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aliochaverkiev

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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev

  1. 9 novembre 2017-jeudi Cette façon de réfléchir : il y a un objet et un sujet a ses limites. Il y a bien sûr aussi une intériorité, les sentiments, mais cette intériorité est aussitôt projetée sur un extérieur (objet). [Du coup le monde intérieur devient une qualité du monde extérieur]. Cette façon de réfléchir pose une dualité : objet-sujet [nature-homme]. La relation vient, dans cette façon de penser, après la pose des éléments, sujet-objet. Pourtant cet usage traditionnel de la pensée disparaît chez toute une frange de penseurs issus surtout des sciences exactes mais aussi des sciences cognitives. Il n'y a plus de sujet indépendant de l'objet. Il y a interaction, sans cesse, et ce sont ces interactions qui font surgir du chaos des éléments constitués qui à leur tour interagissent et se transforment dans cette interaction permanente : Création. Il existe donc des interactions d'où surgissent, en création, des étants. Il existe aussi une intériorité, une concrétion du passé, qui stabilise l'univers (le temps est mémoire accumulée). Hypothèse : A l'origine il y a le Verbe. "Est" précède tout. "Est" organise le Chaos. Apparition d'un être en devenir. L'être tend à apparaître. L'homme est un phénomène parmi d'autres. La Vie est partout dans l'univers. Notre éventuelle disparition n'affectera en rien la venue du dieu. Il se sera engagé en nous et se sera désengagé. En combien d'espèces avant nous s'est-il essayé ? Nous sommes un essai, une tentative d'apparition d'un être. La conscience est le moyen de faire une expérience imaginaire du réel. La conscience est acte. Elle ne reçoit pas l'image, elle la crée dans un acte de transformation d'une expérience donnée (inconsciente) en une autre expérience (consciente).
  2. Tu écris : "La vérité n’est jamais dans une chose ni dans le sujet, ni dans l’objet, elle est dans le rapport". C'est étonnant ce que tu écris là (de Proust) car c'est exactement ce que je te disais hier quand je remarquais qu'il n' y a pas d'abord un sujet et un objet mais un rapport, et que c'est ce rapport qui constitue le sujet et l'objet. Je lis ton texte et je retrouve exactement mes pensées. A une différence notable : je me situe dans le rapport avec l'extérieur, avec l'autre (l'action). Alors que Proust semble s'attacher à un rapport intérieur (entre une sensation et un souvenir). Mais son principe de pensée est le même que le mien. Cette idée de rapport je le dois au demeurant à ton analyse du poème de Parménide. Sauf que je m'arrête à "est", au verbe, et je ne remonte pas, comme Parménide, à l'Etre; car il s'agit là d'un mot qui est pure création mentale (métaphysique). Ce qui m'intéresse moins. En revanche je m'arrête au verbe "est" car le verbe implique un rapport. En fait cette idée de rapport j'y ai réfléchi la première fois à mon adolescence. Dans ma famille les discussions couraient sans cesse sur certains problèmes religieux et philosophiques dont ce problème posé par Saint Jean avec son verset "Au commencement le Verbe était, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu". Les ainés personnifiaient le mot, le Verbe était Dieu (ou l'Esprit Saint pour certains). Pourtant je me disais (sans en parler ! sinon j'eus été aussitôt réduit au silence ) que le Verbe signifiait "conjugaison", que le Verbe était quelque chose qui conjuguait, qui créait une relation, le verbe était pour moi : relation. Cette idée de relation est consolidée dans mon esprit par les attendus des sciences cognitives : nous ne savons rien directement de la réalité car nous ne pouvons savoir quelque chose de quelque chose que par la relation. Il n' y aucune connaissance directe possible, toute connaissance a besoin d'une relation (c'est à dire d'un "contact" de quelque chose avec quelque chose, ce contact modifiant un état donné, étant dit que seule la modification de cet état est possiblement analysable, puisque nous avons connaissance de la modification de l'état mais pas de la chose qui modifie (souviens-toi de l'image du verre d'eau ou de celle de la mare). Ton exposé sur la métaphore m'a bien plu ! Du coup je suis parti voir ce qu'était précisément une métaphore ! Nous employons souvent ce mot à mauvais escient. Je vais poster sur mon fil un petit texte écrit rapidement sur cette question : la relation. Tu verras, c'est étonnant comme ce texte réfère aux idées que tu développes ci-dessus.
  3. J'ai lu avec attention ton développement sur l'œuvre de Proust. Très intéressant, très fouillé. En transmettant ces réflexions aux élèves de l'Alliance française tu participes au rayonnement de notre langue dans le monde. Pourtant je ne suis toujours pas décidé à lire Proust. Je pense que je ne vais pas aimer. Il me parait trop statique, trop introverti. Ce retour sur soi est trop éloigné de mon désir d'action. Peut-être le lirai-je pour l'écriture. Sur le plan purement technique il semble qu'il soit un virtuose.
  4. 8 novembre 2017-mercredi Si je ne t'avais pas rencontrée, Au loin dans la Toile, Survivant dans cette contrée sauvage, Où prédateurs et proies Dansent le sabbat, Je n'aurais pas vu les murs de ma chambre Gorgés par cette eau froide Qui s'égoutte lentement. Je n'aurais jamais vu celui-là Qui crie vengeance, Je n'aurais jamais entendu L'enfant Hurlant. Pour toi, Roxane (continue de dessiner) :
  5. 6 novembre 2017-lundi Mathilde Mathilde, terminales S, ne parvient pas à maitriser la notion de suite. Que des lettres soient indicées l'étonne. Je ne parviens pas à bien lui expliquer. Je sors la définition, une application de l'ensemble N dans l'ensemble R mais je vois que ça ne lui parle pas. Elle pense que l'indice est une expression algébrique. Elle introduit l'indice dans les calculs. Je pense à lui dire qu'une suite est ensemble de nombres ordonné, que cet ordre est signifié par l'indice mais je sens qu'elle ne percute pas. Je me rends compte que Mathilde se protège avec des raisonnements qui lui sont propres. Elle a besoin d'un filet de sécurité. Comme si elle doutait profondément d'elle. Il y a une crainte chez elle. Je lui dit d'effacer tout ce qu'elle met dans son esprit lorsqu'elle fait des maths avec moi. Je lui dis de faire en sorte que son esprit soit une page vierge, que je vais tout lui apprendre. Elle me regarde, elle est émouvante. Elle est disgracieuse, ses yeux divergent et je ne sais jamais quel œil je dois regarder. J'en ai choisi un, est-ce le bon ? je crains de la vexer, de l'humilier en ne sachant pas la regarder. Elle réfléchit, je lui dis : "Osez voler Mathilde, volez avec moi, faire des maths c'est partir dans un autre monde, vous n'avez pas besoin de garder les pieds sur terre, vous allez voir, tout va bien se passer". Je sens qu'elle ose, qu'elle regarde maintenant les données du problème autrement. Je la guide, je lui montre, doucement, comment calculer les termes d'une suite. Elle comprend, je progresse. Nous progressons. Au fur et à mesure des cours je sens qu'elle prend confiance en elle. Sa confiance la conduit à être prévenante avec moi, c'est une jeune fille généreuse. Vu qu'elle travaille mieux je m'apprête à lui suggérer de ne plus lui donner qu'un seul cours par semaine. Mais avant même que je formule cette proposition elle me dit : "Bon, on se voit vendredi matin, de 8 h à 10 heures ?". Elle veut deux cours, vendredi matin et samedi après-midi. Je dis oui, tout en me disant "bon sang le vendredi je ne vais pas pouvoir dormir autant que je le désire !" Mais est-il possible de penser à soi quand les ados demandent à être aidés ? Non, ce n'est pas possible ! Mathilde aura ses deux cours. Roxane, je te dédie cette vidéo !
  6. aliochaverkiev

    L'Idée.

    Eh oui ces personnes, qui sont arrivées, récemment, et qui remettent en cause votre train-train, remettent en relief ce qu'est la philosophie; restez entre médiocres. Ne pas savoir que l'Etre et le non-Etre sont le fondement de la philosophie témoigne d'une inculture crasse; pauvre Heidegger, pauvre Sartre !!! Pour ces gens qui sont là, à cracher sur le savoir des ancêtres, tous ces philosophes ne sont que des étrons, Parménide y compris je suppose. Ici c'est le comble de l'inculture et de la nuit de l'esprit, restez entre vous, et jouissez entre vous. Faut-il que vous viviez dans une misère affective profonde pour venir ici salir la sagesse des anciens. D'un autre côté ce forum est intéressant : la laideur du monde s'y exhibe, et cela est instructif de voir à quel point tant de gens vivent dans la nuit affective; car c'est bien de cela qu'il s'agit : de misère affective. Le drame de ce monde ce n'est pas la misère sexuelle, comme le disent trop de gens, non, c'est la misère affective. Car, après tout, tous ces gens qui savent tout sur tout, pourquoi ne passent-ils pas leur temps à...donner ? à construire ? à transmettre ? au lieu d 'être là à jouir d'être entre eux ? Ou il est prouvé que lorsque plus personne n'est là pour imposer une exigence culturelle (les chiens de garde du forum, quelle est leur formation, je me le demande) la médiocrité s'installe.
  7. Tu dois être vieille toi, car les ados de 15 ans ne parlent pas de sexe, mais d'amour. Pauvre vieille.
  8. Chère Barbara, Nous avons des représentations différentes. Pour vous il y a Dieu et la création. Il y a séparation. En cela vous êtes l'héritière des religions monothéistes, et ce que j'écris là n'est pas une critique. Pour moi il n'y a pas d'un côté Dieu, et de l'autre la création, pour moi il y a un Etre en devenir, une totalité en devenir, totalité qui se fait à travers nous tous, à travers tout ce qui est. C'est pourquoi je ne dis pas Dieu, mais dieu. Ce tout immense apparaît en brassant chaque atome, du coup chaque atome est important, car chaque atome est une brique de cette création, en apparition. Nos différences sont des différences de représentations. Il y a pas de rapport mais peu importe, ce morceau d'anthologie, pour vous ravir.
  9. 31 octobre 20176-mardi NIKO PIROSMANACHVILI dit «PIROSMANI». (1862-1918) Géorgien, né de parents paysans, orphelin très tôt, Pirosmani est placé dans une famille qui lui apprend à lire et écrire, et encourage son goût précoce pour le dessin. Il exerce divers métiers, avec peu de succès. Il tombe éperdument amoureux d'une actrice française, Marguerite, qui le ruine totalement, et le quitte sans états d'âme, alors que lui est désespéré. Ce qui fait dire à sa sœur qu'il «n'a jamais eu de famille, mais qu'il a eu un grand amour» ! Désormais, il se consacre exclusivement à la peinture. Il peint les gens qui l'entourent, des scènes de la vie campagnarde, les us et coutumes de son pays, quelques scènes citadines, des enseignes sur métal pour les artisans... Parfois, il peint chez les clients (auberges, bourgeois...), ne demandant que le gîte et le couvert, et il est bien souvent exploité. Son unique bien est une boîte contenant ses peintures et ses pinceaux. Mais peu à peu, de jeunes artistes s'intéressent à son oeuvre. Il expose à Moscou, entre à la Société des Peintres de Tbilissi. Pourtant, un jour, une caricature dans un journal se gausse de sa maladresse. Rudement atteint, il se retire de la vie artistique. Il vit seul. Les rares personnes qui sont demeurées ses amies constatent sa déchéance. Il semble qu'il soit resté trois jours, gisant dans une cave. Découvert par un voisin, il meurt à l'hôpital la veille de Pâques 1918. Nul ne sait où se trouve sa tombe. Sur les quelques deux mille tableaux et enseignes qu'il a réalisés, il n'en reste qu'environ deux cents, conservés dans les musées de Tbilissi et de Mirzaani. Les nombreuses peintures murales dont il tapissait les murs des troquets des villages sont disparues. Tous les tableaux de Pirosmani sont remarquablement peints, forts, évocateurs des scènes et des gens qui l'impressionnent. L'originalité de la plupart de ses paysages est d'avoir été peints sur de la toile cirée noire, d'où la grande beauté de ses nocturnes. Ses portraits sont frappants : gros yeux des hommes aux sourcils et cheveux hirsutes, à la barbe négligée. Grands yeux ronds des enfants. Femmes aux formes généreuses, souvent vêtues de costumes régionaux noirs pour les paysannes, plus sophistiqués pour les bourgeoises. Ses groupes, bien que statiques, donnent une impression de vie, marquée au coin de l'humain, avec une sorte de tendresse, de complicité naïve, comme ce «Millionnaire sans enfant et pauvresse avec enfants» ou «Nourrice avec enfant», etc. Nombreux sont les animaux dans l'œuvre de Pirosmani, sauvages ou domestiques (« La girafe », «La coche et ses petits»...), souvent peints la nuit, par goût des clairs-obscurs. Ils sont également souvent humanisés, tirés de contes géorgiens, ou symbolisant des personnages de fables. Les paysages appartiennent au quotidien («Le train de Kakhétie»), ou «La fête de Saint-Georges à Bolnisi » tableau très allongé, qui comporte une série de saynètes avec les diverses occupations festives des villageois...) ; à l'histoire (« La guerre russo-japonaise»...). S'ils sont peints de nuit, ils sont toujours éclairés par une lune argentée. S'ils sont peints de jour, les ciels sont bleu vif ou légèrement grisés. Jamais d'effets. Jamais d'exagérations. Les couleurs sont maîtrisées, paisibles. Bien que sa peinture ne soit pas naïve, Pirosmani a souvent été appelé «le Douanier Rousseau de Géorgie». Pourtant, elle ne tient ni du fantastique, ni même de l'imaginaire, mais de la vie bien réelle qui l'entoure. De lui, Louis Aragon a écrit : «Je parierais qu'on va le regarder ici comme un naïf... Pirosmani est un peintre qui a tout inventé de la peinture, qui l'a développée pendant quarante années et s'est fait sa technique comme se sont fait la leur, les «primitifs», ceux qui ont brisé avec l'école...».
  10. Imagions Depardieu postant sur ce forum incognito !!!! Il serait banni à l'instant !!!! ah ah ah ah!! Petits bourgeois de merde.
  11. Il est certain que les nazis qui dominent ce forum vont m'exterminer. Adieu chers lecteurs.
  12. aliochaverkiev

    La conscience

    Damasio est un grand neurologue. Tant qu'il reste dans le cadre de ses compétences il est au top. Mais lorsqu'il s'adresse au grand public il sort de ses compétences strictes de médecin pour nous livrer des considérations philosophiques. Mais ce n'est pas parce qu'il est un grand neurologue que ses considérations philosophiques sont vraies. Quand il sort de son savoir faire technique, ses considérations sur le soi me paraissent assez fumeuses. Il me fait penser à un ancien neurobiologiste Henri Laborit, qui lui aussi s'est mis à philosopher. Il fut à la mode des années durant. Il y eut même un film d'Alain Resnais sur cette philosophie; qui aujourd'hui se souvient de ses considérations? On a eu la même chose avec Monod, qui, lauréat du Nobel, finit par penser que sa philosophie ne peut être que vraie. Il nous sort " le hasard et la nécessité", livre nihiliste au possible qui ne fait que refléter ses obsessions personnelles. Et ne parlons pas d'Einstein, physicien de génie, qui lui aussi se met à philosopher, qui nous parle de Dieu, puis qui écrit une constitution mondiale dont personne ne se souvient. Il écrit même une lettre sur le secret du bonheur, après avoir abandonné sa première femme et son fils handicapé mental dans un hôpital psychiatrique suisse. Prenons des gens les attendus ressortissant de leur aire de compétence. Pour le reste ce n'est pas parce que homme ou une femme est un génie dans un domaine bien circonscrit qu'il est un génie pour les autres domaines de pensée. Damasio est un crack dans son domaine médical mais ses aptitudes ne le légitiment absolument pas dans ses considérations d'ordre philosophique. Dès qu'il philosophe il est l'égal de n'importe qui et sa compétence spécifique ne lui donne absolument pas droit à une quelconque autorité.
  13. aliochaverkiev

    La conscience

    Derrière les apparentes oppositions de caractère nous voyons apparaître les raisons de mon opposition avec tant d'intervenants. Prenons Damasio , page 10, "L'Autre moi-même", Odile Jacob : "La conscience bouillonne si aisément et si abondamment dans notre esprit que, sans hésitation ni appréhension nous la laissons s'éteindre chaque nuit..." plus loin "de quoi est elle faite ? d'esprit semble-t-il" Et tout est du même tonneau. Une telle façon d'écrire est une façon littéraire ou poétique. Et je comprends qu'un tel discours plaise. Mais cette façon n'est pas scientifique. Le scientifique est toujours, d'abord, dans un descriptif dénué de toute émotion, de tout sentiment, de toute métaphysique, de toute poésie. Un descriptif fondé sur l'observation objective pas sur le sentiment. Quand mon approche est poétique ou littéraire je vais écrire sur le journal d'un écrivain, mais quand mon approche est rationnelle je viens écrire ici. Ai-je tort ? Oui dans une certaine mesure car les personnes qui philosophent ici sont en fait des littéraires, des sentimentaux, ils pensent selon leurs sentiments, Ce ne sont pas des scientifiques. Cela signifie-t-il que science et philosophie (ou poésie, ou littérature) sont absolument disjointes ? Je ne n'en suis pas sûr.
  14. aliochaverkiev

    La conscience

    "La conscience est le processus en vertu duquel l'esprit est marqué par une référence que nous appelons le soi et grâce auquel on peut dire qu'il connaît son existence et celle des objets qui l'entourent " : Triomphe de la métaphysique ! ça plait car n'importe qui peut mettre n'importe quoi sous les mots employés. Du coup chacun se prend pour un grand penseur; mais cette définition n'apporte absolument rien à un scientifique, je comprends donc pourquoi Dehaene passe outre ce genre d'assertion.
  15. aliochaverkiev

    La conscience

    Ce texte est un résumé agréable à lire, mais je ferai les critiques suivantes : L'esprit, je ne vois pas ce que c'est concrètement, nous ne sommes plus dans la science mais dans le sentiment. J'emploie aussi le mot "esprit" mais en expliquant que c'est une création logique, non en sous-entendant que c'est une réalité perçue. Quand on dit que l'activité cérébrale a pour but la survie et le bien-être c'est une affirmation idéologique. C'est aussi une sorte de finalisme. Nous croyons que ce que nous observons est tel que "quelque" chose l'a voulu tel. Je ne crois pas du tout dans ces affirmations qui restent pour moi des opinions (surtout l'idée du bien-être qui n'est qu'une projection sur la nature de nos propres idéologies) ou qui sont des positions esthétiques que je peux aimer certes, mais dont je ne suis absolument pas sûr qu'elles soient vraies. Ces structures mentales que nous appelons images personne encore ne sait ce que c'est, ni comment elles viennent à la conscience. En lançant ce fil je me demandais : comment peut-on décrire le mécanisme qui nous conduit à utiliser le mot conscience ? C'est un descriptif du mécanisme cérébral qui conduit à la conscience que je cherche. Mais je pense que pour le moment la science n'a pas encore assez avancé pour le dire. Sinon Damasio est agréable à lire, il enfile de bons sentiments. Ca plait aux personnes soucieuses de conventions, occupées à penser comme il faut, ça les rassure,
  16. aliochaverkiev

    La conscience

    J'ai lu Antonio Damasio, "l'Autre moi même" traité qui parle surtout du "soi". Mais je ne parviens trop à croire dans ces concepts, j'ai toujours le sentiment, tout comme les concepts "moi", " ça", "surmoi", que nous en restons à des hypothèses de travail dont rien, finalement atteste la réalité. Si ce ne sont pas des réalités ce sont alors des modélisations, mais ces modalisations je ne parviens pas à les prendre au sérieux, je les trouve trop grossières. Dans toutes ces modélisations il faut appeler à la rescousse la croyance, si bien que les personnes qui recourent à ces concepts s'imposent plus comme des gourous que comme des scientifiques. Il n' y a jamais de "preuves" scientifiques de l'existence de ces concepts. Bien sûr ce n'est pas le seul fait de la psychologie de recourir à des concepts qui ne correspondent à aucune observation.
  17. 25 octobre 2017-Mercredi Que nous soyons à l'aube seulement de la connaissance du réel je n'en doute plus. Eblouis par les découvertes scientifiques du 20ème siècle nous pensons par comparaison avec les connaissances des Anciens être arrivés au summum de tous les savoirs possibles. En vérité nous n'en sommes qu'aux balbutiements d'un savoir qui commence à peine à s'édifier. Nous nous érigeons en "Moi" instance à laquelle nous nous identifions, un "Moi" qui croit s'ériger indépendamment ou presque du reste du monde, comme une cellule qui, capable de se regarder elle-même, trouverait dans cette capacité une légitimité à se penser libre. En vérité nous sommes partie minuscule d'un tout qui nous dépasse et nous englobe. S'il existe une totalité, un dieu, nous sommes alors la conscience du dieu, non sa conscience morale, mais sa conscience en tant qu'aptitude à se retourner sur soi. Cette capacité devient moyen d'action supplémentaire pour le dieu. Il a sa logique et sa volonté dans laquelle nous sommes immergés. Nos errements eux-mêmes et notre façon de nous croire autonome sont encore un essai, un ballon d'essai du dieu qui s'essaye dans ses errements, à travers nous. Même quand nous sommes "nous", nous sommes encore lui. Nous ne pouvons rien vouloir qui ne soit pas modalité de sa volonté. Ce dieu se fait, apparaît, est édification lente. Il est en création. C'est un être qui s'élève du sein du chaos, qui tend à rassembler en lui tout l'existant. Un jour toutes les particules de l'univers, toutes réunies dans un tout, annonceront la venue de l'être. L'univers est un enfant en devenir.
  18. J'ai pensé à toi en postant cette vidéo ! Mais tu n'étais pas celle qui tombe dans les pommes, tu étais celle qui a ce sourire espiègle !
  19. 24 octobre 2017-Mardi David Garrett Caprice 24 Niccolo Paganini
  20. aliochaverkiev

    La conscience

    Je n'ai pas le temps de lire les interventions ce matin mais je verse ces éléments à la réflexion commune (peut-être a-t-on traité la question dans les réponses non lues). La critique de Theia, à mon endroit, n'est pas sans intérêt. Je fis confusion entre conscient et conscience. En relisant quelques passages d'auteurs sur la question je me rends compte que cette confusion est souvent faite. Je ne l'avais pas remarquée jusque-là. Logiquement, nous devrions séparer l'inconscient de l'inconscience et le conscient de la conscience. Or l'inconscient est un mot employé à la fois pour désigner une instance active et un contenu. Rarement le mot inconscience est employé pour désigner l'action d'une instance psychique (je n'ai guère trouvé que Schopenhauer pour parler de l'inconscience comme d'une instance active). Mais il arrive aussi que le mot conscience soit pris pour le contenu (par exemple dans l'expression : que te dis ta conscience ? pour désigner un contenu moral). Ainsi il arrive que des auteurs passent du mot conscient (en tant que substantif : le conscient) au mot conscience. A vrai dire ce passage du contenant au contenu, de l'acteur au contenu de l'action est un procédé littéraire connu sous le nom de métonymie. [ La métonymie remplace un terme par un autre qui a un rapport logique. Elle peut substituer le contenant au contenu (ex), le symbole à la chose (les lauriers = la gloire), l'objet à l'utilisateur (le premier violon), l'auteur à son œuvre (un Zola), l'effet à la cause (Socrate a bu la mort = la ciguë) ] (source : wiki). Il me semble qu'il faut en effet ne pas pratiquer la métonymie dans cette étude, bien séparer conscience et conscient, mais comment traiter le mot "inconscient" ? Nous devrions là aussi séparer inconscience et inconscient. Mais le mot inconscience a pris un sens trop particulier aujourd'hui, pas facile de trouver deux mots qui désignent l'un une activité (inconscience mis en face de conscience) et un contenu (inconscient mis en face de conscient). Je me rends compte que la métonymie est couramment employée par les philosophes, ce qui rend parfois ardue la compréhension. Ainsi quand Kant cite "la chose en soi", il la cite aussi bien en tant que chose qu'en tant qu'action. La chose est non seulement une chose en soi mais aussi une chose qui agit (sur les sens). Je n'avais jamais remarqué cette confusion. Merci Theia !
  21. aliochaverkiev

    La conscience

    Vous réagissez comme un homme humilié. Surmontez vos blessures.
  22. aliochaverkiev

    La conscience

    Oui, c'est un fait, un cerveau défectueux ne "produit" plus la pensée. Je découvre là votre message et je dois y réfléchir. L'idée que chaque atome a un degré de conscience me fait penser à Teilhard de Chardin. Je n'ai pas lu l'œuvre de cet homme mais je crois qu'il parle de cela dans "le phénomène humain". Du coup j'ai sorti de ma bibliothèque ce livre et je l'ai mis sur ma table de nuit ! en espérant avoir assez de temps pour le lire. Oui je comprends bien ce poème de Lamartine. Il y a aussi en chacun d'entre nous le désir d'une éternité. Qui nous conduit à tordre notre perception des choses. Nous avons du mal à penser que nous disparaissons...en totalité. "Quand la lyre n'est plus où donc est l'harmonie ?" La quête de la signification de la conscience serait-elle une quête d'éternité ? Cette tension à sans cesse étudier et à comprendre serait-elle la conséquence d'un désir d'éternité ?
  23. aliochaverkiev

    La conscience

    Vous pourriez expliquer la boucle étrange de Hofstadter ? et l'expérience de Derek Parfit ? merci pour votre contribution.
  24. Les puissants et les créateurs ne se soucient pas en effet des suiveurs. Qui vous êtes-vous, pour juger les Allemands et les Russes ? Rien.
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