ne sont l'expression qu'une couleur différente, ce n'est qu'une question de longueur d'onde, le phénomène physique sous-jacent étant rigoureusement le même.

    Ainsi quand on cherche le fondement profond de l'acte de mentir, on ne peut s'empêcher d'y voir exactement la même chose que celle de tromper, au-delà de la simple apparence différentielle langagière, de même que la parole n'est qu'un moyen parmi d'autres de communication, la hisser à ce point comme mesure de toute chose, c'est s'imposer à porter des œillères ! Ce qui par voie de conséquences transfigure tout ce qui pourrait être intéressant de comprendre avec une autre grille de lecture, un autre caléidoscope...

     

    Merci, comme disait l'autre le mensonge est un choix de l'esprit, un positionnement, l'on ment avant de formuler, comme on trahit avant de passer à l'acte, et comme disait un certain philosophe d’Israël : "si tu penses à une autre femme, tu trompes la tienne", on pourrait dire qu'on se trompe soi-même aussi, mentir à l'autre commence toujours par un mensonge à soi-même je pense.

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