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aliochaverkiev

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  1. aliochaverkiev

    La conscience

    "L'attention sélective : notre environnement regorge de milliers de perceptions potentielles, notre mémoire fourmille de connaissances qui restent en sommeil. Afin d'éviter la saturation notre cerveau applique une sévère procédure de sélection. C'est ce filtre très complexe que nous appelons l'attention. L'opération de sélection attentionnelle est inconsciente. L'attention contrôle la voie d'accès à la conscience" Assez étonnant. Un processus inconscient contrôle l'accès à la conscience. Le pouvoir de décision de l'inconscient est plus important qu'on ne le pense (il y a déjà l'expérience de Libet à se sujet). "L'état de veille, la vigilance et l'attention sont les conditions nécessaires à l'accès à la conscience"
  2. aliochaverkiev

    La conscience

    L'accès à la conscience d'une information la rend disponible à l'ensemble de nos facultés intellectuelles. Elle devient accessible par la voie du langage. Elle accède à la mémoire. A noter que la formule "prise de possession par l'esprit" est remplacée par l'auteur par "accès à la conscience".
  3. aliochaverkiev

    La conscience

    Bon reprenons l'étude de ce fil. "Qu'est ce donc que l'accès à la conscience ? Notre cerveau est saturé d'innombrables stimulations sensorielles mais une petite fraction accède à la conscience" Dehaene remarque que nous pouvons très bien marcher dans la rue sans rien voir des maisons qui encadrent cette rue. Il m'est arrivé de marcher dans Paris d'un point à un autre en pensant à tout autre chose qu'à mon chemin. J'ai pu passer des feux rouges, traverser les rues sans jamais prendre conscience des piétons, des voitures etc. Il est donc possible de voir, d'entendre etc. sans en prendre conscience. Il est possible de prendre des décisions sans en avoir conscience etc. "L'accès à la conscience est à la fois extrêmement ouvert et fortement sélectif" C'est-à-dire que je peux orienter ma conscience vers tout ce que je veux mais que je ne peux avoir conscience que d'une chose à la fois : " A un instant donné le répertoire effectif de la conscience est minuscule"
  4. aliochaverkiev

    La conscience

    Il faut bien voir que le physicien ne philosophe pas. Il ne tente pas de définir d'une manière absolue l'objectivité (sauf quand il n'est plus dans son laboratoire et qu'il a envie de philosopher) ce qui importe c'est l'efficacité, c'est-à-dire la capacité de faire des expériences qui réussissent. Si les mesures effectuées lui permettent d'envoyer un vaisseau sur la lune il ne va se torturer l'esprit, tant que ça marche il ne remet pas en cause ses mesures. Le physicien est tourné vers l'action, pas vers la spéculation. La matière n'a pas un comportement différent selon la présence ou pas de l'homme, le problème n'est pas là, le problème est celui de la mesure quand il s'agit d'observer des phénomènes de dimension atomiques (très petits). La mesure influence ou perturbe la réalité observée. C'est là qu'il y a un problème. En plus dès que nous sommes dans l'infiniment petit le concept de matière même devient parfois inopérant. Ce concept est parfois remplacé par exemple par le concept : onde (pour la représentation de la lumière notamment).
  5. aliochaverkiev

    l'etre humain

    Bonne nouvelle Hannibal la couche d'ozone ne cesse de se reconstituer selon les dernières mesures réalisées. Au moins nous ne mourrons pas tous du cancer de la peau. Mais au vu de la tonalité de ce fil nous mourrons sans doute tous de dépression (foutu mois de novembre !)
  6. aliochaverkiev

    La conscience

    Je reviens sur cette remarque, même si elle n'est pas dans le sujet. Vous avez raison sur cette fiabilité des mesures. Il est important que les conditions de mesure soient les mêmes. Prenons la mesure des durées. Nous disposons d'horloges (au sens générique du terme). Est-ce que la mesure d'une durée est la même quelles que soient les conditions ? Non, et ce fut l'objet des études de la relativité. Prenons une horloge située par exemple à 10 kilomètres au dessus du sol de la terre. Elle ne fonctionnera pas de la même façon qu'une horloge située au sol. Pourquoi ? Bien sûr cela n'a rien à voir avec le temps, laissons cela aux rêveurs, le temps n'existe pas, c'est un être superflu (dixit Occam !). Non cela a à voir avec la différence des conditions de mesure. Le champ gravitationnel n'est pas le même au niveau du sol et à 10 kilomètres d'altitude. Cette différence de condition (l'accélération de la pesanteur n'est pas la même au niveau du sol et à 10 kilomètres d'altitude) agit sur le fonctionnement des horloges (de même que, quand vous subissez une accélération, vous la sentez en raison de la modification du mouvement de votre corps que cette accélération engendre, rien à voir avec le temps comme vous pouvez le constater). Mais nous disposons de formules, d'équations qui permettent de corriger ces différences de mesure.
  7. aliochaverkiev

    La conscience

    La lecture de la transcendance de l'ego me convainc que toutes ces abstractions, le je, la conscience considérée en soi, le moi sont, pour paraphraser Occam dont nous parlons par ailleurs, des êtres superflus. Il n' y a là rien que des créations de la pensée. Des éléments de langage. Eventuellement des instruments. Des artefacts mentaux. Des nécessités de communication avec autrui. Passons le rasoir. Sartre ne doute pas que l'arbre qu'il voit face à lui est un arbre, en absolu, qui lui est révélé par tout un processus poétique de "conscience qui s'arrache à elle même", qui va vers l'objet arbre, etc. d'où toute une philosophie qui n'est en vérité guère plus qu'un roman d'imagination. Pourtant Kant avant lui, et Schopenhauer qui plagie sans vergogne Kant (pour ensuite le descendre en flammes) avaient déjà dit que le monde était une représentation. Les neuropsy enfoncent le clou : nous n'avons pas accès au réel. Il y a bien une réalité mais cette réalité se révèle dans une relation, dans une action sur nous et dans une action de nous sur elle et non en tant que telle. Si je vais vers l'arbre bien sûr qu'il existe là une réalité mais j'en ignore la réelle constitution. Cette constitution, cet arbre que je touche est arbre en fonction de mon corps, c'est le résultat d'une fonction à plusieurs variables. Bon il faudra sans doute quelques siècles pour que cette idée diffuse. Ce qui égare ces philosophes de l'abstraction imaginative c'est le fonctionnement même de la faculté : raison. Le seul fait que nos représentations, nos images, soient par exemple stables dans la durée, laissent croire qu'il y a un agent stabilisant ou unifiant, synthétisant. Puisqu'il y a unité de l'image mentale (l'arbre) bien que l'œil soit bombardé de milliards de photons (dans cette représentation) c'est qu'il y a un être synthétisant. Mais c'est le processus même de la conscience en tant qu'activité cérébrale et non pas en tant qu'abstraction imaginative qui construit cette synthèse. Pas besoin de "je", pas besoin d'esprit, pas besoin de "moi". Ces penseurs sont victimes du réflexe impossible à contenir : la recherche de la cause. Le principe de causalité agit en despote sans qu'ils y puissent rien. Leur réflexion n'est pas le produit d'une intelligence libre mais d'une intelligence soumise à des réflexes construits sur des milliards d'années, et d'autant plus irrépressibles que ces réflexes ont permis l'émergence et la survie de l'homme dans un environnement spécifique. .
  8. 17-11-2017/vendredi Mathilde Ce matin Mathilde vient à 8 heures, comme hier, 8 heures, et demain elle viendra derechef, 14 heures. Il m'est impossible de ne pas répondre présent à cette jeune fille. Je comprends son désarroi. Un prof de maths qui balance les cours les plus abstraits (la continuité, le théorème des valeurs intermédiaires) sur internet, qui ne prend même pas la peine de faire un cours magistral sur des notions mathématiques parmi les plus difficiles à saisir. Comment faire ? Il faudrait que je la prenne chaque jour. Je dois dispenser un cours magistral là où son prof choisit de ne pas le faire alors qu'il est tout de même payé pour cela. Comment lui communiquer tout ce savoir que ce professionnel ne prend même pas la peine de transmettre ? C'est atterrant. Les ados sont en angoisse, je tente du mieux que je le peux de les rassurer, mais c'est difficile. La réforme en cours de l'APB les affole. Hier c'est même Nolann, en troisième, qui me demande si je serai toujours là à l'enseigner en 2021 vu que le bac alors ne sera plus le même. Il compte sur moi, ses parents aussi pour que je les aide. Que d'angoisses, et les parents qui angoissent tout autant, et les prof qui se détournent de toutes ces angoisses... enfin pas tous. Que se passe-t-il ? Plus aucune générosité ? Plus aucun don de soi ? Incroyable. Sentiment d'un sauve qui peut généralisé. Il est évident, dans ces conditions, que les enfants des classes populaires sont de plus en plus exclus. Je fais ce que je peux, tous les enfants sont mes enfants, mais seigneur, quel manque de générosité partout.
  9. aliochaverkiev

    L'Idée.

    D'accord je vous évite, mais ne retournez pas la position, c'est vous qui me cherchez depuis le début, moi je ne me suis jamais intéressé à vous, c'est mon droit non ? Je ne suis pas là pour des raisons affectives, je suis là pour travailler; je suis tourné vers le travail, apprendre toujours, proposer toujours, explorer toujours. Pour moi ce forum est d'abord un lieu de recherche. Les demandes affectives j'y réponds dans le réel, pas ici. Je ne suis pas là pour dorloter les âmes en mal d'affection. J'ouvre des fils, je donne des informations, je donne des synthèses, je ne suis pas un passif qui donne des liens. Alors si vous ne m'aimez pas, ce que je respecte bien sûr, l'amour c'est ma femme qui me le donne, pas vous, et bien, ne venez pas poster sur mes fils !!! Si vous avez des choses à dire, ouvrez à votre tour des fils, donnez de vous-mêmes, construisez. Passez mon temps à cajoler les egos, non ce n'est pas mon truc, je ne suis pas une maman.
  10. Répondre par des liens est le comble de la paresse d'esprit. Dieu, heureusement que je n'ai pas élevé mes enfants dans une telle dégradation de la valeur : travail. Après on va me dire méprisant, mais comment ne pas mépriser des gens qui donnent aussi peu d'eux-mêmes ? Je n'irai certainement pas lire ces liens. Et c'est moi que l'on va traiter de suffisant !!! Incroyable.
  11. J'ai de plus en plus la conviction que ces concepts de "moi", de "je" , de "soi" etc. sont des créations de la raison pure, des créations élaborées dans l'imaginaire. Il n' y a rien qui corresponde dans le réel (celui que nous pouvons observer) à ces concepts. Nous sommes en pleine métaphysique, nous sommes dans le monde des idées pures, nous sommes dans l'imaginaire. Croire que ces concepts ont un pendant réel est une illusion. C'est exactement la même chose avec l'espace-temps. Il s'agit là d'une création humaine, non observable. Sauf que les mathématiciens savent que c'est une création. Ils savent que ce n'est pas une réalité mais un instrument. Que le cerveau élabore cet instrument imaginaire afin de se saisir de ce qu'il appelle le réel. C'est un instrument comme le biface de nos ancêtres, qui n'a aucun intérêt en soi sinon qu'il permet l'action, certaines actions. Les concepts de "moi", "je" etc. n'ont d'intérêt, en tant qu'êtres imaginaires, que tant ils permettent l'action sociale. Le jour où ils ne permettront plus aucune action autre que le retour incessant sur des pensées cycliques et répétitives ils disparaitront.
  12. aliochaverkiev

    Club Philosophie

    Vous devriez avoir le courage de me nommer. Vous écrivez tranquillement que je ne devrais pas être là (n'est ce pas "déjà utilisé", car c'est ce que vous avez fait, vous avez même écrit que satinvelours ne devait pas être là, alors qu'elle n'a jamais écrit un mot contre qui que ce soit ici) et vous voudriez que je me soumette. Vous citez une vindicte de ma part sans citer les exclusions que vous avez proférées avant contre moi et contre satinvelours. Vous êtes sensible aux agressions que vous recevez mais vous êtes frappé de cécité quand il s'agit de regarder les agressions que vous exercez. Je vous laisse macérer dans votre ressentiment.
  13. Remarque : j'ai observé que tous ceux qui régissent au phénomène du troisième Reich sont identiques dans leur comportement au héros de "1984" : ils récrivent l'histoire selon la morale du moment, la morale ou les obsessions du jour. Etonnant : tout le monde en fait, sauf les historiens dignes de ce nom, récrit l'histoire selon ses intérêts du moment. Personne ne s'intéresse à l'évènement lui-même. 1984, ce fameux livre d'anticipation est toujours actuel. Ce qui me fait penser que ceux qui sont les plus ardents défenseurs des juifs aujourd'hui auraient aussi été les plus violents des antisémites hier puisqu'ils sont incapables de réfléchir aux évènement eux-mêmes. Ils seront de même, demain, à nouveaux, les plus ardents antisémites. Etonnant comme des personnes cultivées ne réfléchissent à rien d'autre qu'à leurs pulsions passagères. La masse, même cultivée, reste manipulable à souhait.
  14. (Je rapatrie ici un texte édité ailleurs) D'abord c'est la mode actuelle de dire que le national-socialisme est le fait de quelques hommes. Non, le peuple n'a pas été abusé il a suivi cette idéologie par choix. (Hormis bien sûr une minorité qui ne suivait pas, mais c'était une minorité). Il faut aussi que tu saches que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Hitler est perçu aujourd'hui comme l'homme qui a perdu la guerre et qui a ruiné son pays. Mais avant qu'il perde la guerre, il était craint et le pire c'est qu'il était admiré (sauf par les minorités bien entendu). Cette admiration est aujourd'hui consciencieusement effacée des mémoires (la honte). L'Allemagne se voulait puissance européenne dominante, ou se sentait nation européenne dominante depuis déjà la fin du 18 ème siècle (à l'époque l'Allemagne en tant que telle n'existait pas mais le sentiment d'être allemand, d'appartenir à une nation était fort). C'était donc une mosaïque d'états, la marche vers l'unification exalta la notion de nation. La nation pour les allemands c'était le peuple allemand réuni essentiellement autour d'une culture et d'une langue ( et d'une origine ethnique). Le but de cette nation en devenir était la conquête d'un territoire. A l'époque la notion de territoire l'emportait sur la domination purement économique. D'où les guerres de conquête de territoire. Dans Mein Kampf Hitler décrit les trois voies de développement possible pour l'Allemagne : la constitution d'en empire colonial, la domination économique, la conquête de territoires. Il repousse la voie coloniale : pour lui les Allemands sont arrivés trop tard, la puissance coloniale de la France et de la Grande Bretagne l'empêche de suivre cette voie. Il hésite entre la domination économique et la conquête de territoires : il choisit la conquête de territoires. Il l'écrit froidement dans Mein Kampf. Il faut lire "Lettre à la nation allemande" de Fichte. Le nationalisme allemand est d'abord fondé sur la culture et l'éducation; nous sommes très loin des explications économiques actuelles. Attention de ne pas parler de l'avènement du troisième Reich à partir de notre culture actuelle. Bien faire ressortir la fierté du nationalisme allemand fondé sur l'idée de nation, sur l'idée de culture; la philosophie allemande a rayonné sur le monde et rayonne encore. Imagine une jeunesse, consciente de son appartenance ethnique, riche d'une culture qui domine le monde, ivre d'une construction progressive d'un territoire unifié (la guerre de 1870, gagnée, Bismarck, la guerre de 1914 perdu à cause des politique dans l'esprit du peuple allemand, la guerre de 1940 perçue comme l'apothéose de la puissance allemande). Il est important que tu saisisses cette fièvre, cette excitation, cette ivresse de la conquête. Il y avait aussi le dégout du peuple contre une élite bourgeoise allemande considérée comme décadente. Tiens je te joins à la fin de ce post une vidéo issue de Cabaret. Tu y verras la fièvre des jeunes futurs nazis. Pour ces jeunes un monde nouveau allait apparaître et détruire les décadents d'une aristocratie considérée comme corrompue. Voir aussi "les damnés" de Visconti. Bon, il y avait aussi la lutte contre le communisme, considéré comme une idéologie destructrice de toute identité nationale (le cosmopolitisme du communisme étant considéré comme le mal absolu à cause de sa volonté de dépassement des identités nationales, tu peux citer à ce sujet Trotsky). Pour l'antisémitisme Hitler était puissamment antisémite. Cela ressort de son ouvrage Mein Kampf. Son antisémitisme il le cultivait dans sa lecture enfiévrée d'un curé catholique qui sortait une revue très violemment antisémite. Mais il faut que tu saches que l'antisémitisme était courant à l'époque en Europe et qu'il était permis de haïr publiquement les juifs (cela est aujourd'hui effacé des mémoires par honte). L'antisémitisme se couplait avec la croyance qu'il y avait des races, et que ces races étaient pour certaines dominantes naturellement, d'autres étaient inférieures. Les Français, certains penseurs, ont puissamment contribué à cet établissement de la croyance dans des races. Par exemple moi qui suis d'origine slave, pour Hitler je faisais partie d'une race inférieure qu'il s'agissait d'abord de soumettre comme esclaves. (Ce sont ces esclaves qui ont eu sa peau en perdant 25 millions d'hommes au cours de la deuxième guerre mondiale). N'oublie pas que la Shoah tout le monde s'en est foutu jusque dans les années 60, 70. Quand Primo Levi sort son œuvre "si c'est un homme" tout le monde s'en fout. Donc attention de na pas porter un jugement sur le troisième Reich à partir de nos façons de voir d'aujourd'hui. Si Hitler avait gagné : cette éventualité a été exploré par P.H. Dick dans son livre : le Maitre du Haut Château. Si Hitler avait gagné il est probable que les Français dits de souche se seraient en majorité ralliés à lui. Le monde serait aujourd'hui divisé en ethnies, la domination allemande pourtant ne serait peut être pas acquise. Pas pour des raisons morales mais pour des raisons d'efficacité. La démocratie en mélangeant les ethnies créent une synergie intellectuelle qui conduit à la domination intellectuelle à travers l'avancée des sciences notamment. Cette domination intellectuelle conduit à la domination économique. Cette synergie n'est pas le fait d'une morale mais d'une réalité observée. Le mélange des cultures conduit certes parfois à une certaine violence sociale mais elle conduit aussi au génie. Le génie allemand doit beaucoup au génie juif. En détruisant les juifs Hitler a détruit la source de sa vitalité. Donc je pense que l'Allemagne aurait d'abord dominé l'Europe avec l'aide d'une forte minorité de Français, d Italiens, etc. mais son ostracisme racial aurait asséché son génie et l'aurait conduit à la chute.
  15. aliochaverkiev

    La conscience

    Le transcendant est opposé à l'immanent, le transcendant dépasse l'expérience, il est absolument inconnaissable, comme est inconnaissable la chose en soi. Aussi un ego transcendant nous précipite dans l'inconnaissable. A moins que transcendant soit employé dans un autre sens, est transcendant ce qui est au dehors d'un certain domaine, d'un certain champ. Dans la transcendance de l'ego Sartre écrit : l'ego n'est pas dans la conscience il est dehors, dans le monde. Dehors = transcendant. Mais le monde est une idée métaphysique ! On ne s'en sort pas. Cela dit il y a des idées intéressantes, touchant à la logique même du raisonnement dans cette œuvre de jeunesse de Sartre, j'y reviendrai. Je n'avais pas vu votre critique. Je ne vois pas ce que le dasein vient faire dans mon étude. D'où mon : "hors sujet".
  16. aliochaverkiev

    La conscience

    Cependant nous tournons en rond puisque nul ne sait définir la conscience. De quoi parlons-nous quand nous parlons de conscience ? Personne ne parvient à la définir. Peut-on continuer de philosopher à partir d'une notion que nul ne peut définir? C'est pour cela que je suis intéressé par le biologique. Est conscient, dans les expériences actuelles sur le cerveau, quelqu'un qui peut dire à un autre ce qu'il sent. Il y a donc deux pistes : un ressenti et une communication avec autrui, deux pistes pour tenter de définir ce qu'est l'acte conscient. Tout ce que tu dis sur l'ego, la conscience, la volonté est intéressant mais cela reste pour moi de l'imaginaire, de l'art. Je ne vois aucun rapport avec le réel vécu par chacun. Je ne dis pas que la métaphysique est inutile, mais dans le cadre de mon esprit, la métaphysique est pour moi pur art. Tout peut être dit et même son contraire. Tout ce que tu dis peut être dit, mais un philosophe qui dirait le contraire de ce que tu dis serait tout à fait en droit de le dire. Nous retrouvons ce fameux critère de falsification : quand une assertion est indémontrable (quand elle n'est pas réfutable rationnellement) elle n'est plus dans l'ordre de la science. Ne pas être dans l'ordre de la science est légitime bien sûr ! Mais je ne crois en aucune vérité métaphysique. La métaphysique est un imaginaire pur, pour moi. Il y a une esthétique agréable dans ce que tu écris, mais c'est une création pure de l'esprit, rien dans ce que tu écris est observable.
  17. aliochaverkiev

    La conscience

    Bien sûr je ne dis pas non plus qu'un neurone qui s'autoactive pense. Je dis seulement que cela me parait nécessaire dans un architecture reproductive du cerveau humain. Pour l'instant je ne détermine pas la conscience. Personne ne sait la définir. Pas même quand il s'agit de nous.
  18. aliochaverkiev

    La conscience

    Ce que vous posez là est en fait un sacré problème en physique ! Ce que les physiciens recherchent ce sont des étalons fiables. Ce n'est pas si simple. Votre remarque n'a l'air de rien, mais elle est essentielle. Le physicien est un homme (ou une femme) pragmatique, son but est toujours l'action (sur notre réel, celui qui s'impose à nous). S'il se rend compte que ses formules conduisent à une action réussie, que la mesure ait lieu à Paris ou à Lima, il ne se pose pas de question. Sinon, oui, il s'interroge. La relativité par exemple est la réponse à des problèmes de mesure de temps (le problème est apparemment lié à la mesure du temps, mais le vrai problème est celui-ci : est-ce que le mouvement des horloges est toujours le même quelles que soient les conditions? Non !!!). N'oubliez pas ceci : le physicien est axé sur l'action. Tant que ça marche il ne se pose pas de question ! Je suis bien placé pour le savoir ! Mon frère est un physicien qui a apporté sa pierre à la recherche mondiale (très modestement, je vous rassure).
  19. aliochaverkiev

    La conscience

    Ah ! merci ! allez je te tutoie. Oui, c'est vrai, moi aussi, ce mot : "embrasement" m'a transporté. Je me suis senti coupable vis à vis de toi de ne pas avoir répondu à ton développement sur le "je pense" de Kant qui accompagne toute réflexion. Oui, tu travailles, tu construis, tu ne te contentes pas de balancer tes émotions, tes affects, cela j'apprécie !!! Je vois ton travail, sache-le, je regrette de ne pas savoir te dire combien j'apprécie ce don de toi.
  20. aliochaverkiev

    La conscience

    Il faut bien sûr sans cesse ajouter que les choses sont identiques à elles-mêmes toutes choses égales par ailleurs. Il faut que les conditions soient les mêmes.
  21. aliochaverkiev

    L'Idée.

    Le problème, dans notre dialogue, c'est que je me réfère à un ensemble de savoirs que je ne fais pas miens mais qui sont des savoirs (critiquables bien sûr, et je n' y adhère pas moi-même, loin de là) exposés par les philosophes de l'ancienne Grèce. En quelque sorte je tente de décrypter leurs pensées. Mais à partir de leurs définitions. Du coup vous me parlez avec les définitions courantes et actuelles des mots et moi je tente de me mettre dans leur "peau". Impossible de se comprendre. Platon ne perçoit pas qu'il crée l'idée, il pense réellement qu'il existe des Idées. Je tente à partir de là de le comprendre comme je pourrais tenter de comprendre quelqu'un qui croit en Dieu lors bien même que je ne crois pas en Dieu. Sauf que Platon ne croit pas que les Idées existent, il en est sûr, qu'elles existent, c'est au-delà de la croyance chez lui. Vous dites que la raison est irrationnelle. Mais alors qu'est-ce qui est rationnel si ce n'est pas la raison ? Je pense qu'il y a contresens dans l'emploi même des mots. Comme en mathématiques nous partons de définitions convenues. La raison c'est l'acte de raisonner. Le raisonnement suit des lois logiques. Bien. Cette logique peut conduire à des catastrophes bien sûr, mais le raisonnement reste le raisonnement. Ce n'est pas la raison ni le raisonnement qui sont irrationnels, c'est la manière dont est utilisée la raison qui peut se révéler...irrationnelle. La raison est instrument, pas un dieu. L'entendement peut traiter les informations venues de sens (de là vient la connaissance empirique) mais il peut aussi agir sans recours aux sens. C'est ce que je développe dans "la conscience". Les neuropsy ont découvert que le cortex pouvait avoir une activité autonome sans s'appuyer sur les flux venus des aires sensorielles. Vous ne parvenez pas à voir que l'histoire est essentielle dans le développement des connaissances; il vous manque ce sens de l'histoire. Vous dites que ni Platon, ni Aristote n'ont compris l'accélération ! Bien sûr que non ! Newton n'était pas encore apparu ! Le savoir est une accumulation de savoirs parcellaires conquis au cours des siècles ! Comment voulez-vous que ces philosophes comprennent l'accélération quand Newton n'apparut que 2000 ans plus tard ! Auriez-vous d'ailleurs vous-même compris l'accélération sans Newton ? Ces philosophes ont posé les premières pierres ! Ils ne pouvaient pas poser la charpente ! Il y a confusion chez vous entre idée et concept. Le concept est une généralisation. Je m'en explique ailleurs. La table est un concept. Un concept est construit comme un ensemble mathématique. Un ensemble d'objets est réuni sur la base d'une propriété et d'un dénombrement. Le concept empirique réfère à une classe d'objets observables. L'idée est un concept dit "pur" par Kant en cela que l'idée ne peut pas être reliée à des objets observables; si nous ne partons pas des mêmes définitions nous ne pouvons pas nous comprendre. Mais vous pouvez créer d'autres définitions. Faites l'effort de définir le concept et l'idée précisément, très précisément, et nous explorerons ensemble une nouvelle philosophie construite à partir de nouvelles définitions. Un peu comme nous explorerions une nouvelle géométrie construite à partir d'axiomes créés par nous. Ce pourrait être intéressant à condition que vous bâtissiez un système rigoureux, fait de définitions rigoureuses. Si ! Les croyants tentent de donner une existence réelle à leur Dieu. D'où des livres entiers sur les preuves de l'existence de Dieu. Il faut que vous lisiez Descartes et son argument ontologique. Donner une existence à l'Idée ce n'est pas une assertion sortie de mon cerveau, c'est ce que font quantité de penseurs. Lisez Descartes, lisez Kant avec sa réfutation de l'argument ontologique. Quand je dis qu'il y a tension à donner l'existence à l'Idée je ne fais que citer tout ce qui est couramment écrit dans tous les livres de philosophie. Je vous conseille de lire un livre facile, Kant de Luc Ferry, vous verrez que ce débat sur l'existence de l'idée est un classique; en outre discutez avec un islamiste, lui est certain que Dieu existe, il n'est pas dans la croyance, il est dans la certitude. Je pourrais vous citer Ferry, dans son livre de vulgarisation sur Kant, sur l'idée comme produit de la raison pure, avec le coup de force de celle-ci : donner l'existence à l'idée. Mais je pense que le mieux est que vous lisiez ce livre. Il est clair. Enfin, quand même, lisez tout ce qui s'écrit ici ! Vous verrez que quantité d'intervenants donnent l'existence à l'idée ! Combien donnent l'existence à l'âme par exemple. Ils ne croient pas que l'âme existe, ils en sont sûrs. Ce n'est plus de la foi, c'est de la certitude. Tant et si bien qu'ils traitent d'obscurantistes ceux qui ne voient pas l'âme. Cette façon de donner l'existence aux idées s'appelle : la métaphysique.
  22. aliochaverkiev

    Club Philosophie

    Au vu des divers avis exprimés ici, si je devais faire une synthèse, je dirais que la proposition de réforme qui me vient à l'esprit est celle-ci : Dans la première barre d'états telle qu'elle apparaît : membres/Actu et débats/Quotidien/ Culture...ajouter le titre Philosophie. En cliquant dessus nous aurions alors une autre barre d'états qui reprendrait, horizontalement, une série de titres à déterminer. Cette disposition en râteau permettrait d'aplanir beaucoup de tensions. En effet dans la disposition actuelle les titres apparaissent les uns sous les autres dans l'ordre de la dernière intervention. Inconsciemment il se crée un ressentiment envers ceux qui postent beaucoup et qui, du coup, apparaissent sans cesse en première ligne. C'est cette irritation inconsciente qu'il faut déjouer. Une disposition en râteau effacera cette hiérarchie involontaire entre les sujets et évitera ce sentiment partagé par certains qu'il y aurait d'un côté une élite, de l'autre côté des néophytes. Ces derniers, traités de la même manière que les "spécialistes" n'auraient plus de raison de se sentir exclus. Ensuite il faudra choisir les titres. Il y a des titres qui me paraissent indispensables. Un titre "vidéos" par exemple où seraient cités les grands thèmes philosophiques traités par des conférenciers (je pense à l'instant au débat Onfray-Ferry sur le transhumanisme). Un titre "études" où paraîtraient justement des études sur tel ou tel livre, telle ou telle conférence, tel ou tel article etc. (dans cette rubrique Satinvelours et moi-même pourrions éditer nos travaux sans plus gêner personne puisque nous n'apparaitrions plus en tête de gondole à chaque fois que nous publierions, mieux nous ne serions lus que si les personnes cliquaient sur la rubrique de la deuxième barre d'état ; cela permettra à ceux qui veulent notre exclusion de vivre émotionnellement en réel cette exclusion par eux désirée). Maintenant il y a ce débat : doit-on ouvrir un titre existentialisme par exemple (c'est votre proposition) ou un titre Sartre, Beauvoir, Kierkegaard ? Peut-être est ce vous qui avez raison ça ferait trop de titres...ou un titre générique du type : philosophie allemande, philosophie contemporaine, philosophie orientale, etc. je ne vois pas bien encore. Bien sûr un titre, ou plusieurs titres généralistes où pourraient s'insérer des fils de la même tonalité que celui-ci : "qu'est ce que la philosophie ?" , "opinions" , "sentiments" , "humeurs", à voir. Devant cette diversité possible il faudra choisir. Il faut espérer aussi que ma proposition ne dévore pas trop d'espace. Bonne journée.
  23. aliochaverkiev

    La conscience

    Les illusions optiques permettent de repérer l'apparition ou la disparition d'une image dans la conscience par interrogation de la personne dont le cerveau est observé. Ici "apparition dans la conscience" veut tout simplement dire : embrasement du cortex. L'individu est questionné, il dit "je vois l'image" ou "je ne la vois pas" et il est possible de constater ce qui se passe dans le cerveau. L'expérience est subjective, mais en interrogeant un grand nombre de patients il est possible de constater la répétition à l'identique de cette subjectivité. Est-ce que "je vois" suffit à déterminer l'accès à la conscience, c'est-à-dire l'accès au cortex d'une image ? Sachant que je peux voir des objets sans en être conscient (ce qui d'ailleurs signifie que la conscience n'est pas du tout un filtre entre la sensation primaire (excitation de la rétine) et le fait de voir). En fait ici le patient ressent qu'il voit. Il y a un ressenti. Aussi peut-il dire : "je vois". Quand il ne ressent plus rien l'image n'embrase plus le cortex (c'est une métaphore) bien qu'il reste une "image" dans d'autres zones cérébrales. Mais un ressenti c'est quoi sinon une perception ? Cela signifie que lorsque je vois consciemment une image, je ressens d'abord une sensation, et cette sensation, alors, n'est rien d'autre que l'embrasement du cortex; ce qui signifie encore que lorsque je m'identifie à un "moi" ce moi est associé, construit uniquement à partir du ressenti venu du cortex. Ou encore que, ce qui touche le cortex, immédiatement touche ma sensibilité interne. Comme si le cortex pouvait s'extérioriser lui-même dans un "moi". Cela me fait penser à Kant, avec son concept : "unité synthétique de l'aperception". En fait l'aperception, pour Kant, est la conscience de soi, divisée en aperception réflexive (entendement) et en aperception empirique : le sens interne. Ce sens interne, l'un de deux piliers de l'esthétique kantienne correspond à ce que Devahene appelle : l'embrasement du cortex, par suite de l'accès au cortex de certains flux nerveux.
  24. aliochaverkiev

    Club Philosophie

    Si, bien sûr, à condition de ne pas intervenir pour casser l'autre. Et c'est vrai des deux côtés. Le spécialiste ne doit pas casser le néophyte mais le néophyte ne doit pas non plus venir casser le spécialiste ! Mais il y a autre chose. Personnellement je travaille toujours mes interventions, je ne me contente pas de dire un savoir acquis. J'apprends au contraire sans cesse, je travaille sans cesse, c'est ma nature ! Donc quand j'interviens j'apporte toujours un travail, une interrogation, une nouvelle façon de voir. Que le néophyte me conteste ok, mais qu'il vienne me casser, cela incite à ne plus travailler, à ne plus qu'apporter ses acquits. Je suis nouveau ici. Au premier fil ouvert je me fais insulter et traiter quasiment de raciste culturel parce que je veux parler de la philosophie grecque ! C'est mon fil bon Dieu ! Pourquoi ne pas alors ouvrir un fil concurrent ? Je le dis ici : vous pouvez tous m'insulter, mais faites-le sur un fil concurrent, pas sur mon fil ! J'ouvre un autre fil, satinvelours aussi, et un intervenant me dit que nous n'avons rien à faire ici, que nous devons partir ! Incroyable. Bon, j'ai un peu pété les plombs du coup. Et j'ai reçu des avertissements. Mais ça y est, je suis rompu à votre ostracisme. J'accepte désormais d'être haï, méprisé, tout ce que vous voulez, après tout c'est votre droit. Je ne vous attaquerai plus, je regrette de l'avoir fait. Période de rodage. Mais laissez moi tout de même écrire sur mes fils sans venir me dire sans cesse que je suis une merde, c'est pénible. J'ai failli partir et vous laisser entre vous. Puis je me suis dit : mais pourquoi devrais-je partir ? C'est à vous de m'exclure, ce n'est pas à moi d'avoir honte de moi ! D'avoir honte d'être ce que je suis !
  25. aliochaverkiev

    Club Philosophie

    En y réfléchissant de plus près, tout de même l'idée de permettre une spécialisation en philosophie est à considérer. Le risque c'est de trop cloisonner. J'ai ouvert un fil sur le forum de philosophie, où j'ai décidé de commenter, phrase après phrase, la Critique de la raison pure (Kant). Les administrateurs ont approuvé, le fil est un succès. Je n'ai toujours pas terminé cette étude tant elle dévore du temps. Mais cette démarche confine à une telle spécialisation, à un tel travail, que je me suis retrouvé tout seul. Le fait d'être seul ne m'a pas troublé, j'en avais même besoin tant parfois il faut être seul avec Kant pour le comprendre, mais il arrive un moment où le travail fourni est tellement pointu que nous n'avons plus que des lecteurs. Ce qui est satisfaisant aussi. Que des étudiants viennent pomper, recopier des pages de commentaires, de travail assidu, j'aime. Mais je me demande si cela anime un forum comme un forum devrait être animé. Le forum de philosophie s'est trop spécialisé, tellement que, sur des sujets très précis, il n' y a plus en général qu'un seul ou deux rédacteurs. De plus ce forum est en train de s'éteindre, les administrateurs et animateurs ayant sans doute rencontré quelques problèmes personnels puisqu'ils ne sont plus là, ils n'animent plus. Pourtant cette spécialisation ne m'a pas déplu. Mais je me suis rendu compte qu'il manquait aussi des débats plus ouverts, des discussions à bâtons rompus, où chacun donnerait son sentiment, ses émotions, et non plus ses délibérations raisonnées. Je suis allé sur les deux autre forums existants, liberté forum et digression, mais là c'est le contraire ! ces deux forums sont tenus par trois ou quatre personnes qui imposent leurs idées ! Impossible de s'intégrer sans se soumettre. Sur ces forums la subjectivité de quelques-uns est totale. De plus ils cumulent subjectivité (moi, moi, moi, je suis le plus fort, je suis le meilleur, je suis celui qui écrit le mieux !!!) et l'hermétisme ! Ce qui est encore pire ! Comment faire alors ? Il faudrait parvenir à ouvrir et des sujets spécialisés et des sujets généraux, sans que personne ne prennent ombrage des uns et des autres.
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