-
Compteur de contenus
1 978 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev
-
"La conscience joue un rôle essentiel : c'est elle qui nous permet de relier les évènements à travers le temps plutôt que de vivre dans l'instant" "La conscience nous fournit un présent remémoré" "Seule la conscience nous donne accès à des pensées durables" Ces observations font écho aux deux premières synthèses de la Critique de la raison pure. Dans la première synthèse, celle de l'appréhension dans l'intuition, la constitution de la chose est liée à la constitution du présent, lequel se définit comme une synthèse d'instants. Dans la seconde synthèse, celle de la reproduction dans l'imagination, pour constituer la chose présente il faut que les données passées soient remémorées et reliées au présent (dans " Les leçons sur la conscience interne du temps" Husserl appellera ce processus : la rétention). Associer une donnée présente à une donnée absente qui vient de disparaître est un acte de l'imagination. L'appréhension suppose toujours l'imagination, c'est-à-dire le rappel et l'association du passé au présent, car, le temps se divisant en une série d'infiniment petits, le présent n'existerait pas, sans cette association, et on ne pourrait poser aucune chose (Jacques Rivelaygue, leçon de métaphysique allemande, commentaires sur la CRP de Kant).
-
Ainsi tu as intériorisé que je suis le loup. C'est plus fort que toi, tu ne peux pas te passer d'un maitre, quoi que tu le détestes. Reste dans mon sillage puisque je te fascine à ce point.
-
Lettre 5 13/01/2018 Samuel, Comme je te l'ai écrit récemment, les Hébreux avant qu'ils s’installent en Égypte prenaient femme parmi les peuples qu'ils côtoyaient. Les traditions changèrent par la suite sous l’impulsion d'un personnage très important de l'histoire religieuse juive : Esdras le Scribe. Ce prêtre réforma la pratique religieuse (à partir de 457 avant J.C.) en imposant notamment l'obligation pour un juif de s'unir avec une juive pour que ses enfants soient considérés comme juifs. Cette pratique rigide est encore observée par les juifs orthodoxes qui se veulent les gardiens de la Loi. Pour eux pas d’innovations possibles. Mais, à côté du judaïsme orthodoxe il existe un judaïsme réformé appelé aussi judaïsme libéral, très dynamique aux USA, qui considère qu'il faut savoir évoluer. Les juifs libéraux estiment qu'un enfant né de père juif et de mère non-juive est juif s'il se reconnaît comme tel et observe les grands principes de la tradition (notamment la circoncision). D’une manière générale ils pensent qu'il convient de prendre ce qu'il y a de mieux dans le judaïsme : la langue, la civilisation, l’histoire, l'attachement à la terre etc. mais qu'il convient de rejeter le surnaturel. Enfin il y a le cas particulier d'une femme juive, célibataire ou mariée à un non -juif. Ses enfants sont en principe juifs pour les orthodoxes comme pour les libéraux s'ils observent bien sûr les grandes règles de la tradition. En résumé pour les juifs libéraux il suffit que l'un des deux parents, père ou mère, soit juif pour que les enfants du couple puissent, s'ils le désirent, devenir juifs. Pour les orthodoxes il faut que les deux parents soient juifs (dans la réalité les hommes juifs orthodoxes, dans l’histoire, se marièrent bien avec des non-juives dont ils leur demandaient de se convertir).
-
Dehaene, opus cité, page 143 : "Conscience et mémoire de travail semblent étroitement apparentées" "On pourrait même affirmer avec le philosophe Dan Dennett que l'un des rôles essentiels de la conscience est de créer des pensées durables" "Un mécanisme cellulaire de stabilisation de la mémoire existe chez tous les mammifères, depuis les êtres humains jusqu'aux souris en passant par les rats, les chats et les singes. Il confère manifestement bien des avantages au cours de l'évolution. Les organismes qui disposent d'une mémoire peuvent se détacher des contingences immédiates de leur environnement. Ils cessent d'être à la merci du présent, mais peuvent se rappeler le passé et se projeter vers le futur" "Les neurones du cortex préfrontal forment une mémoire active" "Le cortex préfrontal semble jouer un rôle clé dans notre capacité de maintenir une information pendant un certain temps, d'y réfléchir et de l'intégrer dans un plan d'action"
-
Lettre 4 10/01/2018 Samuel, Les Hébreux quittèrent Ur, s'arrêtèrent dans une autre ville, Haran, puis partirent vers le pays de Canaan (l’actuel Israël). Cette migration fut provoquée par la nécessité de trouver de nouveaux pâturages pour leurs troupeaux. Ils s’installèrent dans le pays de Canaan qu'ils durent partager avec d'autres peuples nomades. Ce partage n'engendra pas de conflits notoires. A l'époque si les Hébreux croyaient en un dieu unique, ce dieu restait encore familial et n’exigeait pas le rejet des dieux des autres peuples. Ils gardaient toutefois leurs coutumes, notamment le respect des enfants comme en témoigne l’histoire d’Abraham et d'Isaac, son fils. Alors que les peuples de l’époque n’hésitaient pas à offrir leurs enfants en sacrifice à leurs dieux, afin de leur plaire et d'obtenir leurs faveurs, lorsque Abraham projeta à son tour de sacrifier Isaac à Yahvé, alors il eut cette révélation : Yahvé ne voulait pas, lui, d'un tel sacrifice. Alors Abraham épargna Isaac. Ici s'affirme, dans cette histoire, l'un des aspects familiaux originaux des Hébreux : le respect de la vie des enfants. Abraham eut donc un fils Isaac qui lui-même eut deux fils Jacob et Esaü. Jacob eut à son tour douze enfants qui fondèrent les douze tribus d’Israël. N'oublie pas qu’Israël est le nom donné à Jacob après qu'il eut combattu pendant toute une nuit l'ange envoyé contre lui par Yahvé pour l'éprouver. A propos de cette lutte voici le récit biblique (dans la Genèse) : « Jacob resta seul [dans la nuit, près d'un torrent]. Et quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l’aurore. Voyant qu'il ne maîtrisait pas Jacob, il le frappa à l’emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit. Il dit : « Lâche-moi car l'aurore est levée », mais Jacob répondit : « Je ne te lâcherai pas, que tu ne m'aies béni ». Il lui demanda : « Quel est ton nom ? » « Jacob » répondit-il. Il reprit : « On ne t’appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu, et contre les hommes tu l’emporteras ». Jacob fit cette demande : « Révèle-moi ton nom, je te prie », mais il répondit : « Et pourquoi me demandes-tu mon nom ? » et, là même, il le bénit. Jacob donna à cet endroit le nom de Penuel, « Car dit-il j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve ». Les Hébreux ne pratiquaient pas ou peu l'endogamie c'est-à-dire le mariage avec des femmes issues de leurs propres tribus. Il se mariaient avec des filles du pays, des Cananéennes, des Égyptiennes, des Hittites, des Ismaélites...des femmes donc issues des peuples vivant dans la région. [Se marier avec des femmes prises dans d'autres tribus que la sienne s'appelle : l'exogamie]. Le fils préféré de Jacob s’appelait joseph. Selon la tradition les frères de Joseph furent jaloux de cette préférence paternelle et ils vendirent leur frère à une caravane de chameliers ismaélites en route vers l’Égypte. C’est ainsi que Joseph s'installa en Égypte. Il est plus raisonnable de penser que Joseph partit volontairement en Égypte attiré par l'hégémonie des maîtres de ce territoire. Y régnaient alors les Hyksos, peuple sémite , apparentés aux Hébreux. Il est probable que Joseph comptait réaliser en Égypte une vie plus séduisante que celle de berger. Il eut raison car il devint vice-roi d’Égypte. Plus tard Jacob et ses enfants rejoignirent Joseph en Égypte. Il facilita leur installation. Ainsi il sembla que les Hébreux avaient enfin trouvé un territoire, fait de terres fertiles, octroyé par le pharaon, le maître de l’Égypte. Leur errance semblait terminée. Il n'en était rien.
-
J'ai l'impression que ma réponse d'avant, ma réponse longue, n'était pas associée au texte que je critiquais. Je me demande ce qui s'est passé sur le plan technique. Je répondais à tes considérations sur Freud et sur le meurtre répété du père. Mais ca ne retire rien au fait que tu te réfères au christianisme quand moi je me réfère au judaïsme. Donc pour comprendre ma réponse sache qu'elle répond à tes considérations freudiennes qui, quand même, pour un nombre croissant de chercheurs de tous poils ne tiennent plus la route. Tu me récites tes cours de fac, oh ! ça date, l'anthropologie n'en est plus là. Papa, maman, la bonne et moi ça date, Lamoureux date. Ah non c'est toi qui me manipules ! tu ne reprends qu'une partie du texte que je critiquais. Bravo pour la manip, tu es un bon soixante-huitard. Mais depuis 68, tout de même, les sciences humaines ont progressé.
-
Retourne en CM2 Maroudiji. Ou plutôt en sixième. Voici mon brave Maroudiji ce que nous appelons l'Histoire dans nos collèges : c'est la mémoire écrite. Avant l'Histoire c'est la Préhistoire, il y a aussi la Protohistoire, retourne au collège, tu n'as pas de petits enfants scolarisés ? Ou d'arrière petits-enfants scolarisés en France vu ton âge ? Pas de pot pour toi je m'occupe aussi d'enfants de sixième et pas plus tard qu'hier je faisais réciter à l'un de ses enfants sa leçon d'histoire !!! Avec ce gros pavé sur son cahier : l'Histoire commence avec l'écriture. Avant c'est la Préhistoire. Je me demande quelles études tu as faites pour ne pas même connaître l'enseignement du collège. Toutes les mères qui sont ici et qui ont des enfants en sixième confirmeront (ou les pères si ce sont eux qui s'occupent de leurs enfants de sixième). Saint-Jean ce n'est pas le judaïsme. C'est le christianisme. Je ne parle pas des chrétiens, je parle des Hébreux.
-
Non , pas du tout, l'élaboration d'un dieu unique est très largement antérieur au culte d'Aton. Il est probable que cette idée d'un dieu unique surgit d'une organisation familiale originale. Freud était assez inculte question anthropologie; son histoire du père tué par les frères est une fable, nul ne sait même si cela a existé !!!Papa Freud était un sacré névrosé, qui baisait avec la sœur de sa femme, entretenait avec sa fille une relation incestueuse et se branlait à longueur de journée !!! Il n' y a plus qu'en France que Freud est encore pris au sérieux grâce à une école freudienne efficace qui fonctionne comme une secte. Il faut avoir 70 ans pour encore donner du crédit à Papa Freud l'obsédé. Il faut que tu rajeunisses tes savoirs Blaquière, la recherche anthropologique a évolué depuis tes études supérieures !!! Mets toi à la page, allez direction formation permanente Blaquière, il y a du boulot !!! Plus sérieusement il y a tout de même eu des études moins fantaisistes sur les structures familiales ! Il est probable que les Hébreux ont fondé une structure familiale originale (ainsi que d'autres sémites, comme les Arabes), dans laquelle le père s'allie aux fils plutôt qu'ils ne se combattent. Les Hébreux se signalent par leur originalité dans l'épisode du sacrifice d'Isaac. Abraham renonce à sacrifier Isaac, alors que les autres peuples de cette époque font des sacrifices humains, notamment le sacrifice d'enfants. Les Hébreux se signaleront comme un peuple qui, le premier introduit le respect des enfants et la lutte contre l'avortement. Le meurtre répété du père primitif !!! Blaquière, essaye d'être un peu sérieux, même un enfant ne croit plus en de telles fadaises, rafraichit tes connaissances mon cher Mathusalem !
-
Non pas du tout, le peuple juif n'est pas un peuple esclave. Existe d'abord les Hébreux, l'élaboration lente d'une structure familiale originale, l'évolution lente vers la croyance en un seul dieu, qui reste toutefois un dieu familial, non opposé aux dieux des autres peuples. Il y a les longues errances à travers la Palestine comme tous les peuples éleveurs de l'époque, puis le départ d'une partie des Hébreux en Egypte où ils deviennent prospères. L'évolution politique des nouveaux pharaons, notamment leur expansion vers la Palestine (à l'époque le pays de Canaan) a fini par rendre les Hébreux (dont une partie vivait toujours en Canaan désormais occupé) suspects, ou susceptibles de devenir un danger intérieur. D'où la répression, et la sortie d'Egypte. La mise en esclavage des Hébreux est un moment seulement de leur histoire.
-
Cher Maroudiji, La seule fois où j'ai dialogué avec toi c'est pour te dire qu'à mon avis tu es un "humilié" ce qui te rend sympathique à mes yeux. Humilié par la culture occidentale qui sans doute te parait trop dominatrice. Que veux tu...le loup ne baisse en effet pas la tête devant la brebis. Mais en tant que brebis, et moi, en tant que loup, je t'aime bien. Cela ne m'empêchera pas de te dévorer le moment venu. C'est dur hein l'évolution selon Darwin ? Ah ! que la nature est cruelle ! Oui, elle l'est. Cela dit je ne parlais pas des juifs au niveau de la religion. Laquelle, de toute façon est venue bien après Abraham. Non je parlais des juifs, dans cette tentative, qui est la leur, d'incarner les premiers instants de l'histoire; je dis bien de l'histoire. L'histoire commence avec l'écriture, brave Maroudiji, nous apprenons cela, en occident, en CM2. Car l'écriture fonde la mémoire brave Maroudiji. Donc il y a , chez les juifs, cette tentative de fonder la civilisation sur la création de l'écriture, en Mésopotamie, fondement de la Mémoire. Tu comprends brave Maroudiji ? Ce que j'écris là n'a rien à voir avec la religion. Cela a à voir avec la tentative de garder la mémoire de l'humanité, de l'humanité occidentale qui, pour le moment, semble bien être née en Mésopotamie. C'est en cela que je disais que nous sommes tous juifs. C'est en tant que descendants des peuples de Mésopotamie. En Occident s'entend.
-
Quelle est la différence entre la religion et la superstition?
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Religion et Culte
Par moments je me dis "mais je rêve ou quoi ?" et il me faut un certain temps d'adaptation avant d'en convenir : il y a un sacré paquet d'illettrés encore en France. Croire que les hommes font la guerre pour la religion et ne pas voir que les religions sont une arme de guerre au profit d'un désir bien plus fondamental : l'accès aux richesses, faut être "c..". Et bien oui, les "c..." abondent. Donc le type, là, il me dit "Tiens tu vois, le croyant, il se dit Dieu existe, et puis il se dit, tiens mais comme je pense que Dieu existe je vais faire la guerre, parce que quand même il faut bien que je sorte de mon ennui " Non, mais attends même mon chien, n'y croit pas !!! Ainsi il y a encore des gens qui ne savent pas que la guerre est d'abord une guerre de territoires, de possession, d'accaparation des richesses...etc. et que la religion n'est là que pour justifier ces désirs primaires. Enfin, je ne sais pas, mes fils savaient ça depuis l'âge de 6 ans; et bien ici il a des gens de 70 ans qui ne savent encore rien des ressorts de l'histoire. C'est fou tout de même. C'est hallucinant. Je découvre la misère culturelle. D'un autre côté c'est bien cette exhibition de la misère, ça mobilise, merci le forum !!! Il faut vraiment encore plus transmette, enseigner, informer les jeunes. Nous n'avons pas fait assez quand on voit ce que nous laissons derrière nous d'inculture crasse. -
Je ne crois pas du tout que la morale ait une origine religieuse. Nous avons tendance à juger du passé à partir de notre présent. Remarque ce que je dis là est banal ! Pour avoir vécu certains faits historiques en certains endroits quand je vois comment aujourd'hui sont traités ces faits, que j'ai vécus, je crois rêver ! C'est la tendance naturelle d'expliquer le passé à partir de nos obsessions actuelles. Il n'y a pas besoin d'être très perspicace pour comprendre qu'une vie en société exige certaines règles !!! Il y a la nécessité de vivre en groupe tout de même ! J'observais il n' y a pas longtemps, dans un reportage animalier, la vie sociale des suricates et c'était étonnant d'observer les règles sociales imposées par la "direction" du groupe suricate ! La vie sociale, la vie en groupe est plus efficace, pour la survie, que la vie solitaire. Toute vie sociale impose des renoncements (même chez nos amis mammifères) afin qu'il y ait tout de même une coopération entre les membres du groupe. Le fait religieux a été utilisé pour asseoir l'autorité du législateur, c'était pas commode à l'époque de se faire respecter, c'étaient des durs les mecs de l'époque ! Pas des cruches en porcelaine comme aujourd'hui. Il fallait utiliser une peur radicale. Cette peur était exercée par les morts, devenus des dieux. Aujourd'hui la puissance de l'Etat a remplacé la puissance des morts, des dieux, mais il existe toujours une puissance qui exerce toujours l'autorité. Nous expliquons le passé à partir du fait religieux d'aujourd'hui ! C'est ridicule. Maintenant si vous voulez apprendre quelque chose de l'origine de la morale lisez "la généalogie de la morale" de F . Nietzsche, en voilà un, au moins, qui reste, sur ce point, réaliste.
-
7 janvier 2017-Dimanche
-
Nous sommes en train de diverger vers le racisme. Le mot est mal employé en effet. Le mot "race" avait une signification bien précise dans les années noires (les années 30). Il y avait vraiment cette idée qu'il y avait des races au sens biologique. Je crois que cette idée a disparu mais que le mot est resté. Le raciste a sans doute raison de dire "je ne suis pas raciste" car je ne suis pas sûr du tout qu'il rejette qui que ce soit sur la base d'une différenciation raciale (biologique). Comme tu le dis ce que cache ce mot, racisme, c'est le rejet de l'autre, de celui qui n'est pas comme soi. Nous appelons cela racisme mais le mot n'est pas le bon. Je ne sais pas comment il faudrait appeler le raciste du coup. L'altérophobe ? Car le rejet de l'autre, du différent, nous le trouvons partout, même dans une même famille. Tu peux te sentir rejeté par ta propre famille, ou tu peux la rejeter. Nous avons déjà vu des guerres civiles où les frères s'entretuaient (guerre d'Espagne). J'ai toujours pensé que le terrorisme, actuellement qualificatif de l'islamisme radical, pourrait bien un jour surgir de l'intérieur même d'une nation homogène. Un jour le poseur de bombe sera notre propre frère. Concernant l'antisémitisme je ne crois pas du tout que la théorie des races des nazis fut la vraie cause de leur antisémitisme; ça ressemble à des arguments spécieux. Je suis antisémite dit le bourreau, comme l'expliquer pense-t-il ? Il l'explique par la race. Mais l'antisémitisme ne provient pas de l'idée de race. Disons que l'idée de race vient a posteriori, pour justifier l'antisémitisme. L'idée de race disparaît, et, tu as raison, ça n'empêche pas l'antisémitisme. L'antisémitisme est très complexe. Dans un fil récent je me suis emporté car un intervenant banalisait la Shoah, mais ce n'était pas lui que j'avais dans le viseur, c'était un autre qui, sans le savoir, ou en le sachant, diffusait carrément l'idéologie du protocole de Sion. La haine du juif, en Europe, c'est la haine de la mémoire. De la mémoire qui plonge dans les origines mêmes de notre civilisation. Le juif est celui qui incarne la mémoire des origines. C'est la présence, parmi nous, des premiers hommes de la civilisation, la nôtre. C'est celui qui traverse le temps sans être altéré par le temps. Cette permanence, parmi nous, de notre propre origine, de notre mémoire (et, à ce compte, nous sommes tous juifs) emporte curieusement une violence inouïe. Surtout dans un pays qui nie son passé et fait démarrer l'histoire à la révolution. Il n' y a qu'à écouter Mélenchon et sa haine de toute l'histoire qui précède la révolution. J'entends parfois dire que les arabes seraient aussi antisémites. Ce n'est pas du tout la même chose. Entre arabes et juifs il s'agit avant tout d'une guerre de territoire. Ce peut être très violent bien sûr, souvenons-nous de nos deux guerres contre l'Allemagne, le carnage, surtout en 14, mais la haine issue de la dispute territoriale n'est pas l'antisémitisme. D'ailleurs qu'est-ce que l'antisémite attend du juif ? Qu'il renonce à sa mémoire. L'antisémite a la haine de lui-même, il a la haine de la mémoire. J'entends souvent, ou je lis souvent, ici, des emportements violents contre toute idée de Dieu. Mais les dieux, puis Dieu, ce n'est jamais que la mémoire des ancêtres, des premiers hommes de notre civilisation. Les dieux sont conçus dans le souvenir des ancêtres, il suffit de s'intéresser aux débuts de l'Histoire. Dans un pays qui nie la mort, les ancêtres aussi sont niés. Il est légitime de penser au-delà de Dieu, bien sûr ! mais il n'est pas utile de haïr ceux qui continuent de référer aux ancêtres.
-
C'est vrai qu'il y a cette idée qu'il y a du "caché". Mais tu restes aussi très marqué par la culture freudienne (ce n'est pas une critique). Notamment quand tu parles du refoulé. Je n'intègre pas cette notion de refoulé dans mes analyses. Parce que je pense que cette notion a quelque chose de moral. Néanmoins les mécanismes de refoulement sont, pour moi, réels, le refoulé existe. Mais cette réalité, le refoulé, n'est pas la même selon les cultures. Dans la culture catholique la pensée "mauvaise " est traquée (un peu comme dans les anciens pays communistes) penser "mal" est interdit. Quand je parle de culture catholique j'englobe aussi les athées des nations catholiques car les mécanismes de pensée sont restés les mêmes. Je prends un exemple. Une pensée raciste en France sera immédiatement sanctionnée en tant que pensée. Il est interdit d'émette une pensée raciste. Du coup chez les Français restés sous l'influence catho, le refoulé est puissant, car une pensée interdite n'est pas une pensée qui disparaît c'est une pensée qui continue son chemin dans l'inconscient. Bannissez un démon il revient à la charge tôt ou tard, encore plus puissant. Dans la culture d'origine juive par exemple (mais aussi dans la culture d'origine protestante) ce n'est pas la pensée qui est condamnée mais l'acte. La pensée mauvaise n'est pas refoulée (en général bien sûr, ne me cite pas des exceptions ! il y en a). Permettre à la pensée "mauvaise" de s'exprimer est au contraire un moyen, dans ces cultures, de mieux la contrôler. Tout cela pour te dire que l'importance que tu donnes au refoulé est en grande partie liée à la culture française, d'origine catholique, et que le "caché", chez toi, n' a sans doute pas la même signification que celle que je lui donne. Cela dit, ce n'est pas le sentiment qu'il y a quelque chose de caché en moi qui m'anime, mais le sentiment qu'il y a quelque chose que je ne sais pas, non pas seulement de moi, mais surtout du monde. C'est là qu'intervient la conscience. Ce que je ne sais pas, je pars du principe que ce non-savoir est agissant en moi. Que, si j'élucide ce non-savoir, si ce non-savoir devient savoir (conscient) alors je verrai le monde autrement, alors je verrai le monde. Ce qui encore signifie que j'ai une foi qui m'est propre : il y a "quelque chose", "quelqu'un", ou "je ne sais quoi", à voir.
-
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Ce "oui" était certes un peu court, mais je ne voyais pas quoi ajouter de plus à votre message, vous aviez tout dit. Là, en revanche, ne rien écrire aurait été tout aussi loquace. Mais il fallait peut-être aussi déposer sa...trace ? -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Je ne sais pas concernant dieu si nous pouvons nous en lasser, mais se lasser des enfants et des ados, non, aujourd'hui je suis heureux, sur un petit nuage, uniquement parce que j'ai réussi à transmettre à deux ado le désir d'apprendre, le désir de connaître. Quoi de plus ravissant que de voir naitre en l'enfant, en l'ado cette curiosité lumineuse pour le monde ? Ca guérit du spleen des vieux croutons occupés uniquement à construire leur mort. Quand la flamme s'allume dans les yeux des enfants, de tous les enfants, alors je sais que je peux mourir, sans rien demander, ni immortalité, ni rien d'autre. Va ton chemin, Vintage, que le D... soit en toi. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Quasi modo, le sophiste estampillé !!! ah ah ah, chacun son fonds de commerce Kouasi. Tu nous le sors quand ton prochain sujet piqué dans le dictionnaire des idées reçues ? Il l'est, je pense qu'il l'est. Peut être que "se lasser" leur plait, et les sécurise ? -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Si ton dieu est celui des Hébreux, ou s'il est ton ami, alors je fais la révérence, amie. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
J'hésite... Ce point...Es-tu une fille des Hébreux ? -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Je ne peux pas lutter contre lui, d'ailleurs je ne désire pas m'opposer à lui. Ton dieu est peut être le mien, belle. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Je sais m'incliner devant plus séducteur que moi. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Je ne peux rien contre la séduction du dieu. Quelle déception de te voir ainsi m'échapper. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Assis sur ton trône, je te renverserai...hum...j'aime l'amour élégant. Mais tout de même impérieux. -
On finit toujours par se lasser... de tout !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Ose, femme, deviens le roi. Je n'ai pas de problème avec toi.
